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Rêves... (atention, pavé)
Par Sariel l'exaltée le 7/12/2002 à 12:54:34 (#2730768)
MARCHAND DE REVES
Il était une fois, dans un pays très lointain, si lointain que personne ne l'a découvert, il était une fois, donc, un homme. Banal me direz vous, hé bien pas du tout, parce que cet homme était un homme extraordinaire il avait le pouvoir merveilleux de faire rêver les gens. De tout le royaume, çar c'était un royaume, les gens venaient le consulter. Celui qui ne pouvait dormir, la belle qui voulait rêver de son amoureux, la femme enceinte qui voulait rêver de son enfant, le chétif qui voulait se voir gagner des batailles.... Tout le monde venait le voir. Or, un jour, un jour ou le ciel était gris, ou les nuages poussaient de noires nuées vers l'horizon, une femme vint le voir. C'était une femme splendide, son sourire rayonnait de milles feux, ses mains appelaient les çaresses, son corps appelait le désir. Ses habits étaient somptueux, elle devait être riche. Notre homme fut surpris, comment cette femme rayonnant de bonheur pouvait t'elle avoir besoin de ses services? Il lui demanda ce qu'elle voulait, quel était le rêve qu'elle voulait faire, elle qui semblait avoir tout ? Alors, la femme le regarda de ses yeux lumineux, elle plongea en lui un regard d'une clarté sans fond et elle lui dit d'une voix qui allumait des incendies de désir, elle lui dit :" Je veux rêver de vous, je veux rêver de vous, dans mes bras"
L'homme fut interloqué, jamais on ne lui avait demandé ça. Certes, c'était un bel homme, mais jamais on ne demandait à rêver de lui...." Vous... vous êtes sure ?"
La voix si chaude, si douce, si pénétrante lui répondit : "oui, je ne veux que ca" Alors, l'homme prit, comme d'habitude, les plantes dont il se servait, les malaxa, puis incanta une formule au-dessus des plantes. Il les tendit ensuite à la femme en lui disant de les prendre avant de dormir La femme partie, laissant dans son sillage une volute de parfum.
Le soir, l'homme des rêves alla se coucher. Il devait dormir beaucoup, pour pouvoir offrir des rêves a ses clients. Paisiblement, comme chaque soir, il se mit dans son lit, un immense lit, avec d'immenses oreillers qui capturait les jolis rêves. Il souffla sa bougie, et s’étendit, paisible... Il s’apprêtait à s'endormir, quand une inquiétude le saisit, il ne savait pourquoi. Contrarié, il se retourna et s'endormit
Mais la, cette nuit la, cette nuit sans lune ou grondait l'orage, cette nuit obscure ou le vent s'engouffrait pas les interstices des fenêtres, cette nuit la donc, notre homme se mit à rêver. Poussant un soupir de satisfaction, il se laissa aller sur les ailes du rêve, vers ses lointains territoires oniriques ou il puisait ses pouvoirs, ou il glanait les merveilles qu'il offrait à ses clients. Mais, très vite, il s’aperçut qu'il était dans une chambre, tendue de soie rouge et noire. Au milieu de cette chambre se dressait la silhouette à peine couverte d'un voile transparent de celle qu'il avait vu l’après- midi. "Te voilà enfin" prononça la voix chaude et tentatrice.
" viens à moi"
Comme hypnotisé, il se glissa dans les bras de la femme, touchant sa peau nue, sa gorge palpitante, ses cuisses si douces, si douces, son ventre si chaud, tellement chaud qu'il s'y noya, s'y brûla, s'y consuma toute la nuit.
Le lendemain il se réveilla, un peu hébété. Il pris ses oreillers captureurs de rêves, mais ils étaient vides, seul s'en échappa une bouffée de parfum capiteux. Il était tard, les clients se bousculaient à la porte, il ouvrit, les yeux gonflés de sommeil. La première cliente était une vielle femme qui voulait rêver de son fils disparu en mer quelques années plus tôt. Il la connaissait bien, elle venait régulièrement. Il prit machinalement ses plantes, et commença à incanter.
Mais, aucun sons, absolument aucun ne lui sortit de la gorge, aucune formules ne lui venaient plus a l'esprit. Son âme n'était plus occupée que par le souvenir torride d'un ventre chaud, si chaud... Eberlué, il s'excusa auprès de la vielle femme, prétextant un malaise passager. Il fit entrer un autre client, un homme jeune qui voulait rêver qu'il était riche a millions. Mais la, encore une fois, rien, rien de rien, juste la souvenir précis d'une caresse appuyé sur la courbe d'un sein. Complètement affolé, il ferma sa boutique a rêves. Il se précipita dans sa chambre, refuge éternel de sa solitude et s'allongea sur son lit, en proie a un grand désespoir. Immédiatement, il s'endormit, et immédiatement, la sublime créature revint, plus offerte, plus belle que jamais, et immédiatement il se précipita vers la moiteur sensuelle de son corps. Lorsqu'il se réveilla, il était épuisé, des cernes creusaient ses yeux d'habitude si clairs et si doux. Il fallait à tout prix qu'il la retrouve, qu'il la voit, qu'elle lui rende ces rêves... Il prit rapidement un sac, sortit dans la ville et commença à chercher.
Il demandait aux gens si quelqu'un la connaissait, il en faisait une description si précise, il était si fébrile que beaucoup le prirent pour un fou sous le coup de la passion. Mais personne ne semblait connaître l'objet de ses tourments. Alors, il se rendit au château ; elle ne pouvait qu'être noble... Et toujours, en son âme, en son esprit, devant ses yeux fatigués , l'image de ce corps, l'odeur de cette peau, la douceur de ces mains. Son esprit était vide de toutes autres idées ou sensation, il lui semblait que son univers se rétrécissait à cette femme, lui qui avait, il y a peu, toute la richesse, tout le bonheur du monde entre ces mains... la puissance, la douceur des rêves le quittait.
Les gardes le laissèrent passer, il venait parfois au château pour les nobles en mal de rêves. Il se mit à fouiller le château, de pièces en pièces de couloirs en couloirs, il se rendit dans les combles, dans les greniers, les caves.
Et il la trouva. Dans une chambre tendue de soie rouge et noire, dans la plus haute tour du château, en haut des plus hautes marches, il la trouva. Elle était étendue sur un lit, les voiles de son vêtement tombant comme de l'eau claire sur les cotés de la courtepointe. Elle dormait, un sourire ineffable semblait inonder son visage d'une lumière surnaturelle. Le souffle coupé, il la regardait, n'osant plus bouger, osant à peine respirer. Tout a coup, elle bougea dans son sommeil, dérangeant sa chevelure d'ébène. Il s'approcha d'elle, la regarda, et fermant les yeux, il posa sa main sur sa joue.,. Elle se réveilla, hurlant de terreur, et le regarda avec des yeux révulses de rage. Et alors, il la vit, le visage, si beau, si doux, si pur semblait se transformer, déformé par un rictus de haine immonde Paniqué, il balbutia : " je voulais juste récupérer mon rêve ; s'il vous plaît"
il recula d'un pas,.
Mais la créature se leva, ses mains levées vers lui. "Je... je...." il ne pouvait qu'ânonner ses mots.
Alors elle se mit à parler. La voix était dure, cinglante, toute chaleur en avait disparu.
"Tu n'aimes pas les délices que je te procure ?" gronda t'elle.
Tu n'aimes pas m'aimer ?"
"si, bien sur" répondit t'il
"mais je ne peux plus travailler, je ne peux plus offrir de rêves..."
"ET alors ! ?" hurla t'elle
"Que valent ces rêves minables quand je t'offre à toi tout le plaisir du monde, tout ce qu'un homme peut vouloir ?"
"Si, si, mais, mais je ne peux plus aider ceux qui ont besoin de moi, je ne pense plus qu'Ã vous, qui va aider ces gens a mieux supporter leur vie ?"
Le visage toujours déformé par la haine, ses cheveux emmêlé, elle avança vers lui, les doigts prêt à se refermer sur sa gorge.
"On ne me résiste pas, on ne pense pas aux autres si je suis la, moi seule compte, moi seule suis la maîtresse du monde, moi seule a le pouvoir d'apporter le repos, qui es tu petit charlatan pour me défier ?"
*terrifié, il reculait " Mais vous, vous qui êtes vous ?" cria t'il dans un souffle
"Je suis la tristesse, le désespoir, la mort, je suis celle qui fait vivre les humains dans la mélancolie, la haine et le désir malsain et tu me déranges petit homme, tu déranges mes projets avec tes insupportables rêves de bonheur"
Alors, l'homme dans un ultime effort, dans un sursaut de volonté inhumain ferma les yeux et tenta de se rappeler tous les rêves, tous ceux qu'il avait offert.
Et dans un cri, qui semblait ne pas sortir de sa gorge a lui, dans un cri, il incanta en direction de la créature hideuse qu'il avait devant lui !
Elle se tordit de douleur, se mit à pousser des hurlements de bête blessée et planta son regard dans celui de l'homme, puis tomba, morte, au sol.
L'homme cru que son cauchemar était fini, mais lorsqu'il ferma les yeux un instant, pour se reprendre, d'horribles images vinrent à son esprit
Des images de désespoir, d'horreur et de mort... le cadeau de la femme, l'ultime cadeau. Alors, il prit calmement dans son sac un petit couteau.
Est-ce que quelqu'un les retrouva, je ne sais pas, peut importe.
Mais dans ce pays lointain, si lointain que personne ne l'a encore découvert, les hommes vivent et rêvent, heureux.
Par Corwin Elentáris le 7/12/2002 à 13:47:31 (#2731098)
Ca en fait deux
Par Manutor Gaia GdW le 7/12/2002 Ã 14:12:25 (#2731240)
Mais où est ce pays ? (et où sont les points accessoirement :))
petite excuse
Par Sariel l'exaltée le 7/12/2002 à 14:21:22 (#2731294)
Mais c'est un copier/coller d'ICQ.
Cette histoire fut inventée a2h du mat, je la retranscrit telle quelle. A cette heure, je n'ai pas forcement une forme époustouflante :)
Par Manta le 7/12/2002 Ã 18:54:41 (#2732712)
Très belle histoire.
Par Line Sayin le 7/12/2002 Ã 21:15:54 (#2733466)
Par Myriel le 8/12/2002 Ã 2:58:15 (#2735167)
*se laisse emporter vers le pays des reves*
Par Katrina le 8/12/2002 Ã 12:17:35 (#2736148)
Et je rejoins Manta dans ce qu'il a dit.
Merci à toi de partager avec nous des histoires aussi troublantes et pleines d'émotions.
Bisous http://www.plauder-smilies.com/love/kissa.gif
Par Cyann le 8/12/2002 Ã 12:18:52 (#2736157)
Tres joulie m'dame!
Miss
Par Naala Blast EC le 8/12/2002 Ã 12:42:43 (#2736293)
Par Mabelle Ylis le 8/12/2002 Ã 13:12:15 (#2736513)
C'est un bien chic gars notre marchand de rêves :)
Merci de nous avoir fait partager ce petit bout de littérature personnelle Sasa :)
Bisous
........
Par Nienna Fayree le 8/12/2002 Ã 13:25:49 (#2736618)
Mais quand même.... :( :(
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