Païkan...

Par Eléa Bluesky le 6/11/2002 à 12:03:42 (#2494023)

Elle déplaça son aile de façon à ce que le rayon de soleil ne l’éblouisse plus. Elle comptait se redormir mais elle préféra finalement laisser ses sens s’éveiller peu à peu. La chaleur, la douceur des draps et des plumes contre sa peau, le bruit du vent et des feuilles qui tombent, l’odeur de l’automne. Ses yeux s’ouvrirent naturellement, sans effort.

Paikan lui tournait le dos, comme à son habitude lorsqu’il dormait. Les ailes repliées sur son corps, lui-même roulé en boule. Eléa se dressa sur son coude pour mieux le voir. Les deux poings fermés, tout contre sa tête, on aurait dit un chaton.

Elle sourit, attendrie. Je devrais le laisser dormir se dit-elle, mais elle ne pouvait s’en empêcher : elle se blottie contre lui, épousant la courbure de son dos. Il s’éveilla à son contact et se retourna pour la prendre dans ses bras. Eléa émit un petit cri joyeux.

« Tu aurais pu me laisser dormir un peu plus » bougonna t-il d’une voix ensommeillée.
Elle s’ingénia donc, par pur esprit de contradiction à le réveiller.

Caresses et baisers,
Quelques mots soufflés,
« Homme de ma vie, je t’aime
Profitons de l’instant présent
Prends moi ici même
Partageons lÂ’enchantement
De l’extase en tandem »

Par Nevaeh/Heaven le 6/11/2002 à 12:12:47 (#2494090)

:ange:

Par Freeman Killer O-B le 6/11/2002 à 12:18:13 (#2494122)

Rohh...:amour: *jaloux*

Par Alexandre Earth le 6/11/2002 à 12:21:49 (#2494151)

arf ouais c'est trop beau :( et mimi :(


Alex, le gars que les beaux textes font deprimer

Par Paikan Astrae le 6/11/2002 à 12:52:17 (#2494426)

Plus tard, la forte luminosité qui trahissait l'avancement de la matinée lui fit ouvrir les yeux et son esprit au monde extérieur. Au delà des draps et des plumes qui les enveloppaient tout deux, hors de cette infinie douceur, il ressentit tout d'abord la petite maison en bois, dont les odeurs sèchent identifiaient les composants. le chene venait des charpentes, et le hetre des meubles... Il savait que dehors, dans la foret de mélèze dont étaient fait les bardages extérieurs, l'odeur gagnait en intensité et en rudesse, en particulier en cette saison. La foret était calme et paisible, au moins en apparence, les oiseaux ayant finit leur chant du matin pour se consacrer à des taches plus constructives. Paikan et Eléa s'étaient déjà aventurés vers les montagnes, là où la foret s'éclaircissait à mesure que la pente augmentait, et où on trouvait des massifs de baies sucrées en quantité et diversité presque suffisante pour faire un repas de qualité.

Au delà, quand le vent froid non entravé par la foret pouvait agresser leur peau, ils avaient du à regret troubler la paix de cet endroit, le temps qu'explosions de feu et de terre enveloppent et ensevelissent les patrouilles de gobelins qui pullulaient dans les cavernes avoisinantes. Toujours attristé par ces rencontres et la violence qui en résultait, ils avaient fait demi-tour, et évitaient ces derniers temps d'aller trop loin.

Un sentier descendant de la cabane commençait à se former, serpentant difficilement entre les arbres et fourrés de plus en plus dense et divers à mesure que la pente et la chaleur le permettait. Le couple et les quelques amis invités à visister empruntaient en effet toujours le meme passage. Puis brutalement, la foret s'ouvrait sur la plaine, où la grande route, ligne droite et nette bordée de pierres grises, clamait l'appartenance de se territoire aux hommes. Ensuite, libre à eux de se disputer la propriété et les droits, et les brigands, pillards et maraudeurs profitaient pleinement de l'incapacité des villes de LightHaven et WindHowl à organiser des gardes efficaces. De jour comme de nuit, chaque rocher suffisemment gros ou bien arbre suffisemment large était une cachette que marchand et aventuriers devaient surveiller. C'était ainsi, sur les terres d'Althéa, que les hommes et femmes s'habituaient aux combats, à la rudesse et à la mort. C'était là que seuls les plus puissants survivaient, toujours attirés vers le haut par plus puissant qu'eux, au point de parfois devenir servants de Dieux et d'acquérir une partie de leur puissance. C'était ces routes et cette voie qu'ils avaient suivi, tous les deux, persuadés que leurs efforts et compétences pourraient aider la bonté et de l'ordre.

Paikan tourna doucement la tete vers sa compagne. Allongée tant bien que mal sur le dos, malgré les ailes, la bouche légèrement entrouverte, les paupierres closes mais les cils frémissant, elle était au bord du réveil. Comme d'habitude, Paikan retint son soufle et se figea. Puis, lentement, très calmement, à la fois épouvanté à l'idée d'etre responsable de son éveil mais trop fasciné pour se retenir, à l'instar d'un papillon sentant confusémment que la chaleur devenait dangereuse mais que la lumière attire toujours plus avant, il contracta avec la plus grande maitrise possible ses muscles du dos. Animée d'un tremblement qu'il s'efforça de diminuer, l'extrémité de couleur or de son aile gauche vint effleurer en une caresse la joue de son aimée. Etait-ce un contact si doux qu'il en éveilla quelques picotements, ou bien le souvenir d'autres caresses similaires qui eurent lieu plus tot ? Toujours est-il qu'Eléa s'éveilla instantanément, et tourna un regard interrogateur encore teinté de sommeil vers l'aile fautive. "Bon jour ma douce Eléa" chuchota le responsable qui n'avait pas encore eu l'occasion de lui souhaiter, à la fois ravi et honteux du réveil de la séraphine. Le visage angélique s'éclaira alors d'un doux sourire et vint se blottir plus avant dans l'épaule de Paikan. Il referma alors ses ailes et sa perception du monde à leur deux corps rapprochés, gardant jalousement et pour lui seul ce trésor de bonheur.

Par Iwakura Shin OS le 6/11/2002 à 13:11:56 (#2494656)

:lit:

Que vous êtes beaux vous deux :)

Par Drazhar Ul'Gar le 6/11/2002 à 14:35:52 (#2495601)

Aussi talentueux l'un que l'autre.

souvenirs...

Par Eléa Bluesky le 7/11/2002 à 10:55:03 (#2502744)

Se promenant dans la forêt aux douceurs automnales si propice à la nostalgie, elle se souvint.

Fillette de 6 ou 7 ans, un drap ceint à la taille par-dessus son pantalon de cuir, un autre attaché autour du coup, Eléa était une terrible et magnifique sorcière tueuse de dragon. Un bout de bois à la main, elle fouillait chaque fourré, traquant l’immonde bête. Un grondement se fit entendre…celui de son estomac.
« - C’est l’heure du goûter… »

Elle regarda autour d’elle, cherchant le sentier du regard. Rien que des arbres…le brouillard devenait de plus en plus dense et une terreur panique la prit. Blottie au creux d’un arbre, elle pleurait à chaudes larmes.

« Personne ne va me retrouver et je vais rester ici jusqu’à la fin » se disait-elle...
"Eléa ! Eléa !" Entendit-elle au loin.
On est venu me chercher, se réjouit-elle, je suis sauvée
« je suis là ! Je suis là ! »
Puis elle vit les petites silhouettes se dessiner dans le brouillard. De petits êtres à la peau jaunâtre émergèrent. Elle fut soudain assaillie par d’étranges ondes. Elle se sentait soudainement si faible, si dépourvue d’énergie.
"Mais que..." soufflait-elle.
Son esprit vacillait au bord de l’inconscience. Elle cru entendre le vent siffler, sentit la chaleur d’un doux feu de cheminée quand un voile noir s’abattit.

Par Eléa Bluesky le 7/11/2002 à 11:59:59 (#2503147)

Eléa du cligner des yeux. La lueur du soleil...

« T’aurais pu faire attention ! »
« Heureusement qu’on était là » firent deux voix de garçonnets. Sourire chaleureux de Païkan
« Kel, Païkan ? » Elle les distingua enfin. Tout souriants, ils la regardaient.
« On s’est débrouillés comme des chefs ! »
« Ouais, l’a eu chaud aux f***** le grem »
« hi, hi, hi » gloussèrent-ils à l’unisson.

Des larmes lui vinrent aux yeux. Non seulement elle avait risqué sa vie mais elle avait aussi risquée celle de ses amis.
« Pourquoi tu pleures ? T’as mal quelque part ? »
« Non c’est juste, que…qu’on aurait pu se faire très mal… » renifle bruyamment
« Mais non c’était rigolo, regardes on peut encore s’en faire plein »
Kelmoon tendait la corde de son arc pour viser un ennemi invisible tandis que Païkan se préparait à lancer l’un de ses dards de feu.
« Fais attention tu vas mettre le feu à la forêt »
« T’inquiète je maîtrise, en plus la forêt est toute mouillée avec le brouillard qui s’était levé... »
« Allez, on va chercher les autres gremlins ? »
« Nan, je crois que j'ai une ampoule et puis j’ai faim aussi… »
« Elle a raison, c’est l’heure du goûter »

C’est ainsi que nos courageux héros rentrèrent chez eux pour un bon goûter bien mérité…

Par TitPlume le 7/11/2002 à 12:10:05 (#2503220)

*trouve ça... trop mignon* !!! :amour:

Par Paikan Astrae le 7/11/2002 à 12:56:22 (#2503565)

(
Oui, oui, on sait, les chtits n'enfants n'abattent pas des gremlins, qui par ailleurs ne pullulent pas vraiment sur Arakas (lieu où l'on retrouve les chtits n'enfants)

Mais justement ! J'ai explicatione *sort des aiguilles à tricoter, lance la petite musique de fond* Celui-ci s'étant fait éjecté avec une violence somme toute banale de l'ile de Stoneheim, il s'est évanoui et laissé porté par les courants qui, a cette période de l'année, croisent l'ile d'Arakas. Nécrotant quelques poissons à son réveil, il parvient à atteindre la cote à la nage, et est évidemment ravi lorsqu'il trouve une proie pleine de vie qui pourrait le recquinquer plus efficacement. Nécrotant Eléa (les "étranges ondes"), celui ci ne repère pas les deux jeunes garçons (d'une part) et se retrouve rapidement à court de mana (d'autre part). Les garnements étant deux, ils parviennent à mettre en fuite le gremlins qui sera plus tard achevé par une troupe de newbies qui subiront, les pauvres, les quolibets en racontant avoir vu un gobelin jaune. Bien évidemment, nos deux héros prétendront avoir abattu le gremlin eux meme. *cesse le tricot et contemple son oeuvre, puis l'expose fièrement à l'assemblée médusée qui n'avait rien demandé, de toute façon*

:merci:
)

Par TitPlume le 7/11/2002 à 13:02:30 (#2503603)

*complètement mdr en lisant l'explication* :mdr: :merci:

Par Iwakura Shin OS le 7/11/2002 à 16:36:21 (#2505652)

LOL PAIKAN !!!