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Une histoire pour passer le temps
Par Corwin d Ambre le 28/8/2002 à 22:11:35 (#2048742)
Certains avaient apprécié et c'est ce qui m'incite à le mettre ici aujourd'hui.
Il faut juste savoir que les personnages et les événements sont ceux de l'époque et que donc les choses ont évolué depuis. Si vous rencontrez l'un ou l'autre anachronisme, ce qui ne manquera pas d'arriver, pensez que la situation était différente alors. Les personnages, à commencer par Corwin, ont bien changé.
Enfin, l'atmosphère qui baigne le récit est librement inspirée de la saga dont je tire mon pseudonyme, celle des Princes d'Ambre de Roger Zelazny.
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J'ouvris les yeux progressivement, cillant à plusieurs reprises pour les acoutumer à la lumière du soleil. Celle-ci filtrait doucement au travers des tentures orangées, devant la fenêtre, et plongeait la pièce dans une ambiance tamisée des plus reposantes. Mais l'heure n'était plus au sommeil, je me redressai lentement pour me retrouver assis dans mon lit. Je m'étirai, baillai et me frottai les yeux. Une fois habitué à la clarté du petit matin, je laissai mon regard parcourir la pièce : en face du lit, dans un coin, se trouvait une petite table qui me servait de modeste bureau de travail, avec la petite chaise qui l'accompagne; dans le coin opposé trônait une massive commode multi-usages dans laquelle on trouvait, pèle-mèle, des vêtements, des bottes, des armes, des objets magiques et autres choses merveilleuses ou au contraire extrêmement banales. L'armoire était flanquée d'un lourd coffre de bois sombre que je n'avais pas dû ouvrir depuis des années et qui prenait silencieusement la poussière, comme on peut l'attendre d'un objet inanimé. Entre le coffre et le lit, le mur était percé d'une petite alcôve qui menait vers une salle de bain rudimentaire. Dans le dernier coin de la pièce, il y avait un porte-manteau auquel étaient suspendus bien évidemment des manteaux mais aussi des capes, des chapeaux, des parapluies des cannes et autres ustensiles de ce genre, le tout sans ordre apparent.
Prenant mon courage à deux mains, je posai mes pieds sur le parquet dont les vieilles planches grincèrent, comme dans un vieux manoir. Ce qu'après tout le temple était, en quelque sorte. Je me demandai quel pouvait bien être l'âge de cette vénérable construction mais comme tout ceci était de beaucoup antérieur à ma naissance même et que je n'avais jamais abordé ce sujet avec quiconque, je me résolu à en parler à Maître Caradine la prochaine fois que nos emplois du temps correspondraient. Je me dirigeai molement vers la salle de bain pour y faire un rapide brin de toilette. Cela fait, j'ouvris la garde-robe afin de choisir une tenue. Presque entièrement réveillé à présent, je me rendis compte que, malgré la tâche qui m'attendait, je me sentais d'excellente humeur et je décidai de porter mes couleurs, ce que je n'avais plus fait depuis belle lurette. Je passai donc un pantalon noir, une veste du même coloris aux liserés argentés, passai une ceinture argentée elle aussi et décidai de ceindre une épée légère, plus pour l'aparat que par réelle nécessité. Je m'approchai du porte-manteau, choisi une cape noire doublée d'une étoffe argentée sombre, hésitai à me coiffer d'un couvre-chef et renonçai à cette idée. J'enfilai mes bottes et j'allais quitter la pièce quand j'aperçu mon reflet dans le miroir, à côté de la porte. Je me recoiffai rapidement et, constatai que quelque chose manquait, je complétai ma tenue par une indispensable rose argentée en boutonière.
Le couloir était silencieux et désert, il est vrai que j'étais fort matinal et que peu de gens devaient être réveillés. Je refermai doucement l'épais battant de bois et pris la précaution de fermer la porte à clef, essayant de faire le minimum de bruit possible. Délaissant l'escalier principal, je me portai vers celui du fond, à l'opposé du couloir. C'était un détour si l'on voulait se rendre dans le grand hall et de là gagner au plus vite l'extérieur mais ce n'était pas mon cas et ce pour deux raisons : tout d'abord, mon estomac réclamait son dû et ensuite, j'avais encore quelque chose à faire avant de quitter le temple. Je parcouru silencieusement le couloir, le bruit de mes pas étouffé par le tapis rouge qui recouvrait le centre du plancher. Ce faisant, je passai devant les appartements de Messire Neogith et Dame Evelys; aucun son n'en sortait et je souris intérieurement en pensant qu'ils devaient goûter au plaisir bien mérité d'être ensembles et au calme. Je passai mon chemin prestement et alors que j'étais presque arrivé à la cage d'escalier, je ne pu m'empêcher de m'arrêter devant la dernière porte, sur ma droite. J'étais devant les appartements de Dame Deirdre.
Dame Deirdre, Deirdre la Douce, Deirdre la puissante magicienne, autant crainte que respectée. J'hésitai, en proie à des sentiments contradictoires. Dame Deirdre, tantôt lumière de mon existence tantôt la cause de mes plus grandes souffrances morales. J'aurais beaucoup à dire ici à ce sujet mais ce n'est ni le lieu ni le moment, peut-être une autre fois. Je m'approchai de la porte, cette fois encore je ne percevait pas le moindre son. L'absence inexplicable de Dame Deirdre n'avait cessé de me torturer l'esprit tous ces derniers jours et je mentirais si je disais que je ne me faisais pas de souci à son sujet, beaucoup de souci. Avait-elle été trop loin dans ses recherches de la vérité, avait-elle perdu un duel de sorcellerie face à un magicien plus redoutable qu'elle encore si tant est que cela était possible, avait-elle encouru la colère d'une entité dont elle ne pouvait mesurer l'étendue des pouvoirs, peut-être de Syl elle-même ? Aux dernières nouvelles, nous étions sans nouvelle justement. Les esprits bien pensants nous répétaient que pas de nouvelle c'était de bonnes nouvelles, selon l'expression consacrée, mais il est dans ma nature de me faire du mouron pour les personnes auxquelles je tiens.
Je restai la un moment, interdit, perdu dans les méandres de mes pensées. Je cru soudain entendre un bruit à l'intérieur. Je tendis l'oreille. Plus rien. Avais-je rêvé ? Quelqu'un s'était-il introduit dans la chambre de Dame Deirdre, malgré les protections qu'elle n'avait certainement pas manqué de placer avant son départ ? Ou bien celui-ci avait-il été si précipité qu'elle n'en avait pas eu l'occasion ? Ou alors, y avait-il un espoir qu'elle fut enfin de retour ? Si l'hypothèse de l'intrus était la bonne, il me fallait aller le déloger. Je m'avançai jusqu'à la porte et essayai encore de déceler un quelconque indice de présence, en vain. J'allais frapper mais je m'arrêtai, le poing serré à quelques centimètres de la porte. Et si au contraire Dame Deirdre se trouvait à l'intérieur, comme ma seconde hypothèse l'envisageait ? Ne risquais-je pas d'encourir sa terrible colère en venant ainsi frapper à son battant à l'improviste et de grand matin de surcroit ? Et Syl m'est témoin que c'est bien là une des dernières choses que je voudrais qu'il m'arrive. Je frissonai à l'idée de ce que l'ire de la sorcière pouvait déclencher. Non pas que j'ai eu l'occasion de l'observer de visu, mais les légendes sur son compte étaient des plus poulaires et circulaient abondament au sein de la communauté sylienne. Je me résolu à laisser ce nouveau mystère de côté. Après tout, Dame Deirdre était bien capable de s'ocupper seule de ses propres affaires. Laissant derièrre moi au sens propre le couloir et au sens figuré mes pensées agitées, je pénétrai dans la cage d'escalier.
Je descendis les marches deux à deux, sachant que le bruit ne viendrait plus déranger les ocuppants des chambres voisines maintenant que je m'en étais éloigné. Arrivé au palier de l'étage inférieur, j'entendis des bruits bizarres dont je ne pus indentifier la nature provenir du laboratoire de Krishna. Quoique désaprouvant la nature des ses expériences sur les morts, je ne pus m'empêcher d'admirer son assiduité au travail. J'imaginai cependant que ses voisins de chambre ne devaient pas en dire autant vu la manière dont le bruit devait inmanquablement perturber leur sommeil. Je continuai la descente de l'escalier et arrivai finalement au rez-de-chaussée, dans l'arièrre du temple. Là encore personne, et ce n'était pas pour me déplaire. Je pris la direction qui m'intéressait dans les dédales de couloirs du temple et gagnai finalement les cuisines. Après avoir quelque peu farfouillé ici et là je dénichai du pain, du fromage et un peu de viande, de quoi constituer un petit déjeûner acceptable. Je me préparai également une boisson chaude dont l'origine m'était inconue, noire et au goût amer, mais qui avait la propriété de tenir les gens éveillés la nuit ou de les aider à se réveiller le matin. Je mangeai en silence, resassant des pensées tantôt gaies, tantôt moins. L'idée de la tâche qui m'attendait n'était guère réjouissante, mais je me consolais en me disant que cela devait être fait et qu'il n'y avait pas moyen de m'y soustraire. Une fois ma collation avalée, je bus d'un trait le breuvage et me sentit alors totalement éveillé, en pleine possession de mes moyens. J'ajustai ma ceinture, pris la cape que j'avais posée à côté de moi sous le bras et quittai les cuisines.
Je marchai quelques instants, pris à droite et me retrouvai dans la galerie des protraits. J'aimais bien cet endroit, les murs étaient pleins de ces visages du passé mais aussi du futur; ici se mélengeaint les anciennes figurent de proue du culte et les nobles Syliens à venir. La plupart, je ne les connaissais pas. J'étais d'ailleurs souvent bien incapable de dire si tel portrait était celui d'une personne ayant déjà vécu, d'une personne qui ne verrait le jour que dans des années, ou même parfois - mais c'était fort rare - d'une personne actuellement vivante et je me sentais quelque peu honteux de me voir ainsi mon ignorance jetée au visage. Je croisai le regard de Maître Bombadil, dont l'esprit, disait-on, hante encore le temple, celui de Dame Anda dont le récit de la fin tragique m'avait laissé amer bien longtemps, celui de... Je m'arrêtai net, comme si la foudre m'avait frappé à l'instant. Entre les portraits d'illustres personnages se trouvait un tableau représentant mes parents. La chose était doublement surprenante : bien sûr ce portrait n'avait rien à faire ici et je n'avais plus entendu parler de mes parents par quiconque depuis une dizaine d'année déjà mais plus intriguant était le fait que j'aurais mis ma main au feu que ce portrait ne se trouvait pas ici auparavant. Je me promène souvent par ici et c'est pourquoi la disposition des lieux m'est familière et hier encore j'étais certain qu'une autre toile trônait à cette place. Chose étrenge toutefois, j'étais incapable de me rappeler laquelle, bien que je fus doté d'une bonne mémoire. Plus j'essayais de m'en rappeler et plus un voile opaque se tissait dans mon esprit, m'empêchant d'accéder à cette information.
Comme le dit l'adage, lorsque le sage montre la lune du doigt, l'idiot regarde le doigt. Je me sentis idiot en cet instant. Bien entendu l'identité du tableau qui devait figurer à la place de celui de mes parents était sans importance aucune, ce sur quoi je devais porter mon attention était effectivement le fait que le portrait de mes parents se trouvait ici. J'avais souvent entendu des fables ou autres contes sur la soi-disant manière qu'avait le temple de faire passer des informations à ses occupants, comme s'il était animé d'une vie propre ou que la Déesse elle-même eut pris la peine de nous transmettre telle ou telle chose, et jusqu'ici je n'y croyais guère. Mais je me trouvais devant un cas flagrant de ce genre de phénomène. Personne en effet n'aurait pu peindre cette toile de mes parents récemment, qui aurait eu intéret à le faire, d'ailleurs, et en me le cachant de surcroit ? Non, c'était absurde. Quel était alors le message caché là-derièrre ?
Alors que je réfléchissais sur cette nouvelle énigme que je pouvais ajouter à ma liste qui commençait tout doucement à s'allonger, je me surpris à repenser à mes parents. J'étais encore jeune la dernière fois que je les avais vu en vie... Que je les avais vu tout court d'ailleurs. Ils avaient mystérieusement disparus lors d'un voyage en mer vers une île lointaine, le bateau n'avait jamais atteint sa destination et nul ne savait ce qu'il était advenu des passagers et de l'équipage. Au bout de plusieurs semaines, les gens du temple m'avaient fait comprendre qu'il était certain qu'ils avaient tous péri au large. Et bien que ma tristesse fut grande, je savais que c'était là la voix de la raison. Et souvent je pensais à eux, à ce qu'ils auraient pu encore m'apporter s'ils avaient toujours été à mes côtés, à la tendresse d'une mère et à la force d'un père, des choses qui me manquaient bien que les Syliens m'aient accueilli dans leur famille.
Et cette phrase qui ne cessait de résonner dans ma tête : "Quel mystère est caché là-derièrre ?" C'était comme si un esprit extérieur m'imprimait cette pensée dans l'esprit, chassant peu à peu toutes les autres. La Déesse peut-être ? Non, il aurait été bien prétencieux de ma part de croire que Syl avait du temps à consacrer à quelqu'un d'insignifiant comme moi. Mais bientôt je me retrouvai dans l'impossibilité de même m'interroger sur ce sujet, la phrase qui faisait écho dans ma tête accaparant toute mon attention. J'eus envie de m'écrier que je savais bien qu'il y avait un mystère là-derièrre mais que je ne voyais pas lequel ni comment le résoudre dans l'immédiat et que j'aurais assez apprécié retrouver le contrôle de mes pensées, mais je me rendis vite compte que cela n'aurait servi à rien, juste à attirer l'attention des ocuppants du temple sur moi ce que je ne voulais certes pas. Je décidai de me calmer. C'est alors que, la phrase obsédante dansant toujours entre mes oreilles, j'eus une sorte de déclic, de révélation. Bien souvent, les choses ont plusieurs sens, et en général au moins deux : un sens propre et un sens figuré. J'étais d'ailleurs moi-même grand amateur de mots et de la manière dont on pouvait jouer sur les divers sens de ceux-ci. Suivant mon idée quelque peu extravagante, je tendis fébrilement la main vers le portrait. Celui-ci était d'une taille respectable, quelque chose comme huit pieds de haut sur cinq de large, et représentait mes parents côté à côte, mon père avait sa main autour de la taille de ma mère et on les situaient dans un décor champêtre. Je touchai le cadre. Un cadre de bois sombre, assorti avec les murs du couloir. Il était lisse et sculpté, une douce chaleur semblait en émaner. Je pris une profonde inspiration et entrepris de soulever le tableau.
C'est amusant comme parfois les choses les plus évidentes sont celles auxquelles on pense le moins. Au lieu de m'attacher au sens classique mais figuré de la phrase : "Quel mystère est caché là-derièrre ?", j'aurais du me montrer plus terre-à-terre car cette fois le sens propre était la direction pour laquelle il fallait opter. En effet, je ne fus qu'à demi surpris de découvrir "derièrre" le tableau un étroit boyau sombre dont on apercevait pas l'extrémité et dont les murs mêmes semblaient disparaître au bout de quelques pieds tant la lumière y brillait par son absence. J'étais certain que ce passage ne figurait sur aucun plan du temple mais plus encore, j'avais l'intime conviction, je ne saurais dire pourquoi, que ce passage ne se trouvait même pas dans le temple, aussi farfelue que cette idée puisse sembler. Je scrutai encore les ténèbres quelques instants, en vain. Je laissai le cadre regagner sa place, masquant ainsi ma découverte. Je résolus de garder celle-ci pour moi puisqu'elle me semblait tellement personnelle. Je me demandai un moment si quelqu'un n'allait pas découvrir le passage mais il n'y avait aucune raison que des gens se mettent à regarder derièrre tous les tableaux. Et s'ils étaient frappés par la présence incongrue du portrait de mes parents au milieu de ceux des Syliens ? Ici encore j'eus l'intime conviction que soit ils passeraient à côté sans le remarquer, soit ils seraient même tout simplement dans l'incapacité de le voir ou verraient autre chose à sa place. Si réellement une puissance extérieure se donnait tout ce mal pour me transmettre une information à moi seul, nul doute qu'elle protégerait son secret des regards extérieurs.
Aussi grand que fut ce mystère, et malgré le fait qu'il fut vraisemblablement lié à la disparition de mes parents, il devrait prendre un ticket et attendre son tour, mon emploi du temps étant des plus chargés. A contre-coeur, je laissai derièrre moi le tableau et la galerie pour poursuivre mon chemin. Au détour d'un autre couloir, je rencontrai ma première présence humaine de la journée en la personne d'un jeune Sylien dont le nom m'était inconnu et qui avait fort probablement rejoint nos rangs il y a peu. Il me salua respectueusement, la tête basse. Je lui rendis son salut et il poursuivit son chemin sans qu'aucune parole ne fut échangée. D'après la direction qu'il avait prise, je déduisis qu'il se rendait à la chapelle secondaire. Les jeunes Syliens sont souvent d'une ferveur pleine de vie, se levant aux aurores pour aller prier parfois toute la journée. Je ne pouvais qu'admirer cela et je dois bien avouer que je me trouvais encore dans ce cas il y a peu. Je suis moi-même encore fort jeune, surtout comparé aux plus vénérables membres du culte. Certains, disait-on, seraient âgés de plusieurs siècles, bien que le temps ne semblait pas avoir de prise sur eux. Je ne savais pas si cette rumeur était fondée mais ce dont j'étais sûr c'était que l'éternité ne serait pas de trop pour étudier tous les secrets de la magie. Or certains Syliens possédaient une connaissance réellement encyclopédique des arcanes. Je haussai les épaules et poursuivi mon chemin.
Je traversai un hall annexe, pas bien large mais fort haut. De massives arcades surpportaient le plafond, et les murs, haut au dessus de moi, étaient garnis de vitraux colorés qui brillaient grâce à la lumière qui les transperçait. Je gagnai rapidement l'autre extrémité et passai une petite porte que je pris soin de refermer derièrre moi. Mon but était proche à présent. Il me fallut encore quelques minutes pour passai au travers de l'une ou l'autre salle et je débouchai enfin dans l'arièrre du temple. Au fond d'un couloir sans porte, dans une alcôve, se trouvait posée une petite statuette de pierre grise représentant Syl les bras ouverts.
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Par Uld de Tarn le 28/8/2002 à 22:22:03 (#2048809)
Par Gaelic le 28/8/2002 à 22:56:13 (#2049040)
Il n'y a pas de suite en cours je supose ?
Par Corwin d Ambre le 28/8/2002 à 23:01:07 (#2049080)
Par Wolvy Hades le 28/8/2002 à 23:43:12 (#2049373)
J'ai trouvé ca tres bien
Par Roald le 28/8/2002 à 23:56:40 (#2049482)
Félicitations à son auteur.
LJD
Par Sariel le 29/8/2002 à 21:51:12 (#2056400)
Alors, je ne dirais qu'une chose, que je vous ai dites souvent a ce moment la.... : La suite, vite, la suite.
Par Ylithium le 30/8/2002 à 9:19:12 (#2058842)
C'est bo.
Par Corwin d Ambre le 30/8/2002 à 21:09:54 (#2063725)
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Il faisait froid, très froid. L'hiver recouvrait les terres d'Arakas de son édredon de blancheur, les arbres étaient nus et tristes, à l'exception des cônifères qui, bien qu'ils gardent leur auguilles, sont sinistres toute l'année. De temps à autre, un oiseau hivernal passait silencieusement dans le ciel blanc, témoin que la nature n'était pas totalement morte. Parfois encore, un petit rongeur recouvert de son pelage de circonstance galopait, rapide comme l'éclair, d'un couvert à un autre, une pomme de pin dans la gueule. Une bise glaciale et pénétrante soufflait dans les bois, s'insinuant partout, dans les moindres recoins.
L'hiver n'avait jamais été ma saison favorite, aussi loin que je m'en souvienne. Amateur de grandes chaleurs, rien ne me faisait plus plaisir que d'être inondé d'une mare de soleil. C'est ce à quoi je pensais en marchant au mileux des sapins, ifs, et autres résineux du même genre. A chaque pas, mes bottes s'enfonçaient profondément dans l'épaisse couche de neige qui semblait ne jamais devoir fondre; ainsi je laissais derièrre moi comme une piste, un sentier. Jetant un coup d'oeil, j'examinai les traces qui se trouvaient à côté des miennes. Elles étaient plus grandes, plus profondes encore et plus espacées de plusieurs pouces. Portant mon regard vers l'avant cette fois, je les voyais tourner, puis disparaître de ma vue plus loin, au détour d'un méandre du sentier. Machinalement, le regard dans le vague, je calquai mon pas sur ces empreintes et continuai à marcher, la tête baissée, perdu dans mes pensées. Les bois résonnaient de coups sourds et répétés, à intervalle régulier. Ce bruit, presque hypnotique, était favorable à mon maintien dans cette sorte d'état second dans lequel on se trouve parfois, lorsque l'on réfléchit trop intensément à quelque chose.
Ce matin là en effet, je m'étais réveillé en sursaut, haletant et trempé de sueur, les yeux écarquillés, hagard. A demi redressé sur mon lit, j'avais lentement repris un rythme de respiration normal avant de déglutir péniblement. Je venais en effet de faire un horrible cauchemar, de mort, de peur et de destruction aveugle et frénétique. Alors que je me remettais peu à peu et que j'allais me lever, il me sembla apercevoir un vague forme dans un coin sombre de ma petite chambre. N'osant plus faire un mouvement, je ne pouvais détacher mon regard de cette vision surnaturelle. La forme, brillante et légère, se rapprocha quelque peu et pris une taille plus conséquente. Je distinguais en son sein des contours de forme humaine, mais en modèle réduit. Cepandant, à cause de l'intensité lumineuse de cette apparition, je ne pouvais la fixer longtemps et je devais fréquemment détourner le regard, les yeux plissés. Comme sortie d'un autre monde, une voix se fit entendre, claire et pure mais aussi sévère et autoritaire. Elle se mit à parler de choses que je ne comprenais pas, de magie, de devoir, de révélation et autres mysticicités du même acabit. Je devinais qu'elle avait dû apercevoir mon expression incrédule puisqu'elle m'adressa un sourire indulgent mais fugitif avant de me dire encore que je comprendrais plus tard. Après quoi elle disparu sans autre forme de procès.
Me remémorant cette scène sans cesse, je marchais comme une marionnette entre les arbres. J'avais décidé de ne rien dire à personne de ce qui s'était produit ce matin-là, peut-être parce que je n'étais même pas sûr de ne pas avoir fait un rêve de plus et que je ne voulais pas finir à l'asile, peut-être parce qu'il me semblait que cette entité l'aurait souhaité ainsi, probablement à cause d'une combinaison de ses deux raisons et d'autres encore. Toujours est-il que je n'étais pas réellement présent, déambulant dans les bois. Bien entendu, physiquement j'y étais, mais mon esprit était ailleurs. Atteignant le détour du sentier, je suivis les traces et débouchai dans une petite clairière. Des cônifères formaient une sorte de vague cercle qui délimitait son pourtour, les coups secs retentissaient maintenant avec force. Toujours dans un état second, je ne pouvais détacher mon regard de la hache qui s'abattait avec régularité sur le tronc de l'un des géants. Je me rapprochai encore. A cette distance, on pouvait entendre un bruit accompagner chaque frappe, comme pour libérer la force contenue dans les bras puissants au moment de l'impact. Encore quelques coups et l'arbre serait abattu.
Selon un rituel que je connaissais à présent par coeur pour l'avoir effectué de nombreuses fois déjà, je déposai mon sac, entrepris de défaire le lacet qui le maintenait fermé et commençai à en sortir plusieurs outils, entre autres choses. La charette était déjà là, j'allai y prendre quelque chose et revins à ma place pour terminer de déballer mes affaires. Soudain, dans un craquement épouvantable, l'immense sapin se rompit et s'écroula de toute sa masse, dispersant aux quatres coins de la clairère la neige suspendues à ses branches. J'empoignai ma scie égoïne et m'avançai jusqu'au cadavre de l'arbre. Mon père était déjà ocuppé à l'élaguer avec une autre hache, plus petite. Sans mot dire, je me plaçai de l'autre côté et entrepris de l'aider. Longtemps après, nous avions dégagé le tronc et entassé les branches un peu à l'écart. Mon père porta la main à son front et essuya la transpiration, témoin de l'effort qu'il venait de fournir. Nous échangeâmes quelques mots sur le travail déjà acompli et allâmes prendre une collation. Ensuite, alors que mon père s'aquittait de la rude tâche consistant à sectionner le tronc en bûches, je m'ocuppai des branches. Je les racourcissais à une taille raisonnable, je les rangeais par taille et en faisais des fagots. Tout ceci est le travail d'une journée mais cela en vaut la peine car on obtient du bois pour longtemps. Alors que le labeur touchait à sa fin, mon père me dit :
- Voilà, ainsi ta mère et toi aurez largement de quoi tenir pendant mon absence. Il nous reste à faire sécher le bois et à l'entreposer dans la réserve.
Je restai un moment sans rien dire puis décidai de me jeter à l'eau :
- Père, commençai-je, ne pourrais-je vous accompagner cette fois ? Cela fait si longtemps que je vous le demande. Je brûle d'impatience de voir d'autres contrées, de battre la compagne à vos côtés et de silloner les routes d'Arakas. Ah !, dormir à la belle étoile, partir à l'aventure, comme cela doit être exaltant !
- Ecoute, me répondit-il de sa voix de basse, il me semblait que nous en avions déjà parlé. Tu es encore trop jeune. Et puis tu te fais une fausse idée de ce genre de voyage. Dormir à la belle étoile, comme tu dis, par un froid pareil, est extrêmement pénible. La route est longue et fatigante, l'aventure il n'y en a pas, j'effectue cette expédition parce que j'y suis obligé et chaque fois à contre coeur. Ô comme je préférerais rester auprès des miens, dans la douce chaleur de mon logis plutôt que d'aller risquer le danger à l'autre bout du monde... Parce qu'en effet c'est aussi fort dangereux et c'est bien là mon principal souci. Les bandes de pillards gobelins ne cessent d'être plus nombreuses chaque année et je ne sais combien de temps encore nous serons en sécurité dans ces bois, même si près de Lighthaven...
J'observai son visage : il était grave et las. Néanmoins, emporté par mon désir d'exploration, j'insistai :
- Mais ne suis-je pas un homme à présent ? Cette existence simple et monotone me pèse, j'aimerais tant vivre autre chose.
- Un homme ? Il se mit à rire. Enfin Corwin, soit raisonnable, tu n'as que dix ans ! Quant à cette existence dont tu parles si mal comme tous les garçons de ton âge, il te faudra du temps avant de réaliser que c'est là le vrai bonheur. Et alors qu'il prononçait ces paroles, il y avait de la nostalgie dans sa voix.
Je cessai d'aborder le sujet et nous nous remîmes au travail jusqu'à la tombée de la nuit, en silence. Alors nous chargeâmes autant de bois que nous le pouvions dans la charette et reprîmes le chemin de la maison. Bien sûr je comprenais son point de vue, mais j'étais attiré par l'inconnu, je n'y pouvais rien. Mon père tirait la charette à bras alors que j'aidais en la poussant à l'arièrre. La neige s'était remise à tomber, flocons blancs sur nuit noire, et recouvrait les traces de notre passage. Je repensai à ma vision du matin.
* * *
La statuette de Syl était là, devant moi. J'attendis encore quelques instants, puis décidai de passer à l'action puisqu'il me faudrait le faire tôt ou tard.
Etendant le bras, je touchai la statuette du bout des doigts. La pierre était froide et rugueuse. Je suivi ses contours, lentement, presque religieusement. J'examinai la reproduction du visage de la Déesse. Elle avait une expression indéchiffrable, un mélenge de sévérité et de sagesse, de douceur et de mystères. Un léger sourire énigmatique venait parfaire cette vision de Syl. Je pensai à la Dame des Mystères et me dit qu'elle portait décidément bien son nom. J'en profitai pour essuyer avec le revers de ma manche la poussière qui recouvrait la statuette. Je la soulevai délicatement, elle n'était pas bien grande. Mais surtout, elle était creuse. Je la retournai la tête en bas et glissai ma main par l'ouverture qui se présentait dessous; après quelques secondes de fouilles, je ressortis un petit bout de parchemin. Tremblant, je le dépliai et le lu. Je fermai un instant les yeux, le poing serré, la tête inclinée vers l'arièrre. J'invoquai la Déesse afin qu'elle me donne la force nécessaire à l'acomplissement de ma tâche. Je rouvris les yeux, soupirai et remis la statuette en place, à l'endroit où un rond épargné par la poussière se découpait. Glissant prestement le parchemin dans une de mes poches, je tournai les talons et repartis par où j'étais venu.
D'un pas rapide, je traversai en sens inverse les divers couloirs et salles qui m'avaient menés jusqu'à mon but. J'atteignis le passage menant à la galerie des portraits et je décidai sciemment de prendre un autre chemin. Je choisis une alcôve flanquée de colonnes, par laquelle on pouvait à loisir observer les jardins du temple. J'en étais là, marchant la tête basse, préocuppé, lorsque j'entendis une voix douce et familière :
- Bonjour Corwin.
Je relevai la tête pour découvrir une très belle dame, chichement vêtue, à la belle chevelure brune et légèrement bouclée et aux grands yeux profonds, qui me souriait.
- Bonjour Dame Kallista, répondis-je, détournant le regard, quelque peu gêné par la tenue légère de la sorcière. Remarquant mon malaise, elle eut un petit rire cristallin, résonant comme une cascade d'eau claire à mes oreilles.
Personne n'ignorait le penchant de Dame Kallista pour les femmes, et celle-ci aimait à jouer la-dessus pour mettre les hommes dans l'embarras, plus par jeu qu'autre chose. C'est pourquoi il était fréquent de la trouver ainsi vêtue, parcourant les couloirs du temple, se moquant des hommes et séduisant les dames. Les légendes allaient bon train à son sujet, certaines des plus fantaisistes racontaient comment elle sortait, la nuit venue, pour errer dans les rues de LightHaven ou de WindHowl, à la recherche d'hommes maltraitant les femmes, pour leur voler leur virilité. Si je n'accordait guère de foi à ce genre de boniments, je savais néanmoins qu'elle était une féministe convaincue, plaidant la cause des femmes dès qu'elle le pouvait et accordant aux hommes des remontrances lorsqu'ils le méritaient. Et bien souvent ceux-ci s'étaient montrés téméraires, ne voyant en Dame Kallista qu'une faible femme, mais pour leur plus grand malheur, ils ignoraient que la beauté de la sorcière n'avait d'égal que ses pouvoirs sur les éléments. Une autre légende disait encore que Dame Kallista aurait une rose noire tatouée dans le bas du dos et que chacune des ses épines représentait un homme vaincu en duel de sorcellerie. A cette histoire-ci, je n'étais pas loin de croire, cependant, il était évident que je n'étais pas prêt d'en vérifier le bien fondé, pour des raisons d'une trivialité à toute épreuve...
Dame Kallista ne cessait de me fixer alors que je rougissait légèrement. Devinant qu'elle attendait que je prenne la parole, je me décidai à parler :
- Euh... vous êtes bien matinale, Ma Dame. A peine eus-je prononcé ces paroles que je me rendis compte de l'extrême banalité de mes propos, ce qui ne manquerait pas de renforcer l'impression de gêne que je devais dégager.
- Figure-toi que cela m'arrive fort souvent, j'aime à goûter le calme de l'aurore, l'éveil de la nature, lorsque la rosée recouvre encore toute chose d'une pellicule délicate et que l'astre du jour n'a pas encore pris le temps de réchauffer le fond de l'air comme les coeurs. Alors je me promène, j'erre, je vaque. A l'aube, quand la nuit n'est plus mais que le jour tarde à venir, l'oiseau est mon ami, le silence mon confident, la solitude est ma famille et la fleur mon passe-temps.
J'écoutai, médusé, tantôt la prose, tantôt les vers, qui sortaient de la bouche de Dame Kallista avec la même facilité que s'il s'était agit d'une banale conversation routinière. Il y a encore tant de choses à dire sur elle, et le fait qu'elle soit également une grande poétesse n'est pas la moindre. Ainsi, elle est encore un peintre de grand talent. Dans un éclair de lucidité, je décidai justement de l'interroger à ce propos. Revenant à la réalité à laquelle les paroles de la dame m'avaient enlevé, je dis :
- Dame Kallista, puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr, répondit-elle, la tête penchée sur le côté, m'observant toujours.
- N'avez-vous pas garni la galerie des portraits de nombreuses de vos oeuvres magnifiques ?, lui demandai-je.
Elle sourit.
- Tu es gentil. En effet, plusieurs de ces tableaux sont de ma main. Elle plissa les yeux, ce qui lui donna l'air quelque peu méfiant. Mais pourquoi cette question ?
- Et bien voilà. Je sais que cela va vous paraître étrenge, mais auriez-vous peint récemment une toile représentant mes parents ? Non pas que j'aurais la prétention de croire que vous vous intéressiez à ma famille, mais je me pose la question, voilà tout.
- Je ne me rappelle que très vaguement tes parents, j'aurais eu bien du mal à peindre une ouvre - elle hésita - posthume, mais pour répondre clairement, non je n'ai point réalisé cela.
- Je m'en doutais, merci d'avoir pris le temps de m'écouter. Elle dût comprendre que je n'étais pas disposé à en parler, aussi ne m'interrogea-t-elle pas d'avantage. Ce fut un plaisir, comme toujours, dis-je avant de la saluer. A bientôt, Ma Dame.
- Mais de rien Corwin. Encore une chose, toutefois.
Je me retournai.
- Oui ?
- Laisse donc le "Dame" de côté, Kallista suffira, dit-elle dans un sourire.
Je soupirai.
- Il me semble que nous en avons déjà parlé, n'est-ce pas ?
- En effet, et tu connais ma position là-dessus. Et d'ailleurs je ne suis pas une Dame, je ne suis pas mariée, argua-t-elle.
- Et vous connaissez la mienne. "Dame" ici ne désigne pas votre état civil mais une marque de respect.
- Et bien cela ne me plaît pas, sache-le. Je ne te répondrai donc plus tant que tu n'y auras pas renoncé.
- Comme il vous plaîra, Ma Dame, répondis-je, la mort dans l'âme mais bien décidé à respecter mes convictions. Cette conversation, je l'avais déjà eue avec de nombreuses personnes, et pourtant rien n'y faisait, c'est une question d'éducation, de respect. J'avais conscience que cela nuisait peut-être à mes relations dans certains cas, et cela me pesait. Il faudrait que je pense sérieusement à tout ceci.
Sur ces entrefaits, je pris congé de Dame Kallista, qui s'était entre-temps détournée, et gagnai un couloir annexe.
Par Sariel le 30/8/2002 à 22:12:49 (#2064084)
Encore!
Par Kallista le 31/8/2002 à 10:11:59 (#2066129)
Provient du message de Corwin d Ambre
- Mais de rien Corwin. Encore une chose, toutefois.
Je me retournai.
- Oui ?
- Laisse donc le "Dame" de côté, Kallista suffira, dit-elle dans un sourire.
Je soupirai.
- Il me semble que nous en avons déjà parlé, n'est-ce pas ?
- En effet, et tu connais ma position là-dessus. Et d'ailleurs je ne suis pas une Dame, je ne suis pas mariée, argua-t-elle.
- Et vous connaissez la mienne. "Dame" ici ne désigne pas votre état civil mais une marque de respect.
- Et bien cela ne me plaît pas, sache-le. Je ne te répondrai donc plus tant que tu n'y auras pas renoncé.
- Comme il vous plaîra, Ma Dame, répondis-je, la mort dans l'âme mais bien décidé à respecter mes convictions. Cette conversation, je l'avais déjà eue avec de nombreuses personnes, et pourtant rien n'y faisait, c'est une question d'éducation, de respect. J'avais conscience que cela nuisait peut-être à mes relations dans certains cas, et cela me pesait. Il faudrait que je pense sérieusement à tout ceci.
Je me demande si je ne devrai pas reprendre ce vieux chantage qui avait fonctionné... mais ceci tu ne t'en rappelles pas, peut etre a cause de ta c... renaissance. :doute:
Par Aaria le 1/9/2002 à 1:18:18 (#2070939)
Aaria,
Qui doute,
Sure que toutes les histoires finissent toujours mal.
Par Deirdre le 1/9/2002 à 4:56:23 (#2071713)
Quand je disais qu'on avait les meilleurs éléments :D :rolleyes: :p
Par Corwin d Ambre le 1/9/2002 à 20:58:16 (#2075867)
Provient du message de Aaria
Au risque de me répéter, j'aime beaucoup, et même un peu plus.
Et il vous le rend bien ;)
Aaria,
Qui doute,
Sure que toutes les histoires finissent toujours mal.
Pas avec moi, faites-moi confiance.
Par Corwin d Ambre le 1/9/2002 à 21:18:46 (#2076012)
Provient du message de Aaria
Aaria,
Just pas chiante.
Je dirais plutôt "Just je ne vous comprends pas" mais enfin bon moi ce que j'en dis hein...
Corwin, qui ferait bien de se faire téléporter dans une autre dimension.
Par Wolvy Hades le 2/9/2002 à 5:14:18 (#2078159)
cause de ta c... renaissance
:enerve:
Wolvy diplomate des relations syl-Bane
Par Thalès Khay le 2/9/2002 à 10:05:57 (#2078695)
Par Ylithium le 2/9/2002 à 11:21:17 (#2079102)
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