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Rune et Ombres.
Par Ame Sombre le 24/11/2002 à 15:19:49 (#2632692)
Elle s'agenouilla au milieu de cercle, recommençant le même rituel de protection que lors de l'aide apportée à sa sur sélénite. Cette fois ci elle n'aurait pas droit à l'erreur, seule Sélène saurait lui accorder protection. Elle attendit que la Nuit laisse glisser son voile sur les lieux
Obscurité, enfin
La prêtresse commença à appeler les Vents dans cette langue ancienne, rauque et mélodieuse à la fois. Ils vinrent comme toujours, puissants et doux à la fois, cette sensualité à peine palpable, cette chaleur réconfortante.
Alors qu'Ame contrôlait sa froideur devenant de marbre ses mains se portaient à son front lentement, une rune se formant entre ses paumes, pénétrant son front. La Marque de la Tisseuse hurlait en elle, se défendait, faible chose finalement ici. Encore une fois, elle finit par se trouver aspirée au sein de la rune, la rendant noire comme cette Nuit protectrice. L'incantation ne cessait pas alors que la douleur se mêlait à l'incantation et au rugissement des Vents.
Lentement, Ame baissa les mains. Tout était terminé. L'influence en elle n'existait plus, enfin était plutôt neutralisée. Les Vents s'éloignèrent comme ils étaient venus, rendant le calme à ce lieu. Les ombres veillaient toujours
Une fois rentrée chez Gwen cette nuit là, Ame coupa ses cheveux, créant ainsi une frange, rideau protecteur qui cacherait sa rune noire. Quand à sa froideur
Même sans danger immédiat elle n'avait aucune raison de la laisser se dissiper. Ainsi elle est, ainsi elle restera. Cela l'aiderai dans son rôle de Conseillère et à garder la tête calme en toutes circonstances.
Par Nymuée Miya le 24/11/2002 à 17:06:23 (#2633238)
Etrange sensation que celle là, je me savais endormis et pourtant j'avais conscience des frisson parcourant mon corps. Cette sensation, je ne la connaissais que trop cet appel, les ombres s'agitaient, elles étaient une fois de plus troublées. Etendant ma conscience vers le cercle de la Dame, je compris le trouble des ombres. Une force élémentaire agissait au coeur du royaume de la Dame ! Les vents semblaient formaient un maelström autour d'une personne. Il n'y avait aucun doute à avoir, ce ne pouvait être qu'Ame Sombre, j'avais perçu son lien avec les Vents mais une telle maîtrise sur ceux ci, ça me stupéfiait.
Profitant de n'être qu'une forme immatérielle, je pénétrais le coeur de la tourmente. Elle n'avait pas attendu, je lui avait promis de l'aider. Le doute, les questions seraient pour plus tard, je devais l'aider maintenant. Je me concentrais sur les ombres du cercle, leur demandant d'aider les Vents, une soeur avait besoin d'eux. Repportant mon attention sur le cercle, je perçu les volonté qui s'affrontait, la Dame luttait contre une force insidieuse. Je m'approchais d'Ame, je n'étais guère plus qu'une ombre, une simple pensée au coeur du maelström des vents. Pourtant je me mis à lui donner mes forces, elle ne le percevrait sans doute pas, mais ses souffrances seraient quelques peu atténuées. Mais à la fin je ne pouvais que prier que la Dame la guide loin de son ancienne maîtresse.
Une fraction de seconde ou l'éternité, je ne sais combien de temps dura le combat pour cet âme, pour Ame Sombre. Mais elle le remporta, elle avait gagné un répits qui je l'espère sera suffisant. Alors que les Vents quittaient le cercle, ma conscience se dissipait des lieux, régnant un corps trempée de sueur. Je sombrais alors dans un sommeil sans rêve.
Par Ame Sombre le 25/11/2002 à 0:15:23 (#2636301)
La vie, la lutte apportée par la marque avait cessé. Enfermée sur son front, palpitante, tentante. La libérer serait si facile, ramènerait un semblant de vie en elle.
Sa venue ici aurait dû être une bénédiction mais ce n'était pas le cas. Sa vie était encore plus morne qu'autrefois, la solitude toujours sa compagne la plus intime.
Elle aurait pu pleurer, hurler cette peine noirâtre, sortir de ce marasme gluant en montrant des sentiments, mais il n'en était rien. L'indifférence la plus totale à son sort était la seule chose dont elle se sentait capable.
Elle aurait juste souhaité avoir une vie dite normale. Avoir ses chers enfants auprès d'elle et non pas morts ou sur un autre bris de miroir. Etre aimée par quelqu'un, sincèrement, durablement.
Tout ceci, elle l'avait juste effleuré... Jamais elle ne l'aurait.
Sa vie la quittait de jour en jour, elle devenait un bloc de glace, un être enfermé en lui même, seul moyen accessible, pas de main tendue vers elle.
Alors qu'elle refermait les pages de son livre et que les Vents lui caressaient doucement le visage. Tout ce que la prêtresse souhaitait était se fondre dans les Ombres, s'y endormir, une fois pour toute.
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