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Novera .
Par Rainn le 28/7/2002 à 19:48:58 (#1869154)
Start'
Par Rainn le 29/7/2002 à 17:29:51 (#1871430)
Lhorizon ? Pourquoi attire-t-il tant nos yeux et nos sens , pourquoi se fait il centre de toutes nos passions , objet de toutes nos espérances ? Horizons physique ou bien spirituels , ils sont la frontière que chacun veut dépasser , frontière imaginaire
Cette longue marche à travers les landes fleuries , sous une chaleur oppressante , rendant presque tangible leau véhiculée par les si rares assauts du timide vent dété , mavait paru une traversée dun enfer indescriptiblement intense . Les papillons gorgés de cette beauté calme et triste voletaient ça et là , brisant linertie de ce paysage endormi .. Les cieux ombragés fatiguaient là vue et toutes les conditions semblaient réunies pour larrivée salvatrice dun orage , qui aurait purifié la nature comme mes pensées ..
Car même si la chaleur se faisait étouffante , cest en moi que brûlaient les flammes qui rendaient cette marche dangereuse . Chez les êtres humains , dans la societé humaine , tout comportement sécartant de la normale maurait été reproché , ne serait-ce quimplicitement , et une certaine droiture desprit maurait reconduit sur un chemin qui nétait peut-être pas forcément le bon , dailleurs
Mais ici , dans ce règne tranquille et immobile , des milliers dyeux immatériels guettaient mes gestes , jétais la seule vie de ces horizons , rien ne pouvait me blesser ni me réconforter , en somme , devant chaque parcelle de cette magnificence , jentrevoyais ma propre absurdité
Il était tard , le village entier était endormi , où du moins assommé par le temps lourd , et les ténèbres menaçaient de menvelopper lorsque , dun geste vif , je me retournai , apercevant encore les lumières des habitation , pour maudire le berceau de ces errances , de ces nombreuses années perdues , offertes en sacrifice aux errances qui devaient me libérer , offertes à un futur bonheur , auquel je pensais offrir mes souffrances comme une preuve de volonté
La nuit , la nuit profonde me parût soudainement la seule issue possible à ce cauchemar continu , au loin , devant ces horizons simples pour le voyageur , mais infinis pour lâme errante , se profilaient les prémices dune existence nouvelle .
Puis , maudissant tout ce que jai pu apprendre , méprisant par dessus tout mes instincts humain , je massis dans un coin dherbe , à lombre dun arbre effrayant de majesté , et , la tête dans les bras , je tentai de retrouver mes sens . Ni larmes ni libération quelconque ne me vint , mes enfers étant , comme la nuit qui avait à présent terminé de menvelopper , trop opaques , trop intenses , pour laisser filtrer quelque sorte démotion
Quelques minutes ou quelques heures passèrent
Puis dans la simplicité de cet instant , voulant ignorer pulsions et volonté , je me levai , un peu assommé , et machinalement , jempruntai le chemin de retour , vers le village à présent profondément assoupi . Jentrai dans cette grande maison blanche , doucement , en évitant de déclencher ou de faire le moindre son , puis , las , jentrai dans ma chambre pour masseoir à la fenêtre .
Dici , je pouvais discerner lendroit de mes méditations
« Voilà lhorizon .. »
Jétais de retour , au cur dun village dont les lumières irradiaient lhorizon , prisonnier se contentant de sa geôle , et , dans un résignement heureux , je déclarai , avec , comme seul but confessé de me convaincre , que demain serait un autre jour .
Et ainsi passe le temps , au pays des rêves .
:rolleyes:
Nonchalence
Par Rainn le 29/7/2002 à 18:00:19 (#1871645)
Un billet , simplement déposé sur la basse table de bois rongé et vermoulu . Une billet blanc , légèrement froissé . Je me rappelle que son odeur m'avait transporté en d'autres cieux .. une senteur voluptueuse ...
"
I mbibés d'obscures et sombres visages
N aissent les ombres dans une nuit sans âge
E carquillés , mes yeux fatigués scrutent
X fois les recoins et sombres profondeurs
C rétatures et peurs tourbillonnent et luttent
E n ces murs désolés , mouroir de mes heures .
L ever le voile sur un monde cynique
S auver , encore , ce qui reste de candeur
I l doit rester une porte pour les âmes en pleurs
S i éloignée des tumultes d'un monde hypocrite ."
D 'espérer enfin la volonté même se lasse
O uvre tes yeux , ils brûlent de folie
U n être meurt , d'une mort quotidienne
C onçois qu'en ce moment , tu brûles ta vie !
E coute à présent mes paroles , à ma place
U ne lumière dense imprégnera tes yeux
R egarde , enfin , le monde tel que tu le veux .
"Si tous les horizons te semblent vides et morts , c'est qu'il en va ainsi de ton esprit , car d'aucuns pourront , et à raison , les trouver magnifiques et luxuriants . Le problème n'est pas à ramener aux autres , car il émane précisément de toi . Tu es seule coupable et seule victime . Tes plaintes répétées me fatiguent , tu sais , je brûle d'un tel amour pour toi , d'un amour que , dans ta haine de tout ce qui existe , et qui ne se conforme pas à ton esprit idéalisé , tu ne peux pas concevoir . Je t'aime de la simple beauté qui émane de ta faiblesse .
Je t'aime , mais jamais je ne serai à toi .
Lève-toi , le chemin s'étend devant toi , et si tu as peur , confesse tes craintes . Je serai là pour t'écouter
K.
"
Je restai quelques instants le souffle coupé et le coeur emballé .
Puis , dans un effort de concentration , je repris possession de mes sens ..
La fenêtre , pourtant fermée par mes soins , claqua .
J'ai passé une mauvaise nuit ...
Mais quelque chose me dit que demain sera différent
:monstre:
Yeah
Par Rainn le 29/7/2002 à 18:03:53 (#1871670)
:) :merci: content
Aldé-Content-Baran
Par Rainn le 29/7/2002 à 20:05:11 (#1872268)
Triste .
Par L'Oiseau de Nuit le 30/7/2002 à 9:23:27 (#1874373)
Par Rainn le 30/7/2002 à 14:45:53 (#1876102)
Pour tous ceux qui aiment les atmosphères un peu pâles et désolées , je suis en train de lire un livre qui s'appelle "Hurlevent" , et j'vous le conseille , valà .. :)
La Fuite .
Par Rainn le 30/7/2002 à 17:57:41 (#1877239)
Le lendemain , je me levai de bonne heure , le soleil venant tout juste de réclamer ses droits .
Les pensées qui m'assaillirent dès le réveil m'encourageaient à faire de cette matinée un long épisode de paresse , comme à l'accoutumée , lorsque plus rien n'a de goût ni de couleur , que tout se fond dans l'opacité ambiante , que le cafard supprime au ciel d'été son éclat et à la musique sa magie ..
D'un oeil grave et pourtant peu attentif , je passai au crible de mon regard , avec une tristesse appuyée , les différents objets de cette chambre . Quelques meubles anciens , me paraissant aussi fatigués et usés que moi-même , des tas de papiers épars , gisant sur ma table de nuit , écrits inachevés de la veille , des impressions , des désirs et des haines , qui reviendraient me hanter sous peu , tant le papier constitue une fragile protection contre leurs fureurs .
Et ce lit , théâtre de mes folies , de mes caprices et de mes moments de désespoirs , combien de larmes et de mouvements de rage ce fragile édifice de bois avait-il supporté , depuis des années , il avait été le gardien silencieux de mes peines .
Dévisageant ces formes calmes et placides comme si elles avaient soudainement été pourvues d'une âme et de sentiments , je commençais à me sentir étranger à cet endroit , sensation tout à fait exaspérante ...
Distraitement , et sans même prévenir quiconque , je décidai de prendre un bain de la première lumière , qui commençait timidement à frapper aux fenêtres , rappeler les êtres à la vie . Après m'être préparé , je traversai le sobre couloir , marqué par les années solitaires et les frappé du sceau immuable de l'ancienneté .
J'étais comme un invité prenant congé de son hôte ..
Jamais plus je ne devais revenir en ce pays , en cet horizon qui m'a vu grandir ..
"
T u sais , les vents feront tôt ou tard valser
E n ton coeur âpre d'innombrables orages
I nnocent de corps , mais esprit ombragé
N e te retourne pas , et si te manque le courage
T iens toi fort aux rêves de ces jours passés
E crin de ce futur , ces moments blanchis par l'oubli
S uis ces cieux que tu connais , sans y être jamais parti
"
Rainn .
:confus:
Amours
Par Rainn le 30/7/2002 à 19:39:30 (#1877716)
A mours , comme le temps passe et
M èle aux instants passés une sèche
O deur de paradis définitivement perdu .
U n parfum d'espoir , une autre éternité
R éveille la douceur d'un coeur revèche
S ouriant aux cieux rougis , la vie continue ..
O ubliés , comme le sont ces amours par la vie
U ne pensée résignée , pourtant m'investit
B ienveillante comme tu l'étais , toi aussi
L evant d'un geste mes yeux assagis
I l n'est plus temps de regreter ces moments
E t nous avons lutté pour sentir éclore ces rires
S euls , des édifices que le temps ne peut détruire .
D e nos mains et de nos yeux , nous oeuvrâmes
'
U ne sincère espérance , hors des ténèbres
N ous souriant , comme une mère à ses enfants
E t nous luttions encore , parfois au péril de nos âmes ...
Z ion , par elle se rejoignaient désirs et pleurs
I ndescriptible paradis , ce merveilleux "ailleurs"
O ublié , germe d'un havre de paix et de douceur
N ourissait et réchauffait les plaies de nos coeurs .
C 'est pourtant sur une Terre bien pâle
H érissée de souffrances , voilé de châles
E ncore , que monte mon appel aux Hauteurs
R emerciant le Chemin d'avoir croisé nos destinées
I ci , peut-être à jamais nous sommes séparés
E t c'est en paix que je te souhaite le bonheur
...
Song for a lost Love ...
*Mélancolique , moi ? jamais**
:(
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