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Voyage particulier d'une mère et son fils.
Par Aina HarLeaQuin le 6/8/2002 Ă 17:23:32 (#1926122)
L’enfilade de corridors menant vers les appartements de Faël semblait ne pas finir. Le jeune Elfe avait bien choisi. Loin de toute agitation, bien protégés de tous, n’offrant qu’une entrée sombre, ses appartements étaient idéaux pour un nécromancien en quête de tranquillité pour ses études.
L’Art Sombre, voilà ce qui avait poussé Aina à faire cette requête. Son fils était devenu vraiment habile dans cet Art, de plus il connaissait les portes menant vers l’espace astral.
La réponse à la question qui la taraudait de plus en plus se trouvait dans les métaplans. Seule, elle ne pourrait y accéder, même si sa maîtrise de la Lumière augmentait, cela ne serait pas suffisant. Elle ne connaissait pas d’autre moyen que l’aide d’un nécromancien.
Deux coups secs frappés à la porte. Le Nephilim vint lui ouvrir. Il avait revêtu son manteau de cérémonie si sombre. Malgré sa taille il semblait se fondre dans le décor, non pas par manque de charisme mais tout simplement par habitude de discrétion. Faël semblait toujours aussi impassible, à peine curieux d’effectuer le rituel.
Au milieu de la salle principale se trouvaient deux coussins de velours rouge. Ils se faisaient face. Entre eux l’encens donné par Aina se consumait dans de fines coupelles d’argent. Les entourant, formant une sorte de cercle, des bougies noires brûlaient, ne semblant jamais vouloir s’éteindre.
Faël indiqua un coussin à sa mère, prenant place sur le second. Le contraste était saisissant. Un Nephilim vêtu de noir faisant face à une Séraphe à la robe carmin. Pourtant la ressemblance entre ses deux êtres était frappante. Faël tendit sa main par-dessus l’encens, Aina lui pris le poignet pendant qu’il faisait de même, ainsi liés par le corps ils ne pourraient se retrouver malencontreusement séparés.
Les incantations montèrent vers le plafond enfumé, lentement. Sur le même rythme les corps des deux elfes s’affaissèrent, seul le Juge savait pour combien de temps…
… L’espace Astral est en quelque sorte identique au monde réel. Il ne subit pas les même lois physiques. L’émotion et la vie donnent de la consistance aux choses. Un mur sera transparent alors qu’un arbre sera impossible à traverser. Un livre ne pourra être lu mais ses émotions seront visibles.
Pour la première fois, Aina constatait ça. Une sorte de joie infantile pouvait se lire sur son visage. Elle pouvait voir les esprits gardiens des appartements de Faël, habituellement elle ne pouvait que les ressentir. Mais ce n’était que le début de leur quête.
Ils se mirent en route, volant presque autant que marchant, dans ce monde si pareil mais tellement différent. Leurs pas les menèrent vers une forêt. Ils s’amusèrent à prendre des routes différentes pour finalement se retrouver nez à nez.
Un désert fit son apparition soudaine face à eux. Long et interminable, sec et aride, mort et froid. Tout cela pour arriver à un ponton. Terminus. Fin de la route. Enfin presque…
Seul sur sa barque, amarrée à ce ponton, se trouvait le Gardien du passage. Habillé d’une sorte de soutane noire, un visage décati. Il ne lui manquait plus qu’une faux pour compléter la noirceur du tableau.
De sa voix spectrale il Ă©dicta la marche Ă suivre. LÂ’unique marche Ă suivre dÂ’ailleurs.
Par Aina HarLeaQuin le 6/8/2002 Ă 17:24:12 (#1926125)
Aussitôt les paroles prononcées, deux immenses dragons se dressèrent face aux deux elfes. Faisant face à Faël, un dragon squelettique, négatif semblait il de celui faisant face à Aina. Le mort soufflant de la glace, le vivant soufflant du feu. Pour limiter les blessures le fils et la mère incantèrent leur protections diverses.
Les deux dragons semblaient se mouvoir de façon identique, lançant un sort au même moment, s’écartant de même, comme dans un miroir.
Il leur fallait faire face au ’’bon’’ dragon pour s’en sortir. Tout en se protégeant de leur mieux, ils prirent le temps de discuter en Spéréthiel. Une seule solution s’imposait à leur vue. Dangereuse mais leur courage permettrait d’agir en relative sécurité.
Les sorts de détection furent lancés de part et d’autre. Puis comme une seule personne, les deux Prêcheurs passèrent invisibles, se firent face puis se croisèrent. Tout cela ne prit que trois gestes vifs. Les dragons surpris et aveugles n’eurent pas le temps de réagir avant de se retrouver avec l’adversaire adéquat en face.
Pourtant le combat ne faisait que commencer. Aina usant de son repousser et de ses soins, Faël usant de sa nécromancie. Ils comprirent vite qu’ils n’arriveraient à rien si ils agissaient chacun de leur côté. Les dragons devaient vraisemblablement être vaincus au même moment.
Revenant dos à dos, le mage et la prêtresse prirent la décision de lancer leurs sorts en même temps. Synchronisant le dernier par un bête compte à rebours.
Après plusieurs échecs et des heures de combat acharnées, les dragons tombèrent lourdement au sol, vaincus par l’alliance du nécromancien et de la prêtresse lumière.
Alors qu’ils prenaient enfin place sur la barque, Aina pu voir sur la rive, la silhouette d’une femme, dégageant une aura douce. Elle semblait entourée de filaments, comme une sorte de toile d’araignée. Peut être était ce la Chance sous sa forme astrale, qui sait…
Ils avaient pu passer cette épreuve commune pour entrer dans les metaplans uniquement parce que leur quête était commune finalement. Elle concernait la Foi. Mais maintenant ils allaient être séparés pour passer leur épreuves ’’privées’’.
Le cheminement d’Aina se fit à travers des questions, plus intimes les unes que les autres. Pour une fois, elle ne pouvait pas biaiser dans ses réponses. Impossible de mentir ou de se dissimuler, son corps était comme nu, son esprit encore plus.
Regrettez vous la mort de votre fils aîné ? Oui. En souffrez vous encore sincèrement ? Si peu. Aimez vous ? Oui. Dans le présent ou le passé ? Le Présent. Croyez vous ? Oui. En qui ? En l’Haruspice. Pourriez vous mourir maintenant ? Oui. Regrettez vous votre vie ? Pas totalement. Pourquoi cette haine de la Tisseuse ? Trahison. Pourquoi cette haine de Jalaza ? Jalousie humaine. La Foi est égale au sacrifice ? Non. Etes vous pacifiste ? Euh… non. Regrettez vous de ne pouvoir satisfaire vos pulsions ? Oui… Encore et encore…
Différents visages plus ou moins supportables pour poser la litanie de questions. Une spirale infernale. Longue, infiniment longue. Toutes ces questions pour des réponses sans faux semblant. Un sentiment de mal à l’aise, de culpabilité l’envahissait à mesure que la vérité lui apparaissait.
Puis enfin le silence et cette Citadelle. Edifice lumineux, blanc, merveilleusement ouvragé. Fruit de l’imagination ou réalité. En tout cas, fin du chemin, retour chez soi. Avec les réponses attendues…
… Lentement la Prêtresse se redressa. Faël faisant de même. Combien de temps étaient ils restés hors de leurs corps, vulnérables ici ? Elle n’en savait rien et peu importait en fait.
Elle venait de se rendre à la cruelle évidence. Prêcher pacifiquement ne menait à rien actuellement. La chienlit s’était trop bien installée dans toutes les couches de la société pour pouvoir être délogée par de belles paroles, même argumentées et efficaces. Les hommes sont aveugles. Leur ouvrir les yeux doit passer régulièrement par le biais de la force, de la torture même. Cacher sa vrai nature de prédateur derrière une façade polissée ne menait à rien, si ce n’est la frustration et une retenue dans l’accomplissement de sa Foi.
Debout au milieu de la pièce, la prêtresse murmura quelques mots de remerciement à son fils aîné. Elle s’éclipsa rapidement du château. La nuit faisant toujours aussi bien son office protecteur. Dehors, elle prit une grande goulée d’air frais.
Certaines choses allaient devoir changer chez les Prêcheurs ou elle devrait en partir. Demain serait un autre jour, après du repos, elle pourrait prendre le temps de s’expliquer. Décidement son Azaël, ce fils si insolent et si attachant, voyait juste, trop juste, sans doute parce qu’il avait la facheuse habitude d’avoir la même tournure d’esprit qu’elle.
Un sourire carnassier et presque réjouit était clairement visible sur les lèvres d’Aina à cette pensée avant que la nuit ne l’engloutisse.
Par Melane Sanctis le 6/8/2002 Ă 17:36:31 (#1926185)
*se mord les doigts de ne plus pouvoir jouer comme elle le desirerait*
Par Ibuki Tribal le 6/8/2002 Ă 18:02:36 (#1926338)
Par Khaelon Lloth le 6/8/2002 Ă 21:23:24 (#1927228)
J'espere te voir bientot dans le jeu.... s'il marche :D
P.S: Tres bien Ă©crit mais tu le sais ;)
Par Nayah le 6/8/2002 Ă 21:35:20 (#1927267)
*pensive*
Par Faël HarLeaQuin le 18/8/2002 à 7:16:55 (#1977875)
Puis il s'occupa de la mise en scène du rituel, cela ne servait à rien si ce n'est de mettre en confiance la personne qui devait venir, il installa des coussins de velour des bougies noires et enfila son manteau de cérémonie.
On frappa soudain à sa porte, les esprits ne réagirent pas, c'était elle. Il lui ouvrit et la fit entrer sans un mot. Il lui indiqua un coussin et prit place en face d'elle. Ils commencèrent à incanter presque immédiatement, les esprits leur donnant un peu de leur force comme il leur avait été ordonné afin ques les deux questeurs ne perdent pas trop d'énergie dans cette partie du rituel.
Soudain ils se sentirent voler et commencèrent à s'élever au dessus de leurs corps qui s'affaissaient. Leur forme astrale n'était pas identique à leur forme physique même si elle leur ressemblait. Ces formes représentaient l'idéal qu'ils imaginaient pour leurs corps, le nécromancien connaissait la sienne il fut heureux de voir celle d'Aina, avec une certaine pratique on pouvait facilement en apprendre plus sur une personne en l'observant dans ce lieu.
Soudain l'espace autour d'eux s'incurva et ils furent aspirés dans une sorte de vortex, ils arrivaient au seuil des métaplans. Le Gardien du Seuil les attendait sur le ponton après la foret, ils auraient une épreuve à passer Faël le savait.
D'après ses recherches l'épreuve était une symbolique de leurs peurs ou de leurs faiblesses. Mais ils étaient complémentaires les forces de l'un étant les faiblesses de l'autres, ils réussirent donc à faire face récoltant leur regard approbateur du Gardien.
Alors qu'ils embarquaient avec leur impressionant passeur leur regard fut atiré par une forme iridescente entourée de filements magiques : "Fate" murmura Faël émerveillé.
Le temps de se retourner et ils étaient seuls sur la barque, un brouillard se leva, il était tellement dense qu'ils se perdirent des yeux étant pourtant très proches.
Le brouillard s'anima soudain une brise se leva puis un vent fort, la brume se dissipa et Faël se retrouva seul sur un vaste plateau balayé par les Vents, des éclairs zébrant le ciel tout autour et à perte de vue illuminant une citadelle à la limite de son champ de vision. Le métaplan de l'air et du Vent était bien tel qu'il se l'était imaginé.
Il devait atteindre son but, cette citadelle éloignée, lorsqu'il l'atteindra il saura. Ses nouveaux pouvoirs sur les Vents ne furent pas de trop pour progresser dans ce monde où il était si difficile de se mouvoir. Un orage permanent le faisait dévier de sa route lui cachant l'objet de sa quête régulièrement. Ses deux runes brillaient aussi fort que les éclairs eux même, de l'electricité s'en dégageant. Peu à peu il ne fit plus qu'un avec se monde, il sentit les courants d'air comme si ils étaient ses membres il commença à les maîtriser à la canaliser jusqu'à une maîtrise parfaite. Il allait enfin pouvoir progresser dans ce maelström devenu siens, cela aurait pu être le métaplan de la fureur.
Il connaissait désormais la réponse, il avait bien fait de se rendre aux Pics des Vents il y a peu, sa seconde rune lui servirait bientôt mais il devait la garder secrête, l'envie qu'il avait eu de se laisser pousser les cheveux n'était pas un hazard, ils allaient dissimuler cette nouvelle marque prouvant son nouveau statut d'Elu des Vents.
Soudain l'environnement autour de lui changea il se retrouva dans sa chambre face à Aina, un rapide coup d'oeil à ses esprits lui apprit que leur quête astrale n'avait duré que quelques minutes, elle lui avait pourtant semblé durer des heures voir des jours. Il rendit son salut à sa mère la laissa s'éloigner alors qu'il éteignait les bougies puis sortit discrêtement de ses appartements. Il se dirigea vers la falaise où il avait dit adieu à DarKneS au moment de son exil et ferma les yeux. Peu à peu des nuages commencèrent à s'amonceler au dessus de sa tête et les vents à rugir. Faël commença à hurler pour les accompagner, un passant imprudent aurait pu voir apparaitre aux rythme des éclairs une sombre silhouette ailée, les bras aux ciel le visage ruisselant et éclairé d'un mauvais sourire.
Ma tache est à moitié accomplie pensa le jeune mage dément.
Par Aina HarLeaQuin le 18/8/2002 Ă 7:21:48 (#1977883)
Par Khaelon Lloth le 18/8/2002 Ă 13:47:57 (#1978733)
Khaelon-qui aime bien Fael..hein Fael, on est des namis..?..*inquiet*-Lloth.
Par Nayah le 18/8/2002 Ă 13:58:57 (#1978793)
ya pas, zetes doués ds les contes tt les deux ;)
Par Syris Lloth le 18/8/2002 Ă 20:19:24 (#1980453)
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