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Archives des forums MMO/MMORPG > La 4ème Prophétie > T4C - Feyd-Ehlan > Et son Sang s'écoula au rythme de sa Mort..
Et son Sang s'écoula au rythme de sa Mort..
Par Eoll le conteur le 16/8/2002 Ã 1:34:25 (#1968013)
S'habillant sans hate, il sortit de la chambre.Alors qu'il parcourait les couloirs, la charmante fille de l'aubergiste, déja l'objet de la convoitise des hommes, le gratifia d'un grand sourire et ,apres lui avoir indiqué qu'il trouverait de quoi se restaurer à la cuisine, lui signala qu'un Néphilin demandait à la voir dans la grande salle.La bouche pateuse, Eoll préféra boire d'abord un peu d'eau, puis se rendit dans le hall d'accueil.Assis à l'une des tables, un néphilin, qu'il croyait reconnaitre, lui fit signe de s'approcher des qu'il l'apperçut.
Oh c'est vous messire! Bien le bonjour..ou plutot le bonsoir sourit
Bonsoir aimable conteur.Comment allez vous depuis notre derniere rencontre?
Fort bien, je vous remercie..mais une fois encore, si vous etes ici pour tenter de me convaincre, sachez que je suis certain de ne vouloir vous écouter et que..
Le néphilin l'interrompit
Non, non mon cher.Ce n'est point la raison qui m'amene.Figurez vous qu'une amie aimerait bénéficier de vos talents, aussi me suis je permis de venir vous trouver de sa part.
Ah, d'accord! Mes talents, aussi modestes soient ils, sont à la disposition de tous.Où puis je rencontrer cette personne?
Au cimetierre de Stonecrest.L'endroit est lugubre mais la personne, un peu timide, est sure que vous y serez tranquille.
Ne vous en faites pas, cela me convient tres bien.Je m'y rends de ce pas.
Je lui fais savoir votre venue.Au revoir. Le néphilin se leva et quitta l'auberge, saluant le conteur de la main.
Au revoir messire.
S'emparant d'une pomme trainant sur le comptoir, Eoll décida qu'il mangerait en route.
D'un pas rapide, Eoll quitta le temple de Stonecrest où il était apparu apres avoir incanté.S'éloignant des abords de la ville pour rejoindre le cimetierre, il sortit son luth et entreprit de jouer tout en marchant.Le sinistre portail qui marquait l'entrée du lieu de rendez vous apparut bientot.C'est en jouant un peu moins fort qu'il suivit le chemin longeant les tombes et menant à la crypte.Pres de la fontaine, le conteur apperçut une silhouette et un sourire aimable se dessina sur ses levres.
Bonsoir madame, je suis enchanté de vous rencontrer.Je suis Eoll, dit le conteur.
Bonsoir Conteur.
La femme était d'une beauté qui surprit Eoll.Non pas qu'il n'avait jamais vu de belles femmes, mais celle qui se tenait à ce moment précis devant lui possédait quelquechose de particulier qui le troubla et le fit presque inconsciemment baisser les yeux.Le visage de la séraphe était fait de contrastes, ses traits fins semblaient etre l'oeuvre d'un peintre trop perfectionniste, mais, là où on aurait pu s'attendre à trouver de la douceur, se dégageait une dureté manifeste.Les yeux teintés de violet se posaient sur lui avec gentillesse et pourtant, ses pensées et ses sentiments étaient comme mis à nu et détaillés.Eoll ne remarqua pas immédiatement les oreilles pointues, mais des qu'il les vit, il s'efforça de ne laisser paraitre sa surprise, de peur d'etre impoli.
Madame, l'on m'a fait savoir que ma plume pourrait vous etre utile.Désirez vous quelques vers en l'honneur d'un ami, d'un dieu, ou bien de vous meme?
L'inconnue répondit d'une voix calme et douce, qui sonna néanmoins comme un ordre aux oreilles du conteur.
Non, mais pour Celui qui est le seul à les mériter.
Celui...?
Le Juge, voyons..
Ooh..je vois.., madame, bien que mes vers soient à la disposition de tous, la Garde m'a avertit que je n'avais le droit de chanter la gloire de l'Haruspice.Je suis navré..
Pourtant il me semble que vous avez déja cité quelques vers pour sa..servante..Feyd-Elhan..
Confus Vous vous méprenez madame, si je l'ai fais, c'est sous la menace.
De la meme voix calme et meme aimable. Oh, bien..alors je vous conseille de satisfaire ma commande, si vous ne voulez sombrer dans la mort plus tot que prévu.
D'une voix qui se veut seche, mais dont la crédibilité est ruinée par les traits crispés du visage. Madame, nous n'avons plus rien à nous dire, au revoir.
Au moment où il prononce ces derniers mots, ses gestes furent soudain entravés par un puissant sort jeté presque négligemment par l'inconnue.Immobilisé par des ronces qui contrainrent ses muscles à l'impuissance, il vit la séraphe approcher et se saisir de son sac, pour vider dans la fontaine parchemins et livre de sorts.La peur l'envahissant, Eoll commença à bredouiller des bribes d'incantation de façon à s'enfuir. Revenue lentement vers lui, celle dont le visage et l'allure reflétait toujours la meme douceur et gentillesse posa un doigt sur sa bouche, le sommant de se taire.La terreur le gagnant, Eoll se mit à tourner la tete dans toutes les directions, à la recherche d'une aide qu'au fond de lui, il savait introuvable.
Alors il se mit à hurler au secours.Une main gantée se plaqua fermement sur sa bouche, l'étouffant presque.
Chuuut petit homme...
Proche de l'hystérie, Eoll tentait de mordre la main pour lui faire lacher prise.L'inconnue lui passa l'autre main dans le cou, le caressant presque.La pression s'accentua lentement sur la trachée.. elle murmurra à son oreille.
Voilà , messire conteur, le choix que vous avez. Soit vous chantez la gloire du Juge, soit je vous arrache la langue...d'ailleurs...je commence à avoir faim...
Une froide torpeur avait gagné Eoll, à présent trop paniqué pour oser esquisser la moindre résistance.La main délivrant sa bouche, il dit en un souffle:
Faim...?
Tres faim..oui..
N..non...attendez..d'accord..
Bien..
La voix était suave à l'oreille du prisonnier.
Je vous écoute..
Milles pensées s'entrechoquaient dans l'esprit du conteur.Les doigts qui parcouraient son cou l'empéchaient de réfléchir.Un petit cri s'échappa de sa gorge alors que les premieres gouttes de sang s'écoulèrent d'une entaille profonde faite au meme endroit.
A..attendez..voici..
Faites donc..
Le visage toujours à proximité du cou d'Eoll, celle qui détenait la vie de ce dernier entre ses mains goutta un peu de sang recueilli sur son doigt.
En sueur, la tete bourdonnante,le barde se trouvait pour la premiere fois de sa vie dans l'incapacité de formuler le moindre vers, la terreur éclipsant l'inspiration.
La voix tremblotante
Gloire à celui dont le Jugement..
Viendra détruire tous les..
Hésite, aucun mot ne lui venant à l'esprit
ignares..
Un frisson d'horreur le glaça quand il s'apperçut que la rime était affreuse et meme inexistante.
Une moue qui se voulait déçue apparut sur le visage de la séraphe.
Lui relevant et caressant le menton.
Tss...vous pouvez mieux faire.. Suffocant de peur, sentant le sang couler dans son cou, Eoll gémit et articula:
Louez la Gloire du Juge..
L'Assoiffée avait posé ses levres sur l'entaille, aspirant et léchant délicatement le sang qui s'écoulait.
Incapable de trouver la suite, Eoll devient hystérique et hurla à nouveau.
Je ne peux pas...je vous en prie..laissez moi...pitié..
Pitié? La Faim n'a pas de pitié.
Celle dont les levres étaient teintées de sang releva la tete à la hauteur du visage du conteur.Ses yeux avaient viré en un noir terrifiant et les traits de son visage ne reflétaient plus que férocité et cruauté.
Que de paroles tout au long de votre vie et finalement, vous futes incapables de prononcer celles qui vous auraient sauvé...
Eoll se démenait de toutes ses forces pour échapper aux ronces qui lui entaillaient un peu plus la chair à chaque mouvement.Ne controlant plus ce corps qui appellait à la fuite, l'esprit du conteur tourbillonait en une confusion frénétique.Fermant les yeux, il voulait oublier, partir d'ici..
Vous allez mourrir Eoll l'Impie.
La voix sussurante était calme mais le plaisir propre au prédateur face à sa proie impuissante se devinait.
La bouche se colla brusquement à l'entaille qui s'aggrandit, cisaillée par les dents pointues.La sucion était avide et violente, le sang coulant comme un long ruisseau dans la gorge de la séraphe.Un gargouillis incompréhensible sortit de la bouche d'Eoll qui, déja aveugle, mourrait lentement.Ses dernieres pensées se focalisaient uniquement sur l'image du masque cruel qui le dévorait,la terreur l'accompagnant dans la mort.
Le corps s'affaisa progressivement, l'inconnue accompagnant le mouvement.Elle le laissa finalement choire lourdement au sol.La teinte du cadavre était livide, les levres blanches et les traits crispés dans la douleur le rendaient presque méconnaissable.
Murmurrant pour elle meme.
Pauvre conteur..au moins se trouve t'il déja au cimetierre.
Un sourire furtif éclaircit son visage alors qu'elle quittait rapidemment les lieux.
Par IceDeal Sylla PA le 16/8/2002 Ã 2:40:28 (#1968211)
Toujour tres "classe" comme recit -_-
Mais heu , Eoll est vraiment mort ?
Ce serait pas Aina la femme en question ? ^^
Par Nayah le 16/8/2002 Ã 16:44:45 (#1970880)
(et Ice heu je ne connais pas 36 serafs aux oreilles pointues moi:)
:D
Par Aina HarLeaQuin le 16/8/2002 Ã 20:49:36 (#1972033)
Quand aux remords... Quels remords?
Par Syris Lloth le 17/8/2002 Ã 21:23:37 (#1976390)
L'on racontait que l'esprit du Lord hantait les lieux et certains témoignages évoquaient même des batailles contre le Lord et ses serviteurs dérangés dans leur repos éternel.
Mais l'accès au sarcophage du souverain de la capitale de La Maudite était impossible pour quiconque n'avait réussit à percer l'épais mystère qui enveloppait cette crypte maudite, et Syris était bien déterminé à mettre celui-ci à jour, selon la volonté de Feyd, pour des raisons inconnues de tout impie...
Toujours est-il qu'en cette nuit agitée où la Lune était constamment dissimulée derrière un épais voile nuageux, l'Assassin approchait de ce lugubre endroit, prêt à traverser le cimetière pour atteindre l'entrée des catacombes.
Comme à son habitude, il entra dans ce dernier par un passage discret, loin de l'entrée principale qu'il jugeait beaucoup trop découverte dans la mesure où elle donnait directement sur un chemin fréquemment parcouru.
Ailes repliées, il se faufila agilement à travers le treillis défait et commença ensuite à arpenter le trajet qui le mènerait jusqu'à la haute entrée de la crypte à peine visible tant l'obscurité était importante.
Les tombes semblaient toutes être identiques dans cette nuit sombre où les reliefs étaient presque imperceptibles. Son regard suivait une rangée de sépulture tandis qu'il en remontait une autre d'un pas sûr et rapide.
C'est alors qu'il manqua de tomber, son pied droit ayant buté sur un obstacle qu'il n'avait pu voir. Dans un réflexe dû à son agilité conséquente, il parvint à se rattraper à un sépulcre plus haut que les autres au lieu de choir dans une fange peu ragoûtante.
Nul ne pu entendre un juron s'élever dans les environs, hormis les morts eux même qui ne semblèrent pas en tenir rigueur à l'officier de la Tisseuse.
Dans quel objet de malheur avait-il pu buter ? Il s'approcha un peu plus près et plissa les yeux pour parvenir à discerner la cause de ses soucis.
Un cadavre...
On aurait même pu penser avoir à faire à un dormeur, mais la violence du choc qu'il venait de recevoir laissait présager de son état physique tant et si bien qu'il n'avait pas remuer d'un seul pouce.
Sa mort semblait donc être récente, et la curiosité du néphilim fut piquée au vif.
Au diable la discrétion, il avait envie d'en savoir plus sur ce monticule de chair inanimé.
Syris s'accroupit en face du corps et incanta un léger sort de feu de sa connaissance, dans le but de pouvoir observer le défunt individu.
L'air s'embrasa dans un souffle continu et la flammèche créée éclaira le cadavre.
Avec aversion, l'apprenti sorcier poussa le corps pour le disposer sur le dos.
Il s'agissait d'un simple humain d'une pâleur qu'aurait envié n'importe quel spectre digne de ce nom. Qui était-il ? Comment était-il donc mort ? Il avait du être tué ici même, à en juger des ronces qui lui enserraient le bas des jambes et des entailles qu'il avait sur la peau, comme s'il s'était débattu dans son étau végétal...
Il observa alors son visage qui n'exprimait que terreur et effroi. Ces traits semblaient lui rappeler quelqu'un, mais peut-être se trompait-il après tout. Il n'avait de toute façon pas la prétention de connaître tout Goldmoon, et il avait surtout mieux à faire que d'examiner la dépouille d'un inconnu en train d'entrer en décomposition sous ses yeux.
Cette pensée le mit mal à l'aise, et il fut parcouru d'une envie de nausée subite. Il se releva et s'écarta un peu du corps, portant son bras devant sa bouche en fronçant les sourcils, et il marcha sur un étrange objet qui émit un craquement bref.
Il regarda celui-ci et s'en saisit, le portant à la lumière.
Un luth... Etait-il possible que ...
Avec dégoût, il se rapprocha du corps et observa à nouveau le visage blême du cadavre.
Eoll ! Eoll le Conteur, il venait de le reconnaître.
C'est à ce moment qu'un détail vint attirer son attention.
D'une main, il poussa sur la joue froide de la dépouille et une plaie nette apparut à la lumière, au niveau du cou, sur le côté.
Cette pâleur si conséquente et cette entaille étrange... Son sang ne fit qu'un tour avant qu'il comprenne. Celui du Conteur avait servi de repas à quelqu'un ou quelque chose, mais les ronces témoignaient d'une incantation dirigée vers le troubadour. Il s'agissait donc de quelqu'un, dun magicien ou dune magicienne.
L'idée vint à lui tout naturellement, il pensa à elle, à son doux visage tout d'abord, puis à sa voix. Une sensation étrange le traversa, il avait envie de la voir, de la toucher...
Mais serait-il possible que ce soit elle, il savait de toute façon qu'elle s'était récemment servie sur un innocent pour apaiser sa faim. Pourquoi n'aurait-elle pas récidivé sur le Conteur ? Ce serait bien son style qui plus est, faire dans la finesse, boire le sang d'un artiste, tout Aina ça...
Peut-être pourrait-il lui en parler, si daventure il venait à la revoir.
Il se releva et entreprit alors de s'éloigner une bonne fois pour toute, laissant le corps à sa place retrouver le repos qu'il avait interrompu d'un simple coup de pied involontaire...
Il avait beaucoup à faire cette nuit. Il lui fallait se dépêcher.
Cette pensée ne le quittait plus. Aina ...
Par Héloïse le 18/8/2002 à 7:14:40 (#1977872)
Par Iann-Nyo Darken le 19/8/2002 Ã 1:02:57 (#1981887)
Par Graetel le 19/8/2002 Ã 15:01:32 (#1985030)
Eoll !!! non, cela ne peut être...
(hrp : magnifique façon de conter, tous autant que vous êtes ! :) Mais par pitié, ne nous privez pas de la plume d'or d'Eoll !!!!)
Par Syndrael le 19/8/2002 Ã 16:44:46 (#1985689)
(La mort d'Eoll est-elle public ou du moins connue des autorités ? Le corps a-t-il été retrouvé ?)
Par Aina HarLeaQuin le 19/8/2002 Ã 18:07:20 (#1986158)
Par Graetel le 22/8/2002 Ã 14:04:10 (#2004600)
Bon c'était une bonne blague... dame Aina, veuillez recracher ce qui appartient à Sire Eoll, sire Eoll relevez vous de chez les morts, votre heure n'a pas pu sonner!!!!!!Il faut à tout prix trouver une solution !!! cela ne peut être !!! quelle privation ! quel deuil... faites quelque chose ! qu'allons-nous devenir ?)
rp on :
"De sa lointaine Armor, Graetel, amante trahie, ressentit un poids très lourd sur le coeur... et elle sentit qu'elle devait hâter son retour... arriverait-elle à temps pour conjurer ce mauvais pressentiment ?... Oui... quelque chose de terrible était arrivé... "
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