Un courant d'air.

Par Kyriane Feals le 27/9/2002 à 13:14:11 (#2242660)

Un souffle d'air pénétra dans la pièce, frôlant les deux corps nus des jeunes amants endormis. La couverture reposait au pied du lit, offrant au spectateur ce magique instant où, frissonnant, ils s'éveillèrent à la lune pour se recouvrir.

Puis le silence se reinstalla et le petit courant d'air continua sa course par l'autre fenêtre et s'engouffra un peu plus loin dans la chambre d'une innocente petite fille qui sommeillait à poing fermés dans son lit à baldaquin. Malicieusement, il s'engouffra dans ses cheveux détachés qui auréolaient son visage sur le coussin de soie bleue et les fit voler de tout côtés. Sans parvenir à la déranger outre mesure, il s'enfuit, mécontent de ne point trouver quelqu'un à faire enrager.

Voir la ville du dessus offrait des perspectives. Il aperçut deux hommes se battant, duel amical entre deux frères que peu d'heures séparaient, qui rivalisaient de force sans d'autre but que de tenter de se renverser à terre. Prestement il se dirigea vers eux et observa leurs lignes parfaites, identiques en tout point pour un observateur quelconque mais pas pour lui. Il s'insinua entre les deux êtres, savourant les pics hérissés qui apparaissait à son contact, puis il s'écarta pour mieux recommencer son manège, jusqu'à ce que l'un d'eux daigne abandonner la partie pour se vêtir plus chaudement. Ils quittèrent la place, la laissant au silence.

Dans l'ombre une femme sortit, un capuchon relevé sur sa tête, cachant son visage aux passants. Le souffle s'enfla un peu et se dirigea vers cette personne qui semblait avoir observé passivement les comabttants, tapie dans les ténèbres; simple surveillance esthétique ou manigance en cours d'élaboration? Il ne s'en préoccupait guère. Accélérant, il s'engouffra dans la capuche et la fit tomber en arrière avant que la femme n'ait eu le temps de porter ses mains pour la retenir. Et ce qu'il découvrit l'enchanta. Un visage si fin qu'il semblait de satin, des yeux en amande qui pétillaient d'une malice mal contenue, des cheveux d'un brun si profond qu'on pouvait à peine les discerner de ses vêtements noirs, noués en plusieurs nattes. Mais ce qui marquait le plus, c'était sa peau sombre. Jamais il n'avait contemplé pareil femme... Se remettant de la première surprise, elle remit sa capuche et s'éloigna loin de lui.

Un chien apparut au coin d'une maison et il se dirigea vers lui. A son approche, il aboya de tous ses poumons contre lui, invisible ennemi que personne, pas même ces prétendus magiciens, ne pouvaient ne serait-ce qu'apercevoir. Tournant autour du pauvre animal, le souffle mutin s'approcha assez pour percevoir les claquements de dents d'une machoire qui essayait désespérément de s'en saisir.

Mais ce jeu le lassa bien vite et il repartit vers le ciel, de là où il était né et là où il mourrait. Il était satisfait de voir qu'aucune barrière ne l'arrêtait et même si sa vie était courte, il en avait savouré chaque instant et était heureux à l'idée que ses 'frères' feraient pareil lorsque sera venu le moment de parcourir le monde.

Déjà, il se désagrégeait, et personne ne le pleurerait car d'aucune ne connaissait son existence. Il était comme tous ces petits souffles d'air qui passe dans notre vie et que nous oublions sitôt qu'ils s'en vont...

Par Alanis Lyn le 27/9/2002 à 13:28:03 (#2242747)

Original en plus d'etre agreable :)

Par Ibuki Tribal le 27/9/2002 à 14:45:01 (#2243386)

tres sympa :) :chut:

Par Angel Darken le 27/9/2002 à 15:34:40 (#2243740)

Vraiment tres sympat :) :amour:

Par Lune S-Pheles le 27/9/2002 à 16:09:18 (#2243987)

Hihi c'est trognon !! *remonte en meme temps le zoli texte*:D

Par Azaël Lloth le 27/9/2002 à 19:43:01 (#2245365)

:lit: :lit:
:chut: