Une lettre

Par Arkat Eskevar le 10/8/2002 à 14:58:14 (#1943503)

Un jeune homme arrive à la taverne et y dépose une lettre.
Une petite note manuscrite sur l'enveloppe. Enveloppe souillée par une tache de sang.

Merci de remettre cette lettre a Morganne Bird.


Belle Enfant,

je te fais parvenir cette lettre comme je te l'ai promis. Je suis loin de Goldmoon. J'attends que tout le matériel soit pret pour le spectale. Je ne te cacherais pas que j'ai longuement hésité. Je traine sur le port. Des bateaux sont en partence pour l'endroit dont je t'ai parlé. J'ai pu me renseigner , la guerre frappe fort. Des frères tombent. J'en ai mal au coeur, alors je chante, je chante et je me donne en spectacle pour oublier, oublier cette guerre , oublier que je suis loin de toi , oublier que je ne partirais pas me battre à leur côtés.

Je reviens très bientot pour chanter pour toi et te faire danser.
Fais attention à toi. Je t'aime.


Arkat Le Fou.

Par Morganne le 10/8/2002 à 17:05:32 (#1943854)

Morganne se promenne doucement.. Passant pres de la taverne elle voit un jeune garcon la heler.. Il lui tends une lettre...
Impatiente, elle tends au gamin une piece et s'empare avidement de la missive... Ses yeux brillent mais un plis barre son front..
Regardant la lettre avec envie, un dilemme se pose a elle.. Qui pourrait la lui lire? Remarquant une tache sombre son coeur se met a battre violemment... *Du sang ....? *Effrayee, parcourant les alentours des yeux, la petite bohemienne cherche un visage connu...

*Un frere.. une soeur... Oh ma deesse .. fait que je trouve quelqu'un a qui confier la lecture de ses mots...*

Courant pieds nus parmis les rues, elle se mets a chercher frenetiquement une personne capable de lui dechifrer l'ecriture aimee...

Par Nymuée le 10/8/2002 à 19:15:44 (#1944266)

Elle arpentait Hurlevent, ombres parmis tant d'autres, se souvenant de son passé. Elle avait retrouvé ses frères de foi, avec eux renaissait la croyance en la Dame de la Nuit. Une ombre brouilla sa vision du port, la petite Bohémmienne, sa soeur Morganne. Elle semble inquiète tenant un pli à la main. Sortant de l'ombre la magicienne l'interpèle.

Ma soeur, pourquoi un tel affolement ?

Les gestes de sa soeur muette sont trop rapides pour qu'elle comprenne mais elle montre le pli taché de sang. Elle semble vouloir qu'elle lui lise le message. Parcourant une première fois la lettre la mage hésite à en faire un résumé, ou une version plus légère pour le coeur de sa soeur ...
Non, les mots d'Arkat son pour elle tel qu'il les lui a écrit.
Emmenant avec elle la bohémienne, la magicienne l'entraine sur la plage à l'extérieur de Hurlevent. Nymuée sait que sa voix ne pourra rendre les émotions d'Arkat mais au moins le texte ne sera pas changé. Sur la plage non du lieu de leur rencontre la mage lit à haut voix la lettre d'Arkat.

Belle Enfant,

je te fais parvenir cette lettre comme je te l'ai promis. Je suis loin de Goldmoon. J'attends que tout le matériel soit pret pour le spectale. Je ne te cacherais pas que j'ai longuement hésité. Je traine sur le port. Des bateaux sont en partence pour l'endroit dont je t'ai parlé. J'ai pu me renseigner , la guerre frappe fort. Des frères tombent. J'en ai mal au coeur, alors je chante, je chante et je me donne en spectacle pour oublier, oublier cette guerre , oublier que je suis loin de toi , oublier que je ne partirais pas me battre à leur côtés.

Je reviens très bientot pour chanter pour toi et te faire danser.
Fais attention à toi. Je t'aime.


Arkat Le Fou.

Par Morganne le 11/8/2002 à 0:12:12 (#1944886)

Comprennant que Nymuée est capable de l'aider, Morganne la suit, ne sachant comment cacher son impatience. Le souffle court elle la fixe des yeux une fois parvenues dans un endroit calme..
La jeune fille boit les paroles que lui lit sa soeur, rassuree de ne point entendre ce qu'elle craignait.. Arkat n'est pas blessé.. du moin il n'en parle pas...
Mais ses mots sur son renoncement a partir aider ses amis lui font venir les larmes...
Une fois la missive lue, Morganne regarde Nymuée avec une profonde reconnaissance. Portant la main a son coeur puis montrant le ciel, elle avanca sa main et pris celle de sa soeur afin de la presser gentillement.. Tous ses gestes remerciaient cette aide precieuse.. Les yeux encore humides.. elle repris la lettre que Nymuée lui tendait et lui fit un signe d'adieu avant de disparaitre dans un geste de la main...

Revenue sur les terres de la capitale, La jeune fille se rendit a l'ecart des rues de la ville, sur une plage où elle alluma lentement un feu.
S'assayant a coté de ce dernier, elle serra la lettre contre elle en repensant aux paroles qui y etaient tracées.
En son esprit se bousculaient les propos d'Arkat quant à la marque qu'il portait sur son epaule... La petite gitanne si eprise de libertee s'en voulait de l'avoir empeché de suivre son projet d'aller se battre.. Mais pouvait elle le laisser partir au loin risquer sa vie ? Elle qui avait un jour levé la main sur lui ne supportait plus l'idee de le voir souffrire encore.. Pouvait elle en ce cas le laisser faire?Fremissante, le regard perdu sur les flammes, elle realisait que son insistance a le voir rester pouvait le faire se sentir prisonnier.. comme en une geole..

Son visage s'abaisse dans ses mains, ses epaules secouées doucement... Apres un instant ainsi, elle releve la tete, offrant un faciès noyé de larme a la lune naissante.. Grimaçant legerement sous l'effort, une voix rauque et brisée s'eleve en un chant...


Je ne sais, Sélène, si ces mots..
Monteront jusqu'au ciel..
Si tu entendras tout là haut,
Ce tres humble appel..
Moi l'exclue, l'impure, la gitane,
En toi j'espere toujours
Car en ton coeur, Oh noble Dame,
Les bannis ont droit d'amour..

Protege, ma Deesse, les etres en detresse..
Eclaire, la misere , des coeurs solitaires..
Nulle âme, a part toi, ne les entendra..
Si tu restes sourde aux mendiants d'amour..

Je ne desire rien, ni gloire, ni bien..
Mais le gueux qui a faim, doit mendier son pain..
Entends, pour mes freres, cette humble priere..
Car les misereux, sont enfants des cieux...

Stoppée par une quinte de toux etouffante, Morganne cessa de chanter, les yeux rouges et le souffle court.
Redirigeant son regard sur le feu, elle se leva doucement, ferma les paupieres et commença a danser gracieusement sur une musique inaudible.
Mettant dans ses gestes toute sa souffrance, elle revoyait derriere ses paupieres closes des images de son pere.. des soirées où il jouait du violon rien que pour elle, pour la faire danser...
Puis vinrent des souvenirs plus recents où Arkat tenait la place ou se trouvait son pere jadis, chantant avec elle des chants gitans..
Un sourire doux se dessina sur ses levres, elle s'interrompit et s'allongea sur le sable pres des braises rougeoyantes, s'endormant, la lettre à nouveau serrée contre elle...
Dans l'inconscience d'un sommeil deja presqu'atteint, elle murmura d'une voix eraillée:

Veille sur mes jours et mes nuits...
Protege mon amour, et ma vie..
Permets que mes songes me ramennent a lui..

La lune deja haute baignait la plage de sa lueur opalescente.. Une petite bohemienne dormait, les mains posées sous sa joue, tenant un parchemin legerement froissé...