Ma vue se trouble...

Par -Océane- le 11/9/2002 à 10:00:11 (#2136838)

Je marche, pensive et encore impatiente d'expériences nouvelles.
Je marche sous le ciel étoilé.


Bientôt, ma vue se trouble, et un voile noir remplace le ciel étoilé, me figeant sur place. Je reste là comme une statue plantée en pleine nature, me fondant dans le décor. Tous mes sens disparaissent un à un; le souffle de l'air, le bruit du vent, l'odeur de pelouse, plus rien. Tout mon esprit se focalise vers cette brume dont rien ne laisse transparaitre sa profondeur, tant bien même qu'il était impossible de savoir si elle n'était pas infinie.


Un mouvement.
Un autre mouvement. Des ombres qui se déplacent.
Un gemissement résonne comme une plainte. D'autres suivent. Tout ne devient plus que cacophonie de souffrances et de pleurs entremelés.

Un sourire se forme sur mes lèvres, je le ressens plus que je ne le sens, me delectant de toute cette peine. Les fantômes se rapprochent de moi. Mon rire va crescendo au fur et a mesure qu'ils se rapprochent, a tatons. Ils cherchent quelqu'un pour les aider. Ils implorent, ils cherchent la délivrance. Je ne réponds a leur pleintes que par de sinistres rires.

Je commence a sentir leur toucher, froid comme la glace, qui me laisse échapper un gémissement, un grand plaisir m'envahit.

Mais... mais... Non !

Je fuis cette vision contre ma volonté ! Quelquechose me la fait quitter. Les ténèbres se percent de lumières, les ombres se disspent.

Les étoiles se livrent à nouveau à mon regard... Que s'est il passé ? Etait ce un rêve eveillé ? Je ne sais, peut être ais je été trop surmenée ces derniers temps... Mon regard se pose sur mes bras.

Sur l'un deux, une légère entaille, comme laissée par une griffe, était apparue...

Par Calice Kerl le 11/9/2002 à 14:07:52 (#2138213)

Je marche, pensive et encore traumatisée par ce qu’il s’est passé.
Je marche sous le ciel étoilé.

Bientôt, ma vue se trouble, et une brume noire remplace le ciel illuminé d’étoiles, me figeant sur place. Je reste là perdue en plein brouillard, disparaissant dans le décor. Tous mes sens s’éteignent un à un; mes pieds nus sur le chemin, les bruits de la ville, l'odeur du marché, plus rien. Tout mon esprit se focalise vers ce voile qui m’enferme dans un gouffre inconnu, comme s’il était impossible de savoir s’il était infini.

Quelque chose guette.
Quelque chose est tapi. Des ombres rampent.
Un cri résonne comme une menace. D'autres suivent. Tout devient cacophonie insupportable et mes mains sur mes oreilles n’y changent rien.

Un tremblement se forme sur mes lèvres, et je respire avec peine.
Les fantômes se rapprochent de moi. Ma peur va crescendo au fur et à mesure qu’ils se rapprochent. Mais d’où viennent-ils ? Et que veulent-ils ?
Ils gémissent, m’entourent et me perdent. Je ne réponds à leurs plaintes que par de longs sanglots.

Je commence à sentir leur toucher glacial et je gémis à mon tour, les implorant de me laisser en paix.

Non… Non… Non !!!

Soudainement ce phénomène se termine. Aussi subitement qu’il est survenu. Une lueur se mélange à l’obscurité brumeuse, pour finalement laisser place à la nocturne luminosité. Plus rien ne me traque ?

A travers mes larmes, je vois de nouveau le ciel étoilé… Je ne sais trop bien ce qui s’est passé… Ce n’était pas un rêve. Mon regard se pose sur mes bras.

Sur l'un deux, une légère entaille, comme laissée par une griffe, était apparue...

Par Alucard Darkel le 11/9/2002 à 16:14:21 (#2139047)

La nuit...source de moultes craintes des mortels...
L'obscurité...le refuge de leurs cauchemars...pourtant je m'y complet...cette noirceur est mon refuge...mon sanctuaire...elle me protège...
Pas un souffle, pas un bruit; seuls quelques rayons argentés semblent parvenir à percer l'épaisse barrière de feuilles masquant la voute céleste.
Perdu dans mes pensées, je me traine d'un pas non chalant sur ce qui semble autrefois avair été un sentier, sur lequel la nature avait finalement repris ses droits...au prix de combien de temps? Peu importe...Je me complais dans cette enceinte vierge où seul résone le bruit de mes pas.
Puis j'ai l'impression d'avancer avec la nuit...je m'engouffre avec elle au plus profond des bois...au plus profond de mon âme...Jusqu'à n'appercevoir que...
Le néant
...Pas un souffle, pas un bruit. Une brume...Elle m'entoure...impalpable, invisible, et pourtant, je ne suis qu'elle, je ne sens qu'elle...Sa froideur semble m'investir...Ma nuque...mon torse...puis elle se fond en moi..;elle mobilise tous mes sens et les anihile à la fois...Quelle sérénité...quel bien être...
Mes sens me quittent...
La mort?
Une présence...On m'épie...Incapable de faire quelque mouvement que ce soit, je ne peux qu'entendre le battement frénétique de mon coeur...La panique m'envahit
Un bruit assourdissant se fait entendre, Des cris...Des plaintes...La souffrance de toute une vie semble soudain se fondre sur moi...

Ils arrivent!

Je ne peux bouger! Ils arrivent!
Je sens plus mon souffle! Ils arrivent!
Vais-je....Ils arrivent!

Soudain le silence...

Je m'éveille à l'aube...Coincé entre les racines d'un chêne au moins deux fois centenaire, j'ouvre enfin les yeux...Mes vêtements en lambaux...Mon regard se pose sur mes bras.

Sur l'un deux, une légère entaille, comme laissée par une griffe, était apparue...