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L'Hymne abject de la violence.
Par Jeanne DoreggaN le 25/8/2002 à 15:31:13 (#2023442)
Jeanne évaluait ses chances de se dégager du groupe. Son fléau était juste à portée de main, passé à sa ceinture, mais, le temps quelle sen saisisse, deux dentre eux pourraient la maîtriser. Ils étaient en plein Silversky, non loin du temple et de la grande fontaine, près dun petit plan deau à lécart de la rue principale. Elle avait vu deux passants séloigner dun pas vif, elle espérait à présent quils soient allés prévenir la Garde. De toute façon, au cur de la Capitale, il ne faudrait pas longtemps pour quune patrouille régulière les croise. La braise au fond du regard, elle toisait lhomme qui lui faisait face, sans afficher ni appréhension ni défi. Il venait de lâcher un commentaire sur ses formes qui avait arraché un rire gras à ses deux comparses, il tenta de la saisir aux épaules, des deux mains. Jeanne se jeta sur lui, lempoigna au col et lui éclata le nez dun coup de tête, pour se dégager avant même quil ait esquissé un geste. Elle atterrit dans les bras des deux autres, qui avaient néanmoins mis une longue seconde avant de réagir. Lun lui prit les avant-bras et lui ramena dans le dos, sans ménagement, pour limmobiliser. Lautre eut un pas hésitant en direction de son compagnon dont le visage était déjà inondé de sang.
La situation aurait pu être meilleure, mais Jeanne ne craignait pas vraiment les trois hommes. Ils devaient être plus rompus aux bagarres de taverne quau combat véritable, et pour linstant ils navaient pas lair armés. Elle se reprocha davoir pensé trop vite en sentant celui qui la tenait chercher à récupérer le fléau quelle portait à la ceinture. Profitant quil lui avait libéré un bras, elle retourna un violent coup de coude au visage de lhomme. Le mouvement navait pas assez damplitude pour espérer le sonner, mais il lâcha prise et larme tomba à leurs pieds. Elle se déroba sur le côté pour éviter quil ne la reprenne et se concentra sur les deux autres. Celui quelle avait frappé semblait avoir totalement renoncé au baiser forcé quil se promettait et il avait remonté ses manches dans un geste dun ridicule typiquement machiste. Son comparse était aussi déterminé que lui, à casser du garde. Elle était formée à la lutte rapprochée, mais elle ne tiendrait pas les trois hommes simultanément, pas sans son fléau. Elle hésita à se téléporter, mais elle nétait pas sûre den avoir le temps, elle préféra sécarter de quelques pas à reculons pour les voir arriver. Lun deux sarrêta pour lancer un sarcasme de piètre esprit et ils sen sentirent plus déterminés encore. Jeanne ne bougeait plus, le visage fermé, le corps tendu dans une position dattente, avec cette rage sourde qui lui compressait la poitrine comme chaque fois quelle devait subir la violence à bout portant. Ils sapprochèrent, et lorsque lun fut assez près, sans montrer le plus petit effort, elle se détendit dun bloc, pivotant vivement pour le faucher du pied gauche et se projeter en arrière dans une rondade qui sacheva, debout, hors de leur portée. Elle avait fouetté le visage de lhomme avec tant de force quil sétait effondré, totalement étourdi par le coup. Dans linstant, les deux autres se ruèrent sur elle. Elle encaissa un coup de poing maladroit mais cependant puissant, dans lestomac, qui lui coupa le souffle un instant. Elle avait brisé lélan de lautre dune manchette précise et vicieuse, mais cela ne lempêcherait pas dy revenir. Le premier lui porta un autre coup au visage, un crochet douloureux qui la déséquilibra vers larrière. Elle lécarta dun coup de pied dans labdomen, doublé au niveau de lentrejambe, triplé au visage alors quil se pliait de douleur. Lautre allait abattre son poing sur elle, il simmobilisa pour écarquiller des yeux ronds de surprise, raidit par la souffrance. La flèche du spadassin Sartosa lavait frappé entre les omoplates, une flèche perceuse qui avait déchiré la maille de son armure comme un tissu fin, à présent solidement fichée dans sa chair. Il sentit son poumon se vider comme une baudruche trouée, dans une brûlure insoutenable qui fit briller sa pierre de destinée.
En quittant la geôle où ils avaient incarcéré les deux vauriens restants, Jeanne remercia sobrement Sartosa pour son intervention. Son humeur était noire et son esprit nauséeux. Elle navait en tête que dégoût pour lirrespect et la violence dont certains débordaient et quelle avait fait serment de réprimer. Lorsquelle passa devant la cellule de son mari, elle fut incapable de retenir les larmes qui lui brouillèrent la vue et lavenir.
Par Lysanda le 25/8/2002 à 15:39:56 (#2023474)
Par Korben Kissous le 25/8/2002 à 16:13:05 (#2023664)
Il serait tellement preferable de la prévenir plutot que de toujours tenter en vain de la guérir...
Par Gabriel Thylin MSF le 26/8/2002 à 5:16:02 (#2027599)
Re: L'Hymne abject de la violence.
Par MortifeR le 26/8/2002 à 7:12:52 (#2027725)
Provient du message de Jeanne DoreggaN
Jeanne se jeta sur lui, lempoigna au col et lui éclata le nez dun coup de tête
:D
Par Syndrael le 26/8/2002 à 14:26:53 (#2029951)
Elle était de ceux là.. et si hurlements de souffrances qui s'élevaient, clairs et sonores malgrés l'obstacle de la pierre, l'eurent assuremment plus touchée venant d'une autre gorge, ils n'en étaient pas plus soutenables.
L'incident fut réglé. Aloisia fut ramenée mourante. Avec sa chance, elle s'en tirerait encore, comme toujours. Les Ogrimariens avaient eu la délicatesse de la laisser en vie plutôt que de faire briller sa pierre. C'était bien plus cruel ainsi mais elle ne l'avait sûrement pas volé. Aprés le courroux des Feydiens, elle continuait de récolter ce qu'elle avait semé.
Syndrael était repassée aux abords du temple. Par desoeuvrement ou curiosité malsaine peut-être. Des cris s'élevaient à nouveau, alternant entre le sanglot, le hurlement de douleur et le râle d'agonie. Mieux valait ne pas savoir ce qui se faisait à l'intérieur.. elle n'en avait pas le moindre désir. Mais encore une fois, l'impuissance l'avait rongé face à une telle impunité dans la barbarie.
Grande journée pour Ogrimar. Violence, massacre, folie..
Non, abject n'était pas encore le mot.. mais y en avait-il vraiment un...
Syndrael
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Par Neo DoreggaN le 26/8/2002 à 23:26:41 (#2033955)
Les traits tirés, les yeux plein de cernes
Une ombre soudain surgit derrière lui
Un geste, le reflet d'une lame dans la nuit
Pour rien, pour quelques pièces d'or
Et à nouveau sévit la mort
Le pauvre erre, le visage dans les pavés
Il git là, la gorge tranchée
Encore un cadavre à pourrir
Une nouvelle tombe a fleurir
Et ainsi s'insinue la mal
Réçit d'une violence banale
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