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[Hib] le départ d'un roi

Par Blinnith le 30/8/2002 à 10:20:01 (#2059151)

[Ruaidhrigh]


Concentré sur son travail, Ruaidhrigh frappait sur son enclume pour éviter de penser à autre chose... Clang ! Blang ! A chaque coup de marteau, le métal brûlant s'affinait un peu plus, tendait lentement vers sa forme définitive... Clang ! Blang ! La sueur lui brûlait le front et les yeux. Il cessa son effort, inspira profondément, regarda le ciel silencieux rouler vers l'horizon. Tout était paisible... Tout était doux et beau.
Le vieux Cruaich soupira. Il n'en pouvait plus de cette vie. Les soucis, les querelles de plus en plus pesantes et constantes qui déchiraient le clan, jusqu'à lui ôter la saveur des jours... Cela devait cesser. Il avait mené la fiana jusqu'à sa noble stature actuelle sans fléchir, en essayant de veiller au confort de chacun, mais lui, qu'en avait-il retiré ? " Des bottes usées et des cheveux gris avant l'âge", murmura-t-il en souriant. Il en avait assez. Il sentait que ce n'était plus pour lui. Que d'autres reprennent le flambeau, maintenant, dit-il aux flammes de la forge, moi je veux retrouver la joie simple de m'asseoir sous le porche pour écouter le chant du soir...
Lentement, il reprit son marteau pour ajuster la pièce d'armure qu'il forgeait. Oui, sa décision était prise: il abandonnerait le trône avant l'automne... Ce serait bientôt le mois de septembre, et il était temps qu'un autre Cruaich prenne en charge la destinée de la fiana. Clang ! Blang ! Les coups reprirent dans le silence de l'après-midi. Encore sept jours avant l'abdication. Ruaidhrigh sentit que cela allait être long.

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:11:15 (#2071554)

[Naomir]


Les paroles du vieux Cruaich avaient d'abord rempli de stupeur les valeureux Blaireaux. Qui donc pourrait remplacer Ruaidhrigh ?

Seul Dagda pouvait répondre à cette question. Une délégation de druides de la Fiana se constitua donc : Secours, Sylvain, Lyssiana, Dufrene, Ylove et Naomir partirent à Tir Na Nog solliciter Daray, le chef de leur ordre.

Daray consentit à la cérémonie de l'Oracle. Les druides de la Fiana lui préparèrent tous ensemble le breuvage magique et le revêtirent de sa cape rituelle. Dès que Daray eût porté la coupe à ses lèvres, son corps entier fut animé de tremblements et Dagda s'exprima par sa bouche :

"Pleurez, pauvres Blaireaux, la perte de ce chef
Car, sans lui, votre guilde, en un temps plus que bref,
Est promise au chaos et à la déchéance,
Et Ogma, parmi vous, va porter la souffrance.

La Fiana est un arbre, Ruaid en est la sève,
Si bien qu'à Samain, fête où l'année s'achève,
Ses feuilles tomberont, ses racines pourriront,
Ses branches, privées de fleurs, à jamais resteront."

L'Oracle se tut. Daray s'effondra sur son siège de cérémonie. Les druides-blaireaux étaient consternés. Eux qui n'attendaient de l'Oracle que le nom d'un successeur, ils savaient désormais qu'ils ne pouvaient s'attendre qu'à des départs massifs dans les rangs de la Fiana ...

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:12:06 (#2071561)


L'homme en gris se tourna vers le robuste homme du nord. Il commenta ce qu'il avait entendu en se faisant discret au fond de la taverne où ils étaient venu descendre 3 ou 4 pichets des vins du sud.
"Vois-tu Fafhrd, je viens d'entendre que le petit roi de cette confrérie s'en allait. Je pense qu'on pourra profiter du chaos pour s'emparer de toute leur richesse."
"Allons Souricier ! La chute d'un roi génère toujours un certain chaos, mais il est égal à la force de son administration. Si ce roi a concu des structures solides, elles lui survivront, et sans doute n'auront nous que peu de temps pour agir... Dans le cas contraire, la lutte pour le pouvoir des petits princes risque d'être encore plus dangereuse pour nous, les étrangers. Je suis d'avis de rapiner ce soir quelque riche marchand et de partir demain."
"Tu préfères d'habitude une bonne bagarre à la fuite, Fafhrd ! Je ne te reconnais pas dans ces paroles !", fit étonné le petit homme.
"Moi aussi mon cher j'ai étudié les représentants de ton roi, et j'ai vu que certains ne lorgnent pas sur la couronne mais seront prêt à la proteger jusqu'a ce qu'un nouvel élu arrive. Ceux là sont fortement armés, et je pense qu'ils ne baisseront pas leur garde..."
"Peut-etre as-tu finalement raison !", dit le Souricier Gris en éclatant de rire.
"Trinquons à notre richesse mon ami ! J'ai envie de voir si les filles d'ici sont farouches.", ajouta Fafhrd, une étoile naissante dans le regard.
Le chaos bruyant de la taverne repris le dessus...

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:13:02 (#2071563)

[Laurelindorenan]


Laurelin était assise seule à une table dans un coin sombre de la taverne. Son oeil s'emplit de larmes amères qu'elle essaya désespérement de retenir. Elle venait de rentrer d'un dur voyage et on lui apprenait une nouvelle fracassante qui ébranla tout son être.
Elle chassa quelques larmes du revers de la main.
Son esprit deriva sur son entrée dans la guilde, sur ce jeune chef qui l'avait si joyeusement invitée d'abord à un heureux mariage, puis dans la guilde. Elle sourit intérieurement en repensant à la surprise qu'elle avait éprouvé alors... Elle revit ce chef, bourru certes, mais si tendre et qu'elle aimait comme un père.... Il n'avait pas le droit après tout, de quitter ses fian, ses braves guerriers, les siens ! Mais le pouvoir use l'âme et vieillit le corps des humains, pauvres êtres si sensibles aux intempéries du temps .... Triste vie !

Elle ne put empecher une grosse larme qui semblait contenir toute son amertume de couler lentement le long de sa joue, et de tomber silencieusement sur le grosse table en bois.

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:14:50 (#2071569)

Il est effrondré derrière la maison
[Mebaiah]


Quelle triste saison que nous vivons là

D'abord mon âme est tiraillée par les dieux, eux-même m'ont donnés la vie en empruntant une parcelle des essences d'un autre, puis ils lui ont repris ce qui lui retait pour engendrer ma jeune soeur. Succor a accepté de sacrifier son âme sachant qu'elle lui survivrait en nous deux et que le noble Ruaidhrigh saurait nous former et nous guider pour protéger nos terres des invasions barbares.
Maintenant lui aussi nous laisse !
Les dieux sont-ils si cruels pour accabler leurs enfants de tant de malheurs ?
L'esprit de notre chef serait-il envahit par la langueur tant connu des ermites ? Son sang ne saurait faillir à l'appel du combat !
Mais je ne puis influencer sa décision, qu'elle soit issue de son coeur ou des dieux joueurs, je me dois de la respecter.

Dieux, entendez mon appel, même si votre courroux doit me terrasser, faites que notre Cruaich ne nous abandonne pas en ces temps troublés, lui notre leader !

Les dieux se rient de ma requete, eux qui ont déjà vu notre futur, se pourrait-il qu'en fait cette décision soit la bonne pour tous ?

Je reprend mon chemin, l'âme douloureuse, le coeur plein de questions dont seuls les dieux ont les réponses, puissent-il veiller sur notre chef et notre Fiana !

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:16:18 (#2071575)


La vieille édentée se retourna vers le jeune Mebaiah, un sourire tirant toutes ses rides vers le haut.
"T'inquiète pas mon gars ! Ton patron quitte son poste mais il ne se sauve pas. Il aspire juste à un peu de tranquilité pour exercer son art. Allez va ! Rebois un coup ca ira mieux et offre une chope à ta vieille voisine..."

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:17:01 (#2071577)

Les Fian Broc'h sont dépités, leur chef et roi de la tribu (Cruaich) Ruaidhrigh Dubhlachan ayant annoncé son départ prochain. Il va etre remplacé par un couple, Luthielle, la belle barde et Jorian Menelrana, le preux guerrier.

Les personnages:
Wongfeighong: grand magicien de la guilde, Coiri, ami de longue date du Cruaich
Ruaidhrigh: Cruaich des Fian Broc'h
Lug: as himself
Naomir: grâve, jolie et sage fian
Daray: Grand Maitre des Druide
Ylianesyl: chef de guerre, Coiri
Blinnith: fonctionnaire, Coiri, ami de longue date du Cruaich
Parn: guerrier émérite
Jorian: plus vieux qu'il n'en a l'air, vieille connaissance
Blaireau: animal noir, gris et blanc, avec de long poils, vivant dans un terrier. Accessoirement membre des Fian Broc'h
Alanah: compagne d'Ylianésil (note aux albionnais: la saluer en combat, ca evitera peut etre son courroux)
Mamie: vieille peau de la guilde, donne des conseils aux jeunes (pas toujours dans le bon sens), montre l'exemple (parfois), généreuse (surtout à la taverne), bonne parleuse (tant qu'elle n'a pas trop bu)
Sylvain: jeune recrue, écoute les conseils de Mamie (trop peu etre)


[ ce qui suit est un texte de Ruaidhrigh ]


Wongfeihong avait marché longtemps sous la pluie battante avant de trouver la cabane perdue au fond de la forêt. L'air était froid sous les frondaisons, le sol déjà durci par le givre sous ses pas légers. Les tempêtes d'hiver étaient en avance cette année. Il crut y déceler un autre signe des sombres temps à venir. Soulevant sa lourde capuche brodée, il scruta la cahute solitaire qui se dressait devant lui. Malgré les vents et les ondées, il décela une odeur de tabac parfumé au miel du Connacht en provenance de la masure, et cette fragrance familière lui arracha un sourire ravi. Grand et silencieux, il marcha jusqu'à la porte en bois sculpté pour y frapper vigoureusement. Sa voix sans âge résonna dans le silence :
- Ruaidhrigh, j'ai à te parler !
Un bougonnement, un bruit de raclement de bottes, puis une tête hirsute aux yeux pétillants se présenta dans l'entrebaillement:
- Lug me fracasse, Wong ! Où dois-je donc me réfugier pour avoir la paix ?
L'Elfe rit de bon coeur:
- Tu feras toujours assez de bruit pour que je te retrouve, Celte ! Et ta cuisine empeste à des lieux à la ronde !
Le vieux chef sourit à son tour:
- Alors, que veux-tu ?
- La tribu te réclame, ô mon roi.
Le visage de Ruaidhrigh s'affaissa. Toute joie disparut de son visage:
- Ne me demande pas ça, mon ami... Je mourrai si je poursuis cela d'avantage.
- C'est plus grave que tu ne le crois, Ruaidhrigh. Je ne serais pas ici sinon. Tu dois venir avec moi au conseil des druides.
- Au...
- Oui, seigneur. La situation est critique.
- Alors nous irons... Mais avant ça...
- Oui ?
Le vieux chef saisit son ami par l'épaule et le fit entrer dans la cabane en grimaçant:
- Si tu crois pouvoir échapper à mon ragoût de luche...
Et ce fut au tour de l'Elfe de grimacer.


* * * *

Dans la grande salle du conseil des druides, Naomir attendait patiemment le retour de la délégation de son clan. Assise dans l'ombre emplie des fumeroles sacrées, la jeune Celte murmurait une lithanie aussi vieille que le monde avec une nervosité évidente. Qu'est-ce qui pouvait bien les retenir aussi longtemps ? Un jeune ovate passa près d'elle et la salua respectueusement avant de disparaître dans une alcôve voisine. Enfin, elle entendit la voix de Daray, le grand maître de son ordre, et elle se releva. Le vieux druide entra dans la salle, accompagné de Ruaidhrigh et des Coiri de la fiana. L'entrevue était finie. Elle prit une profonde inspiration et fit les quelques pas la séparant de l'impressionnante compagnie qui marchait vers elle. Daray lui sourit puis se tourna vers le vieux Cruaich à la mine soucieuse:
- Tu peux remercier Naomir, Ruaidhrigh Dubhlachan. Sans son initiative de venir me consulter, peut-être l'irréparable aurait-il été commis.
Le chef celte ne sembla pas goûter ce propos. Il gronda:
- Maudits soient les dieux, et maudites vos prophéties funestes.
Naomir rougit. Quelle impudence ! Mais Daray hocha la tête doctement:
- Peut-être, Ruaidhrigh, peut-être... Mais vous saurez agir en conséquence, cependant...
- Tout ce que j'en conclus, moi, c'est que je suis pas prêt de finir un certain ragoût de luche qui m'attend dans ma cabane ! Et cela a le don de m'irriter, druide !
La jeune druidesse ne fut pas la seule à tressaillir. Ylianesyl et Blinnith aussi froncèrent les sourcils. Nul ne pouvait ainsi manquer de respect à Daray, ou aux druides sacrés, au sein de leur domaine. Mais le vieux Cruaich ne semblait en avoir cure. Il s'emporta en se frappant la poitrine:
- J'ai tout donné à mon clan. Et il m'a trahi ! Jalousie et venin, partout dans l'ombre de nos huttes, requêtes et plaintes nuits et jours.
Daray se redressa, solennel et glacial. Sa silhouette semblait avaler les ombres qui entourait le groupe:
- Tu as tort, roi des Fian Broc'h. Et tu le sais au fond de ton coeur ! Et c'est cela qui te rend mauvais !
Ruaidh se tut, interdit. Le druide poursuivit:
- C'est ton rôle de guider ta fiana ! Si elle se coupe de ses traditions, c'est que tu as failli !
L'accusé montra la dents, posa la main sur la garde de son arme, taraudé par une indescriptible furie:
- Ton sang sur ma lame, druide ! Par la Morrigan, comment oses-tu ?
Tous reculèrent, frappés de stupeur, sauf Daray qui leva la main. Une vague de fraîcheur appaisante caressa chaque esprit présent. Ruaidhrigh laissa ses bras retomber le long de son corps:
- Pardonne-moi, druide. Je suis... fatigué.
- Tu as raison, Ruaidhrigh. Ta tâche est terminée. Ton rôle n'est plus de régir ton peuple. Mais entends mes paroles: si tu devais t'en séparer, ce serait jeter ton clan dans les griffes du destin. Comprends-tu maintenant le sens de notre prophétie ?
- Peut-être, druide, peut-être...
Naomir fit un pas pour soutenir son roi chancelant. Il ne fit rien pour l'en empêcher, au contraire:
- Merci, Naomir...
- Je vous ramène à la fiana, seigneur ?
Un instant de silence, puis:
- Oui... Rentrons tous chez nous. Nous avons de graves décisions à prendre.

La petite compagnie quitta la salle du conseil. Daray les laissa partir sans prononcer une parole.


* * *

Une plaisante odeur de sanglier rôti flottait dans l'air partout dans le campement, mêlée à l'odeur acide de la bière de saison. Assemblés autour de leur vieux chef, les Fian Broc'h faisaient ripaille dans les rires et les chants. Pour la troisième fois de la soirée, Parn le Firbolg racontait la manière dont la tête d'un redoutable viking avait sauté plus haut que les remparts de Dun Crauchon :
- Il a giclé si haut que j'ai d'abord cru à quelque magie venue du Nord, ah, ah, ah !
Les plus jeunes combattants impressionnés se hâtèrent de remplir encore la chope du terrible guerrier pour entendre un autre mensonge. Ruaidhrigh sourit. Il avait été là, ce jour-là, et lui aussi avait vu la tête voler sous le coup puissant asséné par le champion du clan. Une main se posa sur l'épaule du vieux chef. Jorian vint s'asseoir près de lui. Il avait le teint hilare que procurent les boissons fortes quand elles sont consommées en bonne compagnie:
- Ruaidhrigh, mon roi, vois comme ton peuple est ravi de ton retour. Ce serait honteuse trahison, que de nous abandonner avant que le dernier d'entre nous meure au combat où de la trop grande absorption des douceurs de la terre !
Le Celte vida sa choppe d'un trait, s'essuya la bouche en rotant:
- Longue vie aux Blaireaux, mon roi !
De l'autre côté de la tablée, Ylianesyl cessa un instant d'enlacer sa douce, la terrible Alanah, grande haïsseuse d'Albionnais, pour parler à son tour:
- Nous avons pris une bonne et grande décision ce soir. Il est noble de la fêter dans l'excès !
D'un doigt, il montra Mamie qui avait déjà roulé sous une barrique, ivre morte. Ses ronflements couvraient par moment les notes des bardes. Ruaidhrigh sut alors à quel point il aimait son peuple, et combien celui-ci le lui rendait bien. Il hocha la tête, l'esprit aussi embrûmé par l'alcool que tous les autres:
- Oui... Une bonne décision, burps !
- Alors, tu vas nous quitter ?
- Oui, je pars. Je voyagerai un temps pour laisser au nouveau Roi et là la nouvelle Reine la charge de diriger la tribu. Puis je reviendrai.
- Et tu resteras notre vieux Cruaich ?
- Oui, ah, ah... Je resterai votre vieux râleur de Cruaich. Débarrassé enfin du fardeau de ma tâche mais toujours des vôtres.
Entendant cela, Sylvain ouvrit un oeil vitreux, allourdi par le marc de foin et la difficile digestion d'un troisième sanglier, et brailla :
- Tous des blaireaux, par Ogma !
- TOUS DES BLAIREAUX ! hurlèrent cent gorges joyeuses.

Et les rires et les chants de la Fian Broc'h montèrent encore longemps vers les étoiles stupéfaites d'Hibernia.

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:20:58 (#2071587)

[Gugugamo]


Dans les terres du sud, la brise du soir fait frémir buissons et feuillages donnant de curieuses formes animées dans la pénombre du crépuscule.
Assis sur le sol, l'enfant celte vit une ombre se dessiner à l'orée de la forêt.
Pour autant qu'il lui ait été possible de comprendre quelle était cette forme humanoïde élancée vers le ciel, il comprit et ressentit que cet être lui était amical.
Sa mère, sur le seuil de leur ferme, plissait les yeux, caressant machinalement la tête du chien, elle aussi semblait en paix et regardait son jeune enfant.

Ce grand personnage avait les traits doux et fins. Un sourire bienveillant et des yeux de cristal conféraient à son visage un aspect envoutant.
La mère, mue par l'instinct qui permet aux fermiers d'échapper parfois aux pillards et aux barbares, se dressa vivement sur ses talons prête à se jeter sur son enfant. Elle fut comme pétrifiée par ce qu'elle vit, lorsqu'à son tour émergea de l'obscurité naissante ce qu'elle reconnu comme étant un elfe !
L'enfant et la mère le regardaient bouche bée et la mère pensa à ce que lui avait dit son père qui le tenait lui même de son propre père.
-"Cela est vrai, ces créatures existent !" murmura-t-elle, stupéfaite
L'enfant désormais souriait largement en direction de l'elfe, et semblait attendre quelque chose qui allait venir de manière imminente, et qui l'excitait déjà.

La créature légendaire fléchit ses jambes interminables et dévisagea lentement l'enfant. Ses cheveux roux flamboyaient au sommet de son crane, et malgré ses joues roses et rebondies il semblait dégager une force incroyable, comme si la terre d'hibernia avait eu un fils.
L'enchanteur pris sa cape comme un paravent, la fit glisser sur l'air et une onde indiscible marquait le passage du tissu. L'enfant regardait les yeux grand ouverts, lorsqu'à sa stupéfaction un petit bras émergea de ce fragile voile, puis le corps tout entier d'un être malingre sortit d'un rêve tourmenté d'adulte. Le petit lurikeen sourit aimablement en s'inclinant respectueusement face au jeune celte. Le magicien fronca les sourcils et pris un regard ténébreux en comprimant ses bras contre son poitrail.
Ses bras s'ouvrirent à la vitesse de l'éclair libérant une kirielle de petites étincelles, telles des fées crépitant autour l'enfant. Le magicien déployat alors des fontaines de lumières pétillantes accompagnées de douces sonorités enveloppant le petit homme d'un bain de félicité. Celui-ci riait les larmes aux yeux, frappant ses jambes de ses petites mains au rythme de la danse efrenée du lurikeen.

L'elfe riait lui aussi et se tourna vers la forêt comme si celle-ci voulait lui parler. En effet il semblait acquiescer à un message venu d'ailleurs. Il fixait un point à la lisière de la forêt tandis qu'une de boule de poil noir se dirigait à petits pas rapides et cadencés vers les quatres êtres. Le jeune blaireau avait un regard aggressif et ses pattes se terminaient par des griffes redoutables. La mère étouffa un cri sachant à quel point ces animaux pouvaient être dangereux en terre d'hibernia.
Le blaireau faisait face à l'enfant. Celui-ci inconscient peut-être allongea son bras pour caresser ce pelage inconnu mais pourtant amical. Le blaireau pencha la tête en avant pour recevoir la douce accolade.
L'enfant émerveillé vit alors le grand magicien du sud se redresser et reculer lentement pour disparaitre peu à peu comme un rêve s'évanoui au petit matin.

La mère se dirigeait vers l'enfant en attendant que le jeune blaireau eu fini de capter la tendresse du petit homme. Elle prit son enfant par la main l'entrainant vers la ferme mais celui-ci se dévissait la tête, espérant continuer à voir ses nouveaux amis.
Il tendit la main vers la forêt, à son poignet s'agitait un petit bracelet de cuir.

Il y était inscrit "RUAIDHRIGH".

La relève

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:24:40 (#2071601)

"Oyez passants ! Oyez guerriers ! Oyez érudits !

Qu'on le sache, la tribu des Fian Broc'h change de tete ce dimanche !
Notre vieux Cruaich se retire des affaires politiques pour laisser place à deux jeunes gens qui gouverneront en son nom !"

Par Karen le 1/9/2002 à 4:36:35 (#2071652)

J'ai pas le courage de lire tout ce que tu as marquer ( qui a l'air tres bien ceci dit :D )

Mais a ce que je vois t'aime bien les monologues :mdr:

Par Blinnith le 1/9/2002 à 4:40:02 (#2071668)

[HRP]c'est une transcription de différents posteurs de notre guilde, illustrant un evenement majeur pour nosu et pour Hibernia...

Par Karen le 1/9/2002 à 4:44:55 (#2071686)

Bon ok je lirai demain alors , promis :D

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