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Cornouailles...
Par Reis Tahlen le 5/12/2002 à 0:23:36 (#2713698)
Un long chemin sillonnait la plaine, et s'arrêtait à une antique villa romaine, certainement celle de l'ancien gouverneur régional, ou alors d'un autre genre de dignitaire impérial. Reis ne le savait pas, et par ailleurs il s'en fichait; il était un combattant, et la réflexion hors stratégie de combat n'était pas son fort. Sdol lui avait d'ailleurs déjà reproché son manque de patience et son impétuosité, mais le géant n'en avait cure: ce genre de réflexion était bien l'apanage des paladins! Mais une petite voix intérieure lui disait qu'il ferait peut-être mieux d'écouter son aîné.
Il chassa ces pensées, et retourna au paysage étrange de Cornouailles. Ce long chemin était gardé par une cohorte d'anciens soldats morts-vivants romains, disposés de façon précise. La peur était quelque chose que Reis ne ressentait pas souvent, mais en ce moment, un vague malaise le submergeait à la vue de ces soldats des temps anciens. Immobiles, ils attendaient patiemment tout intrus pour prendre leur revanche. Le vent passait à travers leurs armures et leurs vêtements en lambeaux, les faisant légèrement vaciller. C'était réellement un spectacle irréel.
Pourtant, Reis avait sillonné la contrée, et avait déjà vu des choses qui ne devraient pas exister. Aux arrêts dans les tavernes, il avait entendu des histoires que nul homme ne devrait raconter. Même les paroles rassurantes et douces de Dame Nimue, cette femme d'une tristesse magnifique qui avait sut émouvoir le coeur d'ours mal léché de Reis, n'avait pas réussit à ôter de l'esprit du maître d'armes qu'Albion vivait réellement des heures encore plus sombres qu'il ne l'aurait imaginé.
La villa au loin était encore plus dérangeante: des patrouilles passaient avec une régularité démoniaque, les mots-vivants répétant inlassablement et infatigablement les gestes de leur vivant, jour et nuit, nuit et jour, pour l'éternité. Et à l'intérieur, certainement une antique monstruosité qui dirigeait l'ensemble avec le sadisme d'un marionnettiste dément. A moins que ce ne soit quelque chose de plus lointain et obscur.
Reis remit son heaume, et dégaina son arbalète. Il trouva sa cible en un centurion qui menait deux légionnaires, et cala l'arme contre son épaule.
- L'éternité, c'est de la vaste blague quand je suis dans le coin! grogna-t-il entre ses dents.
Et il tira.
Ô Cornouailles, en ton sein de mère
Le temps des saisons est passé
Les fruits des arbres sont bien amers
Le vent lui-même sur toi est accablé.
Pays hors des âges et du temps
Ravagé par de tristes soldats fatigués
Erodés de tant de combats menés
Refusées du droit même d'être vivant.
Toi Lucius Propter, légionnaire
Vois tes descendants fleurir la terre
Mais jamais tu ne quittera le champ de bataille
En ces biens tristes terres de Cornouailles.
Anonyme
Par Balrog Shivan le 5/12/2002 à 10:48:04 (#2715151)
(gaffe sont linkés les legios ;) )
Par Sdol McKeen le 5/12/2002 à 10:54:46 (#2715192)
Par Raaa Zmote le 5/12/2002 à 11:00:55 (#2715235)
pas mal
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