A mon frère disparu

Par Pr Jozhef Kelso le 3/7/2002 à 1:49:37 (#1748340)

Jozhef entra, un air las, plus abattu qu'on ne lui avait jamais vu, dans la Maison du Peuple, avant de s'enfermer dans son bureau où il saisit sa lyre.

A travers la cohue, j'erre sans but ce soir
Le monde vit encore, mais je me sens si bête
Je voudrais un instant pouvoir lever la tête
Me reveiller demain, avec tout mon espoir

Je suis le seul fautif, j'ai trop voulu y croire
Mais tu suis ton chemin, je perds goût à la fête
Peu m'importe le monde et ses monts et ses crêtes
Abandonné de toi, ma nuit n'est que plus noire

Puisses tu être heureux, comme j'ai cru un jour
Que nous serions ensemble, à suivre le chemin
Fantome sans coquille je serai spectateur.

Les poetes nous disent qu'il n'est qu'un seul amour
Je l'ai frolé du doigt, il m'a tendu la main
Mais je ne saurais etre acteur de son bonheur

Par Loriane le 3/7/2002 à 17:39:21 (#1751811)

tss c'est qu'ils laisseraient ca sombrer...:merci: :lit:

Par Suspiria le 7/7/2002 à 23:51:24 (#1773967)

Las...la bêtise est insolente et le poète est discret.
Permettez qu'outre tombe, je ramasse cette perle noire et la serre avec quelques autres trésors.
"fantôme sans coquille je serai spectatrice", Professeur, de vos fulgurances et de vos vers inspirés.

Par Merlin Astaldo le 8/7/2002 à 19:31:16 (#1777639)

*Impressione par l'agilite verbale de Suspiria et du professeur*

Par Tharkis le 8/7/2002 à 20:07:49 (#1777802)

Passant devant l'affiche, je la lis avec plaisir. Ce style, cette perfection dans l'art de la poésie... C'est un régal que de lire les poèmes de mon cousin.

*pense* Encore un sonnet magnifique, sacré Jozhef, il m'impressionera toujours autant...