L'enfance d'un frère II

Par Fond-eaux Dhege le 13/9/2002 à 17:46:28 (#2151249)

Une petite tape sur l'épaule me ramène au présent.


Fond-eaux Dhege - Ayrtamd , tu es la ?

Ayrtamd Dhege - Pas du tout , je pensais.

Fond-eaux Dhege - Ah ah ! C'est ce que je te disais. Je t'ai fais descendre de ton perchoir, mais tu as encore la tête dans les nuages.


Devant nous, la forêt s'eclaircie et les tons verts profonds font place à des teintes émeraudes. Les maisons épousent la forme des arbres sur lesquelles elles sont perchées. Un petit ruisseau dévale quelques rochers et nous fourni toute l'eau fraîche dont nous avons besoin. Des lianes et des echelles de corde pendent içi et là. Nous passons devant un orateur passionné et sa troupe attentive de séraphins de toutes taille. Un maître qui instruit l'art de la lecture et de l'ecriture. La foule est trop jeune et il se contente de parler des runes qui forment notre langue, mais il connait les usages de biens des peuples. Des chants et de la musique résonnent, alors que plusieurs se sont assemblés dans un coin muni de flûtes, de harpes et de luttes pour chanter des légendes et des histoires. L'air est joyeux et me réchauffe le couer. Partout l'on s'affaire, lentement ou avec ardeur, mais toujours surement.

Fond-eaux m'abandonne pour rejoindre d'autres guetteurs et je continus mon chemein vers ma maison. J'approche d'un arbre couvert de mousse, il est très vieux et personnes n'as de terme pour le nommer. C'est un Yanock, ils ne poussent que là ou il y as des elfes. Quelques heures passèrent, et enfin, j'atteignis mon logis.

A l'interieur, tout est silencieux. Seul au bord de la fenêtre, Khearti aiguise une de ses flèches. Il ne parle plus beaucoup, je n'ai pas souvenir qu'il l'ai jamais fait, mais Fond-eaux prétend qu'il y as longtemps, il faisait fuir n'importe quel rôdeur mal intentionnés.
Il n'aiguise que lorsqu'il est contrarié. J'ignorais que mes escapades lui déplaisait autant. Assis sur un petit banc de bois, il ne lève pas les yeux. Je l'imite en m'asseyant à sa droite. L'interieur de la maison est sombre, la lumière du soleil et de la lune nous suffi amplement. Mais il y a normalement plus que cela. Il n'y a personne, à cette heure ça n'est pas normal...


Khearti Dhege - Encore les arbres ?


Il parle a voix basse en continuant son aiguisage. Khearti a une très belle voix, claire comme du cristal et ses mots son comme un fin brouillard soyeux, sont chant soulage le corps et soulève l'esprit. Une chose me dérange dans le ton qu'il emploi, il est lourd, appesantir par quelque chose de lointain et d'incertain.


Ayrtamd Dhege - J'aime la cîme des arbres, j'ignorais que cela te contrariait autant. Si tu le souhaites , je n'y monterais plus.

Khearti Dhege - Lequel d'entre nous n'aime pas les arbres ? Je ne suis pas en colère.


Il dépose flèche et poignard et porte sa main à mon visage. Il la dépose contre ma joue et me fixe dans les yeux.


Khearti Dhege - Je sais que tu es lasse de voir les mêmes arbres, les mêmes couchers de soleil, d'entendre les mêmes oiseaux et les mêmes chants. Les printemps et les hivers se ressemblent de plus en plus. Keylm et moi aurions du peut-etre dû attendre vant de te laisser accompagner Fond-eaux .

Ayrtamd Dhege - Que veux tu dire ?

Khearti Dhege - Lorsque tu t'éloigne de notre village et que tu grimpe à cet arbre ou encore lorsque tu atteinds les abords de la forêt, que ressens-tu ?


Je sens son regard vers moi avec plus d'empressement, comme si il désirait voir à travers moi, mais je sais qu'il connait déjà la reponse a cette question. IL souhaite seulement que je le sache moi-aussi.


Ayrtamd Dhege - Un vide, je crois mais en même temps, quelque chose pèse sur mon être. Je ne sais pas. Lorsque je regarde au loin, je ressens .... Je ne saurais dire exactement ce que c'est. C'est comme ....

Khearti Dhege - Un appel ?

Ayrtamd Dhege - Oui, je crois qu'on pourrais le nommer comme cela. Mia sc'est impossible, pas si tôt. Ca n'est pas....L'autre terre n'est ce pas ?

Khearti Dhege - Non, petit frère, pas la terre natale. Cet appel-là est irrésistible. Mais le monde change si rapidement içi. Le temps est implacable sur cette terre et nous courrons tous pour le rattraper. Tu sens, dehors, le monde évoluer et tu regrette de ne point voir ce qui sera disparu demain.

Ayrtamd Dhege - C'est vrai. Mais personne de mon âge n'a jamais quitté sa maison. Pourquoi partirais-je ? Ou irais-je ? Je n(ai rien a faire là-bàs.

Khearti Dhege - Le petit archer est plein de sagesse. Des raisons, tu en trouveras si elles n'apparaissent pas d'elles mêmes. Mais il est trop tôt. Apprends des maîtres ce que tu pourras, tu partiras lorsque tu seras pret. Pas avant.


Il est troublé, je le voix et le sens dans ses paroles. Il ne me dit pas tout.


Ayrtamd Dhege - Et frèro qu'y a-t-il ?


Son regard se voile. Il se lève et s'eloigne.


Khearti Dhege - N'as tu riens senti de particulier ?

Ayrtamd Dhege - Aujourd'hui, oui. C'est pour cela que je suis parti. Je suis inquiet sans savoir pourquoi.

Khearti Dhege - Tous içi, nous avons ressenti cela. Il y a longtemps que ça ne c'était produit.

Ayrtamd Dhege - Les guetteurs ont-ils vu quelque chose ? Est ce pour cela que Fond-eaux est revenu si tôt ?

Khearti Dhege - Non, ils n'ont rien trouvé, mais ils ont senti une ombre dans le lointain.


Il s'approche de la sortie. Il est droit et dur, comme le fer. Je ne l'ai jamais vu ainsi. Il est inquièt, mais une flamme s'avive en lui et sa volonté se reflète sur son être. Un ennemi s'approche-t-il de notre Royaume? Craint-il une bataille ?


Khearti Dhege - Je suis heureux que Fond-eaux t'es ramené. Cette nuit tu dormiras dans ta chambre et demain tu resteras içi.


Il met l'accent sur ce dernier mot. Il est hors de question que je désobéisse.

Il sort et je reste seul. Dehors, la lumière du soleil a disparu. Nous avons parlé plus longtemps que je ne croyais. Les chemins sont vides, ils devraient être remplis de joyeux lurons et de noctambules. La plupart des humains aiment la nuit, la lune et les étoiles; les autres l'adorent tout simplement.

Je gagne ma chambre, elle est petite, mais je n'ai besoin que d'un lit pour dormir. Je contemple la lune. Le silence dehors est inhabituel. Khearti a parlé d'une Ombre dans le lointain. Je doit admettre que, si j'étais inquiet au départ, maintenant j'ai peur. La guerre, j'ai eu tort de l'imaginer si loin. Cette nuit, cette notion me hantera.

Par Syris Lloth le 13/9/2002 à 20:33:52 (#2152269)

*Up le post de fondo =)* :lit:

Par Darwen Dhege le 13/9/2002 à 23:52:00 (#2153280)

Je suis vraiment et trés sincèrement fière d'être un "Dhege" et tes textes sont une trés belle écriture *fait la révérance et retire son chapeau*

Par Deux âmes de Feyd le 14/9/2002 à 0:59:18 (#2153661)

*Deuz Dhege :p*