Arveig l'ancienne...

Par Prologue le 23/10/2002 à 22:17:33 (#2393141)

La Prologue entre sur la scenette du village et entame son récit.

Le petit jour se lève sur le printemps Midgardien. Quelques herbes commencent déjà à poindre, humidifiées par la rosée de la nuit passée. Leur couleur d'un vert vif, égaye les prairies et les champs, et la température, plus douce qu'à l'ordinaire en cette saison, encourage moultes animaux à sortir de leur sommeil hivernal.

C'est par ce temps, racontent les hommes des neiges, qu'un espèce étrange, le Kilangmiutak, "celui qui tombe du ciel", se développe de manière peu ordinaire. Les petits rongeurs se multiplient à une vitesse effrayante, n'hésitant pas à dévaliser toute source de nourriture dans leur entourage. Ces pisteurs isolés racontent aussi que ces petites bêtes seraient d'une extraordinaire sociabilité et que de temps à autre, on les apercevrait se suicider collectivement quand les sources de stress sont trop importantes.

Quelque part, sur un plateau bien connu de nos aventuriers, une vieille femme se frotte la nuque. Son fils, un grand viking dur comme le roc et aussi insensible que la pierre, est à nouveau venu la persécuter. L'ancienne n'en peut plus, son vieux coeur de mère souffre de voir son fils si changé par sa nouvelle allégeance. Silencieusement, elle prie Odin de lui rendre son enfant tel qu'il était jadis, fort, intelligent et tendre.

La ville, telle était son obsession d'adolescent entêté, à qui l'absence d'un père mort au combat a du donner des envies de renommée. La ville, ses bruits, ses odeurs, son absence de faune sauvage et son peu de plantes à étudier pour une vieille érudite. La ville et sa cruauté, sa pauvreté et sa crasse, la ville repaire de tous ceux qui ne savent pas quoi faire ou où aller.

Arveig ne savait pas qui y avait rencontré Wulfar, mais c'était quelqu'un de l'engeance des blodfelags. Il l'avait cherchée dans son campement près de Mularn et l'avait traînée de force parmi ses nouveaux amis, ces pillards, ces violeurs et ces égorgeurs. Depuis lors, il venait tous les jours obtenir, par la douceur ou par la force, toutes les réserves de sa mère ; a tel point que la pauvre vieille avait bien cru ne pas pouvoir passer l'hiver. Et même, elle n'avait survécu que grâce à ses quinze lemmings de compagnie, ses compagnons qu'elle soignait et rendait plus fort grâce à ses herbes.

Les lemmings sauvages n'aimaient pas leur présence, ils se sentaient menacés par les animaux fortifiés et unis de l'ancienne, ils en devenaient fou en cette année à lemmings. Elle portait un regard étonné sur les hordes sauvages qui allaient dévaliser les champs des paysans pour pallier au manque de nourriture générés par ses mignons. Autrefois il y aurait eu à manger pour tout le monde ; avant que la souillure ne gagne son fils.

Le soleil atteignait son zénith quand soudain, quelques aventuriers firent halte près d'Arveig. L'un d'eux, un dénommé Calaad et sa comparse kobold Lindilinh, se jetèrent sur son lemming de monture et l'abattirent. L'ancienne n'était pas étonnée, mais chagrinée d'un acte dans lequel elle voyait la même cruauté que dans le clan des mains de sang. Miming, son petit préféré, horrifié par le sang versé de sa race, vint se blottir contre sa maîtresse ; bien lui en prit, les autres animaux de compagnie n'eurent pas tant de chance.

Ils l'accusèrent d'avoir lancé ses lemmings, animaux pacifiques et dociles, ravager récoltes et assassiner jeunes gens. Peu à peu, d'autres arrivèrent, arborant fièrement les couleurs des Minotaures, du cercle ou encore du Chant des Ténèbres. Le lemming de compagnie, intrigué et affamé, fit le tour du comité et piocha dans ses réserves pour satisfaire ses propres besoins. Dans une cacophonie qui lui était peu commune, l'érudite du répondre à moultes questions, et la faim lui fit même révéler un de ses secrets d'herboriste. Quelques uns d'entre eux, dont la prudente Warsong, la douce Norwena, l'impassible Haaldar et d'autres encore, plus timides ou plus réservés, lui donnèrent même espoir de trouver une solution à ses problèmes.

Elle rêva l'espace d'un instant, de retrouver son fils tel qu'il était enfant : un gentil Wulfar, honnête bûcheron qui aiderait les gens de son petit village, elle qui recommencerait à vendre le fruit de ses récoltes et de sa science, accompagnée de Miming qui aurait eu beaucoup de joie à gambader dans la nature à ses côtés. Mais le rêve ne dura pas longtemps, sous la pression de l'avide Tsukaza, Sigmar dégaina son arme et abattit le fruit de ses entrailles irrévocablement.

Son accablement diminua mais fit place à un chagrin sans limite. Sans plus l'once d'un espoir de bonheur et rien pour la retenir en ces terres, elle prit le cadeau que lui tendit Haaldar venu lui annoncer la mort de son fils. L'ancienne fit ses adieux aux aventuriers sans clémence, serra contre elle la dernière étincelle d'affection qui lui restait, Miming, et partit avec lui loin du monde des hommes.

Ses derniers mots furent : "Adieux Humains".

Personne n'a à ce jour de nouvelles de la vieille, ni de son si attachant animal de compagnie Miming. Si certains auront appris à ses côtés quelques secrets sur la nature, la plupart n'auront été pour eux deux que des blodfelags n'en portant pas le nom. Ceux qui lui ont apporté leur soutient et leur affection racontent qu'elle serait aujourd'hui tapie dans le val de Mularn, mais ces rumeurs n'ont pas encore été vérifiées.

La Prologue sort de la scène après avoir remercié toutes les personnes présentes, qui ont choisi l'issue de cette scenette.

Par Trautorn/Haaldar le 24/10/2002 à 22:54:09 (#2400794)

Message d une kobold

Par Hilde le 25/10/2002 à 18:18:48 (#2406899)

Il se trouve que depuis 3 jours une petite kobold me harcèle pr avoir le droit à la parole. Voici son message, vous y apporterez le crédit que vous jugerez bon.

CaTerrible...CaAffreux CaCestCoupMontéDeVieilleBique CaVeutNuirAuxKobolds CaPeauxRosesJalouseDuGrandDestinQueVontAccomplirNotreRace.

CaAPasTuéGrosRat. CaAvaitBienTropPeur... CaCestPourEcarterLindilinhDeL'Enquête. CaVieilleBiqueVeutDiviserPourMieuxRegner. SisiArveightAGrandComplotSecret SisiCaCestCertain... MoiCaJusticière PasMeurtrière.

Par Canth le 1/11/2002 à 14:26:04 (#2455768)

Dans l'auberge de Mularn, lieu de résidence des Volsung, Ocewien observe sa filleule Norwena rentrer de la chasse. Contrairement à d'habitude ce n'est pas l'impertinence et l'effronterie qui se lit sur le visage de la jeune viking. Elle regarde avec mélancolie et nostalgie une fleur superbe qui par moment semble fantomatique. Interpellée par la beauté de la fleur, la thane appelle la jeune guérisseuse.

- Un cadeau d'Howien?

Sortie de sa rêverie la servante d'Eir répond à sa tutrice.

- Vous savez bien qu'il est parti loin au-delà des frontières du royaume... C'est Arveig l'ancienne... enfin son fantôme qui me l'a offerte.

Avant que sa tutrice n'ait pu objecté que les fantômes ne peuvent rien donner, Norwena reprend.

- Et ne me traitez pas de folle... Son fantôme est bien là... près de l'entrée des abysses racontant sa terrible histoire! Elle est morte de tristesse parce qu'on lui a pris son fils!!! Et d'après notre skald Morphounet qui m'a accompagnée jusqu'à elle, Haaldar et Chivas en ont aussi reçu une. C'est pour honorer la mémoire de son fils qu'elle me l'a donnée...

Ocewien prend alors sa filleule dans ses bras.

- Ne pleure pas ma puce...

Dénouant un pan de sa cotte de maille la thane révèle un écrin placé près de son coeur où se trouve une fleur préservée.

- Tiens prend cet écrin et mets ta fleur dedans. Celui-ci m'a été offert par Galadriell et protègeait la fleur qu'elle m'avait offerte du temps où... Il protègera ta fleur et ainsi tu l'auras toujours près de toi.

- Merci... Arveig m'avait dit que je pourrais trouver une plante qui pourrait m'aider sur l'ile près de Svasud Faste... mais je n'ai rien trouvé .

- Hum... elle a peut-être fait comme toi... Essayer de te rendre l'espoir...

Les deux femmes restent un moment silencieuses, chacune perdue dans leur pensées...

Ocewien,
Clan Volsung,
Ys-Midgard

PS: Je suis aussi le marionettiste de Norwena :)