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Les aventures d'une jeune voleuse (Re Ă©dition)
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:26:23 (#1810015)
*La Tempête avait fait rage toute la nuit, ballotant en tous sens la frèle coque d'un navire qui n'arrivera jamais à destination...*
*Comme on en voit beaucoup et souvent, une forme apparue dans le temple de LightHaven, une Pierre de Destinée avait encore brillé. Cela n'étonna donc pas outre mesure les habitués du Temple de voir apparaître la petite fille qui devait avoir dans les 14-15 ans. Par contre pour elle c'était une nouveauté...*
*Elle rassembla ses souvenirs tant qu'elle pu.*
'La Tempête... Le Bateau... La coque qui se déchira alors que le vent dans la voile non ferlée avait arraché le mat...
La Plongée dans l'eau froide... La seule issue n'était que la mort...
Puis cette chaleur venue du joyaux, dernier cadeau de mon père...
Et enfin... le RĂ©veil dans ce temple...'
*Puis la jeune fille se renseigna sur où elle était arrivée auprés d'une aimable prêtresse*
"Je Suis Moonrock, petite. Tu es au temple de LightHaven, dans le Royaume de Goldmoon."
*Personne ne fit attention Ă la lueur dans les yeux de la jeune fille quand elle entendu le mot 'Gold', ce mot ancien pour 'or'. La pretresse continua.*
"Laisse moi t'aider, tu vois, ceci est ta Pierre de Destinée, c'est ça qui t'as sauvé. Où étais tu mon enfant?"
"Heu... sur un Bateau M'dame, la TempĂŞte soufflait et..."
*Moonrock étudia l'enfant plus longuement. Il est vrai qu'elle ne semblait pas de ce Royaume... Mais comment une Pierre de Destinée avait pu atterrir entre les mains d'une étrangère... à sa connaissance les Pierres de Destinée étaient courantes seulement dans le Royaume de Goldmoon. L'enfant sembla trés affamée et Moonrock perdit le fil de ses pensées. Elle lui tendit quelques piécettes à la jeune fille.*
"Tiens, va voir Fali et achète des pommes, tu as l'air de mourir de faim. Va voir aussi le Dragon Darkfang et demande lui un peu d'or, Il a l'air méchant comme ça, mais ce n'est pas un mauvais bougre. Bienvenue à LightHaven petite... Au fait, c'est comment ton nom?"
*Mais la Petite fille était déjà partie. Et quand Moonrock alla voir chez Fali, la fille n'y était plus non plus, la seule trace de son passage était un trognon de pomme sur le bord de la route.*
Souvenir1: L'Adoption *
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:27:13 (#1810021)
« Hé, Petit ? »
L’homme s’était penché sur la forme prostrée contre un mur...
Un enfant qui ne devait pas avoir cinq ans, abandonné, mourrant de faim et froid...
L’enfant ne leva pas de suite les yeux, il était trop las, trop épuisé pour cela...
LÂ’Homme regarda Ă droite, Ă gauche, Ă la recherche de quelquÂ’un... Mais personne ne semblait se soucier de lÂ’enfant.
Ce n’était le genre d’homme à céder à la pitié. C’était un dur, on le connaissait de réputation dans toutes la Cité. Dans la Cité Basse, là où il évoluait le plus souvent, on le craignait et on le respectait. Dans la Cité Haute il en était de même, mais c’était symbolisé par cette forte prime qui pesait sur sa tête.
Assassin dont tous recherchaient les services, voleur dont tous redoutaient la débrouillardise et l’audace. Respecté par la plupart, Maudit par tous. Son véritable nom, nul ne le connaissait, peut-être même plus lui. Tous le nommaient Ombre.
Pas un homme à céder à la pitié, et pourtant...
Quand l’enfant fini par lever lentement les yeux vers son interlocuteur et que leurs regards se croisèrent... Quelque chose se passa.
LÂ’Homme prit lÂ’enfant dans ses bras et lÂ’emmena dans lÂ’une de ses nombreuses planques.
« Voilà petit. Tu es désormais ici chez toi et moi je m’occuperais de toi, si toutefois tu acceptes. Au fait, t’as bien un nom ? »
L’enfant fixa l’Homme, méfiant. Soudain ce dernier s’exclama.
« Mais tu es une fille ! »
L’enfant soupira et se leva difficilement, résigné. Il se dirigea lentement vers la sortie, la tête basse.
« Hé petite, te méprends pas. Le fait que tu sois une fille change rien. Si tu le veux vraiment, tu peux rester avec moi. »
L’enfant le regarda, incrédule et l’homme acquiesça à sa question muette.
Alors avec une énergie que l’homme n’aurait pas cru possible chez la petite fille, cette dernière se précipita vers lui et monta sur ses genoux pour lui faire un baiser.
La petite fille avait enfin un foyer.
*Et aujourd'hui... Un homme qui avait le même regard que celui qu'elle avait appelé son 'père' avait croisé sa route. Quelqu'un sûrement capable du pire, mais par devers cela capable aussi du meilleur. Il se nommait Asarr et la petite fille se promit de lui trouver un cadeau... Un de ces diamants qu'elle avait aperçut chez le bourgmestre Sunrock de WindHowl... Oui ce devrait faire l'affaire.
S'équipant, la petite fille quitta le cercle druidique de LightHaven. Laissant juste derrière elle un trognon de pomme négligemment jeté à terre.*
* Souvenir2: la Nuit *
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:29:00 (#1810034)
Cinq années avaient passées depuis que l'Ombre l'avait adopté. Et ce dernier avait entreprit d'enseigner à sa fille ce qu'il savait le mieux: 'Survivre'.
Il lui enseigna aussi bien d'autres choses, arguant qu'on se savait jamais quand un savoir pouvait être utile pour prolonger sa durée de vie. Il lui apprit les règles mais aussi à savoir les occulter, disant qu'une régle était plus un conseil qu'une obligation. C'est cette mentalité qui faisait que tous le considéraient comme fou et audacieux, débrouillard et chanceux. La petite fille avait soif de savoir et apprit si bien et si vite que l'Ombre en conçu fierté et orgueil. Il l'emmena avec lui dans certaines expéditions des plus faciles et ne fut jamais déçu.
En effet, à 10 ans la petite fille savait aussi bien jouer du Banjo ou du coupe-bourse. Elle maniait aussi bien la plume que le fleuret. Mais là où elle excellait le plus, allant parfois jusque surprendre son père, c'était ce qui lui valut son surnom de *Nuit*...
*Les souvenirs de la jeune fille revinrent à cette époque où elle vivait dans la Cité avec l'Ombre, son père. A ces longues expéditions dans les tortueuses ruelles de la Cité Basse et sur les toits orgueilleux de la Cité Haute. Et à cette nuit où la Milice, les Archers... les Larches comme on les nommait, faillit capturer son père.*
Il était partit sans rien dire, attendant que sa fille dorme. Mais cette dernière avait apprit à observer et à faire des déductions et ne fut pas dupe. En cette nuit de nouvelle lune l'Ombre allait encore faire parler de lui. Elle avait fait semblant de s'endormir et quand elle fut sûr que son père ne reviendrait pas, elle sortit de la planque et commença à le pister.
Il se dirigeait vers la Cité Haute, vers le palais d'un des Conseillers. L'Ombre s'introduit dans le bâtiment avec son efficacité coutumière. La petite fille attendait à l'extérieur, cachée sur un toit non loin. Peu de temps après, elle le vit ressortir tenant un rouleau de parchemins. Alors il entama une longue route faite de tours et de détours afin, supposa la petite fille, de livrer le fruit de son larcin tout en déroutant les curieux.
Mais cela ne trompa pas la petite fille, normal car l'Ombre avait été son Professeur. C'est ainsi qu'elle devina le point de rendez-vous probable et s'y rendit par des moyens plus rapides. C'est ce qui lui permit de voir l'embuscade.
Plusieurs archers miliciens se dissimulaient plus ou moins bien dans les environs. Elle vit aussi deux hommes en qui elle reconnus des Conseillers, le premier étant celui dont l'Ombre avait pénétré le Palais plus tôt dans la nuit. L'autre devait être celui qui joua le rôle du 'commanditaire'. Elle tendit l'oreille et des brides de conversations lui parvinrent.
'...fois on l'aura. Et à nous la récompense.'
'Oui, sa seule chance de s'en sortir serait de se débarasser des documents, ce qu'il ne fera pas, vu qu'il ne sait pas que c'est un piège.'
'C'est comme qu'il s'était échappé avec la clef de Grio, on dit qu'il l'avait balancé dans une forge. Evidemment on a rien retrouvé et on a du le relacher.'
'Oui, c'est ce qu'on raconte, mais va maintenant, il ne faut pas qu'il te voit et qu'il comprenne trop vite.'
'Oui, tu as raison, bonne chance.'
La petite fille revint un peu en arrière, dans l'idée de prévenir son père. Mais elle comprit bien vite que toute tentative ouverte de le prévenir ne ferait que risquer de la faire remarquer par les archers.
Elle avisa alors un archer un peu isolé, et que son père ne pourrait manquer de voir avant même d'être repéré... si toutefois il regardait dans la bonne direction.
Fouillant dans ses poches, sa main se referma sur une pomme qu'elle entreprit de croquer tout en réfléchissant. Elle eu alors un sourire. Heureusement car elle aperçut son père, enfin ce qu'elle devina être son père, un simple mouvement d'ombre dans les Ombres, mais elle savait que chercher.
Sans même prendre le temps de viser elle lança le trognon de pomme vers le milicien. Le fruit toucha le mur non loin de lui avant de rebondir et tomber au milieu de la route. Bien entraîné le milicien ne lacha pas un son tout en fouillant du regard les ténèbres... sans rien voir. Mais de son coté l'Ombre avait entendu le bruit du fruit et avait repéré le milicien. Il ne lui en fallait pas plus, il vit un tas de déblais, souleva une pierre et y cacha les documents avant de poursuivre sa route nonchalament.
La jeune fille le vit rejoindre son 'commanditaire' et discuter avec lui. Elle entendit le Conseiller hurler de rage et vit les miliciens et l'autre Conseiller les rejoindre. Ils fouillèrent l'Ombre mais ne trouvèrent pas les documents. Mais l'un des archers avait vu que l'Ombre avait marqué un temps d'arrêt à coté d'un tas de déblais et le signala. L'Ombre sentit son coeur se serrer mais n'en laissa rien paraître. Toute la troupe se dirigea vers le tas de déblais et les miliciens le fouillèrent. Seul son long entraînement permit à l'Ombre de cacher sa stupéfaction. Ils ne trouvèrent rien. Ils fouillèrent aussi les alentours en vain. Et personne ne fit attention au trognon de pomme qui trainait au milieu de la rue...
Sans preuve, les gardes durent relacher l'Ombre qui s'en alla doucement en sifflotant pour cacher son trouble. Quand il arriva chez lui, il vit sa fille l'attendre sur le pas de la porte. Il lui contat son aventure et termina:
'Je ne comprends vraiment pas... Je n'ai vu personne d'autre que les Miliciens et les conseillers... Rien que la nuit. Et elle m'a quand même sacrément aidé, la nuit. Ce n'est pas passé loin.'
Alors avec un large sourire la petite fille sortit de sa poche le rouleau de parchemins.
'Oui, la Nuit t'a aidé.'
*La jeune fille sourit encore à se souvenir puis repensa à ce qu'il s'était déroulé aujourd'hui. Quel drôle de Royaume que Goldmoon. Ici les archers, au contraire de ceux de la Cité, était fort mal vu et on les considérait tous comme des assassins ou des voleurs...
Etrange...
A l'horizon les premières lueurs de l'Aube embrasent les cieux. Une Nuit de plus s'est achevée sur Arakas...*
* Souvenir3: La Pierre*
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:29:54 (#1810042)
'Alors? Tu es prĂŞte?'
'Autant que possible père.'
'Il vaut mieux, ce que nous allons faire ce soir est fort dangereux. J'aurais préféré que tu ne viennes pas, mais te connaissant...'
L'Ombre n'acheva pas, le sourire de la jeune fille était significatif. Tout deux savaient depuis la fameuse Nuit, il y avait 5 ans, que jamais leur duo ne serait séparé lors d'une expédition. Si il partait seul, sa fille le suivrait aussi rapidement que possible. Et de plus elle était suffisemment aguerrie pour venir.
Les deux silhouettes sombres allaient dans la Cité, traversant la Basse et se dirigeant vers la partie Haute du Port, là où les dignitaires étrangers étaient le plus souvent logés. Somme toute, l'affaire était simple. Aller chercher un joyau dans les quartiers d'un étranger arrivé il y a deux jours, puis le ramener à leur commanditaire. Deux choses cependant allaient corser la chose. Leur victime et leur commanditaire étaient tous deux des mages. On ne savait jamais trop comment ça pouvait tourner avec ces gens là .
La bâtisse était imposante. Mais cela ne posa aucun problème aux deux ombres qui se jouaient des murs les plus lisses. Ils arrivèrent sur les toits et Nuit regarda son père fracturer une lucarne. Toujours silencieux, ils s'introduirent dans le bâtiment, se dirigeant vers les quartiers du Mage étranger. Ils pénétrèrent ensuite dans la grande bibliothèque. La jeune fille eu du mal à y croire, tous ces livres n'étaient quand même pas au Mage. Mais elle n'eu pas le temps de s'attarder sur ceci, son père lui montrait le joyaux convoité.
Il était grand, d'une couleur rosée, un peu comme un diamant. Il était posé sur un écrin, juste à coté d'un immense grimoire ouvert. Par curiosité l'Ombre lut les premières lignes et jura tout bas. Cette Pierre était déjà en partie enchantée et permettrait à celui auquel elle serait accorder de ne jamais mourir... Enfin pas exactement, d'être sauvé in-extrémis en cas de coup dur. D'aprés les notes du Mage tous les enchantements était accomplis et il ne restait que la partie la plus simple: l'accorder sur un porteur. L'Ombre prit le livre et le mit entre les mains de sa fille, puis il s'occupa du joyaux.
Leur action fut rondement menée et bientôt tous deux sortirent du bâtiment, quelque peu soulagé de n'avoir rencontré aucune magie. Leur commanditaire leur avait donné rendez-vous non loin, sur les Docks.
Prudent, l'Ombre dit à sa fille de rester cachée en arrière avec le Grimoire qui de toutes façons n'était pas dans le contrat.
'Alors??'
La convoitise transpirait dans la voix du mage. Ainsi qu'autre chose qui réveilla chez l'Ombre son instinct de survie. Néanmoins l'Ombre tenta le coup et dévoilà le joyau.
'Oui. N'avez vous pas vu un grimoire à coté?'
L'Ombre hocha la tĂŞte, tous ses sens en alerte, il y avait quelque chose d'Ă©trange.
'Donc c'est bien la bonne Pierre, donnez la moi.'
Ce n'était pas une requête, mais un ordre, ce que l'Ombre n'appréciait guère.
'Montrez moi l'argent d'abord.'
Le mage eu un reniflement de dépit et fit un geste de la main. Le sortilège préparé à l'avance se déclancha, enchevétrant l'Ombre.
'Tu va me donner le Joyau de suite.'
'Non, et votre sortilège ne me fait pas peur, l'argent d'abord.'
'Pauvre fou, je te paye en te laissant la vie sauve!'
'Désolé, ce n'est pas dans le contrat, pas d'argent, pas de pierre.'
'Tant pis, je le prendrais sur ton corps...'
La jeune fille n'y tiens plus et courru vers le mage, son fin mais mortel fleuret levée. l'Ombre hurla son nom. Le Mage décontenancé par cette apparition rata son sortilège et la boule de feu prévue ne fut qu'un simple pshhh.
L'Ombre était toujours enchevétré et il lança la Pierre à la jeune fille qui l'attrapa prestement.
'Sauve-toi! Et utilise le Livre, tout est expliqué pour le joyau...'
Il n'eu pas le temps de finir, le mage avait usé de tout son pouvoir pour le carboniser. Il se tourna vers la jeune fille, l'air glacial.
'Ainsi tu as aussi le livre. Je ne pouvais rĂŞver mieux. Donne les Moi!'
La jeune fille fixait le corps carbonisé qui avait été son père, les yeux plein de larmes elle tourna son regard résolu vers le mage.
'Jamais.'
Puis elle partit en courant sur les docks, cherchant à échapper au Mage. Ce dernier ne pu utiliser la puissance de sa magie, il voulait récupérer aussi le livre et n'osait pas l'abimer. Le jour se levait et la jeune fille aperçut un bateau où elle pourrait se cacher. Le Mage l'avait perdu de vue et du abandonner la course alors que les dock s'éveillaient, il y avait trop de monde désormais pour agir discrétement. Il abandonna...
La jeune fille laissa son chagrin s'écouler, toujours cachée dans le bateau. Puis elle se souvint la dernière phrase de son père et se résolu à suivre ce dernier conseil. Elle ouvrit le grimoire et entama la lecture. C'était sur la majeure partie des termes trop technique pour qu'elle les comprenne. Elle arriva enfin au passage que son père avait repéré. C'était si simple. Mais cela serait il vraiment utile?
Une secousse, le bateau levait l'ancre! La jeune fille jaillis de sa cachette, espérant rejoindre les quais, mais c'était trop tard. Le Mage l'apperçu et oubliant qu'il se ferait repérer, dans la rage de voir sa proie, le joyau et le livre disparaître, il invoca un fort long rituel, appelant la tempête sur le frèle esquif qui quittait le port.
La jeune fille comprit qu'elle courait un grand danger à défaut de savoir de quel sorte il était.
Elle réentendit son père lui dire d'utiliser le livre et le joyau. Peut être cela s'avérerait utile finalement. Le vent se mit à souffler fort, uniquement centré sur le frèle bateau. La jeune fille lut le livre, accomplissant au fur à mesure ce qui était indiqué, sans vraiment comprendre mais sentant qu'il s'y trouvait là une chance de salut.
C'est ainsi qu'elle s'accorda au joyau qui devint à part entière sa Pierre de Destinée. Le vent continuait de souffler, la tempète faisait rage, faisant dériver le bateau loin, trés loin. Puis le mat craqua et la coque fut déchirée en deux. La jeune fille coula dans l'océan glacé avec le navire.
Si elle était accordée au joyau, il manquait cependant un élément. Un sanctuaire, un point d'arrivée. Alors que la jeune fille était aux portes de la mort, le pouvoir de la Pierre de destinée s'était mis en branle. La magie chercha un point d'ancrage et le trouva dans un temple sur une île lointaine. Ce point avait la particularité d'être souvent utilisé de telle façon, ce qui facilita la chose. Et c'est ainsi que la jeune fille arriva dans le temple de LightHaven...
*Quelques temps avaient passés depuis, mais elle s'en souvenait encore. Depuis, elle s'était habituée au pouvoir de la Pierre et prenait parfois des risques inutiles, mais bon... En réalité, plus rien ne lui faisait peur désormais.*
*Nuit et Magie* 1: Le Bracage
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:30:58 (#1810050)
La route était à quelques pas et son ouïe aiguisé par l’habitude identifia sans mal le son de pas sur les graviers. Son regard habitué depuis longtemps aux ténèbres nocturnes perçut la présence qui s’avançait. Une magicienne ou une sorcière.
"Quelle Erreur de se promener toute seule ma dame." Pensa t’elle en souriant. Mais elle fit bien vite disparaître ce sourire derrière une grimace douloureuse tout en écrasant sur son ventre les nombreuses mûres qu’elle avait cueillie.
Son déguisement ainsi complété, elle sortit des fourrés, avançant en titubant théâtralement, se tenant les deux mains contre le ventre. Dans la pénombre elle donnait l’impression d’une jeune fille gravement blessée. Ses pas la menèrent face à la sorcière. Alors elle croassa :
"AidezÂ… SiouÂ’plaitÂ…"
La sorcière regarda Nuit avec surprise jusqu’au moment où cette dernière s’écroula dans ses bras. Alors tout se passa très vite. La jeune fille mourante repris vigueur miraculeusement. Le poignard caché dans sa manche jailli et se retrouva dans sa main ferme. Nuit l’appuya alors légèrement dans le creux des reins de la sorcière.
Nuit chuchotta : "V’là l’topo M’tresse. J’ai faim, j’ai plus d’pommes ni d’or. Mon épée est si rouillées qu’les gob’lins meurent du tétanos ‘vant qu’j’les achève. Et surtout j’ai comme qui d’rais un poignard dans vos reins. Z’auriez pas Qu’ques pièces pour m’aider ? Oh pas grand chose, juste l’cont’nu d’vot’bourse."
Tout s’était déroulé comme prévu, maintenant la sorcière allait lever une main avec prudence. Elle allait sortir sa bourse et la remettre à Nuit puis resterait encore surprise alors que cette dernière disparaîtrait dans les ombres avec une facilité déconcertante. Bien que citadine durant toute son enfance, Nuit avait vite pigé le coup pour utiliser au mieux les éléments naturels pour disparaître.
La sorcière leva sa main prudemment. Mais au lieu de sortir sa bourse elle empoigna le bras qui tenait le poignard.
"Hé !" s’écria la jeune fille avant de rugir de douleur quand la brûlure glacée de la magie engourdit sa main. La douleur et la surprise étaient telles qu’elle lâcha le poignard avant de tomber à genoux.
La sorcière la toisa avec un sourire suffisant. D’une voix douce elle dit :
"Il faut apprendre à choisir tes cibles ma fille. Tu as encore des progrès à faire… Mais peut être n’en auras tu plus guère l’occasion."
Les yeux exorbités et plein de larme, Nuit fixait la sorcière avec effarement quand celle-ci ajouta tout simplement :
"Vois tu… Ton geste demande une réparation et la main droite coupée est bien la punition des voleurs."
La magie glaciale sÂ’infiltra de plus en plus dans le bras de la jeune fille.
Alors l’instinct de conservation de la jeune fille, affûté par des années de cambriole à friser le danger, la fit réagir. Mais malgré ses efforts, elle fut bien incapable de dégager son bras engourdi de la poigne de la sorcière. La force ne pouvant rien résoudre… restait la négociation.
"‘Ttendez M’tresse ! cria t’elle alors que son esprit fonctionnait à toute allure.
"Oui ?"
"M’faites pas ça M’tresse !"
"Oh ? Tiens donc ? Et pourquoi pas ?"
"JÂ’peux vÂ’zÂ’ĂŞtÂ’ utileÂ…"
"Vraiment ? Et en quoi ?"
Nuit manqua alors de défaillir et la sorcière relâcha un peu la puissance de son sortilège. Elle se pencha vers le visage plein de larme de la jeune fille.
"En quoi pourrais-tu mÂ’ĂŞtre utile ma fille ?" Demanda tÂ’elle Ă nouveau.
"JeÂ… jÂ’ai queÂ’ques talentsÂ… pisÂ… jÂ’connais du monde."
"Comme ?"
"J’sais m’procurer d’verses choses… pis au Marché Noir… y’m’connaissent."
La sorcière sembla réfléchir mais elle accentua la puissance de son sort amenant la fille au bord de l’inconscience. La dernière chose que perçut Nuit fut un ‘Bonne Nuit’ suivit d’un petit rire argentin…
*Nuit et Acier* (suite de *Nuit et Magie*)
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:32:12 (#1810056)
Une fois de plus, comme chaque fois qu’elle entendait cette voix, un frisson parcouru la jeune fille. Mille fois maudite soit cette nuit où elle ne su se tirer d’affaire, cette nuit depuis laquelle elle était liée à cette sorcière. Liées d’une façon qu’elle ne savait rompre...
Nuit ne répondit pas. Elle resta assise sue le sable à regarder la mer. Elle sentit, plus qu’elle ne vit, la présence de la sorcière qui s’asseyait à son coté.
« Je crois savoir que tu viens d’au-delà de cet Océan, ma fille. Ton foyer natal te manque t’il ? »
Nuit se contenta de remuer négativement la tête. Puis, surprise, elle s’entendit ajouter.
« C’juste m’père qui m’manque... Quant au reste... » Et elle haussa les épaules, ce qui résumait fort bien sa pensée.
Pendant encore un moment la Sorcière et la voleuse observèrent les vagues en silence, enfin la sorcière se leva et déclara :
« Navrée de briser ta nostalgie, mais j’aurais du travail pour toi. »
Pour la première fois depuis l’arrivée de la sorcière, Nuit tourna son regard vers elle.
« Et c’travail accompli, s’ront nous quitte ? »
La sorcière réprima un éclat de rire.
« Allons mon enfant, comme tu vas en besogne. Nous verrons cela en temps et en heure, mais je crains qu’il te faudra encore beaucoup de patience. En attendant, pourrais-tu me procurer une paire d’ailes de Chauve-Souris. Retrouve moi devant le temple quand tu les auras. »
Nuit regarda la sorcière, intriguée. « C’est tout ? » pensa t’elle. Puis elle se leva à son tour, rajusta son fourreau, fit jouer un peu la lame pour vérifier et descendit dans les sous-sols du temple.
Les Sous-sols... Elle les aimait, c’était chose sûre. Par bien des aspects, ils lui rappelaient les étroites rues et les places sordides de la Cité Basse, Là où elle avait vécu avec son père. Connaissant le terrain comme sa poche, elle n’eu aucun problèmes à mener rondement l’affaire et à trouver ce qu’elle cherchait. Elle remonta donc rejoindre la sorcière.
« J’ai l’chose M’tresse. »
« Bien mon enfant. » répondit la sorcière. Alors elle fit quelque chose de surprenant, doucement elle passa la main sur la chevelure de la jeune fille. Nuit se laissa tout d’abords aller à cette caresse, se rappelant que son père avait cette même habitude. Puis elle se souvint qui le faisait actuellement et frissonna.
La Sorcière lui fit alors signe de la suivre et toutes deux rejoignirent la Tour des Mages. Une fois l’affaire traitée avec Uranos, les deux compagnes repartirent vers LightHaven.
« Au fait ma fille... »
Nuit jeta un regard méfiant à la sorcière, qu’allait-elle encore inventer ?
« Tiens, prend cela. » continua la sorcière en lui tendant une petite bourse d’or. Nuit ne comprenait pas, plus ça allait, plus elle avait du mal à cerner la sorcière.
« J’comprends pas M’tresse… » remarqua Nuit tout en s’empressant d’empocher l’or avant que la sorcière ne change d’avis.
« Allons, que je t’ai liée à moi ne m’oblige pas à te laisser mourir de faim, tu as bien travaillé et cela mérite récompense. » répondit la sorcière avec un sourire chaleureux.
« Maintenant, m’accompagneras-tu dans la cave ? Nous allons chasser ma fille. »
Nuit remarqua que la sorcière avait ça de particulier que jamais elle ne formulait directement d’ordre. C’était des demandes ou des suggestions. Mais Nuit savait à quoi s’en tenir et avait encore un souvenir cuisant de ce qu’il pouvait se passer en cas de rébellion ouverte. De plus cela ne la dérangeait pas trop d’aller chasser les atrocités de la cave de LightHaven.
La voleuse et la sorcière s’introduirent dans l’antre des atrocités. Nuit alluma une torche tandis que la sorcière usait de son art pour mieux voir dans l’obscurité qui régnait en ces lieux. Elles s’enfoncèrent dans les entrailles de la terre et l’Acier et la Magie leur frayaient un chemin dans la chair des créatures qui faisaient l’erreur de les attaquer.
Comme chaque fois qu’elle combattait, Nuit se concentrait principalement sur la danse de sa lame et sur son environnement immédiat. Ainsi il ne fut pas étonnant qu’elle oublia ce que lui avait fait sa partenaire pour bientôt compter pleinement sur elle.
Toutes deux formaient un duo fort efficace, lÂ’alliance de lÂ’Acier et de la Magie.
C’est alors que leur route croisa celle de la souveraine de séant : Graax, la Reine des Atrocités. Le combat s’engagea et dura longuement. Et il fallut bien toute l’alliance des talents des deux partenaires pour venir à bout de cet adversaire hors du commun.
Acier et Magie,
Magie et Acier.
Ce combat avait eu quelque chose de si magnifique quÂ’une fois fini, la jeune fille sauta dans les bras de sa partenaire.
« On a gagné ! »
« Oui ma fille. » répondit la sorcière de sa voix douce. Cette voix amena Nuit à réaliser avec qui elle était. Elle eu un mouvement de recul et baissa la tête tout en murmurant.
« Pardon M’tresse... »
Alors, à ce moment, elle n’aurait pu le jurer mais... Mais elle cru bien entendre la sorcière soupirer...
~~~~~~~~~~~~~~
(suite)
C'est un courant d'air frais qui lui fit reprendre conscience. Elle était couchée sur le dos. Ses yeux tournés vers le ciel elle vit que la lune avait disparu, tournant légèrement la tête elle perçut les première lueur de l'aube à l'horizon. Elle tenta de se lever mais elle était attachée aux poignets et aux chevilles. Un autre courant d'air lui fit prendre conscience de sa nudité.
"Bonjour ma fille." La voix était douce et calme, presque amicale, mais cela restait la voix de la sorcière. Nuit se tint coite. Elle leva la tête et vit la sorcière assise sur un rocher au niveau de ses pieds.
"Tu n'as plus à avoir peur de moi ma fille. Et l'inverse est vrai également. Vois-tu ma fille, durant toute la nuit j'ai tissé un long rituel."
La sorcière s'était levé et tourna autour de sa captive. Elle continua son laïus.
"Sans t'enlever totalement ton libre arbitre, tu ne peux plus rien tenter contre moi désormais. Et de plus..."
La sorcière s'agenouilla au niveau de la tête de la jeune fille et se pencha vers son oreille mais laissa sa phrase en suspend. Nuit roulait des yeux effarés, elle déglutit péniblement pour tenter d'humecter sa gorge sèche et croassa plus qu'elle ne dit :
"De plus ?"
La sorcière caressa doucement le poignet droit de Nuit. Cette dernière tourna la tête de façon à suivre les mouvements et elle vit que la sorcière avait tracé une marque sur son poignet. La sorcière répondit alors en murmurant.
"Et bien... Tu m'avais proposé tes services, te souviens tu ma fille ? Mais ce genre de promesse faite au seuil de la mort, et de surcroît par une voleuse... Enfin tu comprends bien que j'ai du prendre mes précautions. Maintenant, cette promesse tu va devoir la tenir. Et ce quoi qu'il arrive."
Alors, avec sa dague du crâne, la sorcière trancha le lien qui retenais son poignet, puis elle trancha les autres, libérant la jeune fille. Nuit se mit en position assise et entrepris de masser ses poignets et ses chevilles pour rétablir la circulation du sang. Elle vit que la sorcière avait aussi inscrit sa marque sous son sein gauche. Tremblante de froid elle regarda la sorcière.
"Me diras tu ton nom ma fille ?" lui demanda celle-ci tout en lui tendant ses vĂŞtements.
Nuit se rhabilla tout en réfléchissant. Elle connaissait un peu de théorie de la Magie, son père adoptif y avait veillé, mais rien de ce qu'elle connaissait ne ressemblait au rituel de la sorcière. Mais cela ne voulait rien dire... De plus rien de ce qu'elle connaissait disait que ce que la sorcière avait fait était impossible...
"Non." RĂ©pondit-elle.
La sorcière sourit et lui tendit son fourreau. Nuit la regarda avec surprise, mais cette dernière semblait fort sûre d'elle.
"Z'avez pas peur qu'j'vous attaque ?"
La sorcière secoua négativement la tête. Nuit ajusta son fourreau et fit jouer la lame dans celui-ci.
"Et ton nom ?" redemanda la sorcière.
"Non, M'tresse j'vous l'dirais pas. Dites moi l'vĂ´t' d'abord."
"Maîtresse, ou M'tresse comme tu dis avec ton accent, cela ira fort bien ma foi. Et toi ?"
C'est à ce moment que Nuit passa à l'attaque. La lame qu'elle faisait jouer dans son fourreau jailli soudainement et fila vers la sorcière. Rien ne pouvait plus sauver cette dernière. Mais à mi-chemin la volonté de la voleuse fondit et elle lâcha la lame qui tomba au sol. La sorcière eu encore son sourire de suffisance.
"Je te l'avais dit, je n'ai plus rien Ă craindre de ta part. Toi non plus tu n'as rien Ă craindre de moi... sauf si... Maintenant tu vas me dire ton nom."
Ce n'était plus une question mais bel et bien un ordre et chez Nuit cela renforça son esprit de contradiction et elle lâcha un "Non" cinglant. Alors elle sentit une douleur terrible partir de son sein gauche et se répandre dans tout son corps. Puis la douleur disparue comme elle était venue, laissant la jeune fille haletante.
"Tu vois ma fille si tĂŞtue, cela t'arriveras chaque fois que tu te feras parjure par rapport Ă ta promesse. Alors, tu me le dis ton nom ?"
Ne pouvant plus rien faire d'autre, Nuit le lui dit. La sorcière eu son sourire, ramassa l'épée et la retendis à la voleuse.
"Tu vois ma fille, ce n'était pas si dur. Rassures toi, ceci n'est pas une malédiction irrévocable, il est probable qu'un jour, le jour où je m'estimerais quitte j'annule ce rituel..."
Nuit ne répondit pas. Elle remit son arme dans son fourreau. Elle récupéra son sac et en inspecta le contenu. Il manquait des choses mais rien d'important, de toutes façons elle ne se voyait pas les redemander. La sorcière se contentait de la regarder en silence. Silence qui se faisait de plus en plus pesant, tant et si bien que Nuit se sentit obliger de le rompre en posant une question.
"Et Maintenant ?"
"Vas ton chemin ma fille." Répondit la sorcière en souriant. "Quand j'aurais besoin de toi, ne t'inquiètes pas, tu le sauras..."
Et alors que le soleil se levait, Nuit se dirigea vers LightHaven pour y prendre repos. Elle avait l'impression que tout ça n'avait été qu'un mauvais rêve, mais au fond d'elle même elle savait que ce n'était hélas que trop vrai. D'ailleurs un simple regard à son poignet, à cette maudite marque le lui prouvait. Et chaque fois qu'elle la voyait elle entendait cette voix douce dire "Tu le sauras..."
Le jeu du mage
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:33:27 (#1810069)
Et d’instinct, la jeune fille se méfiait des mages. Il faut dire entre celui qui carbonisa son père sous ses yeux et cette sorcière qui l’avait liée à elle par une malédiction…
Elle faisait tourner cette pierre dans ces mains, cherchant à comprendre. Elle n’avait rien de particulier, même pas précieuse, ni même simplement belle à regarder. Juste un caillou…
Soudain le caillou parla. Du moins une voix résonna qui semblait en sortir.
« Bonjour Jeune Voleuse. J’ai un défis. Je suis au camps gobelin et j’ai sur moi 5000 pièces d’or et un costume des morts. Je t’attend. »
Nuit fut dÂ’abord abasourdie, puis elle Ă©clata de rire. Comme cÂ’Ă©tait tordu et farfelu. Elle parla Ă la pierre, supposant bien que lÂ’enchantement du mage devait fonctionner dans les deux sens.
« Dites M’sire. Pour qui qu’vous m’prenez ? V’croyez vraiment qu’j’vol’à l’commande ? M’prenez point pour une naïve ! »
Cependant, elle devait se l’avouer, le mage avait été imaginatif, et fort tordu, de plus il proposait un défis. Elle se rendit compte qu’il l’avait eu, elle avait mordu à l’hameçon, elle ne pouvait faire autrement que d’aller le voir. Toute cette histoire avait un goût relevé en piment et elle adorait ça. Elle se dirigea donc vers le camps gobelin.
« Dis moi au moins où tu te cache, que nous puissions jouer… »
« Dans les ombres, ici et là , quelques part sur Arakas… C’est plutôt vague, non ? »
« Certes oui, rien de plus précis ? »
« J’égorge les gobelins et trucide les brigands… »
Le camps gobelin avait-il dit. Elle y était presque. Il était temps… Elle s’arrêta et changea de vêtement et d’arme pour être méconnaissable. Le Mage ne devait pas la connaître ni l’avoir vu, donc cela ne servirait pas de suite, mais sûrement pour plus tard… Pendant qu’elle se changeait, le Mage continuait toujours de parler par l’intermédiaire de la pierre, tentant de lui soutirer des renseignements supplémentaires mais elle se tint coîte. Enfin prête elle se glissa dans les ombres jeter un œil au niveau du camps gobelin. Elle vit juste un escrimeur séraph et un hallebardier. Pas de Mage… Elle leva la pierre devant ses yeux et murmura.
« Bein M’sire Mage… Soit V’z’êt’ un tricheur, soit v’z’êt’ un menteur. Dans les deux cas j’vous tire mon chapeau, le jeu est amusant. »
« Comment cela ? »
« Et bein, soit v’z’êt’ invisible (et tricheur) soit v’z’êt’ pas au camps gob’ (et menteur)… Bien joué. »
« Holà jeune fille ! Il n’y a qu’un ailé et un hallebardier au camps. »
« Héhé, j’puis même v’dire qu’l’ailé est escrimeur, tricheur donc. »
« Mais où es-tu jeune fille ? »
« Comme d’hab’ M’sire Mage, Dans les Ombres. »
Nuit contourna le camps par le nord. Elle s’arrangea pour attirer quelques gobelins. Malgré le danger d’être submerger par le nombre, il y avait un fort avantage. Elle savait que l’odorat de ces créatures leur permettait de repérer des personnes invisibles. Elle était à l’est du camps quand elle vit un gobelin donner un coup dans le vide et entendit un Ouch en stéréo. De la pierre et…
« Repéré M’sire Mage Tricheur ! »
Le Mage sortit de son invisibilité et invoqua des fracassements qui achevèrent toute la cohorte de gobelins suivant la jeune fille, ce qui confirma bien ce que la voleuse pensait.
« Hum… Bravo jeune fille, tu as l’ouïe fine. »
La voleuse sourit. Elle était vêtu d’un vêtement de tissus grossier et tenait de façon experte une dague à la main. Tout en gardant son sourire aux lèvres, elle s’avança vers le mage. Mais ce dernier n’était pas fou et garda un écart entre eux. Soit… Si ça ne marchait pas comme ça… Il y avait une autre manière… bien sûr plus dangereuse, mais…
Glissant sa dague dans sa ceinture la jeune fille fit sortir un arc de nulle part.
« Bon jeu M’sire, mais trêve d’plaisant’ries. J’ai fait l’ffort d’venir jusqu’ici. Alors posez vos 5000 pièces à terre et reculez. »
Le Mage eu un sourire.
« Et bien… »
« Et s’rtout pas d’entourloupettes… J’entends n’serait-ce qu’un début d’incantation et… »
« Et ? »
Aïe… Il était vraiment joueur ce mage… Mais bon la partie était encore en cours…Elle pouvait tenter de récupérer l'avantage.
« … Et j’me verrais contrainte d’faire que’qu’chose qui m’plaira guère… pouvez m’croire. D’ailleurs c’s’ra l’même chose s’vous posez pas rapid’ment vot bourse à terre. »
Elle leva l’arc, menaçante. Elle adressa une rapide et silencieuse prière à Sélène pour que… Le Mage ne se départit pas de son sourire et continua.
« Au fait, je me nomme Vincent Tremere, et Toi ? »
« Moi c’Nuit, et pour l’reste, ç’change rien, vot’ or ou… »
Le Mage n’avait, hélas, pas l’air plus impressionné que cela.
« Sais-tu jeune fille que j’ai déjà fait face à des monstres effroyables, alors ce n’est pas une gamine avec un arc qui me fera peur. »
La jeune fille fronça les sourcils, se donnant ainsi un air plus menaçant… Si seulement elle avait pu être au corps à corps… mais bon… Le Mage réprima un rire et demanda.
« Là , je suis censé trembler ? »
« D’sons que d’mon point d’vue c’s’rait plus amusant, mais faites comme vous l’entendez, d’posez vot’ or, c’tout c’que j’demande. »
Mais le Mage la regardait toujours, l’air confiant. La jeune fille le maudit intérieurement et enchaîna.
« V’n’en avez plus pour long, ‘lors posez vot’ or ou j’vais vraiment d’voir utiliser c’te s’conde solution qu’j’aime pas. »
Le Mage sourit et attendit.
« Fort bein donc… v’l’aurez voulu… 5… 4… 3… »
Le Mage restait confiant. Nuit s’en désolait…
« 2… 1… »
Peut-être à ce moment le Mage se tendit quelque peu, mais de toutes manières…
« Tant pis… Adieu M’sire ! »
Et la voleuse déclama le dernier mot du sortilège qu’elle avait préparé. Le parchemin qu’elle tenait caché aux yeux du mage fut réduit en poussière. Elle disparut dans un nuage de fumée, plantant le Mage là .
« Et bien… »
La voix du mage résonna, sortant de la pierre. Nuit le maudit encore une fois intérieurement. Elle posa la pierre sur une grosse roche et entreprit de se revêtir correctement pendant que le Mage continuait.
« Je ne m’attendais pas vraiment à ça… »
« Et bein… V’m’en voyez fort navrée M’sire, moi aussi j’aurais préféré aut’chose, mais j’ai comme qui d’rait oublié d’prendre un carquois, alors… v’comprenez… J’pouvais guère aller plus loin. Mon bluff a pas marché, tant pis pour moi… »
Elle entendit le rire du Mage pendant qu’elle réajustait son fourreau et vérifiait que sa lame glissait bien.
« D’façons à vrai dire, j’partais perdante dans c’t’affaire. Chuis donc point déçue. V’z’aviez l’avantage de l’surprise M’sire Tremere, normal’ment c’mon atout. ‘fin, M’pierre d’destinée a pas brillée, c’toujours ça. »
« Jeune fille… Dis moi où tu es maintenant. Je suis prêt à te donner un peu d’or. »
« Ch’pas intéressée. »
« Tu ne veux pas d’or ? »
« Pas comme ça. V’s’avez laissé passer vot’ chance, c’est tout. Adieu. »
« Adieu ? Att… »
Mais la seule réponse à cette dernière question du Mage fut l’épée de Nuit qui s’abattit sur la pierre magique, la fracassant en de multiples éclats inertes. Le jeu avait été amusant, mais elle n’était pas prête à le continuer. Laissant là les débris de la pierre, elle repartit sur les routes à la recherches de nouveaux ‘donateurs’.
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[hrp: Merci à Vincent Tremere pour ce jeu, L'histoire de la pierre n'est qu'un moyen d'expliquer nos nombreux whisp. Et en fait aussi surtout merci pour pas avoir flammé dés que j'ai montré l'bout d'mon nez
Chuis juste triste qu'il ai éventé mon bluff
Enfin... ]
Quand on se renseigne sur la prison
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:40:24 (#1810116)
La jeune fille marchait nonchallemment et surtout tranquillement dans Lighthaven. Nul crainte de croiser un garde ou quelqu'un qui la reconnaitrait en temps que telle.
Il faut dire... Un baton, une cape et quelques frusques de laine grossière et on avait une apprentie magicienne innocente et non pas l'épéiste confirmée voleuse de grand chemin qu'on recherchait sûrement.
"Hep, jeune fille!"
Qui donc pouvait essayer d'attirer son attention comme cela... Elle Ă©tait seule dans cette ruelle de la ville...
"Nuit!"
Ce dernier appel avait été fait dans un murmure impérieux et la jeune fille identifia enfin l'endroit d'où venait l'appel. Peut de personnes pouvaient l'appeler comme ça en connaissance de cause, et encore moins avec son déguisement... Ce bâtiment... Une figure dans l'encadrement d'une petite fenêtre.
Un visage connu, qu'elle associa Ă la voix.
"M'sire Mage! Ben c'que vous faites dans l'prison?"
"Si tu sais pas, c'est que cela n'est point important. Alors, ça va bien la vie? Tu t'amuses toujours autant?"
La jeune fille avait un grand sourire. Elle aquiesca.
"Dites... Tant qu'v'z'ĂŞt' lĂ , vous pouvez m'donner qu'ques astuces rapport Ă l'prison?"
Le mage sourit dans l'ombre.
"On s'inquiète pour son avenir?"
"Pas spécial'ment, mais toute connaissance est utile à s'voir."
"Oui... je vois... Tu as une pomme? Si tu m'en trouve une je te raconte."
"Marché conclu M'sire Mage."
La jeune fille lança adroitement une pomme de sa réserve (importante )dans la lucarne. Le mage l'attrapa et entreprit de lui expliquer toutes les ficelles de la prison.
La soirée s'écoula ainsi et quand la nuit fut tombée, la jeune fille signifia son départ.
"Tu reviendra me voir?"
"On v'ra M'sire Mage. On v'ra."
Puis elle alla dans un coin désert et se changea, remisant ses vêtements grossiers contre son armure. La nuit était là , et Nuit allait se mettre au travail...
Nuit fit un braquage, juste apres ...
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Dédicace à Vincent Tremere, le M'sire Mage qui prend parfois des nouvelles de ma santé. ;)
Par Vincent Tremere le 15/7/2002 Ă 21:42:29 (#1810126)
JOL Archives 1.0.1
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