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Délivrance
Par Ghimou le 16/11/2002 Ã 16:18:44 (#2575493)
Il repensait également aux personnes qu'il avait rencontré récemment, Tenessia, Graetel qu'il aurait aimé revoir aussi ... il ne les connaissait que peu mais ces personnes étaient pures et pleines d'espoir, surtout Graetel avec qui il aurait aimé parler de Selene de longues heures durant. La petite Elsy aussi ... cette petite fille si généreuse et attendrissante, pure et innocente .... Oh oui, comme il aurait aimé revoir cette petite fille qui portait en elle tous ses espoirs, tant elle incarnait ce qu'il pouvait y avoir de bon chez les Hommes.
Mais maintenant c'était fini ... la fin d'une longue vie dédiée aux autres, une vie de souffrances et de sacrifices, il n'avait jamais vraiment fait parler de lui, mais avait toujours essayé a travers l'aide qu'il donnait de faire percevoir aux gens une autre image de sa Déesse Selene. A bout de forces, aussi bien physiquement que moralement, il n'avait plus la force de lutter pour Elle. La bêtise des hommes qui ne pensaient qu'a tuer ... tuer pour leurs idéaux, par vengeance ou par plaisir ... au final, aucune de ces raisons ne valait mieux que les autres. Et quand il voyait ses anciens frères sélènites, il n'en était que plus désespéré. Plus rien ne le rattachait a la vie, il n'avait plus rien a faire ici, alors il se laissait mourir a petit feu ... Le désespoir et la faim le rongeant de l'intérieur.
Les jours avaient défilé sans qu'il ne s'en soit rendu compte, a bout de forces, il décida de s'allonger, trop épuisé pour continuer a marcher.Il fut submergé par une sensation si douce ... peu a peu, il ne sentait plus son corps, il devenait de plus en plus léger ... sombrant dans une nuit sans fin, une nuit ou sa Déesse le bercera pour l'éternité.
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je ferai un ptit post hrp pour les remerciements ossi :p
Par Graetel Lloth le 16/11/2002 Ã 18:51:46 (#2576321)
Par Neva Neomenia le 16/11/2002 Ã 20:10:06 (#2576733)
Lorsque les jours sont trop longs au camps, je prends un bout de charbon et une feuille vierge de parchemin. Au début les traits ne sont rien que des tourbillons informes tel des dessins d'enfant. Puis à force des formes se dessinent comme automatiquement.
Forme longue et humaine se dissimulent dans ses traits oubliés.
Je déteste l'humanité.. Pourquoi vient-elle m'harceler dans les courbes des traits?
Ces camps me rendent folle.
Nevaeh est là , toujours souriante.. agaçante. Je n'arrive pu à me souvenir de ce sentiment, son sentiment d'humanité.
Aider les autres ..pour un sentiment fugace d'utilité. Se sentir nécessaire pour se retrouver en quelques actions en bas du ruisseau. Les hommes ne sont pas reconnaissants.
Les hommes n'ont pas de mémoires sauf pour affliger les tourments.
Cette image..
Quand je déchire l'image et l'abandonne sur le sol, je ne peux m'empêcher de reprendre le fusain et d'en retrouver les traits...
Mes mains tachées de noir, j'ai vu plus de sang sur ma peau plutôt que cette poudre d'Ébène.
Je m'efforce maintenant de donner à ses traits quelques chose de vivant, ridicule idée de vouloir reproduire ses traits humain car je n'obtiendrais qu'une vague aberration.
Granuleux est un trait. Hideuse sensation frigide du portrait. Incompréhension totale de l'expression de ce visage reproduit. Moment de solitude, car aujourd'hui seul reste le papier.
Je m'attarde un moment alors que ma production me rend moins seule.
Quand je pose mes doigts bêtement sur ce visage fait du papier et de fusain, j'efface ses contours.. Ils sont déjà effacés et ils sont encore plus lointain.
Je croyais que les rythes de l'elders avaient réussit à m'amputer de ma propre réalité, faisant de moi un lambeau d'Âme dont Nevaeh était l'autre partie. La vie reprendrait-elle son cours en comblant le vide que le rituel avait créé?
J'en doute, et dans tout les cas ce qui a été fait ne peut plus être contrer. Si on peut se battre contre le destin on ne peut, malgré tout, réécrire ses courbes.
Et quand enfin un visage se dessine, je me demande pourquoi tu m'apparais.
Tu n'as pas ma place dans ma vie. Je voudrais que le vent efface la poudre sur le papier, et ton souvenir de mon esprit.
Je brise ce morceau noir de bois qui a osé me montrer une réalité qui me fait que trop de peine.
Tu n'es qu'une image qui est vouée à s'effacer.
Et quelle réalité me donne ma vie. Tout ce qu'elle m'a donné ne finit que par partir et s'effacer.
Comme ton visage sur le papier sera trop vite terni et froissé.
Dans quelques temps le chaos régnera et je serai une des premières sur la place à semer la mort.
Puisse t-elle m'emporté plus vite que les autres.
(...)
J'ai enfin quitté les camps mais tu es venu me rechercher. A quoi bon te déchirer..j'aurai préféré qu'à ce moment là tu me détestes..mais tu as voulu croire que je pouvais changer alors que j'ai depuis longtemps baissée les armes face à mon principal adversaire..la fatalité.
Extrait du Livre des Elders: Chapitre Un
NeoNeva.
Un murmure dans le vent
Par Elsy Ardent le 17/11/2002 Ã 8:57:26 (#2578513)
Elsy quitte des yeux le livre qu'elle tient à la main et regarde le ciel bleu déchiré de blancs nuages, tels des voiliers incitant au voyage.
Un appel, un appel vers ses amis qu'elle n'a pas revu depuis si longtemps... et cette voix douce dans le vent...
Elle pense soudain à Ghim, pourquoi lui ?
Elsy se relève, c'est une toute jeune fille à présent, quittant à peine les berges tendres de l'enfance.
Une envie soudaine... Revoir ses amis... Revoir Ghim... Le sourire aux lèvres, elle se dirige vers la petite maison où les druides lui ont accordé une chambre.
Il faut réunir quelques affaires, et partir...
Par Drazhar Ul'Gar le 17/11/2002 Ã 13:53:06 (#2579701)
Par Neva Neomenia le 17/11/2002 Ã 14:11:25 (#2579825)
Et ton sang coulait par ton poignet, devant moi tu l' avais ouvert. Je pressais fort ta blessure malgré tes réticences. Au fond de l'île ou tu étais venu me chercher, je t'allongeais sous un arbre, m'accroupis pour refaire le pansement de fortune que j'avais entouré autour de ton poignet.
Puis m'allongeais à tes cotés.
- Ne penses pas que cela est complètement de ta faute.
Ne meurs pas..pas à cause de moi.
- Souviens toi, déjà au début je t'avais dit que j'attendais la mort ..
Mais en te voyant, je pensais que je pouvais vraiment t'aider alors j'ai repris un peu espoir, un peu foi.
-Et moi je te l'ai apporté sur un plateau.
-Ne dit pas cela Neva, si tu n'avais pas été la je serai déjà mort. Tu as choisis ta voie ... suis là jusqu'au bout sans te soucier de moi.
Je commençais à chercher sur toi, la lame ensanglanté que tu avais utilisé, tu ne comprenais pas encore mon intention, je rampais alors jusqu' à elle la voyant plus loin, abandonnée sur le sol.
- Non ...
Malgré ta faiblesse tu saisis mon bras. Mais je réussis à me dégager et en tremblant je pointais cette maudite dague sur ma propre poitrine.
- Arrête Neva .
-Non .. toi tu l'as fait..pourquoi pas moi?
- Ne fait pas les même erreurs que moi ..
Je me rapprochais de toi mais restait à bonne distance.
- Alors pourquoi tu ne luttes pas si c'est une erreur?
.....
-Dis moi ce que tu veux que je fasse pour que tu laisses cette dague par terre ...
- Je veux que tu vives..
- Soit ...
Je vivrai si c'est ce que tu veux.
Ce jour là tu m'avais promis de vivre...
http://www.ifrance.com/neigeeternelle/ghnev.jpg
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