Obscurité, humidité, et une pensée.

Par Seypher le 27/8/2002 à 19:35:22 (#2039860)

Du fond d'une cellule où l'impertinent mage Lycaos avait osé le jeter, Seypher tentait de se faire à l'odeur âcre qui y régnait, ainsi qu'au manque de place évident, et à la gêne occasionnée par les rats affamés qui prennaient un plaisir malsain à lui mordre le peu de chair qui s'attachait encore à ses jambes tremblantes.

Le froid qui résidait dans ces geoles était insoutenable, et Seypher faisait grincer ses dents acérées en sentant la douleur la plus vive attaquer la moelle de ses ossements, l'air glacial avait pris son corps chétif d'assault, et en profitait pour abuser du confort que lui offrait son nouvel hôte-la constitution de Seypher-.

Les rats grouillaient, de fines gouttes d'eau passaient au travers de fissures craquelant le mur du plafond en plusieurs parties, et s'écrasaient bruyament sur le sol couvert d'une couche liquide, en ne manquant pas de résonner longuement dans le crâne du pauvre Nephilim.

Il se prît la tête entre les mains, finit le sacrilège dejà entamé de mettre ses cheveux en bataille, et commença à marcher de long en large dans la petite pièce de torture, qu'il voyait comme son propre linceuil, façonné à la taille de son génie.

Une lueur étrange brillait dans ses yeux, la même que l'on rencontre dans la prunelle des êtres enfermés chez Madrigan, l'éclat de folie, le choc d'un génie incompris rencontrant une triste réalité, trop idiote pour chercher à agir sous les principes instaurés depuis dejà longtemps dans la tête sombre de Seypher, mais apparemment loins d'être respectés par le commun des mortels.

Il souriait à présent,lorgnant un rayon de soleil, qui par maladresse, s'était introduit par une mince fissure dans le mur épais de la prison, et se refletait maintenant sur le sol humide.

L'Elu du Très-Haut ouvrit la bouche, dévoilant des crocs fins et épatants de blancheur, pour commencer à parler à un public imaginaire, autre que la pauvre vermine qui reposait à côté. Non, il s'adressait à un public digne, à un public pourtant coupable, il s'adressait à ceux qui avaient décidés, à leur péril, de son sort, il s'adressait à son bourreau:



[To be continued :)]

Par Seypher le 27/8/2002 à 21:18:37 (#2040680)

Des geoles montaient en écho des paroles qui, malgrès l'espace sonore assez monopolisé par les onomatopés deblatérées par les prisonniers à-moitié conscients, sonnaient claires. La voix était forte, dure, sévère, chantait rapidement, et agressivement:


Tu es content, j'éspère ?!
Tu es arrivé à ce que tu voulais ?
Me voici en geoles, petit démon, tu peux savourer avec délices le fruit de ton labeur. Tu pourras, au moins une fois dans ta misérable vie aussi monotone que triste, te dire que tu as réussi ce à quoi tu aspirais!! Peu importe les recours après tout, tu es tout-permis!!!

Oui, savoure ce moment, jouis de cette sensation qui t'envahis, et qui te fait frissonner. Mais sache que l'orgasme sera éphèmère, et que le plaisir doit forcément laisser la place à la douleur ...

Tu es dénué d'intelligence, je n'ai décellé en toi aucune trace d'une quelconque reflexion, la Nature a été dure ... Justice ...avec toi, en plus d'avoir mis au monde une raclure, elle a voulu le doter de la capacité la plus singulière qu'il soit, celle de pouvoir être un légume.

Soit.

J'ai été patient, et ai admiré l'envergure de ta bétise trop longtemps. Quand je ne priais pas, je tirais des conclusions de ton comportement, j'ai analysé la situation, ...Sagesse... ?

Il m'est force de constater qu'il est nettement plus aisé d'être detesté qu'aimé en ce monde stérile et creux! Cela reflete exactement la Nature du peuple de veaux qui ose souiller ces terres de sa présence malsaine.

A vrai dire, je pensais relever un défi ...Serment!...mais je m'apperçois avec stupefaction ...Allégeance!!...que ce à quoi j'oeuvre chaque jour, est en fin de compte une chose aisée à établir parmis vous, pleutres ...

Le Trés-Haut est bon envers toi, vraiment trop bon ...Agir...Ta Nature est faible et maléable, je ne me gênerais pas. J'irais me servir en toi, je me nourrirais de ton âme sans-goût, et y laisserais la Seule Pensée.

Je t'ai averti, pauvre mule, tu as préféré continuer d'agir aveuglément, je t'ai menacé, tu m'as rit au nez ...Frustration!!!...

Soit.

Il est temps pour toi d'assumer, être indigne.

Par Robin le Juste le 27/8/2002 à 21:39:46 (#2040881)

:lit: :)

C'est bien torturé et maladif,j'aime :)

Par Seypher le Lover le 28/8/2002 à 20:40:15 (#2048098)

Ses poumons le brûlent, son souffle est saccadé, ses yeux à moitié-fermés souffrent à la torture que lui impose la lumière perverse du jour clair. Seypher foule enfin un sol recouvert d'herbe, un sol fertile, si différent des dalles froides qui lui broyèrent les vertebres durant son séjour en geoles.

Revoir des visages, aussi pathétiques soient-ils, lui faisait plaisir, il rêvait à nouveau! Il enviait, et médisait. Il vivait.

Il ouvrit un portail et se dirigea vers le gouffre, avec la démarche qui le caractérisait depuis l'accident dont il avait été victime, mais malgrès un boitement gênant, il évoluait d'un pas rapide et decidé. Avant de pénétrer dans le portail qui s'impatientait, il lachâ sur un ton plein d'amertume:

"L'on va pouvoir commencer. Je reprends les rênes que je n'aurais jamais dû te céder. L'on va tenter de t'apprendre en détails le sens du mot Sanction petit mulet.

Par Alzeir le 28/8/2002 à 20:45:23 (#2048126)

[HRP: Ton style est pas mal, pas aussi bien que le mien bien entendu vu que je suis inégalable. Allez je te mets 4/10 car je suis bon prince

:monstre: ]