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Un horrible complot terrifiant dans l'ombre noire des montagnes qui font très peur
Par Don Grifter le 6/9/2002 Ã 23:57:22 (#2111938)
Au nord de Arakas se dressent de sombres montagnes. Ces dernières sont percées de grottes obscures et profondes. Courageux sont ceux qui y pénètrent, car elles sont les tanières de monstres effrayants et cruels.
Au fond de l'une d'elles attendait une créature. Elle attendait près d'un faible feu de camp, ses petits yeux sadiques perçant l'ombre, scrutant le couloir qui lui faisait face. Bientôt, deux autres formes, trapues et vilaines, apparurent et s'avancèrent dans la grotte. La créature déjà présente semblait satisfaite.
Gark grambl kruc mrash kirm ? cracha-t-elle au nouveaux arrivants.
Krosh gremeln trof... Braegm vlorr frosh ! Druuk prach mptarr.
Note du traducteur : Dans un soucis de compréhension, les propos de ces viles créatures seront traduits dans la langue des hommes.
Pourquoi avoir mis tant de temps ? demanda la première créature.
Heu... Tu nous as déjà demandé ça, comte...
Hum... Heu... Oui... Mais j'avais envie de le redemander... Chais pas pourquoi...
Le comte Hemogobelin gratta son crâne chauve. En attendant, les frères Jalnec s'installèrent en silence sur des pierres autour de lui. Le comte se redressa rapidement. Plus loin, un rat détalait dans l'obscurité de la grotte. C'est alors que deux autres silhouettes rejoignirent le petit groupe de gobelins. La première était grande et maigre, si maigre qu'elle donnait l'impression de n'avoir que la peau sur les os. Si la scène avait eut lieue en pleine lumière, il aurait été visible que la créature dont il était question n'avait même pas cette peau sur elle. Aux cotés de T-Bone se tenait une créature plus petite, trapue.
Par Ogrimar ! Quelle est cette horrible odeur ? s'écria Trish Jalnec.
Heu... Pardon... répondit sur un ton plaintif son frère Mrish.
Non... C'est pire que toi... C'est... C'est...
Salut les gars ! s'écria avec entrain une voix rocailleuse.
La petite forme verdâtre s'avança dans la lumière en affichant un sourire écurant. Fulgar émit un gloussement qui se voulait être un rire et contribua à former un cercle autour du comte. Les trois autres gobelins s'éloignèrent à toute hâte, ce qui ne semblait pas froisser l'amour propre du nouveau venu. Seul un être osa s'asseoir à proximité du puant, amas d'os blanchis par le temps, mués par une étrange force que seul un grand nécromancien pourrait comprendre. Le comte Hemogobelin examina évasivement son entourage et haussa la voix.
Bien... Nous sommes à présent tous complet, nous allons pouvoir commencer cette réunion exceptionnelle.
Heu... Attends, comte... coupa Fulgar. Il manque quelqu'un, je crois...
Hein ? Et qui donc ? demanda-t-il en portant ses griffes sur ses naseaux.
Comment il s'appelle, déjà ... Il est petit... Et tout vert... Et il est pas beau, aussi...
Hey ! Les gars ! Hey !
La nouvelle voix était encore assez lointaine, écho résonnant dans les couloirs de roches. Des bruits de pas précipités suivirent bien vite. Un nouveau gobelin ne tarda pas à arriver dans la lumière vacillante du petit feu. Encore tout essoufflé, Ruk s'effondra aux cotés de ses camarades. Il huma un instant l'air pour ensuite regarder autour de lui. Quand il constata la ridicule distance qui le séparait de Fulgar, le mineur fit un bon et déguerpit à quatre pattes pour s'installer du coté des Jalnec. De son coté, le comte restait assis, ses griffes martelant la pierre en un signe d'impatience.
Bon... Tout le monde est là , ou faut-il encore attendre messire Gorben ?
La boutade fut accueillie par des gloussements et grognements joyeux. Même T-Bone semblait émettre des claquements, comme si ses côtes jouaient du xylophone. Le comte attendit un instant que ses semblables se calment pour continuer.
Bien... Je suppose que vous vous demandez tous pourquoi je vous ai fait venir dans mon antre. J'ai en effet décidé qu'il était tant pour nous d'agir, car la situation n'a que trop durée !
Notre patron, le grand Jarko, puissant nécromancien parmi les hommes, nous a confié un but, faire tomber cette sinistre petit ville qu'est Lighthaven. Il ne nous en a pas donné la raison, mais nous autres, gobelins, nous nous en fichons ! Ce qui compte, c'est de prendre ces demeures d'humains et de tous les bouffer !
Ouaiiiii ! ! !
A ces mots, les gobelins se dressèrent et se mirent à danser en cercle autour du comte. L'un d'eux attrapa au passage le crâne de T-Bone et ils se le lancèrent gaiement, en poussant de joyeux petits gémissements. Le reste du sac d'os se contentait de tendre les bras en l'air, ne sachant pas exactement où diriger ses doigts blanchis.
Ca suffit, bande de cloportes ! criait le comte. Calmez vous !
Les autres se retinrent et s'assirent avec regret. Ruk fit rouler la tête du squelette vers le reste du corps, lequel l'attrapa et tenta de l'accrocher à nouveau au sommet de l'immonde colonne vertébrale dénudée. Le comte Hemogobelin regardait son auditoire d'un regard plus mauvais qu'à l'habitude. Et lorsqu'il fut assuré qu'il aurait enfin le silence, il reprit ses explications.
Mais le problème, c'est que les gars que nous envoyons là bas se font battre par les humains qui protègent la ville... La ville résiste, et nous, nous sommes condamnés à rester dans ces trous à rats à nous nourrir de... heu... ben de rats, justement... Et cette situation doit absolument cesser. C'est pourquoi j'ai décidé que nous allions unir nos forces pour faire tomber Lighthaven. Et pour cela, j'ai un plan infaillible !
Là dessus, il poussa un horrible rire qui résonna dans tous les coins de la sinistre grotte.
(...)
Par Dahna Lyhrel le 7/9/2002 Ã 4:57:28 (#2112676)
sympa
Par Kriios Alhambar le 7/9/2002 Ã 7:27:19 (#2112794)
Par Don Grifter le 7/9/2002 Ã 9:49:45 (#2112975)
Au fond de l'une d'elles, le son d'un affreux rire fini de se répercuter dans les couloirs. Et en son coeur sont réunis les pires créatures que portent Arakas. Celui qui les a convoqué s'apprête a leur dévoiler les plans machiavéliques qu'il réserve à la pauvre ville de Lighthaven.
Tout ce temps dans cette grotte m'a permis de réfléchir à un sinistre plan qui mènera Lighthaven à sa perte... Et j'ai trouvé le moyen, oui...
Nous le savons tous, Lighthaven est dangereuse pour nous autres, créatures de la nuit. Mais c'est un havre de paix pour ces ignobles humains... Et ca sera là sa perte, car c'est un humain qui va nous aider à détruire la ville !
Et pour cela, nous avons l'humain parfait, ici, sur Arakas... Cet humain est très bien placé dans la hiérarchie de leur clan. Mais ce que les autres semblent ignorer, c'est qu'il s'intéresse beaucoup à l'aspect sombre de la magie... Vraisemblablement, il compte bien devenir un grand maître dans la nécromancie. Et si il veut connaître les secrets de cet art, nous avons de quoi le satisfaire, grâce aux profondes connaissances du patron, Jarko.
Donc nous allons d'abord le convaincre de nous aider... Le patron saura trouver les arguments qui l'attireront de notre coté ! Puis, il demandera à quitter son présent poste pour devenir le chef de cette misérable ville qu'est Lighthaven. Comme il est déjà le chef d'une ville d'humain, ca ne devrait pas être difficile pour lui... Et quand il sera à la tête de cette ville... Hé hé ! Il nous ouvrira les portes de la cité et nous la prendront d'assaut !
Ouaiiiiii, s'écria Ruk. Et nous détruirons tous leurs refuges !
Ouaiiiii, surenchérit Mrish. Et nous violerons leur bétail et tuerons leurs femmes !
Ouaiiiiiiii, ajouta Fulgar. Et on se roulera dans la fange de leurs cochons et ensuite on dansera dans les rues !
Là dessus, les autres se calmèrent et regardèrent le puant avec un drôle d'air. Ce dernier se contenta de hausser des épaules et se rassit aux cotés de T-Bone, toujours aussi inexpressif. Trish Jalnec se racla la gorge et fut le premier à briser le silence.
Mais, comte... Quel est cet homme dont tu parles ? Et comment ca se fait que les humains aient été assez fous pour donner tant de pouvoir à un homme qui pourrait vouloir leur perte ?
Comment cet humain s'est débrouillé pour endormir toute méfiance chez les siens, je l'ignore. Mais cette habilité est preuve qu'il sera un allié de choix ! Mais en ce qui concerne son identité, je vais vous la dévoiler dès à présent.
Le comte se pencha vers ses compagnons, qui en firent aussitôt autant. Lorsque Fulgar s'approcha à son tour, tous les autres reculèrent avec vivacité. Mais c'est à voix basse que le comte Hemogobelin continua ses révélations, comme si il voulait partager un incroyable secret, ce qui était vraisemblablement le cas...
Cet homme sur lequel repose tout le succès de notre opération, c'est...
(...)
Par DyaG le 7/9/2002 Ã 12:41:01 (#2113692)
Bizarre cette impression, c'est comme si la nature retenait son souflle ... où est passé le vent ?
Dans la plaine rient ne bouge et pourtant les nuages filent vers le nord...
Et ce ciel, quelle drôle de teinte.
DyaG.
[HRP] :lit: [/HRP]
Par Lagh le 7/9/2002 Ã 13:06:12 (#2113856)
Des fois on dirait que la nature prend quelqu'un au hasard et qu'elle se dit "Toi, tu vas en chier..."
ca peut s'appliquer aux gobs la :D
Par Don Grifter le 7/9/2002 Ã 13:20:51 (#2113935)
Au fond de l'une d'elles règne un silence inhabituel. Dans cette salle naturelle se sont rassemblés des créatures qui n'ont qu'un seul but, la chute de la ville des humains nommée Lighthaven. Et celui qui est à leur tête s'apprête à dévoiler qui est la clef de voûte de tout le complot.
Oui, disait le comte Hemogobelin. Cet homme sur lequel repose tout le succès de notre opération, c'est... C'est...
Autour de lui, les autres gobelins regardaient leur chef avec une flamme dans les yeux. Même les cavités béantes du crâne de T-Bone semblaient s'éclairer sous l'effet de la curiosité.
C'est... continuait le comte. C'est...
Dans la grotte, le suspense était à son comble. Trish se retenait de prendre le comte par le cou afin de lui faire cracher le morceau. Ruk se serait contenter de lui arracher la tête afin de l'apporter à Jarko pour que le nécromancien leur dévoile enfin ce qu'il y avait à savoir.
C'est... Persistait le comte... C'est... Rha bon sang ! J'ai oublié le nom de cet olibrius !
Quoi ? demanda Fulgar, scandalisé.
Oui... Je l'ai oublié... Ca arrive, nom d'un humain ! Grmbl... Mais je l'ai sur le bout de langue, j'y suis presque... C'est un gars... Plutôt grand... Vêtu d'une robe noire...
Heu... Araknor ? tenta Mrish.
Mais non, triple imbécile ! Attendez... C'est un truc dans le genre Olaf... Ou alors Tétar... Non... Orthanc... Non... Ah ! Ca y est ! J'y suis !
Le faciès repoussant du comte laissait paraître de la joie. Autour de lui, l'attention redevint optimale, comme si l'incident de l'oubli n'avait jamais eut lieu.
L'homme qui va nous aider à faire tomber Lighthaven, c'est... Othar Pendavak, le duc de Windhowl !
Le comte Hemogobelin avait dresser ses poings sur un air de victoire. Il se tenait debout, empli de fierté. Il regardait ses camarades comme si il était le messie qui venait de leur apporter le remède à tous leurs problèmes.
Mais ces derniers le regardaient avec des yeux ronds comme des soucoupes. Un morne silence planait dans la grotte, et même les rats qui la peuplaient n'osaient pas le souiller.
Ce silence était tel que le comte commençait à avoir un doute. Quelque chose clochait, mais il ignorait quoi. Et ce sentiment finit pas le mettre mal à l'aide.
Ben quoi, demanda-t-il avec étonnement. Vous ne comprenez pas ? Ce gars, Pendavak, est tellement avide de savoir, de connaissance, qu'il ne devrait pas hésiter à accepter un marché avec un des plus grands nécromanciens de notre temps, notre patron Jarko... Et comme il est déjà duc d'une ville d'humains, il ne devrait pas avoir de problèmes à changer pour Lighthaven... Alors ? Vous en dites quoi ?
Mais ce fut encore le silence qui accueillit ses dernières paroles. Les gobelins se regardaient avec inquiétude. Soudain, l'un d'eux fut jetés aux pieds du comte. Lorsque Ruk se retourna pour savoir qui l'avait poussé de la sorte, il remarqua que ses compagnons s'étaient précipités loin derrière et faisaient désormais mine de ne pas le regarder. Même T-Bone semblait faire avoir reculé de l'endroit où il était jusque là resté avachi.
Et le petit mineur compris vite ce qu'on voulait de lui.
Hum... Comte, bredouilla Ruk avec angoisse.
Quoi ? Allez-y ! Dites-moi où est le problème !
Ben... C'est à dire... Pour tout te dire... Hum... Cela fait bien des saisons que... Othar le Sombre n'est plus duc de Windhowl...
Le comte regardait son interlocuteur avec effarement.
Qu... Quoi ? marmonna-t-il. Que dis-tu ?
Ben... Othar le Sombre a quitté la direction du duché il y a fort longtemps... On raconte même qu'il a quitté Althéa...
Mais... Mais... Ce n'est pas possible !!!
On dit même que l'homme a été transformé un temps en bestiole...
Mais... C'est incroyable... Mais qui est le duc, alors ?
Ben... Heu...
Ruk ne pouvait détacher son regard du sol. Avec le talon, il grattait nerveusement la terre humide. Devant lui, le comte semblait se rabougrir, passant de l'état de divinité vivante à celle de loque de l'espèce gobeline.
Ben le nouveau duc, c'est... un Colymar, paraît-il...
A cette nouvelle, le comte se replia encore un peu plus sur lui-même.
Un Colymar... se lamentait le comte Hemogobelin. Mais quelle époque vivons nous... Et pourquoi pas des nobles séraphins, tant qu'on y est...
Et on raconte qu'à une époque, le duc de Windhowl était un... Iagonite, ajouta Fulgar.
Là dessus, toute l'assemblé trembla, et même T-Bone eut les os qui s'entrechoquèrent. De son coté, le comte émettait des petits gémissement, se lamentait sur un ton si bas que les autres ne pouvaient comprendre ce qu'il disait. Alors ces dernières s'installèrent pour attendre que ca lui passe. Fulgar entreprit de se curer les dents et Mrish partit en chasse d'une quelconque nourriture.
(...)
Par Don Grifter le 7/9/2002 Ã 21:19:12 (#2116180)
Au fond de l'une d'elles se faisaient entendre des gémissements plaintifs, chagrin d'une créature qui vient de perdre tout espoir, pleurs d'un être qui a attendu trop longtemps pour mettre au point son plan machiavélique... Beaucoup trop longtemps...
Le comte ne s'en est pas encore remis ? demanda Mrish Jalnec en revenant auprès de ses camarades gobelins et squelette. Il pleurniche toujours ?
Oui, Mrish, lui répondit son frère, occupé a ses ronger les griffes des pieds.
Oh... Mais je m'en doutais, vu le bruit...
Il s'installa auprès des autres et jeta au milieu du cercle une jambe humaine fraîche, encore empaquetée dans le cuir qui confectionnait ce qui avait été une jambière. Les autres se jetèrent avidement sur la nourriture et rongèrent la chair sanguinolente. Dans son coin, le comte cessa un temps ses lamentations et leva la tête. La raison avait peut-être calmé sa peine, mais le fait que l'odeur de chair fraîche ait réveillée ses vieux instincts n'était pas à exclure non plus...
Assez de pleurs, frères gobelins ! s'écria ce dernier. Ce n'est pas parce que mon plan génial se trouve enrayé que nous devons baisser les bras !
Les autres sursautèrent. La gueule suintant de sang humain, ils regardaient leur camarade avec étonnement. Le comte s'avançait avec conviction à leur coté. Il attrapa le tibias et rongea quelques lambeaux de viande. La bouche encore pleine, il continuait à leur parler.
Nous trouverons un autre plan ! Nous trouverons d'autres moyens ! Mais Lighthaven tombera sous notre courroux, ou sinon je ne suis plus le terrible comte Hemogobelin !
Fulgar essuya les postillons du comte de la main et se mit en devoir de la lécher. Trish jeta dans l'ombre le bout d'os qu'il tenait et s'adressa à son tour au comte.
Un plan, oui... Mais lequel ? Jusque là , les humains ont fait échouer tous nos plans...
Certes... Mais aujourd'hui est un nouveau jour ! Je sens que les jours de Lighthaven sont comptés ! J'ai le sentiment que aujourd'hui, nous allons trouver le moyen ultime de venir à bouts de ces misérables humains ! Et vous savez pourquoi ? Hein ?
Il regarda ses camarades avec passion. Il se sentait l'âme d'un meneur de troupe. Il avait l'impression qu'ils allaient, lui et les siens, sortir de la gangue de leur race et montrer au monde ce qu'ils savaient faire.
Mais le sentiment fut de courte durée...
Trish était déjà lassé de la conversation et cherchait dans les restes de la jambe humaine si il n'y avait pas un dernier petit bout à grignoter. Les autres étaient allongés près du petit feu et semblaient se préparer à la sieste digestive. Sur le bord de la scène, le squelette était appuyé contre une large stalagmite, de sorte qu'on pourrait douter que ce tas d'os était mué par une sorte de vie.
Fou de rage, le comte tapa du pied.
Mais vous allez m'écouter, bande de skraugs ? Je vous parle de la chute de Lighthaven et vous... Vous... Vous faites votre sieste ?
On la ferait bien, comte, si t'arrêtais de jacasser de la sorte...
Ce fut la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Tout en poussant un grand cri de rage, le gobelin se jeta sur ses semblables, crocs et griffes en avant. Il tomba d'abord sur Mrish, celui qui avait eut l'outrecuidance de lui répondre ainsi. Les deux roulèrent violemment sur le sol. D'abord surpris, le frère Jalnec repris vite ses esprits et se débattit comme un beau diable. Ils se mordaient, se griffaient, mais aucun des deux ne lâchaient prise. Autour des deux gobelins, les autres criaient et gesticulaient pour les encourager. T-Bone émettait des claquements secs en cognant ses mains osseuses. Et les deux combattants roulaient, roulaient, l'un prenant à tour de rôle l'avantage sur l'autre, et ils continuaient à se débattre sur le sol, tant et si bien qu'ils finirent par échouer près du petit feu...
Et l'inévitable se produisit.
Il y eut un petit bruit écoeurant, aussitôt suivit d'un hurlement assourdissant. Mrish Jalnec se leva d'un bond tout en envoyant le comte valdinguer plus loin sur son arrière train. Et le gobelin, toujours hurlant comme si on l'écorchait vif, courait dans tous les sens. Le fou furieux fini par disparaître dans l'obscurité, mais le cri incessant persistait à se faire entendre. Le comte Hemogobelin se releva avec un air assez satisfait. De son coté, Ruk attrapa un vieil os et arrangea un peu les braises qui avaient été éparpillées lorsque l'autre était tombé dessus.
Bien, une bonne chose de faite, déclara le comte. Maintenant, vous êtes tout à fait attentif... Nous allons donc pouvoir commencer à réfléchir ensemble sur le meilleurs moyen de détruire une fois pour toute Lighthaven.
Le hurlement persistait et grandissait. Mrish refit un passage près de ses semblables, le visage déformé par la douleur. Et il disparut à nouveau dans l'ombre des souterrains, ne laissant derrière lui qu'une odeur de chair grillée.
Hum... C'est vrai, ça, pensait tout haut le comte. Il n'y a pas de points d'eau, dans ma grotte...
Il secoua tristement la tête et se rassit sur une pierre. Les autres l'imitèrent docilement, en silence. La réunion des chefs gobelins de Jarko allait enfin réellement commencer.
(...)
Par -Dark Valygar- le 7/9/2002 Ã 21:20:44 (#2116189)
*quoi , encore 3 pages ?*
*cherche son coca et s'installe devant l'ordi*
:lit: :lit:
Par Don Grifter le 8/9/2002 Ã 17:42:04 (#2120517)
Au fond de l'une d'elles résonnait un hurlement d'agonie. Mais ca n'inquiétait nullement le petit groupe réunis là , un groupe de répugnantes créatures qui ne souhaitaient qu'une seule chose, la massacre de tous les humains.
Bien, commença le comte Hemogobelin. Je suis persuadé que nous allons trouver une idée géniale, ce soir... Les jours de Lighthaven sont comptés, je vous le dit !
Tu parles, râlait Trish Jalnec. On y a toujours échoué, alors c'est pas ce soir qu'on va avoir la révélation...
Nous allons y mettre du notre, cette fois ! Et puis on a intérêt d'obtenir des résultats, sinon... Je n'ai pas envie de servir de quatre heure à cet immonde Griroesh ! Donc... Qui propose son idée, hein ?
Ben... Heu...
Les gobelins se grattaient le somment du crâne, regardaient avec grand intérêt le plafond de la grotte, se prenaient la tête entre les mains, mais... Rien ne venait, seul un léger murmure emplissait la salle naturelle... Ca et un hurlement lointain qui allait en s'atténuant.
J'ai peut-être une idée, comte, confia Ruk. On n'a qu'à creuser un tunnel qui irait d'une de nos grottes jusque sous Lighthaven. Là , on déboucherait dans leur sous sols et on attendrait la nuit pour envahir la ville !
Mouai, répondit le comte avec un air absolument pas convaincu. Et tu sais à quelle distance on est de Lighthaven, petit ?
Ben... C'est à dire...
Ruk se plongea dans un profond état de réflexion et commença à effectuer des calculs très complexes avec ses doigts, du genre additions de nombres à deux chiffres. Le comte n'eut pas la patience de reporter sa réunion de deux ou trois semaines et coupa court à ses opérations.
Beaucoup trop loin, crâne de rat !hurla-t-il. Il nous faudrait des générations des nôtres pour arriver à la ville ! Et en plus... Tu te rappelles ce qui est arrivé la dernière fois que t'as voulu creuser une galerie, hein ?
Heu... Oui, répondit Ruk avec une petite voix nasillarde.
Et qu'est ce que t'as dit le patron, hein ? insista le comte, visiblement énervé.
Que... Que c'était pas bien, bredouilla le gobelin avec honte. Qu'il ne fallait plus que je déterre un démon ancestral, car c'est méchant et ca détruit tout, surtout les affaires qui appartiennent au patron...
Bien...
Le comte se calma un peu et regarda les autres. De son coté, Ruk se ramassa en boule et semblait décidé à ne plus dire un mot de la soirée. Les autres avaient été un peu refroidis par le savon qu'avait reçu leur camarade et n'osait pas trop avancer leurs projets saugrenus. Ce fut Fulgar qui osa le premier briser à nouveau le silence.
Et... Si on se déguisait en humain pour entrer en cachette dans la ville... Avec tous ces imbéciles d'aventuriers qui traînent dehors, on doit avoir suffisamment de frustres pour vêtir notre armée...
Oh, mais bien entendu, rétorqua le comte sur un ton ironique. Pourquoi n'y avons-nous pas pensé plus tôt... Mais parce qu'on est plus petit que des humains, crétin, hurla soudain le gobelin. Et en plus, on ne sait pas parler leur langue !
Mais, on n'a qu'à se faire passer pour des nains, ajouta Fulgar, décidé à défendre coute que coute son idée.
Des nains, répéta l'autre en se passant la main sur le visage. Parce que t'as vu beaucoup de nains sur Arakas, toi...
Ben... Heu... hésita le puant. Oui... Un... Il courait vers Windhowl en tenant un colis contre lui et en massacrant tous les nôtre qui tentaient de lui barrer le passage...
Idée suivante, grogna le comte.
Fulgar allait objecter quelque chose, mais le regard mauvais que lui lança l'autre le persuada d'abandonner son idée et de garder le silence. Trish regarda autour de lui et constata avec horreur qu'il était le dernier à n'avoir encore rien proposé. Il restait bien T-Bone, mais Jarko se mettrait à faire du jardinage le jour où le tas d'os émettra un son autre que ses claquements habituels. Sur le moment, il eut envie de proposer de déguiser les squelettes en humain et de les envoyer dans la ville, T-Bone en tête. Mais l'idée s'approchait trop de celle de Fulgar, et il ne voulait pas laisser croire qu'il pourrait admirer ce sale gobelin puant. Il se creusa donc la tête, secouant les quelques cellules grises qui lui restait afin de trouver une solution assez vite, même une stupide.
Mais cette idée, il n'eut jamais le temps de la trouver.
Un nouveau venu fit irruption dans la salle, un inconnu qui n'était pas le bienvenu. C'était un grand séraphin. Le bout de ses ailes blanches était poussiéreux d'avoir trop frotté le bas plafond des couloirs, mais son armure étincelait toujours, le métal poli renvoyant le rouge du faible foyer voisin. Il baissa son large bouclier et pointa dans la direction des gobelins une lame acérée. Une voix résonna de derrière le lourd casque, une voix menaçante qui devait sans aucun doute prophétiser la proche fin des créatures.
Mais ces derniers ne l'entendaient pas ainsi.
Pris d'une fureur peu commune chez ceux de leur race, ils se jetèrent ensemble sur l'homme ailé. Surpris par un tel geste, il ne put esquiver l'assaut, mais il ne tomba point. Les petites créatures s'accrochèrent à ses membres et tinrent bon. L'autre avait beau se secouer dans tous les sens, les gobelins restaient solidement accrochés, leurs griffes enserrant puissamment les bras et les jambes. Le séraphin se déplaça sur le coté et fit exprès de percuter violemment une colonne de pierre. Il y eut un craquement, et un des gobelins poussa un petit cri. Si ca avait été un gobelin normal, ce dernier aurait été broyé par le choc.
Mais il s'agissait de Trish Jalnec, et il était supérieur au commun de sa race. Et donc Trish restait fermement accroché à la taille de l'emplumé.
Le séraphin se débattait. Il ne s'attendait pas à lutter de la sorte et il avait du mal à bouger. Sa longue épée s'avéra peu pratique et il n'arrivait plus à la manoeuvrer correctement pour arracher ces encombrantes sangsues.
Et ce faisant, il fit l'erreur de tourner le dos à un autre danger mortel. Ce que le nouveau venu avait d'abord estimé comme étant un antique cadavre se releva. T-Bone marchait doucement vers sa cible, dressant au dessus de son crâne poli par l'âge une épée rouillée, mais encore terriblement mortelle. Cette dernière tomba avec vigueur, et le séraphin hurla, un cri mêlant à la fois surprise et douleur. Des plumes volaient dans tous les sens, le métal de l'armure était entaché par une substance rouge et poisseuse. La forme ailée tituba, et les gobelins sentirent bien cette légère défaillance... Ils bougèrent tous à la fois, de sorte que le guerrier perdit son équilibre et chuta sur le sol. Et là , allongé sur le sol, surmonté par ces horribles créatures, la superbe armure qui l'avait jusque là si bien protégé fut sa perte. Trop lourdement caparaçonné, le séraphin ne put se relever rapidement, et les gobelins profitèrent de cet inattendu avantage. Ils enfoncèrent leur griffes dans les articulations, ils cherchaient à atteindre la chair, mais la maille cachée en dessous tenait bon. La victime, quant à elle, essayait de se retourner et faisait faire à sa lame des tourniquets inefficaces.
Mais les créatures gardaient un avantage certain.
Le Jalnec commença à ronger une des ailes blanches, Fulgar tentait de tordre une des jambes, le comte se débattait dans les bras de leur proie, T-Bone frappait de manière répétée la carapace de métal à l'aide de son épée, espérant sûrement que la protection cède. Ruk arriva avec de lourdes pierres et s'en servit comme massue sur heaume brillant.
Et le séraphin était toujours maintenu au sol, sa fidèle épée déjà jetée loin sur le coté. Du sang coulait sur la terre sale, et les cris de révolte s'étaient changés en souffle rauque. Un des agresseurs avait réussit à trancher certaines lanières de cuir et un des bras de leur proie était désormais à nue. Trish essayait déjà d'en faire autant avec le casque cabossé.
Et la lutte dura ainsi un certain temps... Et l'issue fut inévitable.
La proie eut encore la force de pousser quelques hurlements, de mordre jusqu'à l'os la main d'une des créatures, de produire quelques nouvelles commotions, mais au final, il ne resta qu'une charogne décharnée, dévorée vive, ouverte comme une boite de conserve...
Et tenant encore son trophée par la tignasse blonde, le comte Hemogobelin regardait autour de lui. Il s'essuya la gueule, cracha quelques plumes, et s'adressa à ses semblables.
Vous rendez-vous compte de ce que nous venons d'accomplir ?
Ben... On vient de bouffer un humain, répondit Fulgar sur un ton incrédule.
Non... Non, continuait le comte. Nous venons de défaire un puissant guerrier... Un de ceux qu'ils nomment des séraphins, un fidèle d'Arthrek !
Bah... J'aurais plutôt dit un brehanite, souffla Trish en donnant un coup de pied au casque tordu.
Vous le faites exprès ou quoi ? Etes-vous tellement habitués aux petites victoires que vous ne voyez pas l'évidence ?
Le comte se dirigeait vers la lame maintenant orpheline et il la souleva avec grand effort. Les autres le regardait sans comprendre où il voulait en venir. Peut-être avait-il reçu un vilain coup sur le crâne durant la mêlée, se disaient certains.
Regardez, repris le gobelin, visiblement très excité. Combien des nôtres cette arme a-t-elle occis ? Combien de skraugs, de démons ? Et peut-être a-t-elle même goutté au sang de cette liche dont parle quelques fois le patron ! Et pourtant, cet être est tombé sous nos coups, et nous sommes saufs !
Parle pour toi, grogna Ruk en se léchant la main.
Ben, ca veut dire qu'on a eut du bol, proposa Trish Jalnec.
Non... La chance n'a rien à voir là dedans... Le séraphin est mort car nous avons agit ensemble... Mus peut-être par le même instinct de survie, mais nous l'avons attaqué ensemble, au lieu de partir chacun pour soit, comme à l'accoutumée...
Bah... Et après ? cracha le puant.
Et après ? Et bien voilà ce que nous cherchions ce soir... A nous tous, nous avons vaincu ce guerrier... Avec toute notre race réunie en un fantastique bataillon, c'est Lighthaven qui tombera...
Assez de petites escarmouches... Il est grand temps que tous les gobelins de Arakas marchent tous ensemble sur leur maudite ville !
(...)
Par Eskarina Ra Cpi le 8/9/2002 Ã 22:19:05 (#2122612)
Wééééé vive les gobs !!!
Par Dame-Flo/Lys de Myrs le 8/9/2002 Ã 22:55:46 (#2122850)
Bon, c'est partit les coco :D :rolleyes:
Par Kikou Daether -SrN- le 9/9/2002 Ã 15:15:06 (#2126117)
Par Don Grifter le 9/9/2002 Ã 19:24:38 (#2127760)
Aux abords de l'une d'elles régnait une agitation hors du commun. Les gobelins s'agitaient, s'énervaient, se préparaient. Car le mot était passé : c'était le grand jour, le jour de gloire de cette race, le jour où les humains périront de leurs mains.
Ils étaient sortis des six grandes grottes, et également de toutes ces petites cavités que les humains n'avaient jamais découverts. Le creux des montagnes grouillaient d'une marée rougeâtre. Parmi eux se dressaient également de nombreux morts vivants, des squelettes aux os blanchis par le soleil. Une rumeur venait du coté est : un petit groupe d'humains avait eut l'imprudence de visiter la région et était tombé en plein sur cette fantastique réunion. Leurs restes circulaient désormais dans la foule, chacun offrant un bout de viande fraîche à son voisin.
Au centre, dressés sur un monticule de roches, se tenaient les instigateurs de l'événement, cinq gobelins à la peau étrangement verdâtre et un squelette au coeur duquel s'attardait encore un semblant de vie. A leurs pieds, la foule se brisait pour laisser le passage libre à un nouveau venu. Un dernier gobelin vert s'avançait fièrement, grimpa sur les rochers et se tourna vers ses congénères.
Je n'ai pas put voir le patron, expliqua le comte Hemogobelin. Il est occupé à torturer je ne sais qui... Comme je n'ai pas confiance en cet orc qui rode chez lui, j'ai expliqué la situation à Griroesh, mais... Je ne suis pas certain qu'il ait compris la situation...
Qu'importe... intervint Trish Jalnec. J'ai laissé suffisamment des nôtres dans les sous-sols de son repaire pour assurer une défense convenable...
Convenable ? se moqua Fulgar. Mais il y a toujours des aventuriers qui arrivent à atteindre le patron... Et il est obligé à chaque fois des les tromper pour pouvoir s'en sortir vivant...
Oui, je sais, grogna l'autre. Mais si il n'y avait pas nos gars, les grand-mères viendraient y promener leurs petits enfants, alors... C'est déjà ca de gagné !
Bon, ca suffit maintenant, coupa Mrish Jalnec, dont le postérieur était étrangement couvert d'une vieille étoffe crasseuse. Qu'importe la protection du repaire au patron, car bientôt, il n'y aura plus un seul humain pour le souiller !
Ouai ! exulta Ruk. On va aller détruire leur satanée ville !
Ouai ! Ouai ! cria Gorben à son tour. Détruire ! Détruire ! Casser ! Tout casser ! Ouai !
Heu... C'est quoi le problème, avec lui ? demanda Trish en fixant Gorben d'un air inquiet.
Bof, laisse tomber, répondit le comte. A force de s'assurer des patrouilles dans les montagnes, il a reçu un peu trop de coups sur la tête... Ca ne l'a pas arrangé, au contraire...
Gorben courait maintenant en rond autour de ses congénères tout en tapant des mains. Mrish tendis sa jambe en avant et le fou trébucha maladroitement dessus, partant en un long vol plané pour s'écraser avec fracas en bas du monticule de pierres. Le frère Jalnec était hilare, mais le comte semblait énervé.
Ca suffit ! ralait-il. Assez d'enfantillage ! Il est temps de marcher sur le ville.
Il ramassa une vieille corne ébréchée et souffla puissamment dedans. A ce son, les gobelins s'agitèrent et bougeaient dans tous les sens. Certains se faisaient piétiner vivant, d'autres se chamaillaient pour le passage. Et au milieu les squelettes animés se frayaient un passage, à coups de sabre si le besoin s'en ressentait. Après vingt minutes d'un incroyable chaos, les troupes étaient alignées avec un semblant de discipline.
Et déjà quelques centaines des leurs étaient tombés, par rage ou par inadvertance...
Les chefs gobelins se placèrent à leur tête et un second coup de corne retentit, ordre à l'incroyable troupe d'avancer. Et ainsi débuta la fantastique marche des créatures de Jarko sur la ville humaine de Lighthaven.
(...)
Par DyaG le 10/9/2002 Ã 8:16:24 (#2130223)
:lit: *ehlp*
Par Illyana le 10/9/2002 Ã 12:56:07 (#2131308)
*Aime bien les histoires de Mamour :amour: *
Par Don Grifter le 10/9/2002 Ã 19:22:32 (#2133815)
Mais aujourd'hui, même au plus profond de l'une d'elles, il n'y a que le silence, le calme, la tranquillité. Car toutes les créatures sont parties, se dirigeant vers leur but ultime, détruire Lighthaven, une ville humaine voisine. Une troupe de quelques dizaines de milliers de têtes s'avançait doucement, mais sûrement, sur les terres de Arakas. Et à l'avant se tenaient fièrement les instigateurs de cette attaque massive.
Mais il n'était pas dit que le déplacement se ferait sans encombre, car alors que le début du cortège sortait à peine de l'ombre des montagnes, déjà les problèmes montrèrent le bout de leur museau.
Qu'est ce donc que cela ? demanda le comte avec surprise et colère.
Je... Je crois que c'est une rivière, comte, répondit Ruk sur un ton gêné.
Troupes, stooooooop, hurla Trish en s'adressant aux soldats qui suivaient.
L'ordre se répandit comme un écho dans la foule et la corne fut également sonnée Mais les gobelins ne sont point réputés pour leur vivacité d'esprit et leurs réflexes hors du commun. Et ainsi, beaucoup se firent écraser sans vergogne avant que la totalité de cette marée rouge ne s'arrête complètement.
A l'avant, Fulgar s'approcha du lit de la rivière et y trempa avec milles précautions le bout d'un orteil, avant de l'en retirer en poussant un hurlement effroyable.
Quoi ? Qu'y a-t-il ? questionna le comte Hemogobelin, paniqué.
Elle... Elle... bredouilla Fulgar, livide. Elle est mouillée ! ! !
Les autres poussèrent un long soupir tout en fixant le puant, tous sauf T-Bone qui ne le pouvait pas. Et à part Gorben qui déjà essayait de faire des ricochets sur l'eau en lançant d'énormes rochers.
Bon... Je crois que c'est foutu, annonca Ruk. Il ne nous reste plus qu'à rebrousser chemin et commencer à creuser un tunnel pour atteindre Lighthaven par les sous-sols...
*PLAOUTCH*
Mais non, imbécile, rétorqua le comte. Ce n'est pas une bête rivière qui va nous barrer le chemin ! Les humains ont bien dû construire un pont quelque part...
*KAPLOUCH*
Ben ouai, murmura Mrish. Sinon, ces boites de conserves ambulantes rouilleraient, pardi...
*PLOUTCH*
Et faites arrêter ce crétin fini, nom d'un homme !
Trish allait arrêter Gorben lorsqu'il remarqua quelque chose de surprenant. La rivière était moins profonde à cet endroit. Un homme aurait put aisément y passer, mais ca restait limite pour la corpulence d'un gobelin. Mais ce fou de Gorben avait jeté une grande quantité de pierres de grande taille, et le résultat était un petit monticule qui dépassait à peine de la surface. Le Jalnec estima que si d'autres monticules du genre étaient réalisés, il serait possible de traverser en sautant de tas en tas. Le gobelin s'empressa d'expliquer son idée aux autres, laissant du coup l'autre à son jet de roches.
Voyons, commenta le comte une fois que Trish ait exposé sa théorie. C'est une idée saugrenue que celle là . C'est de la folie !
Mais... Je pensais que...
Voilà ta plus grosse erreur, tu n'es pas fait pour penser, engeance de troll, se moquait le comte. Pour cela, laisse faire celui qui a un cerveau, c'est à dire moi, ajouta-t-il en se tapotant l'estomac.
Sur ce, le comte s'approcha de la rivière et observa la géographie avec attention. Derrière attendaient les autres gobelins à la peau verte, et encore derrière l'exceptionnelle troupe, et tout ce beau monde n'attendait que son bon vouloir. Sauf Gorben qui était maintenant obligé d'aller chercher plus loin ses pierres et qui n'avait toujours pas eut son beau ricochet sur l'eau...
Au bout de quelques minutes, il se retourna et exposa son plan machiavéliquement génial.
Nous allons entasser de grosses pierres dans la rivière jusqu'à ce qu'elles dépassent de la surface.
Mais, protesta Trish. C'est mon...
Et ensuite, le coupa le comte, nous y apporterons des troncs d'arbres coupés que nous bloquerons sur ces monticules, afin de construire un pont de fortune. Alors, vous en dites quoi ?
Que, cette fois au moins, on n'aura pas besoin d'Othar Pendavak, ricana Mrish Jalnec.
Une explosion de rires rauques suivirent la boutade. Le comte Hemogobelin vit ca d'un très mauvais oeil, et il le fit comprendre en donnant une ruade dans l'arrière train du plaisantin. Ce dernier étant encore très sensible suite à l'altercation de l'autre jour, le gobelin hurla sa douleur et s'écarta du groupe en gémissant. Les autres se turent et les ordres purent enfin être donnés.
Plusieurs soldats gobelins ramenèrent de grosses pierres qu'ils jetèrent dans l'eau. Gorben vit d'ailleurs cette concurrence d'un très mauvais oeil et il fallut l'écarter pour éviter qu'il ne massacre cette concurrence déloyale. Ensuite, quelques arbres furent abattus, écrasant au passage quelques imprudents qui se tenaient en dessous. Mais en un peu plus d'une heure, un semblant de pont avait été dressé devants les commandants gobelins.
Le comte regardait d'un air perplexe cet amas de roches et de bois. Le courant de la rivière faisait flotter les troncs qui cognaient contre les tas de roches en un claquement désagréable. Il se retourna et désigna du doigt un de ses sous-fifres. Il lui indiqua ensuite le pont derrière lui en affichant un air autoritaire. Le petit gobelin compris vite ce qu'on attendait de lui et s'avançait les épaules basses. Ce dernier monta doucement sur le premier tronc, chercha son équilibre, puis s'avança doucement, suivit des yeux par tous les autres.
Plusieurs fois il faillit tomber dans l'eau, de nombreuses fois il crut son heure venue, mais finalement, il finit par toucher terre de l'autre coté, avec un tel soupir de soulagement que tous l'entendirent. Assuré que le pont était relativement fiable, les autres l'empruntèrent sans attendre, avec une précaution infinie comme Fulgar, ou une inconscience sans bornes comme Gorben. Mais au final, tous passèrent, le seul incident notable étant une glissade de Trish pour finir violemment à cheval sur le bois. Le gobelin attendit d'ailleurs longtemps avant de prononcer à nouveau quelques mots. T-Bone fut le seul a ne pas emprunter le pont, se contentant, de par sa grande taille et le peu de prise qu'il offrait au courant, de passer à gué.
En sécurité de l'autre coté, la corne fut à nouveau sonnée. L'immense troupe se remit petit à petit en marche pour s'apprêter à passer le pont de fortune. Mais ce dernier était étroit, et les gobelins nombreux. Les premiers passèrent sagement un par un, mais les autres s'impatientaient. Alors plusieurs prirent le passage en même temps, les animosités se réveillèrent et certains furent jeté hors du pont, puis se fut la bousculade, la ruade... le carnage.
Mais les pertes ne se firent sentir que dans les avants postes, car au bout d'un moment, il y avait tant de corps dans la rivières, tant de noyés coincés dans les rochers, que les troncs furent recouverts de chairs rougeâtres, et la suite de la troupe passa sans encombres, pour ne laisser derrière elle qu'un barrage de charogne.
Il fallut de nombreux jours à la rivière pour briser cette barrière de carcasses et effacer ainsi les traces, mais entre temps, l'armée maléfique continuait sans remords sa marche vers Lighthaven.
(...)
Par Ame Dahast le 11/9/2002 Ã 11:07:40 (#2137145)
Par Don Grifter le 12/9/2002 Ã 19:18:39 (#2146451)
Mais le voyage n'était pas sans problèmes. En effet, la troupe due traverser des montagnes à pic pour joindre sa route, chemin durant lequel de nombreux être avaient chutés pour s'éclater le crâne contre un rocher, si ce travail n'était pas remplis par un des trop nombreux éboulements. Mais la marée gobeline ne semblait pas faiblir, d'autant plus qu'une fois de l'autre coté des montagnes, de nouvelles recrues choisirent d'abandonner la surveillance du chemin vers les druides pour se joindre à l'incroyable épopée.
Et puis, il y avait les petites querelles telles que les gobelins les affectionnent, les aventuriers solitaires qui ont le malheur de tomber sur cet attroupement hors du commun, ou encore les diverses désertions...
Mais la troupe féroce avait finie par prendre la direction du sud, jusqu'à arriver en fin de journée à une nouvelle rivière, mais munie d'un pont, cette fois. Néanmoins, derrière ce pont se tenaient de non moins féroces guerriers orcs.
Stop ! hurla le plus grand d'entre eux. Vous arrêter ici. Vous pas passer !
Pfffff, narguait Mrish Jalnec. Apprend d'abord à parler, gros naze...
Note du traducteur : La qualité de l'allocution de l'orc n'est pas à mettre en cause ici. Mais il faut avouer que son gobelin laisse vraiment à désirer...
Toi grande gueule, petit être, grogna l'orc. Moi pas aimer, non !
Holà , holà , essayait de calmer de le comte. Ne nous énervons pas ! Orc, nous voulons passer... Nous devons aller marcher sur Lighthaven afin de la détruire !
Chef Arakf Kul dire à nous de garder passage. Personne doit passer a dit chef ! Alors personne passer...
Mais... Il n'y a pas d'autres passages... Nous devons passer par là , nous...
Chef Arakf Kul dire que nous protéger le camp. Nous empêcher intrus d'aller à camp. Vous pas passer....
Heu, le camp est derrière nous, je crois, souligna Ruk. Nous, ce qu'on veut, c'est aller dans l'autre sens...
Moi pas vouloir savoir... Chef Arakf Kul dire que nous veiller ici, alors nous rester, et vous pas passer...
Zut, on est tombé sur un intellectuel, grogna Trish.
Il faut le convaincre de nous laisser passer, murmurait le comte à ses compagnons. Par tout les moyens !
Ouai... Déjà qu'on a assez perdu de temps en passant par les montagnes...
Hey ! fit le comte Hemogobelin sur un ton menaçant. Fallait me dire plus tôt qu'il y avait un chemin qui permettait de les contourner, hein ? Je ne suis pas le seul fautif, sur ce coup là .
Encore aurait-il fallut que tu nous écoutes, comte, marmonna Fulgar.
Dites donc, vous... Vous voulez voir ce que je pense de cette petite mutinerie ?
Le comte montra les crocs en poussant un petit grognement. Les autres en firent de même, près à démontrer qu'ils ne se laisseraient pas faire. Les frictions se seraient vite transformées en vaste bagarre si les orcs n'étaient pas intervenus. En effet, ces derniers n'appréciaient pas d'être ainsi mis à l'écart, et ils le firent comprendre en chargeant les petites créatures vertes, leurs lourdes masses dressées vers le ciel.
Inconscience inhérente à leur race ou aveuglement dû à leur colère, ce geste fut dans tous les cas leur perte. Ils attaquèrent le groupe qui leur faisait face, mais ils se retrouvèrent vite encerclés par des centaines de paires de points lumineux. Tapis dans l'obscurité naissante de cette fin de journée, les autres gobelins attendaient qu'on reprenne la route. Mais pour eux se présentaient là une attraction imprévue. Et ainsi, les orcs n'atteignirent jamais les gobelins verts, car ils se trouvèrent vite submergés par des hordes de soldats avides d'action ou de pitance.
Les autres ne se rendirent compte de l'incident que plus tard, intrigué par ce soudain brouhaha entrecoupé de craquement d'os. Ils reportèrent à plus tard leurs petites disputes intestines et portèrent à nouveau leur attention sur les êtres qui leur barraient le passage... pour se rendre compte qu'il ne restait que quelques dépouilles dégustées par une bande de gobelins couinards. Les chefs gobelins haussèrent des épaules. Le passage désormais libéré d'une manière à laquelle ils auraient bien fini par penser, plus rien ne les empêchait de partir vers Lighthaven. L'ordre fut donné et les troupes passèrent tant bien que mal le petit îlot.
On raconte que quelques Griffon venaient alors occuper un de leurs coins de pêches favoris, mais que devant l'incroyable nombre de gobelins, ils choisirent plutôt de détaler comme des lapins. C'est d'ailleurs peut-être la raison pourquoi ils n'ont jamais confirmés cette rumeur...
Mais quoi qu'il en soit, la distance qui séparait cette monstrueuse armée de la ville des hommes s'amoindrissait à vue d'oeil...
(...)
*applaudit*
Par Benisseur Earth le 12/9/2002 Ã 20:54:28 (#2147172)
j'en redemande !! ;)
Par Don Grifter le 14/9/2002 Ã 10:44:27 (#2154505)
Des dangers, il y en a aussi pour ces créatures, c'est pourquoi durant le trajet, il y eut de nombreuses pertes. Afin d'enrôler quelques bras armés supplémentaires, la troupe passa par la crypte de Arakas, grotte perdue dans le recoin d'une chaîne montagneuse. Là , T-Bone se chargea de convaincre plusieurs dizaines de morts vivants de se joindre à leurs forces. Convaincu de pouvoir en faire autant, les chefs gobelins mirent le cap vers le campement gobelin le plus proche.
Après une petite erreur d'orientation qui leur valut de longer un îlot remplis de kraanians et de croiser quelques aventuriers errants, ils finirent par arriver au campement... en théorie. Là où devaient se dresser plusieurs huttes, là où devaient danser des hordes de gobelins autour d'un feu de bois, il n'y avait en fait rien... Ce campement, qui avait été installé là il y a des années, afin de favoriser les attaques de Jarko sur Lighthaven, semblait n'avoir jamais existé. Car au lieu de ce petit poste avancé qu'ils s'attendaient à trouver, il n'y avait qu'un champ désert. Pire que ça, quelques éclaireurs ramenèrent les dépouilles plus ou moins fraîches de quelques représentants de leur race.
Par Ogrimar, gémit Ruk. Que s'est-il donc passé ici ?
Je... Je l'ignore, bredouilla Trish, visiblement horrifié. Mais c'est assurément un coup de ces chiens d'humains !
Il devait y avoir plusieurs centaines des nôtres, ici, marmonnait le comte. C'est terrible... Ont-ils tous été décimés ?
Certainement, ajouta Fulgar. Sinon, le camp des gobelins ne serait pas dans ce triste état...
Camp des gobelins ? cracha Trish. Mais c'est une vaste fosse commune où ils jettent les corps de ceux de notre espèce ! J'appellerais plutôt ca le cimetière des gobelins !
Et bien, voilà une chose de plus que ces humains vont devoir payer, grogna le comte en serrant le poing. On marchera sur leur ville et on jettera leurs cadavres à même le sol, comme il font avec les corps de nos frères !
Mais... Et les renforts que nous espérions ?
Inutile ! Nos coeurs sont emplis d'un désir de vengeance, et c'est bien assez pour donner du courage à revendre à nos hommes. Inutile de voir se joindre à nous de nouvelles têtes, car notre détermination est désormais telle que...
Le comte s'arrêta brusquement de parler. Vers le bas du chemin se faisaient entendre des rires, des rires d'humains. La nuit était tombée depuis un moment, et la lune brillait haut dans le ciel. Et de derrière les arbres perchait de la lumière, halo d'une torche ou d'un quelconque artifice magique. Les troupes de gobelins grognaient dans la nuit, désireux de se jeter à la gorge des nouveaux venus, mais ceux à la peau verdâtre imposaient l'ordre de ne pas bouger. Et les humains avançaient toujours, riant et bavassant, sans se douter une seconde de la faune qui les attendaient.
Ils finirent par leur apparaître, au détour d'un chemin, quatre humains, quatre inconscients qui visiblement pensaient être en sécurité dans ces lieux, dans cette nuit. Il y avait la femme aux longs cheveux bruns, un arc à la main. Il y avait ce jeune homme tout vêtu de cuir qui s'amusait à faire tournoyer son épée dans sa main. Il y avait ce petit gars trapus en habit de toile, une hache trop grande pour lui sur l'épaule. Et enfin, il y avait ce jeune magicien, dans sa large robe blanche, un sourire prétentieux au visage, qui racontait ses anecdotes à ceux qu'ils s'étaient proposés de protéger un temps.
Et l'assurance de ce mage trop sûr de lui les mena droit dans les bras de leur mort.
C'est lui qui compris en premier le danger. A la vue des quelques gobelins se tenant à l'orée de leur champ de vision, les jeunes dont il avait la charge attaquèrent en un cris de guerre joyeux. Mais même si il manquait un peu d'expérience, il connaissait les lieux et savait que la présence des gobelins à la peau verte n'était pas normale. Seulement, il n'eut pas le temps de prévenir ses jeunes protégés. Une vaste ombre s'écrasa sur les trois jeunes gens et il ne les revit plus. Et il eut à peine de le temps d'invoquer quelques protections avant que cette ombre ne courent sur lui. Lorsque cette dernière entra à toute vitesse dans la lueur de son anneau de lumière, il remarqua avec horreur que cette ombre était une horde de gobelins se marchant les uns sur les autres dans l'unique but de l'étriper, lui, pauvre humain.
Mais l'humain était décidé à ne pas se laisser faire. Le feu jaillit de ses mains, des éclairs dardèrent les monstres autour de lui, les gobelins grillaient au contact de ses champs protecteurs. Mais la résistance fut finalement de courte durée. Le bâton lui fut arraché des mains, sa robe mis en lambeaux et il fut plaqué sur le sol par des dizaines de doigts griffus. Il était paniqué, désorienté, dépassé par les événements. Il sentait les griffes lacérer sa chair. En un dernier sursaut, il invoqua une formule et disparut du champ de bataille.
Lorsque ses agresseurs comprirent que le corps humain avait mystérieusement disparu, lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils étaient en fait en train de massacrer certains des leurs, ils se calmèrent et tentèrent de regagner leur place. Au milieu, les chefs gobelins n'avaient pas bougé d'un pouce, et avaient regardé la scène avec une grande satisfaction. Un des sous-fifres fit don au comte d'une tête ensanglanté surmontée de longs cheveux noirs et poisseux. D'autres emportaient avec eux un quartier de viande qu'ils se disputeront avec leurs congénères.
Oui, fit le comte en affichant un rictus de joie. Voilà ce dont les gobelins sont capables lorsqu'ils agissent de concert !
Bah, ils n'étaient que quatre, commenta Ruk en tentant de grappiller un bout de la tête offerte. Et seul le mage semblait assez fort...
Peut-être, mais ca nous donne ma foi bon espoir pour Lighthaven... Les plus forts des humains sont sur leur île royale, ou sur l'île maudite. Rare sont les champions encore sur Arakas. J'ai bon espoir, vraiment...
Le comte continuait à admirer bêtement les cadavres dépecés. Ils restèrent ainsi un moment à humer l'odeur du sang et des senteurs de brûlé. Puis, ils reprirent leur route pour tenter de rejoindre la ville des hommes.
Et ces derniers poursuivaient leur train-train quotidien sans se douter de rien. Un mage était certes apparus au beau milieu du temple de Silversky, le corps abîmé de blessures importantes. Mais on mis cela sur le compte d'un monstre local, sans se douter du danger qui planait sur cet autre île. Et ce n'est pas le jeune mage tombés dans un profond coma qui aurait été capable de les prévenir.
(...)
Par Don Grifter le 18/9/2002 Ã 0:00:57 (#2177370)
Sir Archibald de Krahnn : Etrange... Je n'ai jamais vu ces contrées aussi calme... On croirait presque que ce vil nécromancien de Jarko a quitté les lieux...
Sot-6 le Fort : Ouai. Y a pas de monstres.
Sir Archibald de Krahnn : Hum... Je trouve cela vraiment suspect. Je dois même avouer que cela ne me plaît guère...
Sot-6 le Fort : Ouai. Et pkoi tes la toi ?
Sir Archibald de Krahnn : Ah, compagnon... C'est à cause d'une vengeance, tout cela à cause d'une vengeance... Sache qu'il y a longtemps, mes parents avaient décidé de m'amener voir les druides afin qu'ils s'occupent de mon éducation. Tout se passait bien, mais... Sur le chemin, une troupe de gobelin nous a attaqué ! Mon père était un fier guerrier, mais nous avoir dans ses jambes l'a grandement incommodé... Et... Malheureusement... Ma mère tomba sous leurs coups... Et mon pauvre père ne tarda pas à la rejoindre... Pardon pour cette larme, compagnon... Hum... Sinon, moi, j'ai réussit à m'en sortir, je ne sais trop comment... La chance, peut-être... Ou peut-être que Arthrek veillait déjà sur moi. Quoi qu'il en soit, j'ai réussit à me cacher de ces monstres. Ce sont des voyageurs qui m'ont découvert, immobile, en état de choc... Ils m'ont emmené aux druides qui m'ont élevés dans le respect de la nature. Mais durant toutes ces années d'enseignements, je ne désirais qu'une chose... Me venger du monstre qui était à la tête des gobelins qui ont massacré mes parents, me venger de ce fou de Gorben ! Je me suis durement entraîné, et je l'ai combattu bien des fois, mais... A chaque fois, je ne sais comment, il réussit à s'en tirer vivant... Et aujourd'hui encore, je suis venu en ces lieux pour le défier... Mais cette fois, il n'est pas au rendez-vous...
Sot-6 le Fort : Cool
Sir Archibald de Krahnn : Et vous, compagnon, quelle est la raison de votre présence en ces terres inhospitalières ?
Sot-6 le Fort : Me faut une épée de fureur pour aller sur RD, mais y a peu de respawn de generals gobs et ils droppe pas. Au fait, tes kel lvl ?
Sir Archibald de Krahnn : *sigh*
Mais loin de ces deux êtres qui discutent paisiblement se dressent un danger bien plus grand que tout ce qu'ils pourraient bien imaginer. Car une armée telle que, de mémoire d'hommes, on n'en avait jamais vue s'avance vers Lighthaven dans un seul but : réduire la ville a néant. Et à leurs têtes se tiennent fièrement ceux qui sont à l'origine de cette effroyable entreprise, un mort-vivant squelettique et une poignée de gobelins à la peau verte.
Et tu es fier de toi, vociférait l'un d'eux, le comte Hemogobelin. Nom d'un skraug, c'est malin, ca !
Maaaais... se plaignait Fulgar le puant. Ce n'est pas ma faute... Avec cette obscurité, j'ai du me tromper de chemin...
Ca, je vous avait prévenu, râlait Ruk. Je savais bien qu'on allait se perdre...
Ah oui ? réagit Fulgar. Et peut-être qu'avec toi, on ne se serait pas perdu, hein ? Ton sens de l'orientation est peut-être meilleurs, hein ? Tu peux nous rappeler ce qu'il s'est passé la dernière fois que t'as creusé un de tes maudits trous, hein ?
Ben, heu... bredouillait Ruk le mineur. C'est à dire... Cette fois... Je...
Silence ! hurla Trish, énervé. Ce n'est pas comme ca qu'on avancera... On est perdu, soit... Mais maintenant, il va falloir retrouver notre chemin...
On n'a qu'à demander le chemin à quelqu'un, proposa Mrish.
Bien sûr, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt, répondit le comte sur un drôle de ton. Il suffit d'arrêter un voyageur et de poliment lui demander le chemin de Lighthaven, c'est bien sûr... Franchement, je me sens très très bête, des fois...
Le comte tenta de décocher un coup de pied dans l'arrière train du frère Jalnec, mais ce dernier l'esquiva au dernier moment. Il poussa un grognement et s'éloigna du comte avec colère. Aussitôt après cette brève altercation, les chefs gobelins envoyèrent quelques éclaireurs dans les alentours. Ce ne fut que quelques heures après qu'une infime partie revient pour le rapport, tirant avec eux un étrange paquet.
Qu'est ce que c'est que ca, soldat ? demanda le comte avec une expression de doute.
Nous l'avons trouvé dans les parages, comte ! C'est un humain qui s'est adressé à nous dans notre langue !
Dans notre langue ? Mais c'est un cadeau des dieux, ma parole !
Il se précipita sans attendre sur la forme prostrée. Il s'agissait bien d'un humain, un mâle. Il était enveloppé dans une horrible cape à la couleur douteuse. Son visage était rayé par une terrible balafre, probablement l'héritage d'un combat ancien ou d'un mari cocu et mécontent...
Tu parles notre langue, vermine ? hurla le comte dans les oreilles du malheureux.
Oui... Oui... bredouilla l'humain avec un accent qui écorchaient les oreilles. Moi parler langue votre !
Ouai, ben y a des progrès à faire, se moqua Mrish.
Silence ! cria le comte Hemogobelin, visiblement énervé par ces retards consécutifs dans son cher plan.
Le comte empoigna l'humain et tenta de le soulever. Par la faute de la différence de taille, il ne put le lever bien haut, et l'humain se retrouvait à genoux devant un gobelin s'étirant sur la pointe de ses pattes antérieures. Il poussa un grognement et fit appeler T-Bone. Ce dernier, de stature plus haute, attrapa l'humain par le col et le souleva avec une facilité déconcertante à quelques centimètres au dessus du sol.
Le gobelin semblait satisfait. Il tourna un temps autour du prisonnier sans rien dire et finit par poser sa question.
Où se trouve la ville ? Parle, scélérat !
LÃ bas, oui... LÃ bas !
Tremblant, l'homme pointa le doigt vers le fond de la forêt. Les gobelins semblaient surpris.
Quoi ? Il avoue déjà ? gémissait Trish Jalnec.
Hey ! C'est pas sport, ca ! râlait Fulgar. On n'a pas eut le temps de le torturer qu'il se met déjà à table !
Qu'importe ! coupa le comte. Nous n'avons pas de temps à perdre en frivolité ! T-Bone, débarrasse toi de ce truc ! On fonce à la ville tant que la nuit nous couvre !
Sans une once de regret, le squelette jeta le corps dans un buisson voisin. La chose aurait put sembler pleine de bonne volonté si on omettait de préciser que ces buissons étaient un bosquet d'orties... Et ce fut la raison pourquoi l'homme sortit vivant de cette terrible rencontre : nul gobelin osa aller chercher cette appétissante nourriture dans un buisson aussi inhospitalier.
Et la terrible armée des gobelins se remit en marche, avançant inexorablement vers la ville qu'ils souhaitaient dévaster...
(...)
Par Illyana le 8/10/2002 Ã 16:51:42 (#2298520)
Par Aurine Romanus le 8/10/2002 Ã 17:52:10 (#2298961)
Par Don Grifter le 19/10/2002 Ã 18:27:52 (#2364655)
Depuis le haut de certaines montagnes, les gobelins observaient une ville. Les lieux semblaient calme, paisibles. Le comte Hemogobelin se frottait les mains avec un rictus satisfait aux lèvres. Derrière lui, les troupes s'agitaient. Ils sentaient que le combat tant attendu allait avoir lieu, et l'excitation était à son comble... Dévorer ces méprisables humains, dévaster leurs maisons, déféquer sur leur cadavre, voilà tout ce qui hantait leur petits esprits.
Et finalement, le comte leva sa patte griffue et fit le signe tant attendu.
Une vague de créatures pourpres dévala alors la montagne en hurlant, dans le désordre le plus total. Des cris résonnèrent en écho dans toute la région, cri de guerre des plus valeureux, cris de rage des plus impatients... Cris de douleur de ceux qui se faisaient piétiner par leur congénères.
Et cette vague démoniaque finit par atteindre la ville, pénétrant dans les maisons, fouillant chaque recoin des lieux. Et petit à petit, le silence retomba. Les gobelins ne tenaient au milieu des habitations, indécis.
Ceux qui avaient monté cette opération s'approchèrent à leurs tours, bande de gobelins à la peau verdâtre, accompagné d'un squelette mué d'un restant de vie. Ils enjambaient leurs frères piétinés et avancèrent vers le siège en affichant malgré eux une certaine surprise.
Que se passe-t-il ici ? demanda le comte une fois arrivé près des attaquants. Pourquoi ne pas tuer, piller, détruire... La routine habituelle, quoi...
C'est que... bredouilla un lieutenant. Il n'y a personne en ville, Comte...
Personne ? s'exclama Fulgar. Allons, il s'agit de Lighthaven, il y a forcement quelqu'un !
Et bien... Non... Personne...
Trish poussa un grognement et parti en reconnaissance en amenant son frère Mrish avec lui. Ils entrèrent dans la ville à la recherche d'une réponse. Ce faisant, ils constatèrent que Lighthaven était plus petite qu'ils ne l'avaient imaginé. Et les maisons étaient vieilles, d'aspect défraîchi... Mais du linge étendu à une fenêtre, un feu récemment éteint ou encore une odeur de cuisine persistante démontrait que les lieux étaient assurément habités.
Ils marchèrent un moment au milieu des autres gobelins, et ces derniers attendaient sans trop savoir quoi faire. Certains avaient dévasté une maison, mais une fois les meubles en morceaux, ils ne savaient plus quoi faire. D'autres s'étaient mis en devoir de dépecer l'un des leurs, histoires d'avoir finalement de quoi se nourrir après cette cavalcade dans la montagne.
Mais nulle part, il n'y avait trace d'un quelconque humain...
Je savais bien qu'on ne pouvait pas faire confiance à ce balafré, râlait Fulgar. Je trouvais ca louche, qu'il crache aussi vite ! On devrait retourner le chercher et lui arracher quelques doigts pour lui apprendre à se moquer de nous !
Arracher ! Arracher ! criait Gorben. Oui, nous arracher !
Ce n'est peut-être pas Lighthaven, dit le comte. Mais il y avait des humains, ici... Et les massacrer aurait put nous servir d'entraînement, à y réfléchir...
Je n'aime pas cet endroit, se plaignait Ruk. J'ai même l'impression que les os de T-Bone s'entrechoquent un peu plus que d'habitude !
Ah ! Elle est belle, la grande armée de Jarko ! s'exclama Hemogobelin. Non seulement elle n'a aucun sens de l'orientation, mais en plus, voilà qu'elle craint une petite ville de misérables humains... Par Ogrimar, quelle honte !
Nous n'avons rien vu, annonça Trish en revenant parmi les siens. Mis à part Mrish qui pense avoir vu une ombre...
Mais je l'ai vu ! s'indigna le frère Jalnec. Une silhouette d'humain qui se déplaçait à l'arrière d'une des maisons !
Mais oui, mais oui... Et étrangement, quand on est allé voir, il n'y avait aucune trace, rien...
Mrish eut l'envie de se jeter sur son frère pour lui faire ravaler ses paroles, mais un brouhaha grandissant venait du coté des troupes amassées dans la ville humaine. Des grondements se faisaient entendre, les gobelins s'agitaient de plus en plus. L'écho de quelques bagarres parvenaient même aux oreilles des gobelins verts. Intrigués par ce remue-ménage, ils allèrent voir de quoi il en retournait.
Que se passe-t-il ici encore ? hurla le comte, énervé.
Il y a eut des vols, chef, expliqua un gobelin à la voix rauque. On croit que c'est lui qui a fait le coup !
Le comte regarda une masse informe de chair et d'os. Autour de ces restes, les gobelins semblaient déçus. Des murmures laissaient entendre qu'ils s'étaient visiblement trompé de personnes.
Le comte allait sermonner méchamment ses gars lorsqu'un cri strident l'arrêta net.
Ma... Ma... bredouilla Ruk. Ma pelle ! Quelqu'un s'est emparé de ma pelle porte bonheur !
Une pelle... porte bonheur ? s'esclaffa Trish. Tu es ridicule, mouhahahahaha !
C'est sur, qui serait assez bete pour avoir une telle pelle, surenchérit Mrish. Il y a vraiment des...
Le gobelin s'arrêta net. Il tâtait la bourse qu'il portait autour du coup. Tremblant, il l'ouvrit avec précipitation et se mit à fondre en sanglot.
Mon doudou ! Quelqu'un s'est emparé de mon doudou !
Sur ces mots, il empoigna sa lame et se mit en devoir d'éventrer tous les gobelins qui l'entourait.
Rendez le moi, chien de skraugs ! hurlait il en effectuant son massacre. Rendez moi mon doudou !
Les gobelins ne voulant pas s'attaquer à un supérieur, ils tentèrent de fuir, et l'armée se trouva donc dispersée dans tous les coins de cette étrange ville. Quelques uns ne furent pas assez rapide et périrent sous la lame du Jalnec fou de chagrin et de colère.
Ca suffit maintenant ! tonna la voix du comte. J'en ai assez !
Il décida d'arrêter ce fou furieux à tous prix. Il porta donc la main à sa ceinture de cuir afin d'empoigner son arme, mais ses doigts ne rencontrèrent que le vide. En portant un regard incrédule à son fourreau, il constata avec surprise que ce dernier était vide.
Quel est le petit malin qui s'est emparé de mon arme ?
Ce n'est pas nous, comte ! marmonna Fulgar. Je crois en fait que cette ville est habitée par des mauvais esprits !
Oui, affirma Trish. Nous devrions quitter les lieux au plus vite, Ã mon avis... Tant qu'on le peut encore !
Le comte regarda autour de lui. Mrish courait toujours après ses semblables. Certains se disputaient, d'autres gémissaient. Et tout ce beau monde courait dans tous les sens, donnant une fidèle définition du mot chaos.
Très bien, soupira le comte Hemogobelin. Sonnez la retraite. Nous allons repasser la chaîne de montagne et essayer de retrouver Lighthaven...
Trish chercha des yeux la trompe. A première vue, cette dernière avait également disparue. Mais un mouvement attira son attention.
Et sur le rebord du puits reposait l'objet convoité...
En jetant un regard suspicieux autour de lui, la créature récupéra l'objet et souffla puissamment dedans. Le fort son résonna longtemps contre les parois des montagnes environnantes, calmant l'agitation ambiante.
Doucement, l'armée se mit en mouvement vers l'endroit d'où ils venaient, laissant derrière eux une ville avec des rues bondées de cadavres sanguinolents. En passant devant T-Bone, Ruk s'arrêta un temps. Il semblait manquer quelques cotes. Le mineur allait prévenir l'intéressé, mais il se ravisa bien vite. Et le squelette suivit sans laisser transparaître qu'il avait remarqué le méfait.
La troupe quitta donc d'un pas traînant cette ville, sous le regard attentif de plusieurs êtres cachés dans l'ombre des lieux.
(...)
Par Dame Belladona le 20/10/2002 Ã 4:23:46 (#2367253)
Par Neilla DolAerth le 20/10/2002 Ã 4:44:50 (#2367291)
Par Don Grifter le 20/10/2002 Ã 12:21:35 (#2368069)
On est arrivé ! Enfin !
T'es sûr, Comte ? demanda Trish avec une pointe de doute dans la voix. Ce n'est pas encore une ville maudite ou un truc comme ca ?
Non non... Cette fois, c'est la bonne ! Regarde là bas, tous ces jeunes humains en train de combattre les notres au pont... Regarde plus loin cette vaste ville grouillante de monde... Non, on a enfin trouvé Lighthaven, je suis catégorique...
Très bien, souriait Fulgar. On va pouvoir donner l'assaut, alors ! A l'ass...
Non, pauvre fou ! le coupa le Comte Hemogobelin.
Fou ! Fou ! Fou ! chantait Gorben. Ouaiiiiiii !
Il ne faut pas attaquer maintenant, continuait le comte sans prendre garde à l'autre. Il nous faut tout d'abord élaborer un plan, une tactique... Il faut profiter de l'effet de surprise...
Un plan ? s'étonnait Mrish. Une tactique ? Mais on a jamais fait ca, nous... On sait pas faire...
Justement, il est temps que ca change, grogna le comte. Je veux que Lighthaven tombe sous nos coups... Je ne veux pas d'un autre échec !
D'accord, bouda Fulgar. Pfffff...
Et... hésita Ruk. Et si on se mettait à creuser un tunnel sous Lighthaven pour attaquer de l'intérieur ?
Hum...
Le comte grogna et donna une violente tape sur l'arrière du crâne du mineur.
Ca ne va pas, non ? Avec ton talent pour creuser des trous, on ouvrirait une brèche dans la rivière qui entoure la ville ! Je ne veux pas avoir parcouru tout ce chemin pour finir noyé !
Salut les p'tits gars, comment va ? demanda une nouvelle voix.
Tout le groupe se retourna en un bond, arme au poing. Leur surprise fut grande en voyant devant eux un de leur semblable, un gobelin trapu à la peau verdâtre. Mais sa peau était horriblement sale, couverte de pustules dégouttantes. Une moustique se posa sur son épaule, piqua la chair, pour tomber aussitôt sur le sol, mort...
Dorken ? demanda le comte. C'est toi, Dorken ? Tu es toujours en vie, vieille canaille ?
Pour sûr, oui, répondit le nouveau venu. Toujours de ce monde, même si ces maudits humains ne me lâchent pas d'une semelle...
Nous n'avions plus de nouvelles depuis les lustres, continuait Trish. Nous pensions que toi et les tiens avaient été massacrés...
Mais non... Nous continuons à attaquer cette maudite ville. Ils résistent farouchement, mais je sais qu'on y arrivera un jour... Et maintenant que je vois tout cela, ajouta-t-il en désignant la terrible armée. Je sens que le jour de notre victoire est proche...
Justement. Nous sommes là pour que cette maudite cité tombe enfin sous nos assaut ! Mais pour ne pas perdre notre effet de surprise, nous devons élaborer un plan précis !
Un plan ? demanda Dorken en grattant son crâne dégarni. Bah, on n'utilise jamais un truc pareil, nous...
Hum... Justement, il est temps que ca change ! Il nous faut cette victoire, coûte que coûte !
Très bien, les p'tits gars... Je vous propose de me suivre dans ma tanière... Ici, on est un peu trop près des humains, et un petit aventurier pourrait nous découvrir... Suivez moi !
Sur ce, la troupe de gobelins et de morts vivants suivit de près Dorken le putride. Ils se dirigèrent vers le nord, traversant une large plaine déserte.
Mais, jusque là , vos attaques se soldent toujours par un échec ? demanda le comte par curiosité.
Oui oui, répondit Dorken. A chaque fois que nous essayons d'entrer dans la ville, ils nous repoussent violemment. Mais, un beau jour, nous réussirons à passer ce maudit pont, je vous le garantis !
Si ce pont est si bien surveillé, pourquoi ne pas emprunter le second pont qui se trouve plus au sud ?
Heu... hésita le putride. Et bien... Un deuxième pont, tu dis ? Ben... Hum... En fait...
Quoi donc ? demanda Mrish dont la patience n'était pas une vertu, a compter que le Jalnec en possédait une, de vertu.
Heu... On ignorait qu'il y avait un second pont, pour tout dire... Comme tous aventuriers s'amassent à celui là , on ne s'est jamais douté qu'il y en avait un autre...
Comment ca ? s'exclama le comte. Mais que font vos éclaireurs, alors ?
Oh... Certains arrivent à entrer en ville... On s'amuse même a propager des maladies, comme ca... Mais la plupart du temps, ils n'ont pas l'occasion d'aller bien loin avant de se faire trucider par ces ignobles humains...
Tout en parlant, la troupe était arrivée auprès d'une petite tanière. Au loin, le soleil se reflétait dans un petit lac. Les lieux étaient déserts, mis à part quelques gobelins qui patrouillaient ici et là . Dorken invita les gobelins à entrer, mais ces derniers hésitèrent. Il émanait de cette antre une telle odeur pestilentielle que même Fulgar semblait incommodé. Le putride haussa des épaules et entra chercher quelque chose. Les autres s'installèrent dehors après avoir donner des ordres pour veiller à ce qu'ils ne soient pas dérangés.
Dorken revient vite avec des vieux grimoires sales dans les bras. Il les tendit au comte.
Voilà ce que j'ai volé sur la dépouille d'un mage, un jour... Ce sont des livres d'humains, je m'en servais comme chaise...
Tiens, souligna Ruk en feuilletant un des livres. Il manque des pages...
Heu, en effet, expliquait Dorken. Je m'en servais de temps et autres pour m'essuyer, aussi...
Yerk ! gémit Ruk en lachant le livre avec une mine dégoutée.
Mais qu'allons nous faire de... ces choses ? demanda Mrish.
A force d'être aux environs de Lighthaven, j'ai un peu appris le langage de ces humains... Ces livres contiennent le savoir pour s'emparer d'une ville ! Mais... J'ai toujours été trop occupé pour avoir le temps de les consulter...
Occupé ? demanda Trish. Mais occupé à quoi ?
Hum... Heu... bredouillait Droken, visiblement gêné. Occupé à mille chose, pardi ! Je suis le chef des gobelins dans cette région, ca demande mille responsabilité !
Que contiennent donc ces livres, alors ? demanda le comte, intéressé par cet inattendu savoir.
Et bien... Celui ci, dit il en empoignant un lourd volume. Il s'intitule "L'art de la guerre et stratégie de bataille sur les fronts offensifs et défensifs dans le cas de bataille urbaine prolongées ou de type éclair"... Ecrit par un certain Nidhog...
Oula, j'ai rien compris, gémit Ruk.
Heu... Trop de mots, là , se plaignait Mrish.
Et bien... Hum... grognait le comte. Et les autres ?
Alors ensuite, j'ai ca, continuait Dorken en prenant un autre bouquin presque aussi gros. C'est écrit "Conseils et méthodes pour exercer une emprise totale et légale sur une cité et organisation à l'encontre des guerre intestine au sein d'une large organisation royale ou pas" par un certain Kurtgan...
Ben... Ca a l'air intéressant, dit au hasard Trish.
Heu... Intestine ? demanda Fulgar. Ca se mange, alors ?
Je vois, oui... murmurait Hemogobelin. Et... Tu n'as rien d'autre ?
Si si, j'ai ce dernier là , ajouta-t-il en empoignant un petit carnet de quelques pages. Il s'appelle "Comment tout casser dans une ville", et l'auteur est un certain Dragon Ouar.
Ah oui ! s'exclama Mrish. Ouvrage de référence !
Casser ! Casser ! Tout casser ! chantonnait joyeusement Gorben.
Et bien, qu'attendons nous pour consulter cet ouvrage, dans ce cas ! déclara avec satisfaction le comte. Si nous utilisons à bon escient le savoir même des hommes, ils ne vont pas pouvoir résister bien longtemps à notre prochain assaut !
A ces mots, les gobelins se réunirent autour du livret aux pages jaunies afin d'élaborer le premier plan de leur malfaisante carrière.
(...)
Par Kikou Daether -SrN- le 20/10/2002 Ã 20:38:48 (#2371013)
*s'amuse beaucoup à lire cette histoire et attend avec impatience la suite*
Par Angel Mac Roeg le 21/10/2002 Ã 17:08:08 (#2376082)
Par Illyana le 21/10/2002 Ã 17:18:45 (#2376162)
Hmmm Mamour il ne faudrait pas que la suite se fasse trop attendre.
Par Don Grifter le 3/11/2002 Ã 16:37:57 (#2470126)
Les créatures étaient tapies derrière le moindre arbre, à l'intérieur du plus petit buisson. Et tous attendaient les ordres de ceux qui les dirigeaient. Et ces derniers attendaient également quelque chose, le signal d'un de leur semblable.
On est face à Lighthaven... grognait Fulgar. Mais pourquoi ne pas attaquer la ville de suite ?
Ce n'est pas prudent, dit le comte tout en scrutant les alentours. Durant notre trajet jusqu'ici, on perdu plus de soldats que je ne le pensais... Et une bonne partie d'entre eux vont être sacr... utilisés pour faire diversion...
Humpf, je ne comprend toujours pas... ralait Mrish.
Ca ne m'étonne pas, souligna Ruk en haussant des épaules.
Pourquoi user d'un tel stratagème ? continuait le Jalnec comme si il n'avait rien entendu. Pourquoi ne attaquer le pont de toutes nos forces, au lieu d'y envoyer une petite partie ?
Le comte soupira. Il se baissa derrière le buisson épineux et s'apprêta à répéter encore une fois son génial plan machiavélique... la dixième fois au moins depuis que cette idée merveilleuse avait germé dans son esprit vif de tacticien hors pair... A la norme gobeline, du moins...
Nous ne pouvons pas attaquer directement le pont, Dorken nous l'a bien fait comprendre... Et nous ne pouvons pas tous passer par ce second pont... En plein jour, cela serait peu discret... C'est pourquoi il faut qu'il y ait une diversion !
Mais pourquoi autant d'unités contre ce pont ? demanda Trish. Nous allons nous retrouver très réduit, du coup !
Le comte grogna. Il commençait à trouver que ses ordres étaient un peu trop contestés. Il était vraiment temps que cette villes de chiens tombent de leurs mains.
Mais je ne suis pas d'accord pour la suite du plan, grogna Fulgar. Parce que l'idée de tous nous planquer dans une maison d'humain... Ca pue, une maison d'humain !
Ca doit pas être pire que toi ! raillait Mrish.
Le puant jeta un regard noir vers son congénère, mais Mrish s'en moquait comme de son premier os. Le comte Hemogobelin secoua tristement de la tête. Si il le pouvait, il les auraient déjà massacré et laissé dans un caniveau, mais il craignait que ce geste pousse le reste des gars à la révolte.
Calmez vous un peu... Nous devons attendre le signal de Dorken... Lorsque la corne retentira, ca voudra dire que l'attaque sur le pont nord est lancée... Alors, les gardes de la ville s'y précipiteront et... nous aurons le champ libre pour nous engouffrer dans la masure qui est là bas...
L'attente fut un petit peu plus calme. Derrière, les troupes s'agitaient un peu... Une antilope attrapée d'un coté, une humaine dévorée de l'autre, mais rien qui puisse trahir la présence de cette ignoble troupe silencieuse.
Et enfin le signal tant attendu se fit entendre.
La plaine qu'on aurait put croire morne se mit en mouvement, marée rouge de petites créatures farouches. La troupe se déplaça d'un bloc, parcourant le pont à toute vitesse. A leur tête, les créatures verdâtres courraient le plus vite qu'elles pouvaient, partagées entre la peur de se faire surprendre par les humains et l'horreur de l'idée de se faire piétiner sans vergogne par les unités qu'elles étaient censées commander.
Mais finalement, ils purent entrer avec facilité aux abords de la ville. Quelques gobelins tombèrent du pont, quelques squelettes furent piétiner et leurs os dispersés un peu partout, mais le gros des troupes passa.
Et au loin se faisaient entendre les échos de la bataille, mélange de hurlements d'humains, de cris de guerres gobelins, et de métal qui s'entrechoque.
Trish fut le premier à remarquer l'entrée de la grotte. Gîte providentiel pour les gobelins qui voyaient vraiment d'un mauvais oeil le fait de devoir se réfugier dans une bâtisse d'humain. Ils y pénétrèrent donc à toute vitesse, trop heureux de se cacher dans cet environnement qu'ils affectionnaient tant. Il y eut certes quelques créatures à l'atroce allure, et même un jeune chasseur humain, mais rien de surmontable pour la masse démoniaque.
Et ainsi, finalement, la menaçante troupe des gobelins de Jarko s'étaient réfugiée au sein même de Lighthaven. Au loin, le bruit de la bataille allait en faiblissant. Il n'y eut pas d'appel à la retraite, ni cris de victoire d'un des deux camps. Juste un brouhaha faiblissant aux oreilles tapies dans l'ombre.
Mais maintenant, il importait peu pour eux que le tristement connu Pont des Gobelins tombe ou pas, car une fois la nuit tombée, ce sera la ville entière qui tremblera sous leur courroux !
(...)
Par Aden Maiden le 3/11/2002 Ã 16:41:33 (#2470158)
*attend la suite*
Par Illyana le 5/11/2002 Ã 15:24:10 (#2486461)
:lit:
Par Don Grifter le 9/11/2002 Ã 0:45:18 (#2517383)
Dans ces sombres couloirs, les créatures attendaient leur heure... Amassés dans les tortueux dédales de ces cavernes, les gobelins attendaient un ordre de la part de leurs chefs, des créatures tout aussi cruelles, mais à la peau d'une couleur verte. Parmi eux rodaient encore quelques morts vivants, leur chef se tenant en silence auprès des commandants.
Ce petit groupe privilégié dégustaient les restes d'un aventurier en attendant qu'à l'extérieur, la nuit étende son sombre voile sur la ville.
Puisqu'on a réussit à passer la rivière qui entourait la ville, j'ai une idée, se risqua à proposer Ruk. Et si nous creusions un trou à partir d'un des recoins de cette grotte ? Nous arriverions ainsi au beau milieu de la ville, et nous pourrions attaquer par surprise !
Heu... Ruk ? demanda le comte. Nous sommes déjà dans la ville ! Non loin de cette grotte se dresse une place ornée d'une fontaine !
Ben... Pfffff... je proposais, moi, c'est tout, râla le mineur en haussant des épaules.
Ben moi, je ne comprend toujours pas pourquoi on attend, râlait Fulgar. Je suis certain qu'on aurait bien put dévaster la ville, même en plein jour...
Tu as vu ce qu'il reste de nos troupes, demanda Trish sur un ton railleur. Il ne reste plus qu'une infime fraction du nombre que nous étions au départ. Si les troupes étaient au complet, nous aurions été à l'étroit dans ce trou à rat...
Pas d'rats ! Pas d'rats ! pleurnichait Gorben en serrant contre lui un os à moitié rongé.
Nous avons subit d'innombrables épreuves, c'est vrai, essayait de rassurer le comte. Mais ce qui restent aujourd'hui sont les plus acharnés d'entre nous !
Ou les plus veinards de s'en être sorti indemne, murmurait Ruk.
Ou les plus malchanceux de venir jusqu'ici pour se faire écraser par les humains, ajouta Mrish avec un gloussement.
Le petit attroupement parti en une série de ricanement plus ou moins désagréables, au grand dam du comte Hemogobelin. A l'extérieur, la lumière commençait déjà à baisser.
Leur heure arrivait...
On aurait put croire que c'était pour cela qu'un remue-ménage se faisait entendre dans toute la grotte, que c'était l'armée démoniaque qui s'apprêtait à aller au combat, pour massacrer les humains de Lighthaven.
Mais malheureusement, l'affaire était tout autre, et les chefs de cette armée finirent vite par s'en apercevoir...
Deux gigantesques formes apparurent vite dans la lumière du petit feu de camp improvisé par les gobelins. C'était des monstres ignobles, de haute stature, plus grands que des humains. Leur dos était voûté, comme si ils avaient peur de se cogner au plafond de ces grottes. Ils avaient des petits yeux vicieux et la lueur des flammes se reflétaient de manière inquiétante dans leurs orbites.
L'un des deux étaient sensiblement plus massif que l'autre, et celui là était en train de consciencieusement mâchouiller un gobelin tout en se curant le nez avec un tibias blanchâtre. L'autre était moins épais, mais il émanait de lui une telle fourberie qu'il n'en paraissait pas moins effrayant.
A la vue de ces deux intrus, les gobelins bondirent sur leurs pattes et brandirent leurs lames émoussées par moults combats et par l'humidité de leurs grottes. T-Bone se contenta de se tourner lentement pour faire face aux individus.
Qui êtes vous ? cracha le comte. Qu'êtes vous ?
Ca notre grotte, bredouilla le plus fin des deux avec une voix horrible. Vous partir grotte à nous...
Ah ouai ? s'insurgea Mrish. Et si on refuse, vous ferez quoi ? On est plus nombreux que vous !
Les deux êtres se mirent à rigoler, un rire bruyant et rauque qui résonna longtemps dans les profondes cavernes. Le plus gros s'en étouffa même, finissant par recracher son dernier repas, c'est à dire divers membres de gobelins, assez pour reconstituer une petite troupe d'éclaireurs.
La vue de ces restes n'encouragea point la compagnie. Fulgar se risqua à jeter un coup d'oeil derrière les créatures et frissonna. Dans les couloirs jonchaient de multiples cadavres. Ici et là , certains gobelins se relevaient, certains squelettes revenaient à la vie, mais tous avec difficultés et douleurs.
En voyant la mine inquiète de leur compagnon, les autres comprirent vite la teneur de la situation.
Vous partir grotte à nous, répéta le monstre, impassible. Sinon, nous taper vous...
C'est ce qu'on va voir ! hurla Ruk avec rage. Vous ne nous faites pas peur, engeance de troll ! Nous avons anéanti des êtres ailés, des magiciens, des bri...
C'est Mrish qui coupa cours à la conversation en écrasant un bout de stalagmite sur le crâne du mineur vociférant. Le comte soupira de soulagement, mais le réconfort fut de courte durée. Visiblement, le malheureux n'avait pas été stoppé à temps, et les mots avaient faits leur effet. Le plus gros des deux soufflaient bruyamment, une veine palpitant au dessus de son orifice oculaire droit. L'autre marmonnait, ou plutôt grognait, des paroles inintelligibles et des arcs de lumières bleues se formaient entre ses doigts crochus.
Il ne fallut que peu de temps au gobelin pour comprendre de quoi il en retournait, même pas une minute en fait... Il hurla de toute ses forces pendant qu'il procédait à sa propre évacuation.
Courrez ! Sortons vite d'ici ! ! !
Déjà , des éclairs bleutés traversaient les galeries. L'autre monstre fauchait quelques gobelins alors qu'ils courraient autour de lui. Il y eut une vraie boucherie, partage entre corps disloqués ou chair carbonisée. Mais le plus gros de la troupe put sortir en catastrophe de la grotte, sous l'oeil avisé de Graax et Guurk.
Toute la horde se rassembla donc dans la clairière face à l'entrée de ce qui faillit devenir leur tombeau. Fulgar tenait Ruk sur ses épaules. L'odeur nauséabonde que le gobelin dégageait suffit d'ailleurs pour tirer le mineur de son inconscience.
Pouah ! Mais lâche moi, hurla le gobelin à la grosse bosse sur la tête. Je sens que je vais vomir !
Pfeuh ! souffla d'un ton dédaigneux l'autre créature. J'aurais due te laisser crever à l'intérieur... Je suis trop bon...
Silence ! On tous faillit y passer là dedans, râlait le comte Hemogobelin. Et ca à cause de votre négligence !
Brille ! Brille ! chantait Gorben.
Oh ! Si on avait combattu ensemble ces créatures, on aurait certainement gagné ! affirmait Mrish.
Et si on avait pas glandé là dedans en attendant la nuit, c'est dans leur temple qu'on aurait élu domicile, à cette heure, ajouta Trish.
Brille ! Beau ! Brille ! chantait toujours Gorben.
Mais vous êtes bête ou vous le faites exprès, s'insurgeait le comte. Il était nécessaire d'attendre la nuit ! Sinon, nous n'aurions pas eut l'ombre d'une chance !
Ben maintenant, c'est pire, souffla avec dédain Fulgar. On est encore moins que tout a l'heure...
Beau ! Brille ! Beau ! Oui ! continuait Gorben.
Mais il va se taire, celui l...
Le comte n'eut pas le coeur de continuer sa phrase. Quand il se retourna, il vit Gorben chantonner et se trémousser devant quelque chose. C'était grand, et la lueur des torches se reflétaient dans le métal en milles couleurs chatoyantes. Ca se tenait là , immobile, regardant placidement le gobelin vert croasser sa chanson débile. Et derrière cette monstrueuse chose se tenaient d'autres semblables, donc certains parés d'ailes d'un blanc immaculé.
Une large troupe d'humains en armes se tenaient face à eux. Le comte déglutit et attrapa en tremblant sa corne.
Il était temps que Lighthaven subisse le courroux des gobelins de Jarko.
(...)
Par Don Grifter le 10/11/2002 Ã 10:35:38 (#2523396)
Les déserteurs rentraient enfin dans leur foyer, dans leur petit trou confortable. Ceux qui avaient été blessé sur le chemin, ou ceux qui s'étaient malencontreusement perdu revenaient également à leur point de départ, incapable de suivre la terrible armée dont ils faisaient originellement partie.
Et ainsi, de plus en plus de gobelins ou d'étranges squelettes hantaient à nouveau les lieux, rendant à l'endroit son visage d'antan.
Parmi ces groupes sur le chemin du retour, il y en avait un plus cocasse que les autres. Ces gobelins là n'étaient pas rouge comme la plupart de ceux de cette espèce, mais leur peau était d'un vert sale. L'un d'eux était sur une civière improvisée, tirée par son frère de sang.
Rhaaaaaaa, Trish ! hurlait le blessé. Je vais mourir ! Je vais crever là , comme un skraug... Ne m'abandonne pas, ne me laisse paaaaaas !
Silence, imbécile ! crachait le frère. Tu as juste une profonde entaille à la jambe, tu ne vas pas en mourir !
Si ! continuait de pleurer Mrish. Je sens la vie me quitter... Je me sens faible, j'ai froid... Et... Et... et je vois de la lumière, il y a une lumière !
Mais quel imbécile... C'est le petit matin, c'est pour ca qu'il fait plus frais, et que surtout, tu voies une lumière !
Noooon ! Je sais que mon heure est proche, mon frère ! Mais promets-moi une chose... Enfouis mon corps dans notre grotte, notre chère grotte que je ne verrais plus jamais... Je ne veux pas que ma dépouille serve de déjeuner à des créatures infectes !
Trish Jalnec ne répondit pas, et continuait à tirer derrière lui son handicapé de frère.
Près d'eux marchait également le comte. Tout en pressant des feuilles sur sa coupure à la tête, il continuait à se remémorer la scène d'il y a quelques heures.
Ils avaient été forcé de sortir de leur cache trop tôt, et le malheur avait voulu qu'ils se retrouvent nez à nez avec une puissante armée d'humains. Le combat fut bien entendu inévitable.
Grâce au grand nombre de gobelins dont ils disposaient, quelques humains étaient tombés au combat. Du moins, le comte ne préférait pas penser au nombre exact. Il n'avait entr'aperçut que deux corps allongés, le métal souillé de sang. Il aimait se dire qu'il y avait d'autres cadavres ailleurs qu'il n'avait pas vu, dans le chaos de la bataille... Mais dans son fort intérieur, il savait très bien que c'était faux.
Par contre, les deux camps trébuchaient sur les cadavres de gobelins. Les siens tombaient un à un, fauchés par les haches et les épées. Voyant cela, beaucoup prirent la fuite, et le comte compris que si ils n'en faisaient pas autant, ils subiraient le même sort.
Ainsi, peu de temps après le début de cette inattendue bataille, la corne retenti à nouveau. Et les gobelins prirent la fuite, laissant une charnier de gobelins et d'os autour de la fontaine de la ville.
Pour sa part, il s'en était tiré avec une vilaine éraflure au front. S'il n'avait pas trébuché sur le cadavre de son soldat, la lame aurait assurément coupé plus profond. Sur sa droite, Ruk marchait comme il pouvait en s'aidant d'une branche comme cane. Un gémissement se faisait entendre de derrière lui, Fulgar n'arrêtait pas de se gratter depuis qu'ils avaient quitté la ville des humains. A ce qu'il avait compris, le puant avait été jeté dans la fontaine par un humain. Le résultat fut un gobelin hurlant sortir à toute vitesse de l'eau pour courir au loin. Ils l'avaient retrouvé sur la bordure d'un chemin, se grattant comme un damné et gémissant comme un cochon.
Gorben passa à ce moment devant lui. Il gambadait joyeusement, apparemment heureux de retourner à la maison. Il courrait à droite et à gauche, pour piétiner quelques fleurs ou pourchasser une antilope. En observant son comportement, on aurait put croire qu'il n'avait pas vécu le terrible combat. Mais la flèche d'argent toujours enfichée dans son crâne faisait comprendre le contraire. Mais comme ca n'avait pas l'air de le gêner plus que ca, personne n'avait osé essayer de l'enlever, de peur de faire pire plutôt que de lui rendre service...
Le dernier membre de ce petit groupe était un gobelin de basse extraction, un simple guerrier dans la hiérarchie gobeline. Il marchait auprès du comte, un lourd sac de toile sur les épaules. A chaque pas, le sac émettait des cliquetis, bruits provoqués par les os qui s'entrechoquent. Car là reposaient tout ce qu'ils avaient put ramasser de T-Bone, squelette qui avait volé en éclat après un puissant coup de masse.
Je le savais qu'on aurait dû creuser un trou ! grogna Ruk qui s'était approché du comte. Comme ca, on aurait vraiment eut l'effet de surprise !
Baliverne ! Le temps que ton tunnel arrive au coeur de la ville, ces deux ignobles créatures aurait eut le temps de dévorer tous les nôtres ! Non, ce combat fut une bonne chose, ajouta le comte en hochant de la tête. Les humains ont compris que leur petite ville n'était pas aussi en sécurité qu'ils voulaient bien le croire... Ils vont nous craindre plus qu'à l'habitude, à présent !
Pfeuh, tu parles, souffla le mineur. Ils doivent bien rire de notre déroute, à l'heure qu'il est...
Et bien, qu'ils rient ! dit le comte avec assurance. Mais qui rira bien, rira en premier... Heu... Qui ne rira point, rira sous le nez... Non... Qui rira au matin, rira aussi au souper... Heu... Et bien, ils rigoleront moins la prochaine fois, oui !
Il ne faudra pas oublier de prendre une carte, ajouta une étrange voix caverneuse.
Tous les gobelins sursautèrent à ce son. Le pauvre gobelin rouge poussa un hurlement, lâcha le sac et parti dans les buissons en courant comme si il avait la mort aux trousses. Le comte regarda vers le sac avec inquiétude.
Qui... Qui parle ? Qui va là ?
Le sac remua un peu, mais rien ne vint. Ruk s'approcha doucement et donna quelques coups de son bâton dedans, mais il n'y eut rien de notable mis à part le bruit sec des os rangés à l'intérieur. Le comte s'avança à son tour, ouvrit prudemment le sac et regarda à l'intérieur sans grande confiance en lui. Mais il n'y avait pourtant rien, à part tout un tas de cotes, vertèbres et tibias entassés pêle-mêle.
Mais... Qui a bien put parler ?
C'est moi.
Les deux gobelins firent un bon en arrière. Ils avaient vu la mâchoire du crâne se muer et la sombre voix s'étaient à nouveau élevée. En tremblant, le comte attrapa le crâne et le leva devant ses yeux.
Parler ou pas parler ? se demandait-il à haute voix.
Là est la question, répondit distraitement Fulgar.
Tiens, t'es là toi ? demanda avec étonnement le comte. Je ne t'ai pas senti arriver...
Ha ha ha... Très drôle, grogna le gobelin en se grattant nerveusement.
Je parle, fit une voix qui semblait venir du crâne esseulé.
La surprise fut telle que le comte faillit le lâcher. A présent, les autres gobelins s'étaient rassemblés autour. Même Mrish en oubliait de gémir et de se plaindre.
Mais... Mais comment ca se fait qu'on ne t'ait jamais entendu jusqu'à présent ? demanda Hemogobelin avec grand étonnement.
Vous ne m'avez jamais rien demandé, répondit calmement la voix du crâne.
Le comte ne sut trop quoi répondre à cela. Il hésita un temps puis se résigna. Il n'était pas l'heure de débattre là dessus, les comptes se régleront une fois à l'abris dans les montagnes. Il remit le crâne dans le sac sans que ce dernier ne bronche, et le tas d'ossements fut jeté sur Mrish et sa civière.
La petite troupe se remit alors en route pour leur repaire, au nord de Arakas. Ils avaient encore bien du chemin à faire, et les humains pouvaient réapparaître d'un moment à l'autre...
Une fois chez nous, nous nous reposerons, expliquait le comte. Puis une fois le soir venu, nous pourrons agir de nouveau...
Pour faire quoi, comte ? demanda Ruk.
La même chose que tous les soirs, Ruk... Tenter de conquérir Lighthaven...
La petite troupe s'enfonça alors plus profondément dans la foret, une défaite dans l'âme, mais le coeur empli d'une haine plus forte envers ces vils humains.
FIN... ?
Par Kikou Daether -SrN- le 10/11/2002 Ã 18:28:27 (#2526423)
Ca m'a fait tres plaisir de suivre les aventures de cette bande de pas doués ;)
Bravo pour tes efforts !
Par Illyana le 11/11/2002 Ã 16:39:56 (#2535970)
*S'est bien amusee en lisant*
Par contre c'est po juste les povs pitis Gobelinous y perdent toujours !!! :sanglote:
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