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Du rêve à l'île...
Par Hebus Lochly/Ark le 24/9/2002 Ã 23:34:45 (#2226393)
Du rêve à l'île,pendant que les aubes instaurent des tours d'écume, je crierai les noms invraisemblables des héros inconnus. Douleurs inconscientes de la peur profonde des autres.Comme dans l'attente éthylique de la réconciliation,où les mots nagent entre promesses légères,où les secrets étouffent les intentions,où les mots sont des murs sans passé.Et rien d'autre,car tout est mouvement contre l'impérieuse volonté d'être dans la distance.Il faut,encore et toujours,créer les impossibles.
La mer comme une amertume,toujours amoureuse,sous les corps pleins de soleil,le sel aux lèvres,écume au coin du sourire, et,tout près,le bruit de la vague.
Une attente inutile: la peau n'a pas de repos, et la larme revient.
C'est bien davantage qu'une coupure dans l'ombre. Une blessure. Qui s'ouvre et se donne. Une goutte épaisse, immense de son point indivisible, lointaine, comme une île au milieu des chocs féroces de la marée.
Et le sable, encore, reçoit des miliers de miettes morcelées, à la recherche de la sève. Première écriture du corps quand le corps sortant luit au moment où éclate le triangle, pelisse sauvage, comme une envie, un désir caché, une offrande tout à coup merveilleuse.
En dessous, au milieu, couvrant le sable, sur la trace, une empreinte définitive et, aussi, fugace, entre deux espaces antagonistes: le corps et la terre, le cosmos et le mot.
Pourtant, le mot n'est pas nécessaire, tout est devenu un liquide éternel qui revient à la mer, aux eaux pérennes de la mémoire. Toi, encore, devenue chemin de feuilles évanescentes, avec les mains enracinées à un destin de hasard, tu défais le voile des airs et tu crées des systèmes solaires inconnus.
Chaud, d'une rigueur suffocante, le corps soumis au temps vieillit et s'incruste dans chaque lézarde de la nuit. Corps dans corps, peau sur peau.
Au-delà de l'absence, on peut entrevoir la rencontre de l'obscurité et de la mer en des nuits qui ont fui, vers les éclipses magiques, le rêve et les heures arrêtent les aiguilles de la tendresse infinie.
Et la mer, toujours, au fond des yeux.Et dans chaque silence.
Au fond de son regard naissait une échelle en colimaçon par où, dans les nuits de fatigue et d'espoirs éthyliques, je m'enfilais sans demander où nous arriverions. Elle, à pas silencieux, comme sans le vouloir, glissant sur un océan de nuages, elle montrait un lointain allumé par des flammes multicolores qui créaient des horizons de braise.
Les yeux fermés, j'attendais que son corps devienne cendre, que le battement de son coeur nie le soleil, pour me coucher et ouvrir les jalousies des impossibles. Entre les papillons fânés de sa peau je cherchais la fureur des nuits illuminées et je sentais la longue oppression de ses lèvres invisibles comme si une fine ligne de sang dessinait la route des pluies éternelles et de la terre en deuil. Plus loin, je pouvais entrevoir les projets gardés dans des adolescences trop abruptes, et je buvais une à une les images qui ouvraient avec une passion liquide, le futur. Eloigné de moi-même, je començais à jouir des reflets des masques que j'avais toujours portés. Et je me sentais vivre.
Par Nira de May le 24/9/2002 Ã 23:44:02 (#2226437)
Nira qui va se coucher..
Par Shebara/Sephira le 25/9/2002 Ã 1:00:30 (#2226700)
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