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Un Air de Requiem...
Par Fenrill le 25/11/2002 à 22:10:55 (#2643429)
OOOOOLe tonnerre ébranla la terre alors quun éclair sanctionna de carbonisation un arbre proche. La lumière émise par lanneau vacilla, ce même anneau était accroché à une cordelette au dessus de la tête du fugitif. Ce fugitif, une ombre fugace dans la tourmente météorologique et un simple homme dans le désespoir de la fuite
OOOOOLes yeux argentés reflétèrent la flamme dansante dune autre source de lumière dans la caverne, une chandelle à liris brûlant et modeste soleil pour le barde fatigué et las
OOOOOFenrill poussa un soupir, voilà bien trois semaines quil errait sans but sur les terres dArakas et de Ravens Dust, utilisant de tout les artifices du marché noir et des pires bassesses commerciales pour fuir la lame de Damoclès qui pendait au dessus de sa tête
Il avait blessé à mort Alanis, il ne lavait pas voulu, comme la folie avait il pu lenvahir à ce point
Comment et pourquoi ? Il ne pouvait répondre précisément, il ne pouvait parfois que regarder le ciel déchiré et verser des larmes nerveuses en repensant à celle quil aimait toujours de tout son être
Peut être sa damnation
OOOOOSur le sol rocailleux reposait des parchemins trempés ou encore des tablettes décriture usées par le voyage et les rudes conditions de la fugue... Piètres souvenirs des écrits de lhomme ils donnaient au portrait de la scène une allure encore plus dramatique et désespérante
Lencre pourpre coulait sur le papier et le sol en une inconstante tache diffuse
OOOOOLancien Barde de la capitale se dirigea vers le fond de la grotte, passa en revue les dernières possessions quil avait gardées en réserve
Une lame effilée, une armure ostentatoire mais néanmoins fort bien forgée, une flûte argentée, une lyre et un violon dapparat sentassaient à coté dune plume et dun encrier presque vide
OOOOOEncore un soupir, cette fois ci à fendre lâme, une sorte de gemme fut projetée contre un mur quelle heurta avec un bruit mat. A la lumière virevoltante on aurait pu voir que cétait une pierre de destinée, sans éclat, ainsi en était il des pierres des archimages Angélusiens, ainsi en était il des pierres fabriquées, lapproche de lAlignement avait eu raison delle et de son pouvoir protecteur
OOOOOLes affaires rassemblées et lanneau descellé de la paroi, Fenrill quitta sa cachette malgré les trombes deau et se dirigea tout dabord vers Lighthaven, incognito et tremblant sou la pluie il savança vers une maison bâtie derrière le temple, la battisse abritait la Baronne, la femme quil avait réellement aimé avant de laimer Elle
Mal lui en fit car cet amour navait jamais été réciproque
Toutefois, oubliant les méditations qui lui valait une affreuses prise de gorge il glissa une lettre sous la porte tout en frappant à la porte avec un jet de cailloux bien placé
Il incanta et se remémora le contenu de la lettre après sa téléportation par parchemin vers Hurlevent.
OOOOOOOO « Chère Alanis,
OOOOOJe suis persuadé que cette lettre ne sera guère bien accueillie. Néanmoins je me résous à la transmettre avant que la mort trouve enfin le chemin de mon cur et que lartifice quétait cette pierre rosée soit levé. Avant que nos routes ne puissent plus se croiser et que je te prive dune vengeance légitime, jaimerai te dire à quel point les mots que nous avions échangés cette nuit dramatique étaient sincères
Et à quel point les tendres moments que nous eûmes ensembles furent intenses et adulés
Et à quel point ton visage restera gravé en moi comme un sucre doux que je consomme en expert
OOOOOPuisse la mer reprendre ce quelle naurait jamais du épargner, moi et le port de Hurlevent être bientôt mon dernier pied à terre.
OOOOOAdieu Alanis, puisse Sélène prendre les tortures adéquates pour me punir de laffront que je tai fait
Puisse les étoiles tassurée de ma bonne foi et de mes sentiments doux et fous.
OOOOOFenrill, un poète marchant vers sa fin
»
OOOOOFenrill soupira
des derniers mots bien courts pour plaider une cause déjà courue davance, mais nétait ce pas du doute quil avait perçu la dernière fois dans les yeux dAlanis
OOOOOPeut importe, le sort en était jeté maintenant
OOOOOSes pas claquant sur le sol lamenèrent devant une autre bâtisse, cétait la maison de la belle et douce Azulynn Tvar, si attrayante et si légère desprit, encore une amitié et un cur que le barde avait poignardé tout en poignardant le sien
Il déposa aussi une lettre sous la porte et nosa point réveiller les éventuels résidents, il savait de toute façon que des agents grassement payés pourraient sassurer que la lettre arriverait dans les mains des personnes concernées quelle soit Alanis, Azulynn ou Sombre Lune
OOOOOUne fois de plus, alors que ses pas allaient las vers le port il repensa aux écrits quil avait faits pour Azulynn et lOgrimarienne
OOOOOCelle de lenfant des eaux tout dabord
OOOOOOOO « Chère Azulynn,
OOOOOTu dois être bien surprise de revoir mes mots après tant de temps, je nose quespérer que la douleur que jai provoqué en toi sest dissipée pour laisser place à un mauvais souvenir, je lespère pour toi car je ne mérite pas tant de tristesse, je lespère car le monde ne peut être éternellement privé de ton sourire dange
Ceci nest pas une plaidoirie, je ne prétends pas demander ton pardon car jai fauté, mais mes causes sont déjà plaidées et tu nen crois goutte malgré la véracité de celles-ci.
OOOOOAinsi Azulynn nos routes se sépareront bientôt, à moins bien sûr que lau-delà offre des rencontres prochaines (je naimerai pas te voir morte ma douce amie). Sache seulement que je te souhaite le bonheur et la joie, que mes mots tintés de franchise tatteigne et te berce dans une ultime valse comme celle que nous dansâmes ce soir à lauberge, comme les larmes que javais séché en ami lorsque ton cur était lourd
Comme ces actes que javais réalisés loin de la manipulation de lennemie de ta mère
Puisse ton pardon me parvenir un jour ou si tu le dédide ainsi... jamais.
OOOOOFenrill, un ami déchu dont le dernier pied quittera bientôt le port de Hurlevent
»
OOOOOFenrill projeta rageusement une fiole vide gisant à terre contre un mur et poursuivit sa route, la lettre quil avait déposé prés de la grotte de Sombre Lune, symbole de la délivrance quil avait promis à Aina reparu dans son esprit.
OOOOOOOO « A Sombre Lune, Némésis, Epine
OOOOONous voila à la fin du jeu, jeu dont je fus marionnette et dont par tes diverses manipulations je fus lacteur insidieux
Peu importe, tout cela seffondre maintenant et il est temps que tu saches plusieurs choses.
OOOOOJe me nomme bien Fenrill et suis né sous légide dune éducation Ogrimarienne en Angélus, mon père, le peintre de la légende et ma mère, le modèle du peintre dans la légende arguaient que seul la voie de lUnique savérait juste et saine, que seule le chaos et la douleur quil propageait étaient lumières attractives
Dix-sept années dans cette éducation mavaient conforté dans un carcan implacable et forcé dont je ne pouvais méchapper
Je ne puis que repenser à cette Archimagicienne, celle Danica, qui mavait tant apporter par sa sagesse et son amour, un amour adolescent qui mavait donné la force de mextraire des vagues lors du naufrage qui avait emporté mes parents loin du monde physique.
OOOOOSur cette terre où je fus échoué, sur cette terre que nous nommons communément Goldmoon, tu avais eu lopportunité de me croiser dans les débuts de mes pas sur cette terre, ces balbutiements hésitants où désorienté je navais pu avoir pour repère quune éducation morbide que je voulais à tout prix oublier par tout les pores de ma peau
Je navais pu alors être quun pion mécanique, mais tout cela est fini !!! Je ne goutte plus à tes rituels ! Je ne goutte plus à ce pain moisi et noir quest la foi envers ce démon baveux
Je ne goutte plus lhydromel de mon père
Je ne peux que me souvenir détreintes douces qui conservent un vague intérêt physique sur ma vie
OOOOOSombre Lune, tu es une personne bien plus intelligente que la plupart mais tes multiples doutes à mon égard mont aussi libéré de mes rets, mont fait prendre conscience des erreurs que javais fait en souhaitant servir ton Dieu
OOOOOAinsi soit il et ainsi furent mes derniers mots pour toi... Car bientôt la mort reprendra les droits sur linsignifiante créature que jétais pour toi
OOOOOFenrill, Barde dont le doute dune Maîtresse libéra la conscience desclave
»
OOOOOAlors que la lettre acide envoyée à Sombre Lune finissait son chemin dans son mental, il arriva devant sa destination finale, les docks, il repensa aux quelques aventuriers quil avait pu croiser, il repensa à létrange Aloïsia, Prophétia, Carna la belle herboriste si intelligente et attirante malgré ce quelle disait, Boadicae, sa fille quil navait finalement jamais vu
OOOOOSa dernière pensée avant de monter sur le petit voilier quil possédait depuis une petite escapade avec une noble fut pour Aina, celle qui lavait enivré, sa vraie vie avait elle donc commencée le jour de leur rencontre, avait elle commencée le jour où les liens entre eux étaient devenus plus intimes, lorsque ceux-ci étaient devenus confidents ? Peu importe car la métamorphose opérée sur les psaumes inculqués au jeune barde avait fait effet instantanément, jamais il navait failli à lâme sur et sombre dont il était éperdument amoureux, jamais il navait menti, jamais il navait trompé et maintenant il allait tenter de la rejoindre en homme libre
OOOOOLe mât grinça en un sifflement alors que le vent sengouffra dans la voile, le navire allait quitter le quai dans la pénombre et la tempête
Il ne restait plus au barde qua écrire ses derniers mots, il descendit dans la cabine, espérant finalement que quelquun viendrait une dernière fois croiser ses yeux sanglotants de tristesse et dune joie due à lespoir
Etrange route...
Par Ame Sombre le 25/11/2002 à 22:39:19 (#2643589)
Elle ne trouvait réconfort qu'en la Dame de la Nuit, qu'en cette Lune Rousse, proche de la folie, guidant ses rêveries et ses nuits douloureuses. Cette Nuit, elle avait un noeud au ventre, prémices de sentiments, chose dont elle se sentait totalement dénuée depuis qu'elle avait enfermé la marque d'Alanis dans cette rune palpitante à son front.
Ses pas la menèrent en cette Nuit noire, orageuse, vers le cercle sacré non loin de WindHowl. Sa chambre chez Gwen était soigneusement rangée, fermée à clef, elle ne savait même pas pour quelle raison.
Elle s'adossa à une des pierres froides du dolmen, la trouvant presque chaude comparée à son contact glacial. Les Ombres amies étaient présentes comme la veillant... La pluie était drue. Son regard se tourna vers le large avant de fermer les yeux, les doigts crispés sur cette terre consacrée...
Une dernière prière pour Sélène avant de rejoindre cet état de stase, cet état proche de la mort qu'elle souhaitait si chèrement...
... Quand elle rouvrit les yeux, elle se rappela le voyage dans les Ethers avec Nirthaël... Cela lui paraissait tellement semblable mais tellement plus réel.
Un bateau, vide, tanguant sur une mer déchainée. Elle s'enfonça dans ses entrailles, frêle silhouette pâle aux yeux d'obsidienne, vêtue de noir comme toujours, dépourvue de ses ailes écoeurantes. Ses doigts sur le bois du couloir ne laissant que des marques de givre, son souffle une légère brume.
Elle poussa la porte de la cabine tout au fond. Une forme se tenait sur le lit, les épaules basses, lasses, une forme connue, espérée, laissée en arrière avec regret... Elle le reconnut, le sut tout de suite...
Elle vint s'asseoir à ses côtés en silence, sans bruit. Présence bien vivante, au parfum aux épices bien reconnaissables, proche mais tellement éloignée.
Lentement elle posa sa main sur les cheveux doux du Barde, de son Barde...
Par Drazhar Ul'Gar le 25/11/2002 à 23:25:42 (#2644016)
Par Meliane Ethyl le 25/11/2002 à 23:51:33 (#2644194)
Retour de l'être aimé...
Par Fenrill le 26/11/2002 à 0:08:41 (#2644301)
OOOOO Lembarcation dans son intégralité grinça, provoquant sur le barde méditatif un lever de sourcil
Ce moment de distraction infernal passé, il replongea dans des réminiscences brûlantes comme des tisons
OOOOO Alors que les images défilaient devant ses yeux, vivantes gravures de sa propre histoire, il sentit, il ressentit, illusion olfactive ? Illusion des sens ? Encore une chimère destinée à le faire souffrir dautant plus ? Il nosait en savoir plus tout en étant à la fois transcendé par le fait même dun espoir
Puis, la main se posa sur ses cheveux, une main qui compléta la toile de grâce tissée par les parfums envoûtants, il sentit tous ses membres se faire légers, il sentit des picotements sous ses yeux et finalement une larme roula en une unique cascade sur sa joue
Il tourna la tête et vit
Il la vit, son regard, son visage, ses cheveux, son corps, sa prestance, son aura, tout était présent, cétait elle
Seules les ailes semblaient être absentes
OOOOO Pris de tremblements et dune joie brûlante il parvint a saisir tendrement sa main, il tendit lautre main vers le visage dalbâtre cherchant a retrouver le contact froid mais tellement doux du satin de sa peau
Il bafouilla également des mots tendres et déformés par les hoquets de joie. Il approcha son visage comme pour mieux se plonger dans les deux gemmes obsidiennes jumelles, ses yeux, il mêla ainsi de nouveau largent et les ténèbres en un ballet lyrique quil avait cru oublier
OOOOO Les mots parvinrent afin a franchir la forteresse tremblante de ses lèvres, il retint les questions stupides et lâcha :
OOOOO « M
Ma tendre, mon amour
que...»
OOOOO La suite des mots furent bloqués par le contact de ses lèvres sur les siennes, un baiser quil donna de toute son âme libre, de tout lamour quil avait pour elle et la furie dun épris qui retrouve lélue de son cur après une perte et un gouffre immense. Le baiser se poursuivit alors que la larme finissait son chemin sur les lèvres liées donnant à cette danse le sel dune joie immense
OOOOO Il lenlaça et la serra contre lui sans pouvoir articuler un mot sur le moment, il compta chaque respiration de son parfum en trésors, chaque caresse, chaque parcelle de peau contre son corps il les érigea en idoles
Cétait son âme
Cétait son cur
Plus que tout le poète senvolait, libre
Il la regarda, et les regards plongés lun dans lautre il articula :
OOOOO « Je suis libre maintenant mon Aimée
»
OOOOO Il laissa le silence faire office dattente pour la réponse de sa douce.
Dure vérité...
Par Ame Sombre le 26/11/2002 à 1:10:42 (#2644594)
Une lueur douloureuse passa dans les yeux noirs, pour s'y attarder comme un papillon dans une lumière trop vive.
"Libre... Nous le sommes tous deux mon Barde..."
Hésitation sur les mots, pour une fois que sa langue vipérine ne cherchait pas à blesser, elle allait le faire. Un désespoir sans fond pour seul soutien. Une larme gelée et carmin coula sur sa joue.
Maudits sentiments !! Amour, peine, douleur... Toujours là à la tarauder quand ils ne devraient plus exister !!
Elle se releva subitement, les mains sur les yeux, lui tournant le dos. Respirant avec difficulté.
"Nous sommes libres Fenrill... Pour quelques heures... Je suis ici sans l'être... Je paye le prix de mon passé sur un autre bris de miroir..."
Elle se retourna lentement vers lui, s'asseyant à ses côtés, lui procurant un berceau de tendresse au creux de ses bras. Caressante, aimante comme si rarement.
"Je ne suis là que pour t'aider à t'endormir vers ce dernier voyage... J'avais promis de t'accueillir, pardonne moi... Les fils de la Destinée ..."
Impossible de continuer, les mots coincés dans sa gorge nouée.
Elle ne voulait pas partir ainsi, elle ne voulait pas le laisser, seul encore une fois. Sa volonté la plus chère était de l'accompagner cette fois ci, de rejoindre ceux qu'elle aimait si fort dans cet autre lieu. Ne pas voir encore une Venue... Ne pas voir le monde s'embraser...
Le corps de la prêtresse au sein du cercle sacré devenait lentement une pierre de glace, moule parfait, statue. Plus le temps passait et plus il redevenait ce qu'il avait été avant la venue de cette Ame Sombre...
Par Conrad McLeod le 26/11/2002 à 1:24:23 (#2644642)
Par Gabriel Thylin MSF le 26/11/2002 à 18:00:41 (#2649588)
Par Drazhar Ul'Gar le 26/11/2002 à 21:17:04 (#2651159)
Par Syris Choup' le 26/11/2002 à 22:10:06 (#2651615)
Provient du message de Conrad McLeod
et... des souffrances pour ceux qui s'amourachent de la prêtresse déchue des vents.
Ouais faut pas se laisser avoir comme ça par Aina hin, on vous aura assez prévenu ^^
Magnifique cela dit, il faut croire que c'est dans la souffrance que les talents se révèlent. =)
6- *Moi elle m'a pas eu euhhh moi elle m'a pas eu! :p* -Ris
Par Gabriel Thylin MSF le 27/11/2002 à 18:46:16 (#2658375)
Foudres...
Par Fenrill le 27/11/2002 à 19:28:19 (#2658775)
OOOOODes mots
Une vérité dictée sans avoir vraiment besoin de lêtre
Et
Elle se leva, cachant le noir douloureux et larmoyant de son regard, tournant le dos comme par une humilité et une détresse grandissante
Le barde suivi le même mouvement et posa ses mains doucement sur ses épaules fines
A nouveau elle articula des mots, elle prononça avec difficulté les faits, elle nétait point ici pour longtemps, elle disait payer le prix dune existence sur un des autres miroirs de la destinée, éclats de verre qui assuraient maintenant une torture aux curs amoureux.
OOOOOAlors que le regard du barde à son tour se voila de stupeur et de tristesse, elle se retourna et laccueilli en ses bras pour une étreinte calmante, ils suivirent un chemin descendant pour retrouver le lit en siège et les étreintes se poursuivirent alors
Tant de tendresse, tant damour à fleur de peau
Et encore des mots, si vrai, si francs, sans voile de mensonge, elle ne serait que guide, elle ne serait pas présente de lautre coté
OOOOOTant de mal à prononcer ces mots
Tant de lutte en elle
Il saisi son visage, le couvrant dune caresse et dun baiser doux
Il prononça à son oreille des mots calmes malgré que ceux-ci fussent las
OOOOO« Mon amour, les fils de cette destinée ne seront bientôt plus que vestiges, Il revient et tu le sais pertinemment, je ne veux pas te perdre, oh non
Pas encore
Dit moi que nous allons pourvoir voguer ensemble et loin
Dit moi que notre temps ne se finira pas avec la tempête et ma liberté
Mon aimée, je veux que nos routes soient liées à présent
»
OOOOOLhomme sinterrompit pour ponctuer sa requête de douceurs alors que dehors, la foudre brûla le mât du voilier voisin répercutant un tonnerre fracassant de bois sur le dock, telle une torche la voile de lembarcation sembrasa et le navire grinça sous lagression courte des flammèches vaincues par la pluie battante.
OOOOOCe chaos météorologique navait guère fait vaciller Fenrill et celui-ci poursuivit une lente plaidoirie de gestes damour en effleurant les courbes de sa belle
Il guettait sa réponse pour quils puissent vaincre cette boucle les séparant, il guettait son regard pour y voir le même désir, il guettait son esprit pour sentir son amour
OOOOODehors dans la tourmente, la foudre acheva son travail destructeur sur la coquille de noix voisine déjà éprouvée par le précédent assaut. Cest dans un silence relatif par rapport aux bruits démoniaques du typhon quil sombra et laissa le nid des deux amants seul sur le quai.
Par Vermine Ark le 27/11/2002 à 19:31:26 (#2658800)
Décision.
Par Ame Sombre le 27/11/2002 à 20:30:05 (#2659249)
Elle avait pris sa décision. Le corps vivant au sein du cercle sélénite n'existait plus. Seul un bloc de glace compact était présent, statue parfaite de cette femme éphémère. La fin de la nuit ne laisserait nulle trace de son passage en ces lieux
Une incantation à voix basse alors qu'elle se levait. Un craquement sinistre. Des Vents brûlants gonflèrent les voiles. Les amarres venaient d'être largués, sans préavis.
Un sourire carnassier éclaira franchement son visage alors que le voilier s'éloignait du quai. S'agenouillant devant Fenrill, plongeant le regard dans ses yeux argentés, les mains se glissant entre les siennes, elle se décida enfin à parler.
"Les amarres sont largués. Mes doux Vents nous guident vers le large. La tempête ne nous touchera pas cette nuit. Nous voguons vers je ne sais où
Angélus certainement. Nous n'avons de pierre de Destinée ni l'un ni l'autre. Tu m'offriras pitance et la mer sera ton vivier
Nous sommes l'un à l'autre Fenrill. Le hasard va nous mener vers notre nouvelle vie
La Lune Rousse, lune des fous et des créatures de la nuit sera notre unique guide.
Maintenant, libre à toi de fuir. De te jeter par-dessus bord, de refuser ce dernier voyage en ma compagnie, de refuser la découverte, de refuser de retourner vers tes origines avec moi
Simple Prêtresse des Vents, Sélénite au passé plus que sanglant mais femme voulant le bonheur à tes côtés, voulant être heureuse, enfin."
Un sourire tendre ponctua cette tirade lancée à la volée pourtant d'un ton posé, doux
Maintenant ce n'était plus à elle de décider.
Par Azulynn Tvar le 27/11/2002 à 21:37:56 (#2659875)
La marée montante ramenait entre ses crocs de glace les images fulgurantes des étreintes affectées (de ses sentiments pourtant si vrais) à cette âme amie, tandis qu'elle parcourait le vélin. Toutes ces esquisses faussées, oh oui, si faussées ; tels de grossières tâches de couleurs violentes sur la délicatesse de l'aquarelle. (viol de l'âme)
Ce fou avait même attaqué Alanis... (Il l'aimait)
Elle ne saurait le revoir, ses yeux d'argent fouillant son âme, cherchant la brèche jamais résorbée.
Le port de HurleVent...
Elle ne saurait le revoir, mais elle se leva pourtant, et s'enveloppa d'une pelisse noire comme la nuit qui régnait, dehors. Les vents, en éveil ce soir semblait-il, s'engouffrèrent sous le lourd tissu lorsqu'elle passa le pas de sa porte. Peu lui importait, son corps frêle avait vu d'autres écueils autrement plus dangereux (dangers de l'âme). La mer ne se laissait même apercevoir encore, les murailles protégeant la ville - mais elle la sentait, agitée cette nuit, très agitée...
Ses pas la guidèrent sans réfléchir, tant elle connaissait dans les moindres détails la cité. Elle atteignit bien vite les murailles désertes surplombant le port, qu'elle ne franchit pas, mais gravit sans bruit. (habitude de walkyrie... quand je l'ai rencontré...)
L'étendue mouvante couleur de nuit s'étendit bientôt sous ses yeux secs. Elle serra d'une main pâle son vêtement, les vents impétueux animant ses cheveux, simples jouets contraints de se soumettre. Les yeux pâles cherchaient, détaillaient le port où tous les bateaux étaient amarrés, compte tenu du ciel chargé. (Aurait-il quitté les côtes ?) Hagarde, elle se perdait dans ses eaux chéries, se laissait guider par leur langueur encore endormie.
Elle se pencha brusquement vers le port, dans un souffle court - emportée, tel le bateau qui venait brusquement de larguer les amarres, emportée telle la vague acérée qui l'emportait soudain loin de Goldmoon, qui emmenait le barde. Ses poignets se crispèrent, les doigts plaqués contre la muraille, cherchant une prise. Il n'y en avait pas ce soir.
Il n'y avait que cette vague qui lui coupait le souffle en l'emportant au creux de son écume, vers les océans d'un coeur meurtri, barré d'une longue cicatrise d'argent.
Par Alanis Lyn le 28/11/2002 à 5:54:05 (#2661730)
Combien de lettres devrais-je recevoir encore, clamant l'innocence et la pureté des sentiments comme si cela pouvait effacer l'infamie et les outrages passés ?
Sincère ? Se croient-ils sincères dans leurs trahisons ? Ou la trahison fait-elle partie même de l'amour ?
Amour, mon pire ennemi. Par lui je chuterai peut-être, pour ne pas m'en relever cette fois. Mais pas par ta main, Poète.
Ta missive m'aurait émue, si je l'avais crue sincère. Elle aurait touché mon coeur, si je ne savais les mensonges que recèlent tes mots.
Mais que veux-tu vraiment ? Faire de ta fuite, déguisée en adieu à la vie, l'outil de mes remords ?
Je te sais si infidèle, tu tromperais même la mort...
Mais cela n'a plus d'importance, maintenant.
Et la missive se consume dans les flammes, ravivant un instant l'éclat du feu en une langue brûlante, puis se mue en volute de fumée... intangible comme un souvenir.
Par Sombre Lune le 28/11/2002 à 16:33:22 (#2664971)
Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres avant de lire la lettre se transforme petit à petit en un rictus, puis en un rire creux, qui sonne faux, tandis que dun geste rageur elle abat sur la table son poing où se trouve encore le parchemin froissé en un geste de colère.
Noooooon !!! Quel imbécile ! crie telle dun ton rageur.
Comment peut il oser écrire cela, pour qui diable se prend il ? Mes manipulations ?!!
Elle éclate de rire.
Et elle se souvient. Sa rencontre avec ce jeune guerrier, qui crachait sur Ogrimar. La discussion qui en suivit, les longs discours, elle, douce, patiente, essayant de cerner le personnage, lui, brillant, fin, rien de ce que lon pourrait attendre dun fidèle de Brehan, si ce nest une certaine rage du combat. Puis létreinte, le lien de sang, au nom du Maître, entre eux et Lui. Cette douceur mêlée à une tendre violence. Oui, violence et tendresse ne peuvent bien faire quun, dans des moments tels que celui là.
Elle se souvient de ses plans, lui, encore presque plus machiavélique quelle, de leur petit jeu, jeu de séduction et de pouvoir, se partageant les noms et allant jusquà se chamailler dans le choix de leurs futures victimes, et de qui aurait linsigne honneur de pervertir celle-ci ou cette autre. Choisir ceux et celles qui paieraient de leurs curs et de leur âme, qui souffriraient par amour pour ce couple O combien parfait et attirant, ceux qui seraient leurs jouets dans les mois à venir.
Comme se fut plaisant de lentendre raconter ses manuvres dapproche auprès de ces deux Sainte Nitouche quétaient Alanis et Azulynn, dimaginer les belles glaciales en prise avec son sombre amant. Oh, et puis cette garde auprès de laquelle elle avait couvert Fenrill de caresses, invisible dans la grotte, Fenrill que la belle aimait, puis jouant la sur honnie du pauvre frère repenti tandis quelle découvrait ma présence. Comme cela avait été amusant, tous ces moments avec lui, présente à ses cotés, écoutant ses manigances, ne parvenant même pas à rivaliser avec lui, mais heureuse de sa dextérité et de la finesse de son jeu. Elle ne gagnait pas leur jeu, mais ce quils vivaient lui suffisait.
Puis il y avait eu lautre femme. Oh, un rien, au début. Juste une belle prêtresse soignant ses blessures. Mais une belle femme vénéneuse, au service de la tisseuse, la maîtresse implacable et sans pitié. Et Sombre Lune avait commencé à douter. La première fois, ce fut quand elle a vu le pansement sur Fenrill, tissage fait dune sorte de gangue, comme un fil de soie très fin, comme un fil de
daraignée ?
Elle soupçonna une quelconque duperie, un moyen de le tenir en son pouvoir, sous sa coupe, de faire de lui en serviteur passif et fidèle de lHaruspice. Leurs méthodes étaient bien de ce genre, fines, insidieuses. Il la voyait de plus en plus souvent. Et elle doutait de plus en plus de lui.
Jusquau jour où il alla jusquà laccuser davoir trahi ses secrets ! Cétait trop ! Elle venait de perdre son enfant, elle savait que jamais justice ne serait rendue, trop de corruption, et en plus, le seul être quelle attendait de revoir après son emprisonnement laccusait à tort de trahison ! Et Elle était là. LAutre. Juste à coté, non loin du lieu de rendez vous.Elle lavait vue. Aina. La prêtresse de lharuspice. Cétait donc un coup monté. Il fallait quelle sassure de sa sincérité, à légard du Maître tout au moins, et à son égard si possible aussi. Elle avait songé au rituel.
Elle relut la lettre, songeuse, essayant de lire ce qui se cachait derrière chaque mot, cherchant des sens cachés qui peut être nexistaient pas. Et ce serait ses doutes à elle qui lauraient fait partir ? Non, impossible.
Ainsi, rien nétait vrai en lui, si ce nest peut être les premiers moments, avant que le pouvoir de la Tisseuse ne sétende sur lui.
Elle sentit son cur se serrer. Apres tout, cela faisait des années quelle navait pas vécu cela. Un amour sincère. Un réel désir pour un homme. Elle revit le visage dIreas, le premier pour qui elle rompit son souhait.
Son souhait
.
Ses yeux se ferment, et elle revit la scène.
Moi, seule, enfant de six ans peut-être, fuyant , traquée. Je cours dans la foret, les branches fouettent mon visage, les buissons saccrochent à ma robe de laine grossière. A ma poursuite, des hommes darme, des soudards, riants, une violence barbare émanant de leur personne. Une chaumière en ruines, je my engouffre, les yeux brillants de terreur, je cherche un endroit où me terrer, sous la table, oui, là, ils ne me trouveront pas. Je suis cachée, essayant de retenir mon souffle, petite fille ne comprenant pas ce qui se passe. Les hommes me trouvent...
Ils...
Je me souviens de leurs mains parcourant mon frêle corps denfant, à la recherche de choses que je ne pouvait comprendre, me faisant mal, moi ne comprenant pas, les yeux écarquillés, leur poids mécrasant, leur main étouffant mes hurlements.
Ils...
Je me souviens... Mon corps gisant sur le sol, ensanglanté, brisé, mon âme à jamais marquée.
Elle rouvre les yeux, encore tremblante comme à chaque fois que ce souvenir revient à sa mémoire. Elle se remémore le serment quelle avait alors fait, se rappelant chaque mot, chaque intonation.
Les hommes, cest donc cela. Bien... Ils paieront ! Jen fais le serment. La souffrance quils mont infligée ne sera rien à cote de ce quils connaîtront de ma main, de mon corps, de mon âme. Jutiliserai ce qui ma détruite pour les détruire à leur tour, mes charmes seront leur perte, ma beauté leur supplice, ma douceur leur torture.
Elle se laisse aller en arrière sur le fauteuil de bois sombre. Ses yeux fixent désormais le parchemin, feuille froissée entre son poing aux jointures blanches. Après tout, son Destin devait sûrement en être ainsi. Elle avait fait serment, et Il le lui assenait tel un coup de tonnerre à chaque fois que sa détermination faiblissait, lui rappelant sa promesse, ne jamais aimer un homme car ils nen sont pas dignes.
Accepter et observer...
Par Fenrill le 28/11/2002 à 22:07:59 (#2667811)
OOOOOLe barde regarda sa belle sans pouvoir contenir lémotion sur son visage, conscient quau déroulement de ses mots elle lui offrait son être pour lavenir et lui navait plus quà accepter cette offre pour lier leurs destinées et leurs curs
OOOOOChacun des mots fut goûté avec délectation et pour cause, chacun était attendu depuis bien longtemps, depuis le début, depuis quil lavait rencontré, encore plus depuis quelle nétait plus que son âme sombre, depuis que les affres virulents de la Tisseuse et dArtherk navait laissée delle que la femme quil aimait, dépourvue des marques du passé
OOOOOAlors contemplant son regard il osa signer le pacte
OOOOO« Mon aimée, ma tendre, je souhaite tes mots depuis si longtemps, jy adhère de tout mon être, jy confond mon âme en pleine conscience et en accepte les termes. Que nous soyons mortels, quelque soit les dons que je devrais faire et ce que je devrais rechercher
Jaccepte O belle Sélénite dont le passé sanglant ne meffraie guère
Nous aurons le bonheur, je serais à tes cotés et tu seras heureuse
Je ne veux plus fuir pour enfin sur tes vents découvrir et voguer vers les origines qui ne mont point encore tout révéler
»
OOOOOIl la saisi dans ses bras, lembrassant tendrement, très longuement puis se leva avec un sourire, une caresse et un clin dil et séloigna vers la porte de la cabine
OOOOO« Mon amour, pour que notre chemin ne finisse pas dans les récifs je me dois de guider le voilier, pardonne moi je suis vraiment confus (son ton était joyeux) couvre toi si tu souhaite me rejoindre sur le pont tes vents écartent la tempête mais il fait frais la nuit au large
»
OOOOOIl sortit alors en la regardant autant quil le pouvait, dehors le phénomène était saisissant, les vents magiques semblaient faire mur au typhon. Les nuages, les bourrasques, les trombes deau et les vagues déferlantes étaient simplement tranchés net
Et la mer était dhuile devant le bateau poussé par le léger souffle
OOOOOLémerveillement passé (ou plutôt la première impression car lémerveillement nétait pas parti) il saisi un lunette de navigation et la pointa en direction du port de Hurlevent, la fine ligne dhorizon dégagé offrait une vue sur la muraille soumise à la tourmente (phénomène dautant plus magique, ils nétaient pas encore très loin des côtes)
OOOOODans la lentille, ce quil vit lui attira dabord un regard étonné puis un sourire nostalgique car sur le chemin de ronde, soumise aux conditions désastreuses du ciel et regardant vers le large, il y avait la douce Azulynn, pas de doutes cétait bien elle, lavait elle pardonné ? Etait elle venue pour le voir ? Il aurait désiré voir la profondeur de lâme de la conseillère au cur satin, il aurait donné beaucoup pour voir dans ses yeux pales comme des perles la vérité de ses sentiments, il aurait aimé savoir si elle était encore une amie ou une victime inopinée éternellement voué à sa haine envers lui (laimait elle encore ?)
Il doutait quAzulynn dans sa candeur presque trop outrancière soit capable dhaïr réellement, il doutait quelle puisse loublier même si il lespérait, elle ne méritait pas le tourment, elle, qui navait pour raison de vivre que les eaux et la pureté de celles-ci, miroir de lâme dune femme exceptionnelle
Une amie gravée dans son cur de poète dans létroite place laissée par celle quil aimait, son âme sombre
OOOOODes secondes passèrent et il soupira tout en contemplant celle qui était finalement venue sur la muraille, elle semblait étrange puis se promettant dutiliser dès quil le pourrait un moyen de télépathie quelconque pour réclamer le verdict de la belle sur lui-même, il se dirigea vers la barre et bloqua le gouvernail sur le cap adéquat (court répit de navigateur)
Il siffla alors et un oiseau au plumage nocturne se posa sur son épaule, il griffonna quelques mots sur un papier fripé quil accrocha à la patte du volatile et pointa la direction des docks. Nepheryth (cétait le nom du corbeau) séloigna emportant avec lui la missive et Fenrill retourna à la navigation vers les contrées lointaine quil allait parcourir avec son amour, son âme
Premier pas vers le lointain
OOOOOSur le papier on aurait pu voir les mots suivants :
OOOOO« Azulynn
Merci
Merci dêtre venue, merci pour tout, merci pour tes larmes même si je me blâme de tavoir fait souffrir mon amie (devrais je encore tappeler ainsi ?), Merci pour tout et que mes mots aussi impies soient ils taccompagnent avec le souffle du vent et la lumière de la lune
»
Fenrill
(Si tu souhaites me répondre malgré tout, le messager porteur de ce papier ten offrira lopportunité, le message me parviendra sans faille quil soit virulent ou quil soit autre
)
Par LetD4NightLord.| le 28/11/2002 à 22:26:38 (#2667959)
Par Ame Sombre le 28/11/2002 à 23:04:14 (#2668212)
Lentement elle sortie. Fenrill regardait vers la côte, Nepheryth partait en cette direction. Pourquoi? Elle n'en savait rien. Si un jour l'envie lui prenait d'en parler, il saurait le faire, comme toujours.
Son corbeau lui manquait, le Corbeau... Son veilleur depuis tant de lunes. Messager de mort ou de vie selon ses choix, de peines ou de plaisirs...
Un bruissement, un froufroutement d'ailes. Un poids léger sur son épaule. Il était de retour, Fenrill en avait pris soin.
La prêtresse sourit, un sourire immense et franc, craquelant son armure de glace. Son coeur semblait se réchauffer, bouillonner lentement en elle.
Elle ne regardait plus que vers l'avant. Là où ses vents traçaient une mer d'huile. Un autre pays les attendait. Et elle serait là pour qu'il affronte son passé, pour qu'il sache tout, à ses côtés, statue de glace amoureuse... Pour qu'ils vivent tout simplement.
Par Fenrill le 29/11/2002 à 19:01:14 (#2674351)
Rideau...
Par Fenrill le 1/12/2002 à 19:11:16 (#2687298)
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