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Rencontre avec soi-mĂŞme.

Par Booggi Stowh le 29/7/2002 Ă  17:44:30 (#1871538)

Plusieurs événements contraires à sa volonté avaient grandement contrarié le druide. Cette contrariété lui avait fait passer une très mauvaise nuit. La troisième de suite. Il ne savait pas exactement pourquoi il prenait tous ces événements tant à cœur. Au réveil, il garda les yeux fermés quelques temps, comme pour affronter le plus tard possible la journée qu’il allait avoir à subir accablé sous la fatigue. Puis il poussa lentement sa fine couverture, se frotta les yeux, et se leva. Il marcha jusqu’à sa fenêtre, ouvrit ses volets sans précipitation, et contempla sans réellement y prêter attention les quelques nuages laineux qui maculaient le ciel d’azur comme sur les peintures d’artistes. Il referma sa fenêtre, et se dirigea vers la porte de sa minuscule chambre, pour descendre se laver à la fontaine. En face de sa porte se trouvait un miroir d’une assez grande taille. Il détestait cette rencontre, la rencontre avec soi-même, la découverte de toujours un nouveau défaut, le moment ou l’ont réalise que nous ne sommes finalement qu’un corps, un corps livré aux maladies, aux blessures, aux cicatrices toujours plus nombreuses sans que nous n’y puissions rien faire. Il appuya son épaule grossie par le travail contre le cadre de la porte, et s’observa attentivement.

Sa bouche était formidablement bien sculptée, d’un rose s’approchant du beige, s’étirant vers le haut aux coins, comme elle était marquée d’un sourire éternel. Si elle eut été de femme, on l’aurait dit pulpeuse tellement elle était belle. Elle était surmontée d’un nez bien rond, qui paraissait plus gros qu’il ne l’était réellement, orné de quelques tâches de rousseur éparses et peu nombreuses. Ses yeux se posèrent sur eux-mêmes. Ce matin, ils ressemblaient à des lanternes mal allumées, comme posées là par hasard. Ils étaient d’un bleu déteint un peu en gris, et soulignés de cernes profondes. A ce jour, ils ne reflétaient pas la même chose que quelques années auparavant, mais il ne saurait pas dire pourquoi et ce qui avait changé réellement. Ses joues étaient un peu creusées, mais des pommettes généreuses les remontaient un peu. Ses oreilles étaient de taille raisonnable, au pavillon très marqué. Puis ses yeux remontèrent vers son front, comme contraints par une force inconnue, pour faire face à une cicatrice assez imposante. Il passa ses doigts dans ses cheveux bruns, pour les mettre un peu en ordre. Quelques reflets roux les enjolivaient, bien que le druide ne les aima absolument pas.

Un bruit le sortit de ses songes, comme pour le rappeler à son devoir. Il descendit les escaliers en traînant ses pieds contre le bois des marches, et sortit de la maison et s’achemina vers la place. Quelques rares passants le saluèrent, l’appelant soit par son prénom, soit par « monsieur » ou encore par « monsieur le druide », mais il essayait le moins possible de leur faire face. Depuis quelques temps, le druide avait mal. Il avait mal, mais ne savait pas exactement de quel mal il s’agissait, il était flou, nouveau, et l’avait surtout pris par surprise. Il accéléra légèrement le pas, évitant au maximum les rues les plus passantes.

Par Booggi Stowh le 29/7/2002 Ă  19:00:15 (#1871970)

hephephep remonte twa =)

Par lana le 29/7/2002 Ă  21:26:53 (#1872670)

hi hi hi

Par Dodgee MIP le 30/7/2002 Ă  8:54:51 (#1874319)

Il n'est pas de rencontre plus surprenante ni plus troublante que celle qui nous fait nous connaitre.

Par L'Oiseau de Nuit le 30/7/2002 Ă  9:27:16 (#1874387)

Le miroir... Seul reflet de la réalité que l'on ne puisse déformer ?

Par Booggi Stowh le 30/7/2002 Ă  22:12:51 (#1878447)

(Aller hop, une chtite dernière :) )

Par Gengis Khan le 30/7/2002 Ă  22:19:45 (#1878487)

*attend la réponse de dragon*

Par Dragon-Stowh OL le 30/7/2002 Ă  22:25:46 (#1878530)

Le jeune paladin croisa son père dans la morne rue... Le visage de booggi était d'une paleur a faire frémir... De plus ses joues était anormalement creusées.
Inquiet, le jeune paladin s'approcha de son père. Ce dernier émit un léger sourire forcé, du bout des lèvres. Son allure malade se reflétait dans ses yeux clairs et sans fond...
Dragon n'avait pas retrouvé la vue pour autant, mais sentait que quelque chose n'allait pas...
Il questionna vaguement son père mais celui-ci n'avait point la force de lui répondre; ses yeux se détournaient du paladin sans prendre vraiment attention a lui.
Dragon n'insista pas et sentit que son père s'eloignait en entendant ses pieds tappant lourdement sur la route de lighthaven.
Un mauvais pressentiment vint soudain a lui...
Le temps est venu, c'est désormais au fils de veiller sur son père et de le tirer du mauvais pas.

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