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Cérémonie de femmes

Par Vaëris le 22/9/2002 à 19:28:07 (#2211966)

De passage, Vaëris était allée cueillir une pomme dans le verger pour tromper sa faim et entendit le murmure de trois voix dans la nuit. Portée par leur chant croisé elle les suivit tout au long de leur cérémonie...

A toi ma Princesse et à toi mon Bébé, j'ai un devoir de vous raconter. Toi ma Princesse qui va te marrier et toi Bébé si intelligente et si sage malgré ton jeune âge vous devez savoir.

La jeune femme prit la jeune fille par la main et le bébé dans ses bras et sortit de la maison, s'enfonçant dans la forêt proche. Elle disposa alors trois prismes couleur de lune à terre, face à chacune d'elles trois. Un nuage dévoila un rayon qui frappa les gemmes, lesquelles enveloppèrent les trois d'un hallo étrange.

La protection nous est offerte continuons, mes douces enfants.

Elle sortit une brassée de brindilles, et prit trois pierres couleur sang. Rapidement trois petits tas de brindilles furent disposés devant les prismes, la pierre couleur de sang reposait au centre de ces petits tas. Sortant un sac , elle fit passer de la poussière de lune (?) afin de faire un cercle les entourant.

Les ingrédients sont prêts, mes deux trésors.

Elle regardait ses deux enfants. La plus grande cherchant visiblement où sa mère voulait en venir. Elle connaissait peu celle-ci, aussi la crainte pouvait se lire sur son beau visage. Elle partit dans une prière muette, appelant de ses forces les Sirènes et leurs mystères. La plus petite ouvrait ses grands yeux pétillants de sagesse, confiante car pleine d'innocence.

D'un geste la mère étendit ses bras et le hallo autour d'elles se dissipa montrant alors les trois habillées pareilles, telles un trio de jumelles. Elles étaient alors toutes trois ressemblantes, aucune plus jeune ou plus âgée que les autres, drappées dans leur robe arachnéenne, leurs cheveux défaits coulant le long de leur dos.

L'une d'elle prit les mains dex deux autres et les entraina dans une danse dont la musique m'est restée inconnue, mais qui semblait les habiter. A la maitrise de la première vint se rajouter la grâce d'une autre et le pétillant de la troisième, pour ne former qu'un seul être virvoltant. Des cheveux couleur de ciel se mélèrent au cheveux d'or de la grâce et au miel de la douceur.

De cette fusion était issue une autre femme qui s'approcha de chaque fagot et en frolant du bout des doigts la pierre couleur sang fit disparaitre la couleur pour laisser place à une parcelle de feu, elle passa ainsi sur les trois pour former un triangle qui luisait faiblement dans la nuit profonde.


Le rituel de séparation de la mère et de ses enfants est prêt. Que la vie leur soit donnée.

Le feu s'embrasa et se mit à luire avec une intensité aveuglante. La femme passa alors sa main sur son coeur et le sortit de sa poitrine. Le séparant en deux parts égales, elle remit dans chacune des parts le rouge du sang retiré quelques minutes avant puis les posa avec douceur sur deux des brasiers. Les flammes les entourèrent puis laissèrent apparaitre une pulsation en leur sein pour former une nouvelle gemme battant au rythme d'un coeur serein.

De chacun de ses deux brasiers fusèrent alors deux parcelles, minuscules étincelles qui se rejoignirent dans le troisième brasier, et une nouvelle gemme vit le jour pulsant à son tour à l'unisson.

La femme prit alors une brindille non consummée et passant dans le cercle autour des brasiers, dans la poussière soulevée par la caresse de cette si petite brindille fit naitre un vortex, créateur de forme. Elle souffla doucement pour faire venir la vie au sein du vortex et amena chacun d'eux autour de la gemme.

Un homme arriva alors dans le cercle, prit dans ses mains les deux gemmes, il se mit en lévitation avec leur vortex en chantant l'amour et la joie de la création. Il leur apprit le chant de la vie, la force de l'amour et le bonheur de créer. Puis se rapprocha du dernier brasier, il regarda alors la fine poussière, si ténue... il ne restait d'une minuscule brindille presque entièrement consummée, et il y mit tout ce qui lui restait d'amour pour faire revenir la forme manquante.

Il était alors au centre des trois brasiers. Les deux formes nouvellement créées se joignirent alors à lui pour l'aider, pour apporter amour et souffle de vie. A eux trois ils firent venir la troisième forme. Alors, seulement alors, ils prirent feu, tous les quatre réunis pour l'éternité.

Quand le feu fut consommé, il restait allongés sur l'herbe au petit matin un couple endormi, serrés et dans les bras l'un de l'autre, une jeune fille aux rêves de bonheur quant à son futur mariage tout proche, un Bébé les yeux grands ouverts emplis de sagesse et pétillants, et Vaëris....

Pourquoi chacun découvrit dans son sac une pierre étrange qui ne peut ni être posée, ni montrée? Cela appartient à cette étrange famille et à cette cérémonie de femmes..... par l'amour d'un homme.


Puissiez-vous me pardonner d'avoir dévoilé cette cérémonie secrète, mais elle fut si belle que j'ai voulu la conter....

Par Dame-Flo/Lys de Myrs le 22/9/2002 à 19:49:47 (#2212158)

Epoustoufflée par le recit du rituel, la vieille femme regarde Vaeris.

C'est.. tellement..

Par Brianos le 22/9/2002 à 19:51:39 (#2212175)

Que dire, si ce n'est que ce texte est superbement conté? Je suis réellement impressionné par la démonstration de tant de talent!

HRP: pareil. :)

Par Ethan Elros le 22/9/2002 à 20:13:36 (#2212411)

:lit: :lit:

Superbe recit :)

Par ¤ Aube Celeste ¤ le 22/9/2002 à 20:32:01 (#2212580)

La jeune fille aux grands yeux pétillants écoute l'histoire de la Dame, puis regarde dans son sac avec un sourire malicieux.

Par Neilla DolAerth le 22/9/2002 à 21:05:47 (#2212815)

:lit: :lit: :lit:

C'est merveilleux... *impressioner*

Par Benisseur Earth le 22/9/2002 à 21:20:11 (#2212935)

Il écoutait cet étrange récit tapis dans l'ombre... Il se mit à sourire. Est-ce là un signe de talent....

Par Karl le 23/9/2002 à 14:02:30 (#2216394)

:lit: :lit: :lit:

*grogne*
*trouve l'histoire certes magnifiquement comptée mais est un peu gené*

*va tenter de retrouver la conteuse pour savoir si elle n'a pas espionnée d'autres moments*

Par Dame-Flo/Lys de Myrs le 23/9/2002 à 18:23:48 (#2218183)

Rigole en entendant Karl.

Mais ne t'inquiète pas Karl, personne ne t'as espionné :ange:

*Murmure* Enfin personne.. facon de dire.. :D

Par Aërandis le 28/9/2002 à 0:48:21 (#2247038)

Il est heureux pour le vieux ménestrel d'entendre de nouveau la voie de celle qu'il croyait perdue à jamais. Même s'il ne peut la voir, un souffle heureux caresse son âme, lui disant que tout espoir n'est pas perdu.

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