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Première rencontre... prémice
Par Gaelle Drake3RD le 6/10/2002 Ã 0:51:16 (#2287558)
Je me glissais dans le sous bois dans l’intention de contourner la route. La végétation était dense et les ronces s’accrochaient à mes vêtements...j'avançais lentement piétinant les branches mortes, dégageant ma jupe à chaque pas. C’était voila longtemps déjà ... autrefois.
S'il avait été un serpent, je lui aurais marché dessus. Il était tapis dans les jeunes pousses...se confondant avec elles... d’ailleurs je ne vit que sa main qui jaillit de nulle part, m’attrapant par le bras.
Déjà je me réveillais en sursaut. Inondée de sueur. Qui était-ce? Pourquoi soudain le cœur me chavirait, se lançait et battait à un rythme effréné? Qui était ce? Murmurais-je. Je me levais. Je remarquais alors que j'étais tremblante, la peau frissonnante. La peur? Pourquoi? Alors que les brumes s'épaississaient...alors que je sentais encore sur moi le contact de cette main. Effleurant d'une main l'endroit que jadis il avait touché. Pourquoi cette sensation de déjà vu? ce n'était qu'un rêve troublant comme tous ceux que je faisais depuis qu'il m'avait laissée.. pour sa déesse.. pour notre fils.. un rêve.
Et si.. si c'était autre chose...si. Je n'osais finir ma pensée. Un souffle s'exhala de ma poitrine. Le cœur serré de voir cette couche vide.. encore. J'ouvris la fenêtre. L'air frais me fis du bien. Je respirais mieux. Alors que je contemplais la nuit, ses étoiles,
mes pensées vagabondèrent d'elles mêmes.. à nouveau. Larmes de la déesse... oui.. des larmes brillantes de souvenirs. Des astres, éphémères et pourtant intenses de vies. Quelle beauté.
Pourquoi ces rêves? A la vérité la réponse me tendait les bras mais toujours elle finissait par m'échapper, esquivant mes approches, mes doutes, mes questions. Non. Je ne savais pas pourquoi mais la sensation de ce contact demeurait encore à l'endroit où il l'avait touchée sur son bras. Je sentais encore cette main. Pourquoi! Pourquoi... Lasse, je finis par me laisser envahir par le sommeil à nouveau, épuisée.
Je courrais. Il me rattrapa et plaqua sa main sur ma bouche pour m’empêcher de crier. Je me sentis entraînée en arrière dans une jeune chênaie. Mon agresseur n’était pas tellement plus grand que moi mais il avait une poigne d’acier. Tout en me débattant comme une forcenée, je perçus une senteur fleurie, un mélange de lavande et de quelque chose de plus épicé, cela me troubla… Mais que me voulait-il? moi qui ne soignait que les gens, moi qui ne cherchait noise à quiconque.
J’étais apeurée ...
A mesure que les branches se rabattaient sur nous en nous fouettant le corps et le visage... j entrevit la fatalité... que ma dernière heure avait sonné, Syl le voulait peut être ainsi...
Par Gaelle Drake3RD le 6/10/2002 Ã 0:57:58 (#2287579)
Il faisait la sourde oreille à mes questions. Qui était il? Que me voulait-il? Puis, je croisais son regard. Tout en lui semblait se lier à l'obscurité.. sauf ce regard. Un regard intense, vif. Des yeux couleur de ciel...bleu. La stupeur me gagna. J’étais paralysée et fascinée. Qui était il? Que voulait-il de moi...?
Un instant, j'ai cru qu'il était un assassin payé pour me tuer.. mais alors pourquoi ne bougeait-il pas? Il restait là à me regarder sans bouger. Si je ne l'entendais pas respirer de temps à autre...il aurait été comme mort. Une statue d'ébène laissée là à l'abandon...comme un jouet, un pantin sans fil.
Je fis un pas de coté, tremblante, afin de contourner l'arbre. J'essayais de voir où j'étais. Moi qui aimais la nuit, me retirer aux abords du village. Moi qui aimait venir en ces bois. J'avais si peur en cet instant.
Je me mis soudain à courir, droit devant moi, sans chercher. Je fuyais cette être étrange, terrifiant. Ce regard qui m'avait troublé, tourmenté. je courrais encore et encore jusqu'à l'essoufflement. Je trébuchais à l'orée d'une petite clairière dans une racine. Maladroite que j'étais!! Je pestais contre moi même. Lorsque je relevais les yeux, je vis un visage dans l'eau de la rivière…
Je me réveillais alors encore trempée de sueur. Quel était ce visage.. ce n'était pas moi! Pourtant.. qui était cette femme aux cheveux couleur d'automne. Qui était-elle. J'allais vers la commode, marcher me ferait du bien. C’est en posant le pied par terre que je sentis la douleur monter de ma cheville... cette cheville.. ce pied qui avait buté contre la racine.. Comment? Soufflais-je…
La douleur se fit silence peu à peu. Je buvais un verre d'eau. Ma gorge était nouée. Je sentais en moi ce cœur affolé qui cherchait à rompre les chaînes qui le retenaient. Plusieurs fois, j'allais au miroir regarder mon visage. Plusieurs fois cette sensation étrange de ne pas être moi.. elle.
Je tournais en rond. Je ne savais que faire. Je ne trouvais pas de réponses. Non aucune.. qui était cette femme.. qui était cet homme. Cet être obscur terrifiant et fascinant. A cette pensée, mon cœur s'emballa comme mu par une force que je ne contrôlais pas. La chair de poule couvrait mon corps. Désagréable sensation et à la fois intense fourmillement de milles extases.
Par Gaelle Drake3RD le 6/10/2002 Ã 1:03:24 (#2287599)
Retraversant la brume des rêves, je levai les yeux et le vit. Il avait eu le temps de me rattraper. Je fermai les yeux et attendit. Rien ne se passa. Lorsque enfin je les rouvrais, le cœur battant chamade... il me tentait la main, me relevant. Mon regard croisa le sien a nouveau... un échange un bref instant.
La chaleur de sa main me traversa. Dans un geste brusque je la retirai, m’étonnant moi même de mes gestes. Il me troublait. Puis sans un mot, il s’éclipsa, disparaissant dans l’ombre, me laissant seule. Pourtant je sentais sa présence encore... comme si il s était imprégné à moi.
Je n’aurais pu dire mais je savais que je le reverrais. Qu’il n’avait pas complété ce qu’il voulait faire. Je demeurai là encore longtemps après son départ... songeant à lui... à son regard.
"Je dois te tuer" fit une voix qui semblait venir de derrière moi. Mon sang se glaça, mon cœur se figea. Cette voix, emplie de force, d'autorité. Cette voix froide et détachée...
Mon cœur se mis à battre la chamade, j'étais convaincue que tout le monde l'entendait tellement il cognait. Pourtant j'éprouvais un étrange sentiment, nouveau et intense, qui prenais vie en moi. J'étais heureuse. Cette voix qui annonçait mon glas, cette voix sinistre. Je savais sans me retourner qu'elle lui appartenait. Cette force était sienne. Je le sentais fourmiller en moi.
Je fermais encore les yeux, mon cœur s'affolant toujours mais était ce par peur ou.. autre chose. Lorsque j'ouvris les yeux, il était à nouveau devant moi. Statue d'ébène. Force immuable aux yeux étincelants.
Je serrais mes mains si fortes entre elles que mes jointures m'en faisaient mal. Je respirais difficilement, par saccades. Je brûlais de lui parler mais je n'osais bouger. Tremblante devant cet être. D'un geste lent, gracile, il avança une main vers moi. Cette fois j'eu tout le temps de la voir comme si il me le permettait. De sa main, il desserra les miennes, crispées avec douceur Tant de force et pourtant ce contact qui éveillait en moi d'étranges sensations de douceur. Un velours sur lequel on passe la paume de sa main.
Je ne respirais plus...tendue vers ce contact.
Par Gaelle Drake3RD le 6/10/2002 Ã 1:06:52 (#2287620)
Je n'aurais pu fuir. Je n'arrivais même pas à bouger. Je ne savais que penser. Seul importait cet instant. Ce souffle de vie qu'il m'offrait.. lui.. mon meurtrier.
"Je dois te tuer.. mais je ne le ferais pas"
Sa voix raisonna longtemps encore. A l'aube, lorsque les rayons du soleil perçaient la nuit étoilée, assise dans cette clairière, je l'entendais encore. Ma main, instinctive, n'osait presque pas frôler ma joue. Je fermais les yeux et je le sentais. Je le voyais.
Je me surpris à soupirer comme éveillée d'un songe, irréel. Comme si je m'étais assoupie dans cette clairière et que j'avais rêve de tout cela.. oui.. un rêve.. ce devait être un rêve. Tout était si étrange, si intense que ce ne pouvait être qu'un rêve.. son contact.. sa douceur si irréelle.. si envoûtante.
J'entendis au loin les appels des hommes qui me cherchaient. Oui, j'avais sommeillé en cette clairière toute la nuit, le patriarche devait se faire du souci pour moi encore. Je me levais et époussetais ma robe salie par la nuit, humide par la rosée du matin. Je n'avais pas dormi mais je semblais radieuse, reposée et apaisée. C'est alors que je la vis à mes pieds...
Une lame noire fichée dans la terre...
Un rêve? Murmurais-je d’une main tremblante, je ramassai la lame et la cachai sous mes jupes avant que les hommes n’arrivent. Cette lame devenait le seul lien entre lui et moi... le seul lien palpable. De cette lame il devait m’enlever mon étincelle de vie... loin de me faire peur cette perspective me fit sourire… il ne l’a pas fait… Je suivrai les hommes jusqu’à ma chaumière ne disant mot aux questions posées, me contentant de sourire simplement.
Je m éveillai encore avec cette impression ...touchant du bout des doigts la place vide dans le lit, mon esprit se souvenant tout à coup... des odeurs... de sa voix glaciale, oui j étais éveillée et pourtant je poursuivais maintenant mon rêve les yeux grands ouverts... me souvenant.
Le lien était tissé... ma mémoire cherchant des brides de mon histoire traversant le brouillard.... les années...Les portes closes de ma mémoire, de mon esprit s'ouvraient comme par enchantement, livrant tant et tant de secrets.. d'instants. Chacun, je les revivais.. je les ressentais tous à la fois. Savourant comme si ce n'était jamais arrivé. Pourtant j'étais bien là et je n'étais pas là .
L'esprit a parfois de drôles de manières de se dévoiler. Il me livrait mes secrets.. les secrets d'une autre qui n'était que moi.. mais qui restait encore par moment étrangère.
Tant de fois, j'avais rêvé ces instants sans les comprendre. Tant de fois, je me réveillais, assaillie par ces questions sans réponses. Tant de fois à jamais me demander qui je pouvais bien être.. qui j'avais été. Et enfin, enfin la vérité se dévoilait, doucement, sans me brusquer à travers des rêves étranges et réels… des rêves?
Non... mes souvenirsÂ… Ma vie
un rêve écrit à deux.. septus et atmeh
Par SnakeKNG le 6/10/2002 Ã 4:14:12 (#2288279)
magnifique
Par Septus le 6/10/2002 Ã 5:38:03 (#2288452)
meme celui de l'humilite et du partage :)
*aime bien ce texte qu'il vient de decouvrir* :)
Par Khyok le 6/10/2002 Ã 5:43:08 (#2288455)
*Se contente de sourire :)*
Par Shayna le 6/10/2002 Ã 8:22:20 (#2288653)
T'es vraiment douée toi! :merci:
*ressort un de ses préféré au passage, pour la peine* bisou!
Un rêve...
Par Elmar le 6/10/2002 Ã 11:13:09 (#2288914)
Par Satch / Doriane le 6/10/2002 Ã 12:18:52 (#2289076)
Par Wakan le 6/10/2002 Ã 12:24:03 (#2289096)
Par Thanatos Nyx GDP le 6/10/2002 Ã 12:36:55 (#2289166)
Par Muabdib Serra le 7/10/2002 Ã 14:04:45 (#2291366)
Que dire quand la beauté du verbe se fait sérénade
Que dire quand la sensibilité d'un texte vous noue la gorge
Ne rien dire, écouter, absorber et à son tour
Réver
:merci:
Par Cynthea Vahlen le 7/10/2002 Ã 16:13:09 (#2292081)
S'incline humblement devant l'auteur, n'osant briser le silence...
:merci:
Par Ayame le 7/10/2002 Ã 22:22:26 (#2294466)
Par Lysi NefAdes Gs le 7/10/2002 Ã 23:52:09 (#2295153)
trop joli
Par EvangeL le 8/10/2002 Ã 0:44:29 (#2295391)
:lit: :chut:
... suite
Par Gaelle Drake3RD le 8/10/2002 Ã 22:39:02 (#2300758)
Un millier de soleil explosèrent , l’emportant dans ses sens puis lentement, elle se laissa retomber sur l’herbe folle connaissant pour la première fois l’étendue de l’amour.
La serrant contre lui, il lui caressait les cheveux qui les recouvraient à demi tous les deux. Elle reprenait son souffle lentement. Sa nudité le rendait encore plus merveilleux, lui, cet homme étrange. Cet être puissant. La sueur qui couvrait son corps ...tout était merveille et plaisir à ses yeux.
Elle admirait cet homme. Il s'était offert à elle, cette nuit. La clarté de la lune, la douceur de l'herbe dans son dos, les bruits de la nuit qui accompagnaient leurs folies.
Douce folie que la leur...
Elle le regardait. Ses yeux étaient rives sur elle. Elle sentait ce regard. Brûlait encore pour elle, la chaleur de ses doigts, la précision de ses lèvres sur son corps offert. Plus de voiles entre eux, rien que la vérité de corps. La passion qui la consumait. La découverte. Le mystère et l'inattendu.
Qu'allait dire le patriarche. Elle qui était élue pour être la vierge de Syl, fidèle à sa déesse. Elle avait finalement offert sa vie, son âme et son corps à celui qui était son bourreau. Elle se redressa à demi se rapprochant de lui. Il était à genoux, les yeux levés vers les cieux à contempler la lune.
Lentement, elle effleura sa peau dure et encore chaude de leurs caresses. Lentement elle découvrait, les yeux fermes, le corps de celui qu'elle aimait plus que sa vie. Son souffle à elle. Et alors qu'elle l'effleurait, sentant ses muscles tressaillir sous ses doigts, elle se remémorait ce qui était arrive cette nuit. Cette nuit unique. Cette nuit où ils avaient partagé ce sentiment profond qu’est l’amour.
Mais elle savait qu’il s’en voulait profondément.. elle le ressentait. Alors qu’il contemplait cette lune et qu’elle l’admirait, elle avait l’impression qu’il adressait une prière muette, elle s’assombrit tout à coup. Elle n’avait pensé égoïstement qu’à elle, l’écartant du chemin. De sa destinée.
Elle se détacha de lui et étouffa un sanglot. Pour la première fois elle se sentait bercer par ce doux sentiment qu’est l amour mais sentait qu’au fond d’elle même qu’il ne lui appartenait pas entièrement. Elle ferma les yeux. Elle aussi elle s’était écarté de sa route, se donnant sans compter à celui qu’elle aimait. Deux destinées déviées par le seul sentiment qu’est l’amour.
Elle avanca une main sur son épaule, doucement et arrêta son geste. Attendant. Elle attendait, elle ne sait pas pourquoi mais à la regarder ainsi elle attendait un signe de lui. Un signe affectif...n'importe, un moment, un regard vers elle. Tout de lui indiquait qu'il ressentait sa présence à elle. Elle se sentait désormais ridicule. Qui était- il. Elle ne le savait toujours pas. Elle avait écouté son cœur, envoûtée. Pourtant cet instant, cette chaleur, ses lèvres, la force de ses bras... tout cela se mêlaient dans son âme. Elle revivait chaque instant. Elle ressentait à nouveau toutes ces émotions. Tout.
Par Gaelle Drake3RD le 8/10/2002 Ã 22:40:12 (#2300768)
Elle rêvait de lui la nuit. Elle se réveillait le cœur bondissant. Elle regardait le vent soulever le rideau de sa fenêtre. Elle espérait tellement le trouver là , présent à l'observer. Elle fuguait même parfois souvent retournant à la clairière où elle l'avait sentie si proche d'elle à espérer de l'y trouver. Elle avait même délaissé légèrement ses études. Ses tuteurs ne savaient que faire. Ils ne comprenaient pas. Elle s'éveillait enfin à la vie et ils disaient d'elle qu'elle en perdait le goût. Ce goût suave que lui seul avait apporté.
Oui.. lui seul portait le goût de la vie. Ce porteur de mort. Elle se surpris même à apprécier la froideur de cette lame contre sa hanche parce qu'elle lui appartenait à lui. C'était sa lame. C'était son souffle de vie.
Maintes fois elle l’avait attendu le cœur battant, tenant sa lame serrée près d elle et maintes fois elle s’en était retourné le cœur chagriné de n’avoir pu le revoir. Une seule rencontre et il était maintenant tout pour elle. Il avait su la charmer par son seul regard.
Peu lui importait se que l’on disait d’elle. Les reproches la laissait froide. Seulement un goût amer parfois qu’il ne soit pas la, près d elle, à nouveau. Puis s’en prévenir, une nuit il était à nouveau apparut devant elle à sa fenêtre. Une nuit sans lune. Elle se mourrait d’amour pour lui, cet être étrange dont un seul regard la faisait frémir.
Une nuit comme tant d'autres réveillée à penser à lui. Une nuit comme tant d'autres à espérer le voir à cette fenêtre.. écartant le rideau de son bras ...obscur à la lumière de la nuit. Une nuit encore à se lever, le cœur battant la chamade et à espérer sans le voir. Elle souleva l'oreiller prenant la lame entre ses mains, la caressant du regard. Elle rêvait de lui effleurant encore sa joue où ses doigts l'avait touchée. Un profond soupir, les yeux dans le vague à regarder l'obscurité de la chambre.
C'est ainsi qu'une nuit comme tant d'autres. Une nuit où elle contemplait la pénombre, triste de ne pas sentir sa présence qu'elle l'aperçut dans ce coin. Une silhouette si fugace. Une ombre dans l'ombre. Mais elle en était certaine. Son cœur qui se mettait à chanter, le souffle coupé, les jambes qui tremblaient. C'était lui dans cette obscurité.
L’observant toujours pendant qu’il contemplait cette lune. Immuabilité. Encore brûlante pour lui. Elle n’osait interrompre le silence qui les entourait. Fixé dans le temps. Elle n’osait faire un geste, attendant toujours. Puis il l’a contempla à nouveau, et lui vit apparaître un sourire sur ces lèvres. Elle lui posa alors la question qui la brûlait depuis ce premier jour.
Qui est tu donc ? Toi qui a su secouer mon cÂœur.. Qui est tu?...
Toujours il gardait les lèvres closes ne révélant rien. Elle se devait de prendre l instant présent et le vivre simplement. S’approchant de lui, elle déposa sa tête sur son épaule, goûtant sa chaleur et sa douceur. Longtemps ils demeurèrent ainsi dans les bras l’un de l’autre.. écoutant les battements de leur cœur être au même diapason.
Par Gaelle Drake3RD le 8/10/2002 Ã 22:41:08 (#2300775)
Elle avait eu ce qu'elle voulait. Elle se sentait en sécurité, il l'avait prise dans ses bras réchauffée de son corps. Non, il ne parlerait pas. Mais il était là . Quelle nuit.. quelle merveilleuse nuit. Bercée par la lune et sa chaleur. Elle se sentait en vie.
Un goût extrême. Une saveur intense qui coulait le long de sa gorge qui ne la quittait plus depuis qu'elle l'avait vu. Tant de nuits à l'espérer, à le découvrir encore. A guetter sa force, son silence et ses yeux dans lesquels elle se perdait.
Cette nuit était unique. Elle se souvenait quand elle l'avait vue dans la chambre. Combien de fois il était venu à la voir sans qu'elle ne l'aperçut occupée à regarder dehors, à espérer qu'il était à la fenêtre. Combien de fois avait elle pu se tromper pensant que c'était le vent qui avait bougé les rideaux alors que cela pouvait être lui...qui était là .. pour elle. .attiré.
Tant de fois. Elle s'en voulait presque. Elle aurait du ressentir sa présence. Tant de temps perdu. A quoi pensait il à venir l'observer? Oui, à quoi pensait il. Il devait la tuer. Il le lui avait dit. Pourquoi ne l'avait il pas encore fait. Alors qu'il était cette nuit là dans sa chambre, elle s'approchais de lui, lentement. Elle posa la lame sur la table et recula. Elle le regardait. Elle savait qu'il aurait pu la tuer tant de fois déjà . Mais elle ne pouvait rien faire d'autres que l'aimer.. ce sentiment s'étant révèle à elle.
Elle sortait de ses pensées sentant encore la chaleur de son corps près d'elle, la force de ses bras. Cette nuit elle était devenue son souffle. Elle avait goûte la vie et l'avait aimé. Toutes ses croyances, sa fidélité envers sa déesse, tout cela n'avait qu'un goût amer et acre alors qu'il lui avait offert bien plus en un instant, en une nuit, sans la forcer. Non, rien de tout cela, pas de paroles, pas violence… juste elle. Elle qui avait choisi librement dans son silence.
Il avait regardé l’arme un instant. Un instant. Une éternité. Elle ne savait pas. Elle le regardait respirer et elle attendait. Il avait alors saisi l'arme et s'était avance vers elle.
Elle s'était offerte, relevant la tête, allongée sur le lit. Le souffle court, elle avait fermé les yeux et attendu. Elle avait frémis à son contact. Pas celui qu'elle attendait.. non.. pas la froideur de la lame mais celle de son corps, de ses doigts qui frôlait sa gorge nouée.
Elle n'osait plus ouvrir les yeux, plus bouger, goûtant chacune de ses approches, chacun de ses contacts comme un brasier qui jaillissait et faisait répondre son corps tout entier. Alors il avait parlé...simplement.
Je t'ai trouvé
Tu es mon souffle
Tels étaient ses mots, les seul qui avait brisé le silence de la nuit, résonnant encore à mes oreilles et m’enivrant de ce bonheur futile. Ces mots qui étaient maintenant les miens. Levant mon regard sur lui, éperdue, un soupir s’exaltant de ma poitrine, il me tendis la main m’invitant à le suivre. Sans réfléchir, ne demandant qu’à être près de lui, je me levai lentement, soutenant ce regard bleuté.
Je sentais que dans quelques instants nos destinée allaient être lié. Je lui faisait confiance, placant ma vie entre ses mains. Il m’amena jusqu’à cette clairière que tant de fois j’avais foulé l herbe folle, tant de fois je m’étais assise, la le regard dans le vague espérant cet instant, me l imaginant près de moi, lui appartenant toute entière. Puis le temps d un souffle, tout bascula... mes rêves prenant réalité, une douce folie nous enveloppant l’un comme l autre, nous aimant.
Par Gaelle Drake3RD le 8/10/2002 Ã 22:42:04 (#2300784)
Je levai les yeux sur lui encore et encore, lui toujours dans sa contemplation de cette lune et moi m’imaginant pouvoir retarder que le soleil ne se pointe. Vouloir fixer dans le temps cet instant si précieux. Fébrilement je placai un main sur mon ventre...et si.
J’avais peur de le voir repartir a nouveau, peur de devoir attendre une nouvelle fois sa venue, peur d être seule une fois encore mon cœur, mon ame et mon corps le réclamait. Le perdre ... A cette pensée, son cœur se déchira malgré cet instant magique. Je sentais cette souffrance monter en moi. je n'avais pas le pouvoir de le retenir, ni le droit. Pourquoi...pourquoi!... Mon cœur hurlait mais je me taisais.
Mon âme était lié. Je ne pouvais me passer de lui. J'étais son souffle mais il était le mien. Je souffrais de voir le jour se lever. L'aurore… Maudit soleil! Pourquoi n'avais-je pas le pouvoir d'arrêter le temps. La tristesse envahissait mon corps. La rosée que j'aimais tant était fade. Elle annonçait le glas. La mort de cet instant unique. La fin de cette saveur.. de sa présence.
Je me rendis compte que je pleurais sans le vouloir les larmes glissaient seules, librement le long de mon visage. Je n'arrivais même pas à les retenir. Elles creusaient leurs sillons de tristesse. Elles me brûlaient la peau comme une plaie ouverte et visible. Je crispais ma main sur son épaule inconsciemment il se retournait alors. Je n'avais pas remarqué mais il était tendu... oui.. ses muscles s'étaient durcis. Il me regardait de ses yeux brillants. J'y mourrais encore, éperdue, enivrée par leur douceur. J'y mourrais suivie de ce cortège d'amour qu'il m'avait offert.
Il plaça ses mains sous mon menton, il recueillit chacune de mes larmes soigneusement au creux de ses mains, sans rien dire, juste me regarder. Il attendit et à la voir ainsi, à sentir son regard, peu à peu ma tristesse se tarissait. De larmes de douleur, je n'en avais plus. Les rivières creusées sur mes joues, glissant le long de mes lèvres, de leurs passages ils ne restaient rien. Pas une trace. Son seul regard avait asséché ma tristesse.
Et de mes larmes de douleurs recueillie dans ses mains, il en fit des perles de bonheurs. Il les porta à ses lèvres comme un cadeau que je lui offrais. Il les regarda un instant, des yeux d'enfants émerveilles. Il les regarda et les but. Oui, il buvait ma tristesse la faisant disparaître à jamais. Il restait là un moment encore à contempler l'aurore. Je ne tremblais plus. Je n'avais plus de souffrance. Je savais que cette nuit était unique...
Je savais que toujours il me reviendrait car j'étais son souffle, il était ma vie.
Car je suis son souffle, car il est ma vie.
A jamaisÂ… pour toujours
Par Enwë le 8/10/2002 à 22:47:48 (#2300825)
Il écoutait simplement ...
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