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coeur noir, coeur d'un soir
Par Tarl Averoes le 28/8/2002 à 20:34:40 (#2048050)
"Quelque chose ne va pas Tarl ?"
"Non Shadeen, tout va bien."
Elle se releva et passa ses mains autour de ma taille, reposant sa tête sur mes épaules.
"Tout va bien ..."
"Je sais" fit elle en souriant,"Tout va toujours bien quand tu es la."
Je ressentais le souffle de son soupir descendre le long de mon dos.
Pourtant je savais qu'il n'en était rien. Tout allait de travers, et ce depuis des mois deja.
Six mois que j'avais quitté WindHowl. Arrivé à Raven's dust, et au gré de mes excursions nocturnes loin de la cité, j'avais rencontré un prêtre du nom de Damien. Celui ci avait besoin d'un homme de 'mon talent', comme il se plaisait a répéter, pour une mission spéciale. Tuer un assassin, un être démoniaque et sans scrupule qui portait le surnom de "la dague" et qui causait beaucoup de tords a tous, et bien sur, sans chercher plus loin, j'avais accepté. Je devais ramener ses boucles d'oreilles comme preuve de ma réussite dans mon entreprise et pour m'aider à cela, il me fourni une dague qui disait il, serait capable de détruire tout ce qui ne pouvait l'être par des moyens normaux.
Je parti donc a la recherche de ce "la dague". Partout ou j'allais, on me donnait des indications sur le lieu ou il se réfugiait, mais on me regardait comme un homme allant à sa perte. On me parlait des hommes et femmes ayant déjà tenté l'entreprise, on me narrait leur cadavres retrouvés mutilés, tout ces puissants guerriers qui sont tombés ...
Avec le temps, je m'étais formé une image de mon ennemi ... un orc ou un troll gigantesque, bavant, écumant, maniant une énorme hache avec laquelle il prenait un malin plaisir de découper ses victimes. C'est peu rassuré que j'entrais dans un château noir.
***
"Bienvenu a toi étranger ... qu'est ce qui t'amènes en ces lieux ?"
Je me retournais visiblement surpris d'avoir été repéré aussi facilement.
Une elfe se tenait devant moi. La peau brune, les cheveux argentés, elle était magnifique ... Une de ces beautés dont on ne voit plus que les représentations sur les enluminures des livres.
"Je ... heu ... je ..."
"Quelle éloquence !"
J'en rougi.
Passant négligemment une main dans mes cheveux, je reprenais de l'assurance.
"Je me nomme Tarl, et je suis ici pour détruire un monstre."
Je lui adressais un sourire en coin.
"Un monstre ? Voyez vous cela ... mais il n'y a pas de monstres ici."
"Pas de m... mais ... que ... je ... ha bon ? On m'avais pourtant assurer qu'un ennemi immense était ici, une bête si féroce qu'elle aurait détruit des quantités d'êtres humains ... si froide et si cruelle qu'on l'a surnommée 'la dague'."
Son sourire disparu.
"J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?"
"Tu es venu pour détruire la dague ?"
"Et bien ... heu ... en un mot comme en cent ... oui."
"JE suis la dague ... je me nomme Shadeen ... dites 'la dague'".
J'en étais abasourdi.
C'est elle que l'on m'envoyait détruire.
Je sentais mes résolutions fondre comme neige au soleil. Comment voulait on que je puisse lever la main sur une telle femme.
"Vous allez chercher à me détruire ? Avec un poignard magique je suppose ..."
Mes yeux se posèrent sur l'arme qui pendait a ma ceinture. Je m'en saisi.
"Je comptais utiliser cette arme pour tuer un monstre, un être dénué de tout sentiment."
Je m'approchais d'elle la lame en main. Ces yeux étaient durs. Je la sentais prête a bondir telle une panthère sur sa proie. Je devinais sous sa cape sa main mise sur un poignard effilé.
"Oui ... c'est ce a quoi je m'attendais ... pourtant ... "
D'un revers de la main, je fis tourner la dague, la pointe dirigée désormais sur moi et le manche vers elle.
"Pourtant je me retrouve face a une femme, et qu'elle soit ou non la dague, je ne pourrais me résoudre a lever la main dessus."
Je n'étais plus qu'a quelques centimètres d'elle. En un mouvement, elle pouvait me planter l'arme dans le corps. Pourtant elle ne le fis pas.
"Tu es venu détruire la dague ... et quand tu es face a elle tu te défiles ? Quel genre d'homme es tu ?"
"Un homme qui ne peut se résoudre a ôter du monde un de ces joyaux ..."
Elle ouvrit la bouche ... puis la referma ... aucun mot ne sortait.
Jamais on ne lui avait parlé ainsi ...
Je sentais sa garde faiblir, il m'aurait été facile a ce moment de la prendre dans les bras, mais je ne voulais pas qu'elle pense qu'il s'agisse d'une ruse pour la désarmer.
Je ne fis donc rien.
...
Le temps passa. La méfiance de Shadeen envers moi diminuait de jours en jours. Je l'avais approchée. Nous avons parlé. Durant de longues semaines j'ai appris a la connaître. Certes, elle n'était pas une blanche brebis, et ces actes ne sont pas tous dignes d'être cités, mais quand je songe a tout ce que j'ai fait, je trouve qu'elle n'a pas fait plus de mal de moi...
La méfiance s'estompa, et avec le temps, je vis naître en elle un autre sentiment, plus dangereux... Elle s'attachait à moi.
...
Et puis un soir, la limite fut franchie. Nous nous sommes retrouvés tout deux dans sa chambre. Et la ...
...
Je partage la vie de Shadeen depuis plus d'un mois maintenant, mais au fond de moi un trouble subsiste. Je me surprend parfois au milieu de la nuit de la nuit a penser a une autre femme, instinctivement ma main se porte sur ma joue gauche, a la recherche d'une sensation, d'une douleur passée.
Que faire ...
***
Je sens les mains qui glissent de ma taille sur mon torse, puis plus bas ...
Je me tourne vers elle. Dans ces yeux noirs se reflètent ses envies ...
Les chandelles sont soufflées une nouvelle fois.
Quelques heures plus tard, deux corps sont allongés dans les bras l'un de l'autre. Doucement l'un d'eux se leva, se rhabilla en prenant toutes les précautions possibles pour ne pas éveiller l'autre.
"Pourras tu un jour me pardonner ?"
La forme fit le tour de la couche et pris un objet dans un coffret sur la table de nuit, puis, se penchant sur le corps endormi, lui déposa un baiser sur le front. Les draps bougèrent comme dans un doux rêve.
Dans la nuit, un homme s'éloigne d'un château vers une montagne. Il ne reviendra jamais ici.
Dans sa main, deux clous d'or.
"Damien, je ne sais pourquoi tu veux la mort de cette femme, mais cette fois tu t'es adressé à la mauvaise personne ... on ne peut tuer une femme que l'on a aimé car si on le fait, c'est comme se tuer soi-même aussi."
Par Leylia le 29/8/2002 à 0:30:17 (#2049673)
Par Audrey Troy le 29/8/2002 à 0:49:01 (#2049776)
Par Azaël Lloth le 29/8/2002 à 1:15:42 (#2049941)
Par Aina HarLeaQuin le 29/8/2002 à 1:26:15 (#2049993)
Par Mick le CoMick le 29/8/2002 à 4:32:46 (#2050513)
*attends l'acces a l'oracle mode RP*
:lit:
Par RedEye Galliano le 29/8/2002 à 4:36:02 (#2050519)
:lit:Provient du message de Mick le CoMick:
*attends l'acces a l'oracle mode RP*
Déjà fait par Caith. Du moins une partie.
Par Gabriel Thylin MSF le 29/8/2002 à 4:45:02 (#2050543)
Par Nevaeh/Heaven le 29/8/2002 à 5:55:50 (#2050625)
Ca me fait plaisir de voir qu'il y a pas que moi qui me souviens qu'il y a des Pnj ds ce jeu et qu'il ont une vie.
D'ailleurs ca me rappelle des souvenirs car j'avais aussi parlé de Damien dans mon tout premier Rp qui mettait en jeu des pnjs.
Sans vouloir te voler la vedette (j'arrive pas à la cheville de toute façon ;p ) mais juste pour eventuellement lire ce que j'avais ecrit 1,2,3
Nev *qui aimerait bien rencontrer ce charmant jeune homme:ange:, se fait tataner par Vas..*
Par Olakith le 29/8/2002 à 18:38:17 (#2055152)
Par Ibuki Tribal le 29/8/2002 à 21:37:02 (#2056300)
Par Acyde le 30/8/2002 à 1:05:33 (#2057889)
Ou comment faire de ce qui pouvait être une saignante intrigue criminelle un conte fleur bleue pour vieilles filles esseulées.
Grotesque.
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