Archives des forums MMO/MMORPG > Dark Age of Camelot > DAoC - Forums des univers > DAoC - Brocéliande > [RP] Quand les ombres se referment... Partie II
[RP] Quand les ombres se referment... Partie II
Par Syriel le 13/9/2002 à 3:26:00 (#2148401)
II - Au cur des ténèbres
Je fouettais ma monture jusquau sang
Mon esprit était encombré de questions, de pensées toutes les plus terrifiantes les unes que les autres. Obnubilé au point de ne plus faire attention aux rigueurs du climat de la région frontalière dans laquelle jarrivais. Ni le vent glacial qui fouettait le visage de mon cheval ni la morsure du froid sur mon corps épuisé ne parvenait à détourner mon attention, et à me faire remarquer que la mince et échancrée tenue de cuir simple ne me protégeait nullement des intempéries locales.
Je fouettais à nouveau mon cheval.
Le plus je menfonçais dans la vallée enneigée me menant à Snowdonia, plus le pas de mon cheval ralentissait.
La forteresse entrait enfin dans mon champs de vision cette si puissante forteresse séculaire, jamais tombée impressionnante et toute entière dévouée à la splendeur et à la lumière de camelot quelle ténébreuse vérité allais-je y trouver ?
A peine avais-je fini de me poser la question quun puissant hennissement se fini entendre résonnant en écho dans la vallée, je fut propulsée sur le coté dans les airs pendant que ma monture sécroulait sous moi.
Me rétablissant in extremis sous peine de heurter les rochers acérés jouxtant la route je fini a genou mais vivante. à terre a coté de moi le cheval laissait entendre ses derniers râles avant de mourir.
Je me relevais et filais droit sur la citadelle, le pas mécanique le regard vide, lesprit ailleurs
A une centaine de mettre de lentrée je fut ramené aux réalités. Une troupe imposante de gardes empêchait laccès à la citadelle.
« Etrange le fort se suffit à lui-même il ny a jamais eu besoin de renfort ici »
En faisant quelques pas japercevais un guerrier accompagné dun soliste tous deux en grande discussion avec le lieutenant des gardes. Tous faisaient des grands gestes.
Peut être était-il préférable de ne pas me faire remarquer un instant de concentration et mon corps tout entier se fondait avec le paysage. Capacité incroyable que nous possédions et dans laquelle nous nous entraînions durement auprès de la confrérie la légende veut quun maître dans cette spécialité puisse rester des heures devant quelquun sans quil ne puisse même se douter de notre présence ce nétait pas une légende.
Javançais vers la forteresse. Le pas svelte et rapide pour ne pas laisser la moindre trace sur la neige qui pourrait trahir mon passage.
« bon sang ! ! laissez moi passer ! ! je suis envoyé par la rose noire pour massurer que caer hurburry nest pas assiégé ! LAISSEZ MOI PASSER POUR ALBION ! »
« attendez ici personne ne passe ce portail pour le moment et cest comme ça ! »
Le petit guerrier et son ami Sarrazin auront bien du mal a passer me semblait il. Arrivé à coté deux je distinguais nettement la livrée des troupes stationnées devant la porte : elle portait les couleurs du duc dAlbion : Bors
Me déplaçant sur lextrémité de lépaisse muraille jentreprenais de la gravir comme je lavais si longtemps fait quand je chassais par ici . Profitant des moindres interstices et aspérités de la roche je maccrochais telle une araignée sur cette parois verticale et montait jusqu'à pénétrer dans lenceinte de la forteresse. Lintérieur était vide daventuriers, habituellement si présent. Des gardes toujours des gardes.
Je mapprochais de la porte menant à létage. Un garde était devant elle. Je saisis une pierre et visait la porte. Un bruit sourd se fait entendre, le garde sursaute, il ouvre la porte et commence à regarder ce qui a bien pu causer ce bruit. Je me faufile derrière lui.
« hum ? cest quoi cparfum ? » dit -il a haute voix
Je souriais en montant les escaliers.
A létage la situation était la même. Des guerriers des archers des magiciens de toutes sortes étaient réunis ici comme si un assaut imminent se préparait sur la forteresse.. ou comme si le Roy lui-même était la
Une fois gravies les marches, et être passé devant moult gardes non sans sourire de leur vision biaisée jarrivait devant la salle de commandement du fort. La porte était fermée mais des voix se faisait distinctement entendre Rodhri nétait pas seul et visiblement les hurlements qui retentissaient à travers la porte lui étaient adressés.
« Comment cela le messager na pas trouvé Evielle ? ! ! Rodhri vous êtes un incapable ! ! cette mission est cruciale pour nous, pour vous , pour le royaume tout entier et vous me faite croire quil est impossible de mettre la main sur cette Paladine ! ! Trouvez la moi ! »
La voix baissait en intensité et devenait inaudible
A ce moment précis un pas lourd se fit entendre derrière moi et un chevalier arrivait, visiblement essoufflé devant la porte. Le temps pour moi de me plaquer contre le mur et de retenir mon souffle.. nous étions à 10 centimètres lun de lautre
Il frappa à la porte et entra ; jen profitais pour minfiltrer dans la pièce.
Larrivant fit un signe de salut militaire « Mon seigneur, Colwid a délivré le message à lady Evielle »
« Bien ! » fit la voix qui aboyait à travers la porte, « vous pouvez vous retirer ! ». Le garde se retirait.
Le duc Bors en personne était la. Il était la assis au bureau de Rodrhi. Un homme grand qui dégageait une impression de puissance malgré un age avancé.
« bien bien bien notre plan se déroule comme prévu Lextrémisme anti- Sarrazin dEvielle va causer sa déchéance... Attendons maintenant lagent envoyé par les ombres ».
Il sourit « nous ne sommes pas loin Rodhri. Nous sommes tellement près du renouveau dAlbion, de la renaissance de camelot. Sa puissance resplendira à nouveau aux quatre coins du monde connu Rodhri ! ! »
Jétais face à lui et plongeait mon regard dans le sien. Et une terrible appréhension menvahie. Cet homme était-il fou ? sa raison avait-elle défailli ? De quoi diable parlait-il ?
Et soudain pour une raison que je ne mexpliquais pas je devint fébrile, je commençais à trembler à lidée quil me découvrit. Une paranoïa menvahie : il me voyait jen étais sure ! je devais sortir dici ! jen avais trop entendu ! Il me voyait !
Sans même réfléchir je me précipitais par la fenêtre ouverte du bureau et sautait mécaniquement. Lair frais me fouettait le visage et me permit de reprendre le contrôle de mon corps alors que je plongeait de plus en plus vite la tête la première.
La situation mortelle qui aurait tétanisé le plus brave de nos maîtres darmes ne me marrachait quun sourire. Il est vrai quaprès mes longues heures dentraînement au saut depuis les plus hauts toit de camelot, et de la tour de merlin en particulier, les chutes dans le vide nétaient plus que des aléas quotidiens de ma « profession ».
A 1 mètre du sol je me rétabli lestement et atterrie au milieu de la cours, toujours invisible aux yeux du commun des mortels.
Il était temps que jaille au devant de mon destin. Un lieutenant faisait les 100 pas au milieu de la cours. Je mapprochais de lui et redevint visible devant lui. Il ne put sempêcher de pousser un hurlement et de mettre sa main sur sa garde. Il restait un moment médusé puis reprit ses esprits. « SySyriel ? le Duc vous attend »
« Oui je sais » répondis-je sèchement.
« Suivez-moi » dit-il en mouvrant le pas, non sans me lancer un regard noir.
Il memmenait vers le bureau que je venais de quitter. En y entrant, de façon conventionnelle cette fois, les deux occupants levaient leurs yeux vers moi pour simple accueil.
« Bienvenue sicaire » lanca Bors. « Vous êtes enfin la ». Il se leva.
« Ecoutez moi, et écoutez moi bien car je détesterais avoir à répéter ! Vous qui avez lhabitude de traverser les terres connues, de vous confronter aux hordes dennemis qui menacent notre royaume, vous mieux que quiconque vous avez put observer le laxisme de notre royaume. Combien de fois les sacro-saintes reliques ont échappé à la vigilance de gardes vieillissants ? combien de fois nos forts sont tombés nécessitant de pertes tragiques pour les récupérer ? »
A ses mots je voyais ses poings se serrer.
« Albion souffre dune terrible affliction sicaire Albion est rongé de lintérieur par un pouvoir central contrôlé par des ventripotents que leur propre ombre effraierait, des hommes et femmes tellement éloignés de la réalité du terrain et de la guerre quil ne doivent même plus se rappelé du chemin du Château Sauvage ou de ce fort ci
Il faut que cela cesse ! » dit-il en sappuyant de tout son poids sur la table. Je croisais son regard et il me fit peur : ou voulait-il en venir ?
« Le conseil royal est composé de 9 membres qui totalise 13 voix. Il y a 4 membres « principaux » dont le vote compte double : le Maître de vérité, larchevêque dAlbion, moi-même et notre Roy voyez-vous sicaire le changement de politique de ce royaume passe par un changement de majorité. Et ce changement nous allons le provoquer. »
« Voyez-vous notre bien aimé Maître de vérité, le puissant thaumaturge Maître Athanias de Tintagel a, heureusement pour nous, un léger penchant pour la gente masculine bien sur cela porterais un coup fatal à son image et a sa charge de sage parmi les sages sil venait a être révélé quil pratique quelques pratiques scabreuses avec les jeunes laquais et autres pages de lAcadémie
Ainsi sa double voix nous est acquise au sein du conseil royal. »
« Le problème vient du fait que les autres membres « simples » du conseil feront tous bloc derrière le Roy Nous sommes en train de régler le problème de La représentante de lordre des paladins au sein du conseil, Lady Evielle. A lheure ou nous parlons, elle à reçu une lettre anonyme de lun de ses espions lui indiquant la présence de comploteurs sarrasins au cur même de camelot, dans une demeure cossue des quartiers nord. Mais bien entendu, elle ny trouvera rien rien dautre que le corps de said eladhij un de ces rares paladins sarrasins « renégats », quelle abhorre, issu de lécole de campocorentin. Un paladin mort a camelot rien dimportant en somme »
il fit une pause, sourit et repris « rien dimportant si ce nest que la dague enfoncée au plus profond de son cur sera une vieille dague enchantée offert à Evielle à son accession au poste de représantante des paladins «
« Laffaire sera étouffée soit mais elle perdra sa place au conseil , et un de mes fidèles parmi les fidèles Maître Saroc, celui la même qui nous a fourni la dague, est déjà prêt à la remplacer. Ce qui nous fera 5 voix au conseil »
« Enfin 5 voix sil est désigné au poste dEvielle.. or le choix du représentant des paladins reviens, fort logiquement, au représentant de léglise dAlbion Et cest la que la confrérie des ombres et vous intervenez ! »
« Larchevêque lAlbion est un vrai sage un homme pieux et sans aucune faille, nous navons pas pu trouver de moyen de faire pression sur lui. En même temps son successeur dans la hiérarchie ecclésiastique est totalement acquis à notre cause et a promis de nous suivre si nous lui procurions le siège du conseil Royal »
A ces paroles mon cur cessa de battre mon corps était de haut en bas parcouru de frissons si intenses que je commençais à sentir mes mains trembler javais peur de trop bien comprend ce quil me voulais ..
« Et oui Syriel ! nous allons faire dune pierre deux coups ! vous allez assassiner larchevêque dAlbion Anton Martianus »
« MAIS JE NE PEUX PAS ! » entendis-je, écarquillant les yeux en reconnaisans ma voie
Le hurlement séchappa de ma bouche sans que je ne puisse aucunement le contrôler ! Comment pouvais-je Assassiner le représentant de la très sainte église dAlbion ? ! Comment retourner ma main contre la seule famille que jai pu avoir ! jétais membre du Chapitre Occulte de léglise ! de leur Conventus Occultus ! ! Je ne pouvais pas tuer la personne qui my a accepté qui ma sorti de ma vie de ténèbres et lui a donné un sens, une voie, une lumière : servir la très sainte église dAlbion !
Et la on me demandait de la trahir Mon univers tout entier vacilla, je navait plus de repère plus de choix logique, froidement logique comme je me plaisait a le faire
« Quavez vous dit sicaire ? » gronda le Duc en se retournant vers moi mais je nétait plus la.
Utilisant mes pouvoirs de dissimulation je me rendait invisible à leurs yeux et passait à nouveau par la fenêtre. En fuyant cette forteresse maudite et ce vieille homme fou je tentait désespérément de garder la maîtrise de mon crane dans lequel des questions par dizaine tournait des voix se faisaient entendre et des images me revenaient par milliers
Je devais me reprendre mais je devais fuir .Trahir ma confrérie mes maîtres qui mont tout appris ? Trahir ma guilde mon chapitre, léglise qui ma fait revivre
Ma raison était prête à disjoncter
Je devais me calmer..
Je décidais alors de me réfugier chez moi
La ou personne ne viendrais me chercher
Au plus profond des ombres
...
Par Rakay le 13/9/2002 à 8:43:54 (#2148778)
Par chonum le 16/9/2002 à 13:23:57 (#2166801)
:lit:
JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine