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Histoire d'une vie (VI)
Par Dodgee MIP le 16/9/2002 à 12:56:35 (#2166659)
Histoire d'une vie (II)
Histoire d'une vie (III)
Histoire d'une vie (IV)
Histoire d'une vie (V)
Un corbeau croasse. Là-haut, dans le ciel, dautres ombres dansent avec les nuages, entamant ces vols discrets et silencieux qui les mènent à leurs proies. Ce soir, lespace dune nuit, Mekhare est comme ces prédateurs nocturnes. Drapée du manteau de la nuit, couverte de ces ombres qui abusent notre vue, elle se déplace, silencieuse, vers ces murs qui enferment sa fille. Plus loin, une chouette plonge sur un rongeur, impitoyable. A peine un gémissement, une plainte, le combat est déjà fini. La proie de la femme, pourtant, na rien à voir avec ces rongeurs et autres animaux qui succomberont ce soir à leurs prédateurs. Nissa. Elle revoit encore la vision que lui présenta la Tisseuse, cette femme aux cheveux noirs qui lui avait arraché sa fille. Un instant ses sentiments éclatent, provoquant tumulte et chaos dans son esprit. Vite, heureusement, elle les calme, se concentrant sur son but, et les moyens dy parvenir. Elle ne peut se permettre de réagir ainsi, elle ne laurait pas permis par le passé, quand elle était cet assassin quelle doit devenir pour la nuit.
Privilégiant la discrétion et la liberté de mouvement, elle ne sest pas encombrée dune armure. Celle-ci ne laurait pas sauvée face à la magie de la sorcière, et elle navait plus lhabitude den porter de toutes manières. Ses atouts seront sa vitesse et la surprise, rien de plus, rien de moins. Ainsi, cest vêtue dune simple chemise de lin et dun pantalon de toile quelle progresse à présent dombres en ombres. Daprès lallure du bâtiment, elle a repéré plusieurs entrées possibles, quelle a aussitôt écarté comme trop évidentes, pièges potentiels que ne manqueront pas davoir exploité les serviteurs de la Tisseuse. Non, son choix sest porté vers cette fenêtre au premier étage. Un peu cachée par langle, mais surtout moins évidente, et donc peut être moins prévisible, la fenêtre sera sa porte dentrée, si tout va bien. Arrivant au pied du mur, toujours aux aguets, Mekhare jette à nouveau un il vers cette ouverture de verre. La demeure semble calme. La fenêtre nest pas éclairée, et aucun mouvement napparaît. Après un dernier regard sur les alentours afin de vérifier que nul ne lavait remarqué, Mekhare commence lascension du mur pour se porter à la hauteur de la fenêtre.
Un bruit. Immédiatement, elle se raidit, prête à se laisser choir au sol en cas de besoin. Instinctivement ses yeux cherchent un mouvement, un indice qui lui signifierait quelle a été repérée. Mais rien ne vient. Lentement, elle laisse le temps au silence de se réinstaller, avant de reprendre sa progression. Arrivée au niveau de la fenêtre, elle y jette un coup dil rapide, avant que rassurée, elle ne laisse ses yeux chercher à nouveau à travers lobscurité de la petite pièce. Quelques meubles, mais pas de lit, sans doute un débarras ou une pièce peu usitée. Lessentiel cependant, est labsence apparente dun quelconque occupant. Appuyant sa main contre le montant de la fenêtre, elle teste sa résistance. Le bois est moulu, friable par endroit. Prenant sa dague avec sa main libre, Mekhare attaque doucement les attaches du loquet maintenant la fenêtre fermée. Après quelques instants, la pointe de la dague vient déplacer le loquet, laissant souvrir la fenêtre. Dun mouvement agile et souple, elle sengouffre dans louverture. Enfin, elle est dans les lieux
Tous les sens en éveil, Mekhare ne bouge plus. Elle guette le moindre signe, le moindre bruit suspect. Pourtant la chance semble laccompagner, puisque nul ne semble lavoir entendu entrer. Après avoir refermé doucement la fenêtre pour ne pas que le bruit de lextérieur puisse la trahir, elle se déplace vers la porte en évitant les quelques meubles. Ses pas se font légers, simples souffles sur un sol qui pourrait dévoiler sa présence. Elle ne prend pas de risque, prenant la mesure du plancher avant de se déplacer. Pas à pas, elle arrive devant lunique entrée de la pièce. La maison semble calme. Trop peut être ? Posant sa main sur la poignée, elle fait lentement sentrouvrir la porte, lui permettant de jeter un il sur le couloir qui se profile derrière.
Le cagibi est situé vers lune des extrémités dun long couloir. De part et dautres, quelques portes donnent sûrement sur des chambres, et plus loin, il lui semble distinguer lescalier, qui mène au rez-de-chaussée, et vers un étage supérieur encore. Là bas, cest la lueur vacillante dune flamme qui savance. Un garde effectuant sa ronde sans aucun doute. Il na pas de raison, a priori, de suspecter sa présence. Par contre le long couloir est un danger, chacune des portes étant une occasion de se faire surprendre, et un adversaire ayant le temps de la voir approcher. Tout en maintenant la porte à peine entrouverte pour surveiller lavancée du garde, Mekhare échafaude un plan daction. Sa main, elle, sest déjà serrée autour du manche dune dague
Par Fond-eaux Dhege le 16/9/2002 à 15:32:28 (#2167542)
*attends l'arrivé de Sélènites pour pouvoir faire diversion*
Et comme d'habitude , la suite nous manque déjà :)
Amicalement, Fond-eaux
Par Corielle le 16/9/2002 à 16:04:25 (#2167724)
Ben oui me laisser dans un tel état de frustration, c'est cruel.
Alors dépèche toi de nous envoyer la suite, s'pèce de vilain. :ange:
Par Dodgee MIP le 16/9/2002 à 19:51:55 (#2169384)
Par Alanis Lyn le 17/9/2002 à 3:30:10 (#2171603)
Par Dodgee MIP le 17/9/2002 à 13:02:14 (#2173221)
A pas de loups, elle ressort du cagibi, en refermant la porte. Concentrée plus que jamais, elle écoute, observe. Le couloir est sombre et silencieux, ses portes semblent endormies. Elle sapproche, cherchant à percevoir une présence, un souffle qui lui indiquerait un occupant, un bruit. Elle entrouvre une porte, découvrant une chambre. Elle voit deux formes allongées, mais aucune trace de sa fille. Un instant elle hésite, pesant les dangers et les risques. Elle pourrait les laisser là, tenter de juste trouver sa fille et partir, mais ceux-ci pourraient être autant de dangers par la suite. Enfin elle se décide, et entre dans la pièce en silence. Basse sur ses appuis, elle sapproche des hommes endormis. Le premier naura pas le temps de se réveiller, la dague lui ayant sectionné la gorge profondément. Dans un sursaut, le deuxième se redresse, encore dans un semi-sommeil. Lui aura juste le temps de comprendre. En tournant sur elle-même Mekhare se retrouve déjà sur lui, la dague ensanglantée à la main. Il aurait sans doute voulu crier. Peut être était-ce la main qui comprimait sa gorge qui len avait empêché, ou peut-être était-ce ce regard sinistre dans lequel il avait vu sa fin. La dague, elle, navait pas hésité un instant. Dun geste sur, répété machinalement, la lame sétait enfoncée jusquau cur. Alors que la chaleur quitte le corps maintenant sans vie, la femme-assassin se dégage. Pas de bruit, ou presque, il y a peu de chance que quiconque ait pu entendre. Essuyant sa lame sur les draps, elle ressort de la pièce pour continuer son chemin dans la demeure
Deux autres victimes vinrent abreuver de sang la lame vengeresse. Deux autres, avant que le destin ne se décide à tourner. Aussi silencieuse que possible, Mekhare monte les marches du vieil escalier de pierre. Le deuxième étage. Lescalier débouche sur un espace plus large, situé au milieu dun couloir allant dun côté à lautre de la bâtisse. Mais alors même quelle parcourt les dernières marches, Mekhare sait quelle nest pas seule. Elle plonge en avant, roulant sur quelques mètres avant de se relever. Le coup nest pas passé loin.
-A lintrus ! A lassassin !
Le cri résonne dans les halls. Dans lesprit de Mekhare tout senchaîne vite, trop vite. Elle pourrait tenter de senfuir, partir, revenir une nouvelle fois. Mais elle laisserait peut-être passer sa seule chance de les retrouver. Sa rapière est déjà dans sa main, sa dague dans lautre. Elle fait face à son adversaire, qui ne lui laisse le loisir de réfléchir. Il reste hors de portée, se recule, il gagne du temps en attendant des renforts, elle, ne peut se le permettre. Elle se fend en avant, la rapière fuse. Il pare le coup, sengage sur le côté en espérant pouvoir contrer. Le sang jaillit. Les yeux surpris, il contemple, hagard, la dague enfoncée dans son ventre, à travers le pourpoint de cuir. Linstant daprès, sa tête heurte le sol, la gorge transpercée par la pointe de la rapière. Mekhare ne perd pas de temps. Récupérant la dague quelle avait lancée, elle fonce vers le couloir. Il nest plus temps dêtre discrète à présent, elle doit retrouver sa fille au plus vite
Par Corielle le 17/9/2002 à 13:52:55 (#2173525)
Par Corielle le 23/9/2002 à 12:16:56 (#2215667)
Au boulot Dodgee :ange:
Par Dodgee MIP le 23/9/2002 à 12:19:25 (#2215686)
*regarde les piles de dossiers à finir*
Humm... Oui, très bientôt la suite... Dès que ma muse sera revenue de vacances!
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