Lilie.

Par Firiel le 23/7/2002 à 8:37:05 (#1845984)

Elle courrait, courrait san s'arrêter. Il neigeait, et le froid engourdissait déjà ses membres. Les hurlements des loups l'angoissaient. Ils étaient tout proche. Elle avait peur, et courait de plus belle, les pieds gelés, les mains bleuies et recouvertes de gerçures. Elle ne ressentait plus rien, à part cette peur sourde lui tenant le ventre, et qui faisait qu'elle avançait toujours. Elle se retourna, un loup était déjà derrière elle. Et elle tomba. La branche se cassa à son passage, et elle chuta, tournoyant sur elle-même, jusqu'en bas de la colline. Elle était complètement abasourdie, ne comprenant plus rien. Elle resta allongée. Elle n'avait plus le courage de se remettre debout et de fuire. Que les loups la dévorent, cela leur permettrait de survivre quelques heures de plus. Elle ne résisterait pas, elle ne voulait ni ne pouvait.

Ils arrivèrent, une bande de loups blancs. Ils commencèrent par manger la neige ensanglantée. Elle ne se rappelait pas avoir été blessée pourtant... Elle mit tout ce qu'il lui restait comme force pour regarder... Une biche effrayée et son petit se sauvaient. La mère était blessée. Les loups la quittèrent rapidement pour ces deux proies attirantes et faciles. Et ils ne revinrent pas.

Elle ne sentait plus rien que le froid qui transperçait la robe qu'elle portait. Une robe dont elle ne savait rien... Tout son passé n'était plus qu'une tâche sombre. Il ne lui restait plus comme souvenir que cette langue qu'elle parlait. Langue dont elle ne savait ni l'origine, ni le pays...

Il fallait qu'elle s'endorme, elle serait morte peu de temps après. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire... Mais comment dormir? Le vent soufflait dans la cîme des arbres, créant une symphonie de cris déchirants et sourds... La neige s'était amplifiée, et commençait à recouvrir son corps.

Par Firiel le 23/7/2002 à 8:54:58 (#1846030)

Elle se réveilla ailleurs. Une petite chambre douillette. une cheminée qui crachait ses flammes réconfortantes, quelques meubles simples. Elle était dans un lit, chaud, confortable. Une petite table à côté d'une fenêtre où l'on pouvait voir un paysage blanc. Une voix la fit sortir de son étude. Une seconde répondait. Elle se releva lentement. Où pouvait-elle bien être? Que s'était-il passé? Une porte entrouverte. Elle regarda discrètement. Un homme et une femme, recouverts de peaux de bêtes, assis à une grande table. Ils eurent conscience de sa présence, car ils tournèrent en même temps leurs grands yeux chaleureux vers elle.

" Qu'est-c'que j'te disais...? Là v'là qui se réveille... Faut dire, ch'suis arrivé à temps pour la sauver la p'tiote... Elle était d'jà r'couverte de neige, d'la tête aux pieds... Allez, viens là ma p'tiote. Tu nous as fait peur, tu sais?, s'écria l'homme d'une voix grave.
- Allons chéri, t'vois bien que la p'tiote est encore toute remuée, et a pas mangé d'puis longtemps... Viens donc t'assoir avec nous... N'aie pas peur..."

Elle s'avança d'un pas hasardeux, et s'assit enfin sur un banc rustique. Il y avait à manger pour toute une famille sur la table, et pourtant ils n'étaient que trois. Elle devina plus que n'entendit les deux voix lui disant de manger. Elle prit ce qu'il y avait en face d'elle. De la viande. Bonne, fondante. Les paroles de la femme lui revenaient. Depuis quand avait-elle mangé? Elle n'en savait rien. En étant sorti de la crypte, elle s'était retrouvée dans la nuit enneigée. Les hurlements des loups qui l'entouraient. Elle avait fui. Et... elle était tombée. Elle n'avait pas mangé depuis son réveil, et avant elle ne savait pas quand elle avait mangé. A chaque fois qu'elle essayait d'entrer dans cette zone sombre d'elle même, quelque chose la repoussait. Les deux petits vieux semblèrent remarquer son air préoccupé et triste.

"Et beeeh... Faut pas faire c'te tête ma p'tiote. Comment qu'tu t'appelles d'jà? Moi c'est l'père Julien, et elle la mère Julie..."

Nouvelle préoccupation... Quel était son nom? Aucun ne venait en tête, rien qui puisse l'aider... Il fallait qu'elle trouve quelque chose, un nom, un seul. Petit, simple...

"Je m'appelle Lilie."

C'était la première fois qu'elle entendait sa voix. Voix peu assurée, faible, fragile... Sa voix résumait son état d'âme.

Par Silvanie le 23/7/2002 à 12:21:33 (#1846905)

Roooh, c'est joli ca! mais qui c'est Lilie au fait ... !? :p
*Curieuse*
Continues comme ca pupuce, c'est joli :)

Par zdravo le 23/7/2002 à 12:22:52 (#1846914)

:lit:

Hmmm une lilie... :D

huhu....

:lit:

Par Horus Endery le 23/7/2002 à 12:41:05 (#1847019)

Elle a l'air pas mal la petite Lilie :rolleyes:

:ange:

Par Serafel de Lys le 23/7/2002 à 15:30:09 (#1848083)

Il avait vu de loin une ombre sortir de la crypte, une jeune fille ou une jeune femme. Elle courait dans la neige. Il n'avait pas vu au premier coup d'oeil la raison de cette course, mais il entendit les hurlement dechirants des loups qui flairent leur proie. Prenant la suite des predateurs, il courait a travers les bois, quand il vit la jeune femme trebucher. La nuit et les blessures avait transforme son visage. Les loups s'approchaient. Inconsciemment, il pria Selene d'epargner la vie de cette femme. Pourquoi le faisait il, meme lui ne le savait pas. Mais les loups changerent soudainement de proie. La jeune femme etait adossee a un tronc d'arbre, mais avant qu'il put la rejoindre, un homme bourru apparu et emporta la jeune femme. Pique par lacuriosite d'en savoir plus, il suivit l'homme jusque chez lui, puis se mit a espionner la cabane

Apres plusieurs jours, la jeune fille se reveilla. Il ne pouvait toujours pas voir son visage en raison de la buee qui recouvrait les fenetres en permanence a cette epoque de l'annee

Ou bien Firiel...

Par Firiel le 23/7/2002 à 15:49:09 (#1848214)

Les jours passaient, tranquilles, doux, paisibles. La mère Julie et le père Julien étaient deux paysans, des gens simples, mais bons et généreux. Lilie travaillait d'arrache-pied, sans cesse, elle voulait leur montrer combien elle les aimait. Ses pouvoirs restaient cachés, elle les avait même complètement oublié. Il lui semblait avoir toujours vécu dans cette petite ferme, perdue au milieu de la campagne. Mais pourtant elle savait qu'il y avait eu quelque chose avant, mais le noir restait, opaque, impénétrable, obscur... Elle ne pouvait y pénétrer.

Le printemps était là... Ses oiseaux, ses fleurs, ses feuilles vertes... Et les promenades en forêt, à dos de cheval, à pied. Profiter des premiers jours de soleil, qui réchauffait le coeur transi par le froid de l'hiver. Elle adorait le printemps. Même lorsqu'il pleuvait, elle courait, courait à en perdre le souffle, se laissant détremper par la pluie, et elle riait...

Elle adorait tous les animaux... Il y avait une jument, et son petit qui venait de naître, un couple de rossignols, un chat noir, une vache. Les jours se succédaient dans la joie, et le plaisir de vivre.

Jusqu'au jour où elle s'occupait de la jument Bella... C'était une fière jument, magnifique, unique, qui galopait à toute allure à travers les champs et les bois. Elle venait d'avoir un poulain. Lilie caressait la bête, tendrement... C'est alors qu'elle se sentit mieux, plus vivante en quelque sorte... Elle avait fermé les yeux. Elle se sentait revigorée. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, une vieille jument était couchée par terre, la peau sur les os... Bella venait de mourrir de vieillesse, alors que l'instant d'avant elle se tenait là, jeune et en pleine forme.

Lilie cria, s'époumonant. Les deux petits vieux arrivèrent bientôt, et lorsqu'ils virent ce spectacle atroce, ils regardèrent la jeune femme. Longuement. Le temps semblait suspendu. Elle pleurait.

Le couple la regarda enfin, et commença à vociférer. Tout ce qui était étrange et contre-nature les effrayait, et à vrai dire, cette Lilie les angoissait maintenant. Ils la poussèrent brutalement, la faisant tomber plusieurs fois. Elle pleurait... Et ce fut le noir.

Par Serafel de Lys le 23/7/2002 à 15:58:55 (#1848283)

Les semaines passerent, et la jeune femme put enfin sortir de la maison. D'abord il ne la reconnut pas, elle avait tellement change. Ses traits etaient tires, et puis, sur son visage, une douceur qui n'etait pas familiere. Mais petit a petit, le seraphin tapi dans les ombres compris qui etait la femme qu'il avait sauve des loups ... Firiel ? Cela faisait des mois, voire des annees qu'il ne l'avait vu hanter ses contrees. Que faisait elle la, chez ces 2 paysans... La perplexite le rongeait, quand un jour il entendit un cri venant de l'etable. Lorsqu'il arriva, le vieil homme poussait la jeune femme, qui tomba. Une jument famelique se trouvait au pied de l'homme. La jeune femme pleurait. Puis elle sembla s'evanouir. Se decouvrant enfin, Serafel apparu au vieil homme, usant de son aura de seraphe pour l'impressionner.

-Je vais emporter cette femme, vieil homme. Oubliez ce qui s'est passe aujourd'hui, ainsi que sa presence ici, cela vaudrait mieux pour vous. Voila pour votre silence.

Il jeta une bourse bien remplie au pied de l'homme qui n'en demandait pas tant. Il attacha les pieds et les mains de la jeune femme et l'emporta dans la foret la ou il avait l'habitude de se cacher

Par Firiel le 23/7/2002 à 16:05:10 (#1848329)

Elle ouvrit les yeux. Où était-elle? Un lieu inconnu, obscur. Elle n'aimait pas se sentir prise au dépourvu comme ça. Que faisait-elle là? Elle aurait dû être dans sa crypte, à dormir... Que diable s'était-il passé? Ligotée... elle commençait à se rendre compte de la mauvaise situation dans laquelle elle était. Il n'y avait personne, à part elle. Une voûte d'arbres, un feu discret. Comment avait-elle pu arriver là, elle, Firiel, la sorcière?

Elle tentait de se souvenir... La dernière chose qu'elle avait vu avait été ce couvercle de bois retomber sur son cercueil magique. Le rituel avait été compliqué, et avait pour but d'endormir pour l'éternité une personne, tout en lui faisant préserver son état actuel... A ce qu'il semblait, il avait échoué... Comment diantre avait-elle pu sortir de la crypte, et n'en avoir aucun souvenir... Etrange... Plus qu'étrange même... Et que faisait-elle là? Celui qui l'avait faite prisonière allait sans doute bientôt revenir... Comment avait-il pû soulever ce couvercle magique qui la retenait prisonière, et qu'elle seule pouvait retirer, s'assurant ainsi de le préserver à jamais des pilleurs et autres...

Une fleur... sous son nez. Fleur blanche. Fleur de pureté... Qu'elle haissait cela... Il lui fallait fuire maintenant... Détruire ses liens serait un jeu d'enfant. Si seulement il n'y avait pas eu un autre grand vide...



Lilie se réveilla, près d'un feu discret, une fleur blanche sous les yeux. Elle se sentait ligotée, prisonière d'un inconnu. Qui ? Et pourquoi n'en avait-elle pas souvenir... Elle sentait qu'il y avait un autre vide dans son esprit. Quelque chose qui venait de se passer... Qui était-elle vraiment? Et pourquoi ces grands noirs dans son esprit? Elle était en train de méditer ces questions, lorsque des pas légers approchèrent.

Par Serafel de Lys le 23/7/2002 à 17:07:09 (#1848767)

Pourquoi l'avait il ramene ? elle representait le mal absolu pour lui. En meme temps elle semblait changee. Et puis sa presence chez ces vieillards, elle semblait si heureuse. Cette fuite aussi, dans la nuit, poursuivie par les loups, alors qu'elle etait une puissante sorciere. Il lui fallait des reponses a ses questions. Il revint vers le camp. Elle semblait se reveiller

-Bonjour, dit il d'une voix froide

Par Firiel le 23/7/2002 à 21:53:48 (#1850406)

Elle regarda l'homme qui lui faisait face. Il lui paraissait grand, vu d'aussi bas... Des ailes blanches dans le dos. Qu'est-ce que c'était que ces ailes? Elle ne savait pas. Etrange. Une certaine aura émanait de cet homme, et elle la sentait, diffuse partout autour d'elle. Qui était-il? Que pouvait-il lui vouloir? Sa voix était dure, si dure, et glaciale... Elle en éprouvait des frissons dans tout le corps. Elle sentit une larme couler sur sa joue. Puis une autre sur l'autre joue. Elle pleurait. C'était trop pour elle, jeune femme égarée, seule, sans passé. Elle ne leva pas les yeux sur lui, mais regardait la fleur blanche, devant elle. Cette fleur blanche, pure, belle, magnifique. Elle l'abreuvait de ses perles de tristesse. Elle voulut lui répondre, mais sa gorge était trop nouée, et il ne sortit qu'un faible bruit, une sorte de gémissement. Elle avait mal, mal partout... Les cordes lui entaillaient les membres, et elle saignait faiblement.

Par Serafel de Lys le 24/7/2002 à 18:20:18 (#1855242)

Je la regardais, d'abord durement, puis j'adoucissais mon regard.
La jeune femme qui se trouvait devant moi et qui pleurait, avec cette fleur blanche a la main ne pouvait etre la fille du demon. Je m'assis pres d'elle et l'entourait d'un bras protecteur.


-Allons, il ne faut pas pleurer, je ne vais pas te faire de mal. J'ai seulement cru avoir a faire a quelqu'un d'autre... tu lui ressemble tellement. Tu connais une personne nomee Firiel Noyara ?

Je detachais ses liens et soignais ses blessures en lui parlant doucement

Par zdravo le 24/7/2002 à 21:26:23 (#1856139)

EHLP :D :eek:

Par Firiel le 24/7/2002 à 22:39:31 (#1856457)

Elle le regardait, tremblottante. Ainsi il l'avait prise pour une autre... Quelqu'un dont elle ne connaissait rien. Qu'avait-il dit déjà... Ah oui ! Firiel... Firiel et un nom étrange après. Non, ce prénom ne lui disait absolument rien... Ses blessures se refermaient, guéries. Elle ne savait pas quoi faire. Fuire? Ce serait un suicide, cet homme serait capable de lui tirer dans le dos pour éviter qu'elle ne prenne la fuite. Rester? Elle voulait tant partir... De sa main elle caressa la fleur, puis la coupa avec précision, la mettant dans ses cheveux. Elle regarda de nouveau l'homme, et voyant qu'il attendant une réponse, elle se mit à parler, de sa voix peu assurée, et quelque peu tramblottante.

- Non... Je ne connais personne qui porte ce nom là... Qui est-ce...? Et qui êtes-vous? Et que me voulez-vous?

Ses grands yeux refletaient sa peur, une peur profonde, enfouie. Elle avait peur de cet homme ailé, qui l'avait attaché si brutalement, et sa voix froide d'avant lui résonnait inlassablement en tête.

Par Energizer le 24/7/2002 à 23:23:05 (#1856689)

la suite la suite!!! :)

Par Serafel de Lys le 24/7/2002 à 23:29:35 (#1856720)

-Hum qui est ce ... une puissante sorciere ... la fille d'un demon ... Une personne qui m'a fait du mal. Quant a moi je me nomme Serafel de Lys. Je sers Selene, la deesse de la nuit.

Je lui souriait maintenant. Son visage, bien que trait pour trait celui de Firiel, ressemblait a celui de la Firiel que j'avais connu avant qu'elle n'appris ses origines. Un visage qui etait associe a celui de sa soeur, Emily...

-Je ne vous veux que du bien, Lillie. Et d'abord nous faire un feu et a manger, car nous sommes loin des routes habituelles et nous ne pourrons rejoindre lighthaven avant la tombee de la nuit.

Je commencais a installer le camp, puis allais chercher quelques brindilles, perdu dans mes pensees, perplexe comme jamais ...

Par Energizer le 24/7/2002 à 23:54:23 (#1856867)

Encore Encore !! :lit:

Par Palarius DeSalm le 25/7/2002 à 17:35:17 (#1858054)

Ouaaaaaaa Que c'est beau :rolleyes: :lit:

C4est vraiment magnifique j'en pleure :ange: :lit: :lit:

*Continu a lire car c'est trop beau*

:lit: :lit: :lit: