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LCDI - II - Le maître du feu
Par Delorfilia le 31/7/2002 Ã 15:21:00 (#1882763)
- Donnez des ordres pour que le repas soit servit dès leur arrivée au château. Ils mourrons de faim après leur voyage.
Secondée par Louise, sa suivante et amie, elle vérifia les derniers détails de l'installation de leurs invités. Dame Mathilde ne manquait pas d'efficacité, depuis la mort de son époux à la seconde croisade, elle menait seule, de main de maître toutes les affaires du domaine de Delur. On louait sa dignité et sa réserve. Mais ce matin là , elle était au bord de l'exaspération.
- Enfin, où est ma fille ? répétait-elle.
Un joyeux brouhaha dans la basse-cour attira son attention. Une dizaine de cavaliers rentraient à l'écurie. Parmi eux, Mathilde repéra aussitôt Catherine et ses compagnes. Elle se posta sur le pas de a porte, guettant leur passage. Les rires des jeunes filles résonnèrent dans l'escalier du donjon, et ne s’éteignirent qu'en se trouvant face à la châtelaine.
- Je te cherche depuis des heures, Catherine, gourmanda celle-ci. Tu sais pourtant que nous attendons des invités de marque. Et dans quel état tu es !
Un sourire épanouit illumina le joli visage de la jeune fille :
- Les paysans ont moissonné, mère. J'y ai entraîné mes suivantes.
- Il a fallu ramasser les épis en plein soleil, au milieu des gueux, et nous voilà les mains noires de terre, lâcha Héloïse, sa jeune amie, d'un air dégoûté.
Elle n'avait pas l'air d'avoir apprécié le caprice de Catherine. Celle-ci insista :
- Chère mère, vous savez bien que nous ne risquons rien, le chevalier de Montfort nous accompagne toujours avec plusieurs soldats. Vous avez confiance en lui.
Elle jouait sur l'indulgence de la châtelaine, qui appréciait la fougue du jeune chevalier. Fraîchement armé, ce dernier ne rêvait que d'en découdre et offrait aux jeunes filles l'escorte la plus sure qui soit. Mathilde soupira et envoya sa fille se changer.
- Catherine me déçoit, j'aimerai qu'elle ait des goûts plus conformes à son rang, confia-t-elle à Louise. Faire les travaux des champs avec les vilains ! C'est une tête brûlée, elle manque de manières.
- L'âge y mettra du bon ordre...
- Je tremble qu'elle ne commette quelques impairs devant Eudes de Dalermon. Il ne faudrait pas qu'elle gâche ce jour si important pour moi.
- N’oubliez pas que c'est la mère qui intéresse votre invité, point la fille !
Les lèvres de Mathilde tremblèrent légèrement et elle détourna. Elle se rappelait son émoi quand, par l'intermédiaire d'un messager, Eudes de Dalermon avait demandé à l’entretenir d'affaires privées, dans des termes ne pouvant s'appliquer qu'à un projet de mariage. Elle le connaissait de longue date, il avait été un compagnon d'armes de son mari. Et Mathilde se rongeait d'amour pour lui en secret. Aujourd'hui veufs, tous les deux, ils avaient devant eux la possibilité d'un union à laquelle Mathilde aspirait de tout son être. Elle avait hâte de répondre oui quand Eudes lui demanderait sa main.
Rhabillée de frais selon le souhait maternel, Catherine se pencha à sa fenêtre pour guetter l'arrivée de leurs hôtes. Comme à l'ordinaire, une activité intense régnait dans la basse-cour. Marmitons, hommes d'armes, palefrenier s'y croisaient au milieu des aboiements des chiens et du caquetage des poules. Dans ce mélange de bruits bien familiers, Catherine distingua celui du marteau frappant l'enclume.
La forge était proche de l'écurie, et elle y voyait nettement le travail qu'on y effectuait. Son regard se concentra sur le jeune homme absorbé dans sa tâche. Ses cheveux blonds lui tombaient sur les yeux tandis qu'il frappait de toutes ses forces le métal rougit. Catherine admira la façon dont il se servait du feu, le pliant à sa volonté. Il plongea enfin la lame dans un baquet d'eau qui se mit à fumer, et il brandit épée, l'examinant avec attention. Satisfait, il saisit à pleines mains l'arme qu'il venait de forger et fendit l'air à plusieurs reprises.
Il semblait prendre un vif plaisir à cet exercice. Le soleil l'auréolait d'un heaume doré et Catherine songea qu'il avait la force et la prestance d'un chevalier. Elle l'avait souvent observé. Guillaume était né au château, comme elle, mais il était fils de serfs. Il écarta sa mèche blonde d'un mouvement de la tête et, dans ce geste, s'aperçut que Catherine le fixait, captivée. Elle lut l'étonnement sur son visage, puis leurs regards se prirent avec une intensité telle qu'elle en perdit le souffle. Elle se retourna vivement et s'adossa au mur, le cœur battant à se rompre...
Par Ibuki Tribal le 31/7/2002 Ã 15:32:47 (#1882871)
Par Delorfilia le 1/8/2002 Ã 20:29:17 (#1893256)
- La situation politique est grave. Vous savez que notre empereur vient de répudier sa femme, Aliénor d'Ikeria. Elle ne demandait que cela et s'apprête à épouser l'Empereur du sud dont elle est amoureuse : toutes les terres qu'elle possède vont devenir siennes ! Nos ennemis seront à nos portes, avides d'en conquérir plus. Nous, seigneurs de l'est, devons nous unir pour leur faire face.
- Je suis de votre avis.
- Je n'en doutait pas, on connaît votre sagesse et votre intelligence.
Mathilde se sentit rougir sous le compliment de cet homme qui obsédait ses pensées. Il reprit :
- Vous êtes donc d'accord pour que nous unissions nos deux familles par un mariage .
- C'est mon plus cher désir !
- Voilà qui est convenu. Mon fils Philippe et votre fille n'auront qu'à se féliciter de notre accord, ils forment un beau couple.
Les jambes de Mathilde se dérobèrent sous elle. C'était Catherine qu'il demandait ! Elle venait d'accepter trop vite, elle ne pouvait plus se délire. Elle s'appuya au dossier d'un chaise en bredouillant :
- Pardonnez moi émotion, ma fille est si jeune encore...
Elle réussit à faire bonne figure malgré la douleur qui déchirai sa poitrine. Mais la réaction de Catherine fut tout autre.
- Je ne veux point de ce Philippe ! D'ailleurs je ne veux pas me marier.
Sa révolte augmenta encore la détresse de Mathilde. D'une voix glaciale, elle affirma :
- Tu obéiras pourtant, ma parole est donnée, tout est dit. Apprend à le connaître pendant les quelques jours qu'il va passer ici.
Epouvanté par ces fiançailles forcées, la jeune fille dut subir les attentions de Philippe. Il s'efforçait de lui être agréable mais elle ne lui en savait aucun gré. Au contraire, la présence du jeune chevalier à ses côtés lui était insupportable...
Par Balkis Legend le 2/8/2002 Ã 0:59:38 (#1895570)
:lit:
*up*
Par Delorfilia le 3/8/2002 Ã 0:25:12 (#1903923)
- Ma monture boîte, je ne puis continuer. Partez sans moi !
- Laissez un palefrenier s'en occuper et monter sur mon cheval proposa Philippe.
- Non, allez chasser avec tout le monde. Je vous accompagnerai demain, trancha Catherine d'un ton sans réplique.
Dépité, il rejoignit le gros des cavaliers qui s'éloignait. Catherine prit l'animal par la bride et marcha vers la forge.
- Il faut changer ce fer, il blesse mon cheval, dit-elle à Guillaume.
C'était la première fois qu'elle lui parlait et elle avait bien du mal à contrôler l'émotion de sa voix. Le jeune forgeron se pencha et examina le fer.
- Il est en fort bon état, damoiselle, murmura-t-il assez bas pour n'être entendu que d'elle.
- Aucune importance, change-le maintenant, répondit-elle de la même façon. Moi, je vais attendre.
Elle avisa un petit banc dans un coin de la forge et s'y assit, jetant quelques regards inquiets vers le donjon. Mais personne ne semblait se préoccuper de sa présence. Les nobles étaient à la chasse, les servantes et les hommes d'armes travaillaient comme à l'accoutumée. Soudain, elle se sentit bien, libre d'être auprès de Guillaume. Elle était fascinée par la façon dont il maîtrisait le feu. C'était peut-être à cause de ce pouvoir qu'il avait tant d'allure, qu'il ne courbait pas l'échine comme les autres serfs.
Il s'appliqua longuement sur le fer, prolongeant ce moment volé que ni l'un ni l'autre n'avait envie de voir finir. Il garda respectueusement les yeux baissés pendant un long moment. Puis un éclair bleu jaillit d'entre ses cils.
- Moi aussi j'aime vous regarder, dit-il en osant un sourire.
Le cœur de Catherine s'embrasa. La fièvre ne devait plus la quitter. Les mots prononcés par Guillaume l'avait brûlée comme au fer rouge, lui volant le sommeil. Elle s'aperçu que Guillaume cherchait d'autres occasions de lui parler. Les quelques mots tendres qu'ils osèrent échanger ensuite la comblèrent de bonheur, mais Guillaume prenait des risques. Par moments, une joie intense la soulevait de savoir ses sentiments partagés, aussitôt suivit de l'horrible évidence que cet amour était maudit. Elle s'affola pour son sort, s'il était surpris à trop s'approcher d'elle...
Par Ashraam Darken le 3/8/2002 Ã 1:37:15 (#1904484)
clap clap clap :)
Par Delorfilia le 4/8/2002 Ã 18:05:04 (#1912561)
- Comme il est attentif à vos moindres désirs ! Puisse le ciel me doter d'un pareil fiancé. Il sait même écrire.
- Cela ne sert à rien à part aux clercs dans leurs monastères, répondit Catherine en haussant les épaules.
Pour briller à ses yeux, Philippe essaya d'accomplir des exploits en chassant. Il s'élançait fièrement à la poursuite du gibier, s'imaginant la séduire. Un jour, alors qu'ils forçaient un sanglier d'impressionnante stature, il s'approcha si vite et si près que son cheval, effrayé par l'animal sauvage, jeta le jeune homme à terre sous les sabots de la bête. Un grand cri jaillit de l'escorte. Philippe s'était déjà relevé, évitant le pire, rouge d'humiliation d'avoir été désarçonné. Héloïse glapit :
- Regardez cette femme entre les arbres, vous voyez comme une nous fixe ! C'est une sorcière, la vieille Mabille. C'est elle qui a jeté un sort à messire Philippe !
Quelques exclamations craintives confirmèrent ses dires. Les chasseurs restèrent pétrifiés par l'apparition. On redoutait depuis longtemps les pouvoirs de cette femme étrange enveloppée de voiles. A chaque épidémie, à chaque catastrophe inexpliquée, on murmurait que les incantations de Mabille étaient à la source de ces maux.
Philippe, trop heureux d'échapper au ridicule de sa chute, s'élança vers la coupable, l'épée au poing.
- Aucune sorcière ne viendra à bout de moi !
Catherine sentit son sang se glacer. Personne ne bougeait pour défendre la malheureuse. Au contraire, tous retenaient leur souffle, impressionnés par l'audace de Philippe qui ne reculait pas devant ses pouvoirs. La jeune fille éperonna son cheval et vint se planter devant son fiancé :
- Laissez cette pauvre femme sans défense, si vous avez deux sous d'honneur !
Philippe blêmit tandis qu'un grognement offusqué parcourait l'escorte. Dame Mathilde lança un vigoureux :
- Catherine !
- Vos désirs sont des ordres, dit-il en rangeant son épée.
L'incident avait calmé les ardeurs des chasseurs. Ils rentrèrent au château. Mathilde foudroya sa sille d'un regard hostile :
- Tu me couvres de honte !
Catherine n'entendit pas la réflexion de courroucée de son futur beau-père à Philippe :
- Il faudra sans tarder surveiller cette demoiselle, dès que vous serez mariés.
Par bonheur, le départ des seigneurs de Dalermon arriva enfin. Le dernier soir, on donna une grande fête en leur honneur. La table déborda d'anguilles à la broche, de rôtis de cygnes. Les vins coulèrent à flots. ils eurent même des troubadours. On continua la soirée en dansant. Maussade, Catherine dut accepter le bras de Philippe pour ouvrir le bal.
Elle profita d'une farandole pour s'éclipser. Au moment où elle éteignait sa chambre, frôlant la longue tapisserie du couloir, celle-ci bougea. Guillaume était cachée là . Catherine, prise de panique, l'attira vivement dans sa chambre.
- Tu risques ta vie en venant ici, s'affola-t-elle.
- Les soldats profitent de la fête, ils me connaissent trop pour se méfier.
Ils chuchotaient pour ne pas être entendus, tout proches dans la pénombre. Le souffle court, la jeune fille ferma les yeux lorsqu'il l'attira contre lui. Leurs lèvres se joignirent en un baiser ardent, emportant Catherine dans un vertige de sensations brûlantes.
- Je t'aime, dit-elle dans un murmure.
- Mais ils préparent ton mariage, cela me rend fou.
- Plutôt me jeter du haut du donjon qu'épouser Philippe !
- Je jure qu'il ne te touchera pas, dit Guillaume.
Elle le savait assez fort pour affronter le chevalier et elle comprit qu'il était prêt à tenter n'importe quelle folie contre lui, quitte à subir la terrible vengeance des nobles. Catherine connaissait leur barbarie. Elle se serra dans les bras du jeune homme comme pour le protéger. Guillaume l'étreignit, la comblant de caresses et de baisers auxquels elle répondit de toute son âme. Pendant un moment d'intense bonheur, ils oublièrent le danger. Mais ils savaient que seul un miracle aurait pu sauver leur amour interdit. Soudain, Catherine inspira sèchement, une lueur, une idée venait de jaillir dans son esprit, peut-être leur unique espoir...
Par Sylrus Alyssa le 4/8/2002 Ã 18:08:27 (#1912585)
:lit: :amour: :lit:
Par Ibuki Tribal le 4/8/2002 Ã 19:12:20 (#1913010)
Par Khaelon Lloth le 4/8/2002 Ã 19:21:55 (#1913070)
:lit: :amour:
Par Balkis Legend le 5/8/2002 Ã 6:28:00 (#1916360)
*attend la suite*
Par Angel Wyvern/Darken le 5/8/2002 Ã 21:18:49 (#1921138)
Je m'incline :merci: :merci: :amour:
*hop*
Par Arken le 7/8/2002 Ã 13:27:30 (#1929921)
Par Delorfilia le 8/8/2002 Ã 4:43:58 (#1933022)
Par Delorfilia le 22/8/2002 Ã 16:31:23 (#2005542)
- Mère Mabille ! appela-t-elle.
Elle ne pouvait pas crier de peu d'être entendue par les gens de son escorte. Il avait déjà été difficile de leur fausser compagnie, elle avait du feindre un jeu qui lui avait permis de l'éloigner. Mais ils la cherchaient, le temps était compté. Elle était revenu sur les lieux où les chasseurs avaient aperçu Mabille. On prétendait qu'elle apparaissait et disparaissait, happée par le foret, à peine humaine.
- Mère Mabille, appela Catherine, les larmes aux yeux. Je vous en supplie, répondez-moi ! J'ai grand besoin de vous.
Soudain, la sorcière fut devant elle. Impressionnée par son regard fixe, Catherine mit pied à terre mais hésita à s'approcher et implora :
- On dit que vos pouvoirs sont grands, tous vous redoutent. Vous êtes la seule à pouvoir m'aider...
La main osseuse de la sorcière se leva vers elle. La jeune fille tremblante, se demanda quel sort allait-elle lui jeter. Mais l'autre, d'une étrange voix cassée, déclara :
- Je sais que ton cœur est bon. Tu m'a défendue contre le chevalier.
- Aujourd'hui c'est vous qui pouvez me sauver, moi et celui que j'aime. Toutes les lois sont contre nous, nous n'avons pas d'autre espoir que votre magie.
Par Delorfilia le 22/8/2002 Ã 16:32:24 (#2005550)
De la forge, Guillaume observait attentivement l'évolution des choses. Il s'appliquait à ce que tout, dans ses gestes, paraisse exactement comme d'habitude, malgré la tension qu'il sentait monter en lui. Catherine, ses suivantes et leur escorte de soldats passèrent à cheval devant lui et sortirent dans la campagne. Un bref regard entre Guillaume et la jeune fille furent le seul encouragement qu'ils purent se donner.
Il attendit que quatre charrettes repartent, leur impôt payé. Chacune d'elles était conduite par un paysan, accompagné par sa famille. Les hommes d'armes ne jetait qu'un vague regard à ce spectacle habituel. Guillaume avisa deux nouvelles charrettes prêts à sortir. Se couvrant la tête d'un capuchon, il emboîta la bas aux vilains. Sa main se crispa sur la dague qu'il avait soigneusement cachée, si il était pris il se défendrait.
Au moment de passer devant les gardes au plus fort du danger, sa pensée s'envola vers Catherine. Celle-ci se donnait beaucoup de mal pour faire tourner la promenade en rond afin de ne pas trop s'éloigner de l'endroit prévu pour retrouver Guillaume. Elle essayer de cacher l'angoisse qui l'étreignait en l'imaginant arrêté, enchaîné, frappé...
Par Delorfilia le 22/8/2002 Ã 16:34:28 (#2005563)
- Quel intérêt de s'épuiser sans but ? je préfèrerais encore rentrer.
- Ouvrez plutôt votre sac et régalez vous de la collation que j'ai fait préparer.
- Par chance, vous avez prévu du vin en bonne quantité, soupira le jeune chevalier de Montfort en faisant l'inventaire des provisions.
Escorter les jeunes filles lui pesait de plus en plus. Il ne se passait jamais rien pendant ses promenades et il aurait donné n'importe quoi pour un peu d'action. Du coin de l'œil, Catherine s'assura que tous buvaient. Une incantation monta en elle pour que la poudre de mère Mabille agisse comme prévu. Dans quelques instants, elle saurait si la sorcière méritait sa sulfureuse réputation. mais si les superstitions avaient exagéré son pouvoir, si elle n'était qu'une usurpatrice, Guillaume et elle étaient perdus.
- Comme le soleil est chaud aujourd'hui ! se plaignit soudain Héloïse.
Elle avait les pupilles dilatées. Catherine n'eut besoin que d'un coup d'œil pour vérifier que tous, suivantes et soldats étaient dans le même état. Ils titubaient hébétés. Le cœur battant, Catherine poussa un cri :
- Des bandits ! Des bandits de grand chemin nous attaquent !
Ce fut le moment que choisit Guillaume pour jaillir de la foret, sa dague en main. Instantanément, le chevalier de Montfort se rua sur lui. Mais sa vision hallucinée fit apparaître autour de lui, une multitude d'adversaires et il s'épuisa à frapper dans le vide à grands coups d'épée inutiles. Catherine resta stupéfaite devant le spectacle des hommes d'armes, les yeux exorbités sous l'effet du sortilège, combattant à grands cris d'invisibles ennemis. Héloïse hurlait, agitant les bras contre un assaillant imaginaire. Guillaume fouetta les chevaux qui détalèrent, ne gardant que celui de Catherine sur lequel tous deux sautèrent d'un seul élan.
Par Delorfilia le 22/8/2002 Ã 16:36:36 (#2005574)
- Où est demoiselle Catherine ? cria le chevalier de Montfort.
- Les bandits l'ont emmenée et ils ont volés nos chevaux.
- J'ai donc manqué à mon devoir, que nous nous soyons battus comme des lions.
Sur leurs corps, de larges estafilades faite par la dague de Guillaume prouvait qu'un combat avait vraiment eu lieu. Pourtant le souvenir que tous gardèrent de cette lutte épique était étrange, difficile à raconter. Nul ne vit le moindre rapport avec la fuite d'un serf ce jour là . On s'en aperçut à peine, tout à le recherche de Catherine. Mais on ne trouva plus jamais trace d'elle.
Dans un convoi de marchands progressant vers l'empire du centre, Guillaume répondit avec prudence aux questions du commerçant qui les avait pris en amitié :
- Ma femme et moi n'avons plus de famille et souhaitons nous installer dans une grande ville.
Il sentit la main de Catherine serrer la sienne. Ils craignaient qu'on devine leur mensonge. Le marchand sourit au jeune homme.
- Tu trouveras du travail sans problème si tu es bon forgeron.
- Il l'est ! s'exclama Catherine, pleine d'espoir.
Mais il était surtout le maître du feu qui lui embrasait le cœur dès qu'elle le regardait...
Fin
Par Sombre Lune le 24/8/2002 Ã 13:22:32 (#2018325)
Par Arken le 25/8/2002 Ã 10:46:46 (#2022339)
Par Ibuki Tribal le 25/8/2002 Ã 13:41:51 (#2022940)
*a hate de suivre les prochains recits* ;)
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