ses yeux[poeme]

Par Sahas Herion le 13/11/2002 à 11:32:06 (#2550666)

Comme les bleus transparents
Des aurores marginales,
Elle a de temps en temps
Les yeux d'un animal.
Aigu comme un diamant
Traversant le cristal,
Le regard inquiétant
D'un loup de carnaval.

Tout ce qu'il y a d'amour
Et d'envie qu'on l'enferme,
S'est libéré un jour
Pour lui donner des cernes.
Des volcans sont en elle,
Dévorant ses entrailles.
Elle est terre, air et ciel
Tendresse et représailles.

Comme l'appel des rivières
Dans un désert salé,
Elle a les yeux si clairs
Qu'on voudrait s'y noyer.
Elle a des yeux si purs
Qu'on lit a livre ouvert
Ses romans d'aventure
Et ses récits de guerre.

Comme les rouges déclinants
Des lueurs occidentales,
Elle a de temps en temps
Les yeux d'un animal.
Farouche et résigné,
Insolent et soumis,
A l'instant de griffer
Elle a ouvert son lit.

Elle est sortie armée
Du cerveau d'un démon,
On ne sait quelle année
Au fond de quel bas-fond.
Les yeux encore brillants
De tourments prophétiques,
La marque dans le sang
Des délires sabbatiques.

Au fil des longs sommeils,
Elle pleure tout en douceur
Et le premier soleil
La sort des profondeurs.
Son regard surprenant
Pénètre comme un glaive
Pendant que des torrents
S'échappent de ses rêves.

C'est un miroir sans tain
Où l'on découvre tout,
Des pitreries du nain
Jusqu'au fou-rire du fou.
Un gouffre satiné,
Une fosse aux serpents,
Un puits de vérité
Ou peut-être un néant.

Amour extravagant,
Fascination du mal,
Elle a de temps en temps
Les yeux d'un animal.
Amoureux d'une chienne
Ou méprisante d'un chat,
Ni l'amour, ni la haine
Ne se feront sans moi.


(pas de moi mais j'aime bien)

Par Telchar/Shaera le 13/11/2002 à 18:45:48 (#2554517)

Oua, c'est vachement joli Sahas *sourit*

Shaera Wu

Par Camelia Antalia le 14/11/2002 à 11:01:17 (#2558963)

De qui ?

Par Sahas Herion le 14/11/2002 à 11:05:15 (#2558980)

(chanson de sardou ecrit par barbelivien... oui j'ecoute reellement n'importe quoi moi...)

Par Etherniel le 14/11/2002 à 19:01:35 (#2562823)

Des yeux...
Les fameux miroirs de l'âme
Qui alors que la bouche ment
Laissent poindre la vérité
Parfois involontairement
Comme la lueur d'une fenêtre
Un trait de feu transperçant la nuit
Trait qui peut venir brûler un coeur
Embraser un homme, jeune ou pas
Le consumer et envoyer la fumée aux cieux
Jusqu'à ce que de ce feu ne reste qu'un tas cendreux
Mais les feux de l'Amour, tout comme les feux communs
Survivent dans le souvenir du spectacle inégalable qu'ils ont offerts
De la douceur et la chaleur qu'ils ont fournis à ceux qui s'en sont approchés
Assez pour en profiter, mais pas assez pour se brûler... les Brûlés...
Eux ne savent que médire des ces feux qui les papillons attirent
Montrant leurs cicatrices comme autant de preuves
Rouges, boursouflées, elles font peur
A ceux qui n'ont pas eu cette chaleur
Que l'Amour donne à ses proches
Ceux qui tiennent leurs distances
Assez pour être réchauffés
Sans se brûler
Juste aimer
A jamais...

(Note : tentative de prose poétique... parfois c'est joli quand même...
PS : oui je sais la pub pour Les Feux de l'Amour est interdite, mais bon, personne n'a rien vu...)

Par Anabelle Evah le 15/11/2002 à 8:40:51 (#2566203)

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Superbe les deux écrits ...
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