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Retour à Trandling - 65ème partie
Par Dodgee MIP le 2/10/2002 Ã 20:53:09 (#2272240)
Retrouvailles
Senfonçant dans la vallée de Trandling, la colonne progressait toujours à vive allure, ralentie de temps en temps par des escarmouches sans gravité. Le gros des Légions devait avoir convergé vers lOst de Cymod, et le versant oriental de la vallée sen trouvait fort dégarni, ce qui nétait pas pour déplaire à la petite troupe qui suivait le général Zeed Mithror. Même la neige ne semblait pouvoir masquer les changements quavaient connus les lieux. Assurément, la terre avait toujours été mise à rude épreuve, soumise à ce climat rigoureux, mais sous lépais manteau blanc qui recouvrait les sols, on devinait la pourriture et laction insidieuse de la non-vie. Pestant contre le froid, les hommes ne pouvaient que se féliciter que la neige masque lodeur et lhorreur qui couraient sous leurs pieds. Ils évitaient dy penser, ils nen avaient guère le loisir, de toutes façons.
Encore une fois, les éclaireurs, ces quelques hommes qui marchaient en tête de la colonne pour repérer les éventuels groupes de relevés, revinrent en hâte vers le groupe, signalant un détachement de mort-vivants qui semblaient se déplacer vers eux. Sans perdre de temps, les ordres du paladin vinrent, brefs et sans appel. Oubliant un instant sa fatigue, cest toute la colonne qui se prépara au combat, se déployant rapidement pour profiter de lavantage du terrain. Comme ils en avaient pris lhabitude, Qwineth et Palan vinrent se placer aux côtés du général, sortant avec soin leurs armes. Lui se tenait droit, inflexibles, ses deux lames en main, comme concentré sur lennemi. Tous avaient maintenant le regard rivé vers la direction quavaient indiquée les éclaireurs, doù on pouvait distinguer quelques mouvements. Enfin, les premiers rangs des zombies et squelettes furent en vue, une petite troupe dà peine une quarantaine de cadavres ambulants, apparemment. Comme pour une répétition dun exercice, les spadassins attendaient lordre de leur chef, en silence. Lexercice, qui pouvait être mortel, semblait pourtant irréel, lorsquils devaient se battre aux côtés du paladin et des deux jeunes combattants. Ici, la mort navait pas de prise, rien ne pouvait les arrêter, rien.
Alors quil allait donner le signal de la charge, un événement imprévu se produisit. Des cris de guerre résonnèrent au milieu des rangs adverses, bientôt suivi par le chaos dun assaut. Surpris, chacun tentait de voir ce qui pouvait causer pareil dommage dans les rangs des relevés, avant de distinguer une poignée de combattant tranchant et hachant à tout va. La confusion sétait abattue sur le groupe de mort-vivants, notamment lorsque quune grande hache avait rencontré le cou du prêtre noir qui devait les diriger. Profitant de lanarchie dans les rangs, quatre, non cinq hommes sétaient jetés au combat, les uns maniant une longue lame et un bouclier, les autres des haches dévastatrices. La surprise passée, Zeed esquissa un sourire en reconnaissant les silhouettes.
-Maitre Zeed, il faut aider ces hommes, dit Palan, sélançant déjà vers la mêlée.
-Paix, Palan. Regarde les bien, ils nont guère besoin daide, et notre intervention risquerait de gâcher leur plaisir, répondit le paladin, sans se départir de son sourire. Mais viens, allons tout de même leur rendre leur courtoisie de nous avoir volé nos adversaires.
Sur le signal du paladin, la troupe sébranla pour enfoncer ce qui restait des rangs des adversaires désorganisés par lattaque impromptue. Aussi vite quil avait débuté, le combat était déjà fini, ne laissant au sol que des os brisés et des cadavres enfin au repos. Au milieu du champ de bataille, les cinq hommes qui avaient lancé loffensive essuyaient leurs lames. Lun deux pourtant portait de nombreuses blessures antérieures au combat, et navait que peu participé à lescarmouche, se contentant de se défendre, ses camarades nayant de toutes façons montré aucun besoin daide. Palan avait reconnu les signes que les paroles de son maître lui laissaient supposer. A leur manière de se battre, il avait reconnu des bersekers, qui avaient laissé explosé leur rage dans les rangs des relevés, semant chaos et destruction. Son maître devait les connaître, il lui avait parlé de la confrérie, mais cétait la première fois que Palan rencontrait ces autres bersekers. Comme lui et son maître, ils semblaient aller par paire. Un maître et son élève.
-Le bonjour, Boru.
-Le bonjour, Zeed Mithror, répondit le colosse qui serrait la main tendu du paladin. Nous les avions vus les premiers, tu aurais pu nous les laisser.
-Sauf ton respect, je crois que mes éclaireurs les avaient remarqué avant, et puis de toutes façons nous avions besoin dexercice. Je suis heureux de te revoir, même si les circonstances ne sont guère heureuses.
Se retournant vers ses hommes, le paladin haussa la voix pour présenter ces combattants que tous avaient pu voir à luvre. La présentation, disons laperçu de leurs talents sur le champ de bataille leur avait déjà valu le respect, et les paroles du paladin effaçaient les craintes que pouvaient nourrir la furie des bersekers chez ceux qui nétaient pas habitués à en voir.
-Je suppose que ce jeune homme est ce fameux Palan alors, dont tu nous avais parlé dans tes lettres ?, senquit Tolem, en désignant le jeune homme qui se tenait un peu en retrait.
-Lui-même, mais il nest bientôt plus un élève, et déjà un homme, répondit Zeed en posant sa main sur lépaule de ce dernier.
-De notre côté nous avions aussi Berig et Gohr pour nous ralentir, mais ils ont fait de leur mieux tout de même, je dois bien le reconnaître, lança Boru avec un air entendu. Et je crois que tu connais déjà notre blessé ?
-Un plaisir de te revoir, Zeed, dit Dodgee tout en savançant. Je suis heureux de constater que tu te portes mieux, continua-t-il, en songeant à la vision quil avait eue de Zeed alors quil était lui-même aux portes de la mort et tentait de joindre un esprit amical.
-Dodgee, je crois bien que cest la première fois que je te vois porter pareilles blessures, je ne croyais pas connaître dadversaires capables de cela, répondit le paladin avec humour en voyant les nombreux bandages qui parcouraient le corps du séraphin. Mais cela réchauffe mon cur de te savoir à nos côtés dans cette nouvelle aventure. Mais venez, ne restons pas là , nous discuterons en route.
-Je croyais que tu étais à la tête de lOst de Cymod, nous avons aperçu leurs feux de camps sur lautre versant de la vallée, nous pensions te retrouver dans quelques jours, un peu avant la forteresse, dit Boru, qui marchait à côté du général tout en discutant.
-Cest une longue histoire Je ne mattendais pas moi-même à vous retrouver par ici.
-Nous avons reçu un message du mage Zarik Olin, nous demandant comme aux autres de vous rejoindre au plus vite. Le sort de lhéritier de Trandling Mais beaucoup de la confrérie nont pu se rendre au rendez-vous. Nos adversaires ont eu vent de ces messages par un moyen ou un autre
-Je vois Lheure est grave, en effet, répondit Zeed à voix basse.
Tout en se remettant rapidement en route après la bataille, chacun se mit à raconter ce quil avait vécu ces derniers temps, livrant ses impressions, parfois ses craintes ou ses idées sur la situation. Ainsi, Zeed raconta comment il avait été séparé du reste de lOst, et comment il devait faire route au plus vite à présent pour aider son vieil ami Galadorn, tandis que Dodgee, qui se remettait avec une vitalité étonnante de ses blessures, décrivait le terrible combat quil avait mené, et ce formidable adversaire qui se parait dun masque de démon. Palan, lui, passa du temps à discuter avec ces autres bersekers, apprenant que ceux-ci le connaissaient déjà , aux travers des lettres que les aînés de la confrérie senvoyaient pour se tenir au courant de leurs élèves et des nouveaux bersekers quils pouvaient découvrir. Enhardie par larrivée de ces quelques renforts et leur bonne humeur, la petite troupe avançait vers Trandling le cur plus léger, essayant doublier les jours noirs qui se profilaient à lhorizon
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